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Dans les Cartons : Luka Modric, le Barça sur corner et Malmö

Le meilleur milieu du monde, comment le Barça défend sur corner, l'adaptation tactique de Malmö face au PSG, Kingsley Coman, Nicolas De Préville, Claude Puel et l'Heracles Almelo se bousculent dans les Cartons en ce début d'automne. 

Auteur : Les Dé-Managers le 22 Sept 2015

 

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Luka Modric, roi d'Espagne

Raphaël Cosmidis – Ses montées balle au pied, ses passes divines de l’extérieur du droit, sa vision panoramique. Avec sa gueule cassée, ces yeux trop proches, ce nez trop long, ces dents qui ne savent pas où se ranger, Luka Modric dirige le Real Madrid. À trente ans, quinze mois après une victoire en Ligue des champions et une saison lors de laquelle il avait atteint un niveau déjà stratosphérique, l’ancien de Tottenham reste au sommet.

 

Ses premiers pas sous le maillot merengue l’avaient pourtant vu chanceler. En décembre 2012, Marca l’élit même pire recrue du mercato. Grotesque, rétrospectivement. Mais à l’époque, le fluet Croate ne joue pas tellement et pas si bien. José Mourinho vit sa dernière saison à la tête du club et tout s’effiloche. Modric ne convainc pas, jusqu’à un huitième de finale de Ligue des champions resté assez anecdotique.

 

 

 

En déplacement à Manchester United pour le match retour, le Real est mené 1-0. Puis Nani est expulsé et Mourinho réagit: Karim Benzema, qui s’échauffait, retourne sur le banc. Place à Modric. Une entrée tonitruante, tout en orientations de jeu et en sérénité. Sans oublier une frappe imparable des 25 mètres, venue gifler le poteau de David De Gea avant de toucher les filets. Depuis, Modric n’a plus changé. Les buts de loin ont continué. Et Modric n’a pas bougé du onze (hormis sur blessure).

 

L’arrivée de Rafael Benitez, plus porté sur la rigueur tactique que Carlo Ancelotti, aurait pu chambouler le milieu de terrain formé à Zadar et passé par le Dinamo Zagreb (comme Alen Halilovic et Mateo Kovacic, eux aussi en Liga aujourd’hui). Mais Modric n’a plus l’âge du doute. Face à Grenade, samedi, il a pris en main le jeu madrilène, comme d’habitude, au point d’éclipser un Toni Kroos en demi-teinte cette saison. Modric a cassé les lignes andalouses, par la passe et par son incroyable don pour porter le ballon sans jamais le perdre. À la fin du match, remporté 1-0 par le Real, on s’est demandé si ce n’était pas lui, finalement, le meilleur milieu – poste flou et varié au possible, certes – au monde. On penche plutôt pour le oui.

 

 

 

Point pédago : La défense du Barça sur corner

Julien Momont – Comment défendre efficacement les corners quand on est, en moyenne, la plus petite équipe d’Europe, selon une étude de 2011? C’est la question à laquelle le Barça tente de répondre chaque semaine depuis l’ère Pep Guardiola. Lors de sa prise de fonction, le technicien catalan n’avait pas d’avis défini, mais il a suivi les préconisations de ses adjoints, dont Tito Vilanova, et opté pour une défense de zone presque intégrale: quatre joueurs le long de la ligne des six mètres, deux seulement au marquage des meilleurs joueurs de tète adverses (variable en fonction de l’adversaire), et deux éléments à l’entrée de la surface ou pour couvrir le jeu court. Personne aux poteaux, comme illustré ici, page 27.

 

Ce dernier point va à rebours de la perception commune de ce que l’on suppose rationnel. Mais comme le soulignent Chris Anderson et David Sally dans The Numbers Game, on retient plus aisément ce qui arrive (un but encaissé parce qu’il n’y a personne au poteau) que ce qui est évité (le ballon est dégagé grâce à la présence d'un joueur supplémentaire à la retombée). Rien ne prouve donc qu'il soit plus efficace de placer systématiquement un voire deux joueurs aux poteaux, et aucune étude statistique ne l’a encore démontré.

 

 

La défense de zone sur corner vise à compenser d’éventuelles défaillances aériennes individuelles en un contre un par un placement optimisé en fonction des probabilités de retombée du ballon dans les différentes zones de la surface. La réussite de la stratégie dépend du collectif dans son ensemble. Problème: l’absence de responsabilisation individuelle peut déboucher sur un manque d’engagement à la retombée du ballon.

 

En 2013, le Barça entre dans une nouvelle ère avec Tata Martino, et pas seulement avec un jeu voulu plus direct. L’entraîneur argentin intronise le marquage individuel (en maintenant tout de même un homme seul à l’angle des six mètres), un changement approuvé par les joueurs, confrontés il est vrai à leur friabilité persistante sur ces phases. "Pour un gardien comme moi, qui aime sortir, c’est mieux que l’équipe marque en individuel, que les défenseurs soient chacun sur leur adversaire et que le gardien ait son espace," jugeait ainsi Victor Valdés.

 

La défense individuelle profite aux grands gabarits, aux joueurs puissants qui dominent les duels. Elle responsabilise l’individu. Mais elle laisse l’initiative à l’attaquant, qui a un temps d’avance avec son déplacement, sans négliger le risque d’être gêné par le trafic de joueurs. On voit d’ailleurs se développer des stratégies de posage d’écrans de la part des attaquants, sur le modèle du basket.

 

Le choix de Tata Martino n’a pas vraiment payé: trois des six premiers buts encaissés par le Barça en Liga en 2013/14 l'ont été sur corner (contre Valence, Séville et Valladolid). Nouvelle rupture, alors, avec Luis Enrique, sous l’impulsion de son adjoint Juan Carlos Unzué, qui y porte une attention toute particulière dans la préparation des rencontres. Place à une approche intermédiaire: deux à trois éléments en zone à hauteur de la ligne des six mètres, quatre à cinq (en fonction du scénario et de l’adversaire) en marquage individuel, plus un à l’entrée de la surface ou en couverture du jeu court.

 

 

Personne aux poteaux, mais deux éléments déjà prêts à partir en contre. L’efficacité nouvelle du Barça sur ces phases (premier but encaissé en 2015 le 12 mai, en demi-finale retour de Ligue des champions contre le Bayern, sur une tête de Benatia) en a d’ailleurs fait, par ricochet, une arme offensive supplémentaire, le trio Messi-Suarez-Neymar se régalant à coup de contre-attaques dévastatrices. Ou quand une défense imperméable sur corner peut aussi permettre de marquer des buts, en plus de ne pas en concéder.

 

 

 

En vrac

Le groupe de la mort avec Mönchengladbach, Séville, la Juventus et Manchester City fait des victimes en dehors de la C1. Lucien Favre, entraîneur du club allemand, est parti après une nouvelle défaite en championnat (1-0 à Cologne). Et Séville, battu 2-1 par le Celta, est désormais également lanterne rouge. La Juventus retrouve de son côté un peu de mordant, mais n’a rien montré d’exceptionnel face au Genoa (2-0).

 

Divock Origi n’était pas dans le groupe de Liverpool ce week-end et on l’annonce déjà prêté ça et là. On est loin de la dynamique entourant le Belge à l’été 2014.

 

Kingsley Coman, déjà beaucoup utilisé par Pep Guardiola au Bayern, où il est prêté, se met en valeur. Son match du week-end face à Darmstadt (3-0) montre bien ses qualités et défauts. D’un côté, il n’hésite pas à percuter et tenter des choses bienvenues dans une équipe qui tourne parfois en rond avec le ballon, le tout avec une bonne capacité à se trouver à la finition. De l’autre, il est encore limité techniquement – on l’a vu avec des centres bien ratés – et brille beaucoup plus quand on ne lui demande pas trop de participer au jeu. Un profil qu’on pourrait rapprocher de Cristian Tello, l’un des représentants de ces joueurs qu’un football de possession peut faire briller. L’Espagnol non plus n’est pas un mauvais joueurs, mais son évolution à Porto n’est pas celle d’un garçon ayant trouvé sa place et marqué sept buts en une saison de Liga avec le très grand Barcelone à seulement vingt-et-un ans.

 

300 buts pour Francesco Totti sous le maillot de la Roma et des milliers de passes géniales. Titulaire et buteur face à Sassuolo (2-2) dimanche, l’Italien aux épaules plus carrées à chaque année qui passe a enchaîné les décalages, réalisant toujours la passe dans le tempo idéal. Parfois, pour faire avancer le jeu, il faut juste attendre un tout petit peu de libérer le ballon...une subtilité qui paraît évidente dans les pieds de Totti depuis plus de vingt ans.

 

S’appeler Nicolas, aller vite et avoir un bon pied droit: la recette est simple pour embêter les gros du championnat de France. Après les souffrances subies par l’OM face à Nicolas Benezet, c’est le PSG qui est presque tombé sous les coups d’un joueur au profil similaire, Nicolas De Préville. L’attaquant rémois, agitateur d’espaces, a fait cavaler les défenseurs de la capitale. Et gagné ses duels. Bilan: deux occasions créées, deux dribbles réussis et une passe décisive pour l’ancien international U20.

 

Les matches du championnat argentin sont souvent assez brouillons, et ce fut encore le cas d’Independiente-Nueva Chicago, dimanche soir. Oui, grâce au programme Futbol Para Todos, il est possible de regarder gratuitement et légalement ce genre d’affiche. On a ainsi pu retrouver l’ancien international Emiliano Papa du côté des Diables Rouges, ainsi que le joli pied gauche de Matias Pisano. Pour le reste, un match nul (1-1) assez moribond, malgré l’engagement habituel dans les duels.

 

En l’espace de quatre jours, l’Olympique lyonnais a, à deux reprises, affiché une incapacité criante à gérer une supériorité numérique pendant plus d’une mi-temps. Si le contexte particulier du déplacement au Vélodrome, ce dimanche (1-1), est une circonstance potentiellement atténuante, le manque de maîtrise collective, à Gand comme à Marseille, est lui plus inquiétant: possession lente, friabilité à la perte du ballon, manque d’intensité… Des maux que l’on retrouve d’ailleurs à pratiquement chaque sortie lyonnaise cette saison.

 

 

 

Focus : Heracles

Entraîneur : John Stegeman.
Système préférentiel : 4-3-3.
Classement : 2e d’Eredivisie.
Possession : 50,3% (9e).
Tirs par match : 15,3 (4e).
Buts dans le jeu : 11 (1er ex aequo).
Tacles par match : 19 (3e).
Fautes par match : 17 (1er).
Joueur clé : Oussama Tannane : 5 buts (3e), 4,2 tirs par match (3e), 3,2 fautes par match et 3 cartons jaunes (1er ex aequo), 2,2 dribbles par match (8e).
(Statistiques WhoScored).

 

 

 

Les instantanés tactiques de la semaine

 

 

J.M. – Face au PSG, Malmö a d’abord évolué en 5-2-3 sur le plan défensif, avec un bloc compact autour de la ligne médiane. Objectif: orienter le jeu parisien vers les ailes. Problème: le premier rideau suédois était aisément éliminé. Résultat: les deux milieux de terrain, Lewicki et Adu (Enoch, pas Freddy) ont peiné à coulisser efficacement sur la largeur (à deux, forcément, c’est compliqué de couvrir un espace aussi grand) pour venir en aide à leurs latéraux, pas vraiment épaulés par les défenseurs axiaux "excentrés", focalisés sur le duo Ibrahimovic-Cavani. On a ainsi vu Gregory van der Wiel et Angel Di Maria bénéficier, pendant plus d’une demi-heure, d’une grande liberté grâce à des situations de deux contre un face au seul Carvalho. Le Néerlandais, notamment, avait systématiquement du champ devant lui lors de ses montées.

 

 

Peu après la demi-heure de jeu, Age Hareide modifie ses plans pour y remédier: Jo Inge Berget, qui était le plus axial des trois offensifs suédois en phase défensive, recule à hauteur des deux milieux. De quoi mieux sécuriser les couloirs… mais aussi enlever une solution vers l’avant une fois la balle récupérée, en dépit de l’activité du milieu offensif norvégien.

 

 

 

 

Les déclas

"Je n’ai pas inventé le pressing haut mais j’ai vu que ça embêtait tout le monde. Il suffit de revoir le match de la dernière Coupe du monde où le Chili a démonté l’Espagne avec son pressing. Alors, si même l’Espagne a du mal avec le pressing, imaginez les autres. À partir du moment où tu joues sur un terrain synthétique et que tu engages des joueurs techniques, il faut les faire jouer, sinon ils vont se faire chier. Quand t’as des bons joueurs, tu dois produire du jeu. Si j’avais onze bouchers, on balancerait, ce serait différent."
Yannick Ferrera, juste avant son passage du banc de Saint-Trond au Standard, à Sport Foot Magazine.

 

Je pense que les entraîneurs sont aussi un peu frileux parfois parce qu’on va leur demander des comptes alors ils sont plus dans une recherche d’efficacité. Il est plus facile de faire une équipe avec une bonne organisation défensive qui va jouer le contre que de chercher à jouer haut en s’exposant aux contres par exemple. Après, je ne veux pas trop rentrer dans ce débat parce qu’on subit une pression énorme en terme de résultat quand on est entraîneur. On va d’abord à l’essentiel et on développe surtout de jeunes joueurs qui ont des profils qui ne sont pas encore prêts à 100%. Offensivement, on a du mal à avoir des joueurs performants qui sont déjà matures: passeurs et buteurs. Alors on met en place des systèmes qui sont basés sur la prise d’espace et le physique."
Claude Puel, dans un long échange avec Onze Mondial.

 

"En Espagne, ils sont capables de jouer, de percuter, de jouer très simple également s’il le faut. Il y a une expression technique et une recherche de qualité qui est basée sur la technique, l’intelligence de jeu, le développement du joueur au sein d’un collectif plus que sur l’expression individuelle. En France, il y a beaucoup de joueurs qui percutent également en pré-formation, qui perdent des ballons, qui prennent des espaces mais il faudrait les empêcher de temps en temps de faire la différence sur l’aspect physique pour développer en eux une véritable réflexion ainsi qu’une notion d’intelligence de jeu. Je parle par exemple de joueurs qui font la différence sur le plan athlétique en poussant le ballon, et qui sont plus grands que les autres, plus forts, plus rapides, qui s’imposent donc grâce à leur physique et qui font gagner leur équipe en enfilant deux, trois joueurs… Plus tard, ils peuvent se retrouver en échec à l’âge adulte parce que plus jeunes, ils n’ont pas appris à résoudre les problèmes autrement que par leur condition physique. Pour moi, le vrai problème se situe ici."
Claude Puel, toujours.

 

 

 

La vidéo de la semaine

"Xaviniesta", une association de deux noms emblématiques du Barça du XXIème siècle. Mais un autre duo a fait tourner, et fait toujours tourner les Catalans: Lionel Messi et Daniel Alves, à la relation fusionnelle dans le couloir droit. Sept ans de combinaisons en un peu plus de six minutes. 

 

 

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

 

Joan Sacramento, en charge de l'analyse de l'adversaire à l'AS Monaco, détaille sa méthode de travail.  

 

En Australie, un coach se sert vraiment de son gardien comme onzième joueur de champ, l'impliquant dans la circulation de balle hors de la surface. Interview par Tim Palmer.

 

Le Guardian raconte comment la possibilité de remplacer les joueurs a vu son importance grandir.

 

Pour tous les amoureux de Juan Carlos Valeron, donc du football, un de ses meilleurs matchs: Ligue des champions 2004, contre l'AC Milan.

 

On parle souvent des spécificités du jeu du Rayo Vallecano en ces lieux. Mais c’est aussi par son rôle social et politique que le Rayo se distingue, comme le montre ce beau reportage du Guardian.

 

 

 

 

Réactions

  • Van Coups Auvers le 22/09/2015 à 02h49
    La passe du gauche de Modric contre Grenade alors qu’il est sous le pressing adverse est magnifique.
    lien
    (On remerciera le réalisateur pour nous coller 4 ralentis de la frappe de Ronaldo sans le début de l’action).

  • osvaldo piazzolla le 22/09/2015 à 04h29
    Désolé de ce message un peu perso mais j'ai envoyé un mail à madame rédac et le mailer daemon de mon université m'a répondu ça au bout d'une semaine (!)

    lien connect to
    lien Connection timed out

    c'était un message pour julien momont et philippe gargov (et je l'ai normalement aussi envoyé au gmail du deuxième nommé) et du coup, je ne sais pas trop où le renvoyer...

  • Yohan Cowboy le 22/09/2015 à 10h02
    Il faut vraiment qu'on change le mail dans l'onglet contact.

    Le nouveau mail de la rédac' est celui-ci : redactioncdf chez gmail point com

  • osvaldo piazzolla le 22/09/2015 à 18h55
    merci! je réécris du coup.

La revue des Cahiers du football