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Dans les Cartons des Dé-Managers : Dortmund, décrochage et Thiago Motta

Nouvelle saison, nouvelle formule ou presque pour des Cartons remaniés qui accueillent de nouvelles rubriques. Mais toujours la même envie de mettre en valeur le jeu, de Dortmund à Reims en passant par Paris, Barcelone et Midtjylland.

Auteur : Les Dé-Managers le 18 Août 2015

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Tuchel réinvente Dortmund

Christophe Kuchly – Pendant des années, Jürgen Klopp a symbolisé le Borussia Dortmund, incarnant une philosophie de jeu légitimée par les résultats. La dernière saison, bien ratée, a mis fin à son aventure et laissé quelques questions. Première d’entre elles: l’antidote à cette stratégie agressive a-t-il été trouvé? Et bien il faut croire que la réponse est en partie négative tant Dortmund a violenté Mönchengladbach, deuxième meilleure défense de Bundesliga l’an dernier. Au-delà du score (un 4-0 qui aurait pu être bien plus lourd), c’est le contenu qui a régalé et donne envie d’en voir beaucoup plus.

 

Fin du gegenpressing, ce concept qui rend l’adversaire plus vulnérable quand il a le ballon dans son camp plutôt que quand il défend? Pas complètement. Contrairement à Klopp, Thomas Tuchel aime bien avoir la possession et jouer au sol. Il multiplie donc les techniciens un peu partout sur le terrain et exploite au maximum leurs qualités: Shinji Kagawa et Henrikh Mkhitaryan, deux formidables joueurs, sont sollicités en permanence à la construction. Et le milieu le plus reculé, le nouveau venu Julian Weigl, fait l’inverse de Sven Bender, récupérateur traditionnel qui préférait souvent le grand coup de botte à la passe.

 

 

 

 

Avec 59,2% de possession (55,3 l’an dernier) contre une équipe habituée à avoir le ballon, le Borussia affiche déjà la couleur. Xhaka et Stindl, complètement noyés au milieu, ont dû gérer un surnombre lié à des courses toujours plus nombreuses. Un jeu actif, beaucoup plus que celui d'un Bayern qui aime parfois beaucoup trop réfléchir. On voit même Mats Hummels, très habile avec ses pieds pour un stoppeur, rejoindre le milieu pour lancer les attaues et même tenter des débordements tandis que six partenaires bougent dans les 20 mètres adverses. Capable d’imposer sa patte, cette équipe a le package complet…

 

… Car c’est en contrant qu’elle s’est montrée la plus dangereuse samedi. Eh oui, le gegenpressing est toujours là et Gladbach, acculé dans son camp, en a fait les frais. Chaque perte de balle est immédiatement devenue dangereuse, la faute évidemment à la vitesse des éléments offensifs de Dortmund, à commencer par Aubameyang, toujours plus juste dans ses choix et parfois même brillant balle au pied. Soutenu par Kagawa, Gundogan, Reus et Mkhitaryan – qui a retrouvé ses talents de buteurs laissés en Ukraine –, il participe au jeu et mobilise les défenses.

 

Il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions mais rarement avait-on pu constater la patte d’un nouveau coach aussi rapidement. La difficulté est dans la répétition mais, en jouant de la sorte, le Borussia est sans problème l’une des meilleures équipes d’Europe, capable de construire comme de contrer, donc de battre les équipes qui attendent comme celles qui vont de l’avant. Outre l’état physique des leaders, qui semblent tous proches du top, reste une interrogation: à seulement dix-neuf ans, Weigl, homme clé entre les lignes, pourra-t-il maintenir sur une saison le niveau de son premier match en Bundesliga? Si c’est le cas, et si Adrian Ramos fait un remplaçant crédible à Aubameyang, alors le Bayern ne finira pour une fois pas le championnat par deux mois de matches sans enjeu...

 

 

 

 

Point pédago : le décrochage

C. K. – Popularisé ici par Nicolas Anelka, spécialiste mondial des courses dans une direction opposée à celle où il est censé aller, le dézonage vers l'arrière n'est pas toujours négatif. Dans l'absolu, il signifie simplement qu'un joueur quitte la partie du terrain que la froide composition d'équipe, avec ses petites croix, lui assignait, et descend d'un cran.

 

Lundi soir, Lionel Messi a effectué sept nets décrochages lors de la première période face à l'Athletic Bilbao (1-1). La plupart du temps en position de latéral droit, avec Daniel Alves en tant qu'ailier. Une inversion des rôles qui s'explique par une logique de construction: l'Argentin peut être à la base des actions et ce au moins aussi bien que n'importe qui, le Brésilien apporte lui profondeur et qualité de centre. Or, on ne centre pas à 45 mètres des buts adverses et c'est un peu tôt pour lancer un sprint.

 

 

 

 

Sur l'image ci-dessus, on voit l'une des rares fois où Messi s'exporte plutôt vers la gauche. À la hauteur de Busquets, il a tout le monde devant lui... à l'exception de ses deux défenseurs centraux. Le triangle est toujours en place au milieu, avec Rakitic à droite et Iniesta à gauche. Les deux latéraux sont avancés, très avancé même pour Mathieu qui est hors-jeu en haut, Pedro fait office d'attaquant fixe dans l'axe et Suarez offre du mouvement. Si la défense basque est bien regroupée, il existe pourtant plusieurs solutions de passe directes. Et la présence de Busquets juste à côté lui offre une sécurité en cas de pressing intense et soudain.

 

Le décrochage n'est absolument pas une nécessité dans le football, c'est une carte à abattre quand on possède des joueurs polyvalents. L'un recule, les autres avancent, mais leurs qualités se voient encore plus dans ce système. Lionel Messi a plusieurs atouts mais celui qui le rend peut-être le plus spécial est l'enchaînement qu'il peut faire en partant bas sur le terrain: élimination d'un adversaire, accélération et bon choix face au jeu. Dans la configuration de l'image, on pourrait imaginer qu'il passe les deux joueurs face à lui (qui sont par définition à vocation plutôt offensive), obligeant l'un des deux suivants à sortir. Face à 1+5 adversaires, lancé à pleine vitesse, il pose un énorme problème.

 

C'est là qu'est toute l'utilité de ce repli stratégique quand il est effectué par un joueur aussi complet. Contrairement à Anelka, qui voulait toucher plus de ballons au Mondial 2010 alors qu'il n'était pas meilleur que les milieux dans leur zone – et inversement –, Messi change le schéma classique de construction. Il occupe temporairement la position de meneur de jeu reculé, le quaterback qu'est devenu Pirlo au fil des années, en ajoutant la notion de dribble à celle de passe. Dans l'absolu, il n'a pas spécialement besoin de toucher le ballon, il doit simplement varier les plaisirs pour perturber la défense, notamment s'il est pris en marquage individuel et veut un peu d'air. Cela ne marche pas toujours et ne dépend pas que de lui. Des latéraux moins compétents offensivement et des milieux plus conservateurs permettraient ainsi à l'adversaire de faire des impasses. Voilà pourquoi, en sélection, les choses ont longtemps été plus compliquées. Si les balles ne viennent pas, on peut les chercher plus bas. Mais sans aide ni compensations efficaces, difficile de beaucoup les remonter.

 

 

 

 

En vrac

Cette saison, la Première ligue russe est visible en clair sur L'Équipe 21. Même si le championnat est inégal, il y a de quoi se régaler, comme vendredi soir dans le derby moscovite entre le Spartak et le CSKA (1-2), dans une ambiance folle – ce tifo! La rigueur au milieu de terrain fut certes inégale, l’engagement défensif parfois intermittent, mais le rythme et la qualité technique des offensifs (Promes, Shirokov notamment côté Spartak, Tosic, Eremenko, Dzagoev, Musa côté CSKA) avaient de quoi éclipser le terne Monaco-Lille disputé simultanément.

 

Pep Guardiola a présenté Douglas Costa comme l’un des futurs meilleurs ailiers du monde, et il n’est pas difficile de voir pourquoi. On l’a déjà écrit plusieurs fois, le système de jeu du Catalan a besoin d’éléments déséquilibrants et le Brésilien en est un, lui qui peut également centrer de l’extérieur du pied sans aucun souci. La victoire contre Hambourg (5-0), victime traditionnelle, porte sa patte. Et tant que Robben et Ribéry se soigneront, son rôle est essentiel.

 

Pour ceux qui doutent encore de l’influence d’un entraîneur sur le jeu d’une équipe, il suffit de comparer les prestations de Marseille contre Caen et à Reims. Même si le résultat final est le même (0-1), les Olympiens ont notamment mis beaucoup moins d’intensité en Champagne, dans le pressing notamment, que lors de la première journée, tandis que les combinaisons fluides ouvrant l’espace aux latéraux ont pratiquement disparu.

 

Vincent Aboubakar commence son remplacement de Jackson Martinez par un doublé et quelques jolies actions. Maxi Pereira entame celui de Danilo par deux passes décisives, dont une après un dribble "balle piqué" sur un défenseur dans la surface. Porto (vainqueur 3-0 de Guimaraes) va très bien et la profondeur de son effectif risque d'en faire un honnête outsider en coupe d'Europe.

 

Lorient n’a toujours pas gagné mais Walid Mesloub a déjà brillé. Le milieu de terrain merlu, qui aura trente ans dans trois semaines et démarre sa deuxième saison dans l’élite, est un atypique. Buste haut, tête levée, passes cachées et pied droit aiguisé, l’international algérien aurait dû découvrir la Ligue 1 beaucoup plus tôt. Comme pour rattraper le temps perdu, il essaie de jouer vers l’avant dès que possible, casse des lignes par la passe et aère le jeu par ses transversales. Même si Raphaël Guerreiro s’en va, il y aura toujours un homme à suivre au Moustoir…

 

Kevin De Bruyne n’est pas encore parti de Wolfsbourg, et la situation floue autour de son cas doit forcément l’embêter. Face à Francfort (2-1), le Belge a presque tout raté, à contretemps comme jamais la saison dernière, lui qui est, au même titre que le latéral droit Ricardo Rodriguez, essentiel dans la construction des attaques. Heureusement, Bas Dost était là pour pousser dans les filets un ballon qui traînait.

 

Joies de la mauvaise foi, José Mourinho trouve que la défaite 3-0 de Chelsea à City ne reflète pas le rapport de force entre les deux équipes. De son côté, Sergio Agüero doit sans doute penser qu’il aurait pu boucler un triplé avant la mi-temps.

 

Le multiplex de beIN Sports se termine traditionnellement par une compilation des buts de la soirée. Pour le dantesque Angers-Nantes (0-0), c’est une frappe lointaine en tribune qui fut choisie…

 

Pas encore complètement au point, le pressing tout terrain du Bayer Leverkusen, qui a quand même fini par battre Hoffenheim (2-1). Dans le camp d’en face, on a revu ce bon vieux Kevin Kuranyi mais pas compris où était la défense, sans cesse en sous-nombre dans la dernière demi-heure.

 

 

 

Focus : Stade de Reims

Entraîneur : Olivier Guégan.
Système préférentiel : 4-3-3.
Possession : 44% (15e de L1).
Tirs par match : 14,5 (4e).
Dribbles par match : 10 (4e).
Joueur clé : Nicolas De Préville, détonateur et accélérateur des contres rémois avec 1 but, 3,5 tirs par match (6e), 2,5 key passes par match (10e), 3,5 dribbles par match (4e).
(Statistiques WhoScored).

 

 

 

L'instantané de la semaine

J. M. – Thiago Motta a beau vouloir partir, il reste le patron de l’entrejeu parisien, celui qui apporte un équilibre essentiel. C’est notamment lui qui donne le ton en phase initiale, sur attaque placée, de sa position de sentinelle. Mais s’il est marqué, comme ç’a été le cas contre le Gazélec Ajaccio dimanche soir, il monte d’un cran, pour emmener son défenseur et ouvrir l’espace au duo de relayeurs Verratti-Matuidi. Cela oriente la construction parisienne vers ces deux éléments plus excentrés, qui peuvent alors chercher des diagonales vers l’axe ou combiner avec leurs arrières latéraux. En revanche, s’ils n’ont pas de solution vers l’avant, Thiago Motta décroche à nouveau, comme il s’apprête à le faire sur l’image, afin de toujours proposer une solution et faire vivre le ballon en attendant qu’une brèche se crée.

 

 

 

 

Les déclas

"Lorsqu’on est le metteur en scène d’un spectacle, comme c’est mon cas, au-delà des points gagnés, ce qui est important, c’est que les gens puissent ressentir des émotions fortes, offertes par les deux équipes."

Jean-Marc Furlan dans L'Équipe, après Troyes-Nice.

 

"Les gens disent: 'Ah, que c’est génial d’avoir ces trois-là (Messi, Suarez et Neymar) en attaque, ils rendent les choses faciles'. Mais ce n’est pas toujours comme ça, croyez-moi. Prenez cent entraîneurs et vous aurez cent manières de faire les choses, même si c’est vrai que Barcelone a une idée de jeu très claire, établie depuis des années. La manière dont nous ressortons le ballon depuis l’arrière est très similaire à celle de Séville, mais la qualité et l’intensité sont différentes. (...) On presse pour gagner le ballon à vingt mètres des buts adverses, pas cinquante, pour que [nos attaquants] aient deux joueurs en face d’eux plutôt que cinq. On travaille pour eux. Mais c’est normal – si on doit courir 5.000 ou 10.000 mètres pour eux, on le fera. Il y a beaucoup de grands joueurs mais il n’y a qu’un Leo, et on en prend soin. Si je peux l’aider à jouer un peu mieux, c’est parfait."

Ivan Rakitic, dans une excellente interview au Guardian.

 

"Faire en sorte que le joueur s’amuse et que l’équipe en tire des bénéfices, c’est la clé."

Rafael Benitez, se confiant à El Pais à quelques jours de la reprise du championnat espagnol.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

 

Les Danois du FC Midtjylland sont l’une des curiosités européennes pour leur usage très poussé des statistiques. Ils mettent aussi en place un pressing haut intéressant à analyser.

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

Analyse tactique de Manchester City-Chelsea, et notamment du rôle crucial de David Silva au coeur d’une défense londonienne naïve.

 

4-4-2 ou 4-3-3? Regard statistique comparatif.

 

Analyse tactique de la première de Franck Passi sur le banc de l’OM, à Reims.

 

Gaël Clichy et Samir Nasri ont-ils progressé depuis leur départ d'Arsenal? A priori, c'est plutôt non.

 

Angel Di Maria peut occuper plusieurs postes, lequel sera le plus utile au PSG?

 

 

 

 

 

 

Réactions

  • Toni Turek le 18/08/2015 à 04h22
    Merci pour ce retour !

  • Matu-Verratti-Vieira-Touré-Clément-Cearà le 18/08/2015 à 13h16
    Bien cool de vous relire.

  • Gabriel Heinze Sergent García Rafa Márquez le 18/08/2015 à 15h16
    Idem, et merci notamment pour cette analyse bundesliguesque. J'étais fan de Weigl au 1860, et vue son intelligence de jeu on pouvait penser qu'il avait le niveau pour la 1e division, mais de là à le voir s'imposer aussi naturellement dès son premier match avec Dortmund...

    Superbe victoire du Borussia en tout cas, avec un quator offensif impressionnant et Gündogan impeccable en soutien. J'ai aussi beaucoup aimé l'apport offensif de Schmelzer. Avec tout ça, en espérant que les blessures ne viennent pas une nouvelle fois pourrir la saison, on peut penser que Dortmund sera favori pour la 2e place en Bundesliga, et pourquoi pas aussi pour l'Europa League?

  • Matu-Verratti-Vieira-Touré-Clément-Cearà le 18/08/2015 à 16h29
    Dans le genre, je m'emballe après 1 journée de championnat, tu te tiens là, toi !

  • Gabriel Heinze Sergent García Rafa Márquez le 18/08/2015 à 16h53
    Et encore, dis-toi que je ne suis pas supporter de Dortmund! Faut avouer que coller une telle raclée au 3e de la saison dernière, difficile de ne pas s'emballer...

  • Matu-Verratti-Vieira-Touré-Clément-Cearà le 18/08/2015 à 17h28
    De toute façon, depuis le début, je t'aime pas, t'es le seul qui en a un plus long que moi sur le forum.

  • leo le 23/08/2015 à 11h07
    Un petit point sur le décrochage : en plus de permettre un surnombre au milieu de terrain, le décrochage de l'avant-centre permet aussi de destabiliser les défenseurs centraux qui perdent une référence dans leur zone. Ils se retrouvent dans une zone sans aucun joueur, avec un espace à défendre qui ne sera exploité que par des joueurs en mouvement (vous le dites un peu quand vous parlez du joueur qui veut échapper au marquage individuel mais c'est un peu plus que ça, et c'est pas vraiment nouveau, de la Hongrie et Hidegkuti ou Di Stefano au Real Madrid à Cruyff et Laudrup "avant-centre" au Barça).

    Le truc inacceptable, c'est de décrocher pour "toucher plus de ballons" comme on l'entend trop souvent dire par les commentateurs et comme vous le dites pour Anelka en 2010. On n'est pas dans la cour d'école où tout le monde doit suivre le ballon, oh !

La revue des Cahiers du football