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Dans les cartons des Dé-Managers : #48

Au programme: Varane est-il un babtou fragile, Liverpool doit-il sacrifier sa saison par respect pour Steven Gerrard, sans oublier l’incroyable Memphis Depay, Carlo Ancelotti, Yoann Touzghar, Luis Enrique, David Alaba et les autres.

Auteur : Les Dé-Managers le 10 Fev 2015

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Le cas Varane ne passe pas

Christophe Kuchly – Il y a plein de manières d’aborder le match Atlético-Real, la plupart meilleures que celle-là. C’est vrai, la Maison Blanche et tous ses occupants ont pris l’eau – ceux qui sont restés cachés au grenier n’étant pas moins à blâmer que le reste. Mais, en première ligne, il y a la charnière centrale Nacho-Varane. Soit un défenseur polyvalent, qui avait joué à gauche, à droite puis dans l’axe en un mois de temps en fin de saison dernière, et celui qui est appelé à être le futur du poste au niveau mondial. Raphaël Varane, celui que la France doit à José Mourinho selon… José Mourinho (merci aussi pour l’électricité, l’eau courante et la démocratie José).
 

 


 


Il y a un an, j’écrivais sur la raréfaction des grands défenseurs centraux, poste difficile à juger car le but de la majorité des équipes est de les cacher. Le bon stoppeur, dans le football moderne, est celui qui arrive à dégager le danger quand il est sollicité… et tant mieux s’il sait relancer. Sollicité sur un minimum de phases, il voit souvent ses qualités autant masquées que ses défauts. Diego Lugano n’est par exemple pas devenu nul à Paris, il s’est simplement retrouvé plus exposé. Et qui sait si Diego Godin, qui survole son sujet en ce moment, ne serait pas ridicule ailleurs.


Varane, glorifié par la presse française au nom de sa classe sans doute un peu plus que pour ses véritables prestations – il a tout de même joué 500 minutes de moins que Marc Bartra l’an dernier en Liga –, n’a servi à rien contre l’Atlético. Cela arrive. Ce qui est plus embêtant, c’est que les lacunes qu’il montre sont précisément dans le domaine qui définit aujourd’hui le mieux les défenseurs centraux dans 95% des clubs: l’agressivité. Cette volonté d’aller au duel, de ne finalement pas être trop cérébral, est quelque chose qui lui manque profondément. L’analogie est peut-être rapide, mais on sent dans son jeu la réserve du jeune propret et bien éduqué. Forcément, face aux doux barbares que sont Mandzukic, Turan et compagnie, la différence est nette.


On en vient à se demander si Varane, qui sait faire bien plus de choses que le défenseur central moderne mais n’a pas trop l’occasion de le montrer, ne s’est pas trompé d’époque. Même dans une équipe qui propose du jeu au sol, il n’arrive pas à menacer Pepe et Ramos dans la hiérarchie. À vingt-et-un ans, âge où la plupart des grands défenseurs de maintenant n’étaient pas grand-chose, il a tout l’avenir devant lui. Mais, plutôt que de lui conseiller d’aller à Barcelone, où son profil serait bien mis en valeur, on a envie de l’envoyer faire un stage avec Diego Simeone. Car s’il a été devancé par un Griezmann de plus en plus animal (mais toujours aussi soyeux) sur le troisième but samedi, ce n’est pas un hasard.
 

 

 

 

Steven Gerrard, sombre crépuscule

Raphaël Cosmidis – Steven Gerrard fêtait la semaine passée son 700e match sous les couleurs de Liverpool. Une victoire 2-1 contre Bolton en Coupe d’Angleterre, au bout du temps additionnel. Une rencontre qu’il a traversée sans influencer.


Quelques jours plus tard, le capitaine des Reds disputait son ultime derby de la Mersey. Il fallait qu’il le dispute. Il ne pouvait pas le voir depuis le banc. Alors Brendan Rodgers l’a titularisé, malgré la prise de conscience ces derniers mois, par les supporters et les médias, que Liverpool est peut-être plus fort sans son numéro 8 désormais. À Goodison Park, Liverpool n’a pas gagné, Everton non plus, mais Steven Gerrard a joué. Les 93 minutes du match. Raheem Sterling et Philippe Coutinho sont sortis en cours de rencontre. S’ils étaient restés sur la pelouse, les vice-champions d’Angleterre l’auraient peut-être emporté.
 

 


 


Il aurait alors fallu envoyer Gerrard sur le banc, parce que le repositionner plus bas est aujourd’hui trop dangereux pour l’équilibre de l’équipe. Ralenti par des jambes pour lesquelles la Premier League va désormais trop vite, Stevie G fait comme il peut. Difficile de lui reprocher quoi que ce soit. Difficile de blâmer Brendan Rodgers également. Que sont deux points de plus face au respect d’une légende? Et tant pis si Liverpool rate la quatrième place pour ces deux points.


La position du coach nord-irlandais est ardue. Que faire de Gerrard, et des quatre mois qu’il lui reste chez lui? S’il ne se qualifie pas pour la Ligue des champions la saison prochaine, Brendan Rodgers sait que son emploi n’en sera que plus remis en cause, après un mercato et six premiers mois ratés. En délivrant un titre à Liverpool, et à Steven Gerrard, l’ancien entraîneur de Swansea sait aussi qu’il accomplirait un des objectifs qu’il s’était fixés à son arrivée.


Le crépuscule du gamin de Whiston doit-il pour autant coûter le top 4 à son club? Alors que le but semblait impossible en décembre, la petite forme du haut de tableau permet à Liverpool d’y croire à nouveau. Il n’y a plus que cinq points entre les Scousers et Manchester United, quatrième. En organisant un jubilé anticipé pour leur capitaine, les Reds risquent aussi de faire le deuil de leur rêve européen. Si l’hypothèse d’un dernier trophée levé par Gerrard est séduisante, la réalité est moins joyeuse. Liverpool est déjà une meilleure formation sans l’homme qui a été meilleur que son club pendant dix ans. La hiérarchie inversée, il faut maintenant penser à l’après. Et l’après sera plus beau avec des nuits européennes à Anfield.
 

 

 

 

On a aimé


L’entrée de Yoann Touzghar, décisif face à Saint-Étienne avec Lens (3-3). Dramatique depuis le début de saison puis empêtré dans des problèmes relationnels avec son entraîneur, il a su réagir au moment où il semblait au fond du trou. Cela n’en fait pas une star mais démontre au moins une force de caractère.


Les déplacements croisés de Gonzalo Higuain avec Dries Mertens et Manolo Gabbiadini, l’une des raisons principales à la victoire de Naples contre l’Udinese (3-1). Peu souvent trouvé en profondeur, l’attaquant argentin a donc décroché pour aspirer l’axe et permettre aux ailiers de se projeter. D’une déviation puis d’un appel “fausse piste”, il fut décisif sur les deux premiers buts, évitant ainsi à ses partenaires de devoir impérativement faire la différence balle au pied.


Le passage au 4-3-3 de Saint-Étienne pour affronter Lens. Les Verts ne nous avaient pas emballés ces derniers temps, mais le changement de système a bien fonctionné offensivement, avec plus de varieté dans les déplacements des joueurs et une véritable alternance entre le jeu sur les ailes et dans l’axe. Lens en a souffert, puis est revenu dans la partie en optant pour un 4-4-2 à plat, misant sur la domination des côtés. Au final, 3-3 et un match étonnamment ouvert.


Le football parlé par le triangle Amavi-Hult-Eysseric, moitié gauche de l’OGC Nice. Opposés à Nantes (0-0), les Aiglons n’ont pas trouvé la faille mais la compréhension technique et tactique entre ces joueurs était peut-être l’unique solution, Eysseric attirant Cissokho dans l’axe avant de lancer Amavi dans le dos de Nkoudou. Au départ, des mouvements souvent lancés par une bonne initiative de Niklas Hult.


La qualité du jeu long de Jordan Veretout, seul plaisir d’une équipe nantaise plutôt frigide. Les transversales de l’international espoirs français ont permis à ses coéquipiers d’entrevoir quelques prometteurs un contre un, notamment les ailiers Vincent Bessat et Georges-Kévin Nkoudou. Encore fallait-il éliminer son adversaire direct.


 

 

On s'en fout

 

Dans un bel hommage au football sud-américain, spécialiste pour programmer des matches internationaux sans queue ni tête au milieu de la saison – offrant ainsi à de médiocres joueurs du championnat local quelques sélections –, la Roumanie et la Bulgarie se sont affrontées en milieu de semaine. Le score? Un fort joli 0-0.


 

 

On n'a pas aimé

 

La prestation très moyenne de DeAndre Yedlin avec la sélection américaine face au Panama (2-0). Le nouveau joueur de Tottenham, qui n’a pour l’instant joué qu’une heure avec les U21 (on pense à toi Hatem), a été souvent perdu défensivement, le tout sans apporter le danger devant comme il sait le faire. En plus, il est sorti sur blessure…


Le retour bien fade de Romain Alessandrini à Rennes avec Marseille (1-1) qui rend de plus en plus lointain le souvenir du moment où ce joueur faisait mal aux défenses.


Le relâchement du pressing parisien après l’égalisation face à l’OL (1-1), dépassant l’entendement. Alors que les Rhodaniens suffoquaient, étranglés par la hauteur du bloc du PSG au retour de la pause, les champions de France ont reculé de 20 mètres une fois le (deuxième) penalty de Zlatan Ibrahimovic transformé. Sans qu’on ne comprenne vraiment pourquoi, comme si le travail était accompli.


La maladresse et la panique de Nacho en défense centrale contre l’Atlético Madrid. Propulsé titulaire en l’absence de Sergio Ramos et de Pepe, l’Espagnol, qui a fêté ses vingt-cinq ans dans l’incompréhension la plus totale il y a un mois (comment est-il aussi vieux?), a affiché très vite ses limites. Deux passes ratées plein axe et 2-0 pour les Colchoneros. La suite n’a pas été plus facile pour la défense du Real Madrid.


Ce joli air dégagement de Mickey van der Hart, gardien des Go Ahead Eagles, qui offre la victoire à l’Ajax (2-1). Le plus embêtant n’étant pas le geste mais le contexte: l’intéressé est en effet prêté par le club amstellodamois...

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

Memphis Depay, future star du football? Ses statistiques sont pour le moins impressionnantes, et bien supérieures à celles de Cristiano Ronaldo lorsque le Portugais avait vingt-quatre ans. Le triple Ballon d’Or jouait certes en Premier League. (via Ted Knutson)

 

 

 

 

Les déclas


En Ligue des champions, on ne voit pas d’équipes se concentrant exclusivement sur la défense. Le travail défensif est le prélude à un contre – en particulier du fait que la modification des règles ces dernières années a été bénéfique aux équipes offensives.

Carlo Ancelotti.


Aujourd’hui, pour l’équilibre de l’équipe, il joue plus sur le côté mais dans de nombreuses phases de jeu, il se trouve à l’intérieur du jeu, ouvrant des espaces au latéral ou aux milieux relayeurs, ce qui génère beaucoup d’occasions de but. De toute évidence, nous devons attaquer de façon équilibrée mais dans de nombreuses phases de jeu, il est toujours libre de choisir la situation qu’il considère la plus avantageuse pour l’équipe. Et les autres joueurs doivent équilibrer de façon à ce que nous produisions beaucoup de problèmes chez l’adversaire. Ce qui nous intéresse, c’est que Messi touche le plus de fois possibles le ballon, qu’il puisse affronter des adversaires pour briser des lignes, et à partir de là, faire le choix entre la passe et l’occasion de but. Quand cela fonctionne, nous compensons soit avec le relayeur soit avec le latéral. Il faut que quelqu’un donne de la largeur au jeu, que quelqu’un occupe ces positions. C’est ce que nous recherchons quand nous attaquons.

Luis Enrique explique comment le FC Barcelone joue autour et en fonction de Lionel Messi en conférence de presse après la victoire sur Villarreal le 1er février.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

Au moment de sa blessure, nous avions écrit sur David Alaba: “joueur total, capable de tout faire avec talent”. Une démonstration de sa polyvalence est faite dans cet enregistrement de son match de Ligue des champions face à la Roma, où il occupe successivement presque tous les postes sur le terrain.

 

 

 

 

L'anecdote


C’est une drôle de série qui vient de se terminer pour Oscar Duarte (FC Bruges). Le défenseur costaricain de vingt-cinq ans restait en effet sur quarante matches sans défaite avant la rencontre de ce week-end (0-2 à Courtrai). Absent lors du seul revers en championnat et invaincu en sélection, il n’avait pas perdu depuis mai.

 

 

 

 

La revue de presse anglophone

 

Mais pourquoi Philippe Coutinho est-il si bon ces dernières semaines? Parce que le 3-4-2-1 de Brendan Rodgers, voyons.


Florent Toniutti se penche sur Arsenal, désormais pragmatique et peut-être plus vicieux. Bon c’était avant la défaite contre Tottenham...


D’ailleurs, Tottenham est bien en train de devenir l’équipe de Mauricio Pochettino. Explication à travers la débauche d'énergie.


Comment l’adaptation constante de José Mourinho fait de Chelsea le favori pour le titre en Angleterre.


Richard Whittall, que nous aimons beaucoup, explique pourquoi le marquage individuel sur coups de pied arrêtés n’est pas forcément une bonne idée.


 

 

Réactions

  • Espinas le 10/02/2015 à 08h01
    Oui!!! vous parlez d'Oscar Duarte, né à Masaya au Nicaragua (pays d'Espinette, de "mi familia politica"), premier Nicaraguyen à avoir disputé une Coupe du Monde, 1er buteur et... 1er Nica expulsé (contre la Grèce en 1/8e). Espinette s'est faite peindre son nom sur le visage à Belo Horizonte avant d'aller voir Costa Rica- Angleterre.

    Ce mec a la double nationalité Nica et Tica et a permis de réconcilier ces 2 pays rivaux l'espace d'un bel été 2014.
    Je ne sais pas pourquoi il est encore à Bruges. Mon rêve serait qu'il vienne concurrencer Rose, Bisevac et Bako Koné à Lyon. Je pourrais sortir mon drapeau azul blanco en tribune si on avait la bonne idée de la recruter. Flo Maurice, si tu nous lis... Oscar Duarte est grand par la taille en plus d'être Grand.

    Il va sans dire qu'il est une star au Nicaragua, qui n'est pas vraiment un pays de tradition footballistique (aucune qualification au Mondial dans la très relevée zone Concacaf). Les sports historiques sont le baseball (le pays attend sa première médaille olympique tous sports confondus et le "beisbol" a failli l'offrir à Atlanta mais les pinoleros de Dennis Martinez ont fini 4e) et la boxe.

    Quand j'y suis allé à noel 2011-2012, le foot se popularisait sous l'impulsion des victoires de la Roja (90% de la population est métis, et a du sang espagnol) et du Barça de Guardiola (les faux maillots du barça et les fanions dans les taxis fleurissaient).

    "Ay Nicaragua sos mas dulcita,
    que la mielita de Tamagas,
    pero ahora que ya sos libre,
    Nicaraguita, yo te quiero mucho mas.
    pero ahora que ya sos libre,
    Nicaraguita, yo te quiero mucho mas." (Carlos Mejia Godoy)

  • le Bleu le 10/02/2015 à 10h42
    En gros, Varane c'est le nouveau Bossis ?


    Et puis bon le championnat hollandais c'est celui dans lequel j'ai été témoin de ça il y a deux jours:
    lien

  • ESD.3 le 10/02/2015 à 14h15
    "l’Espagnol, qui a fêté ses 25 ans dans l’incompréhension la plus totale il y a un mois": Mythique !

La revue des Cahiers du football