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Dans les Cartons : Bordeaux, Ajax-Bayern 95, Lyon et Leroy Sané

Les gros (par le budget) clubs français ne sont pas très bons, on s'y attarde, puis on va voir ailleurs pour oublier, en Allemagne, en Espagne, et même dans le passé. 

Auteur : Les Dé-Managers le 1 Dec 2015

 

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Salon du vain

Raphaël Cosmidis  – Si les numéros 6 n'ont jamais été idiots, il faut reconnaître que le football leur en demande chaque jour un peu plus. Il ne suffit plus de récupérer le ballon pour revendiquer le rôle capital de milieu devant la défense: il faut désormais le nettoyer, le donner proprement, le faire avancer quand on peut. Réfléchir, prendre des décisions diverses dans des situations qui le sont tout autant, bref, avoir la lumière à tous les étages.

 

Imaginez quelle fut notre surprise, et celle du Matmut Atlantique (aux tribunes clairsemées, comme d'habitude, parce qu'on ne remplit pas 40.000 places en jouant comme Bordeaux joue), de voir André Poko débuter le match en tant que numéro 6 face à Caen dimanche. On ne saurait dire quel est son meilleur poste, mais on est certain que ce n'est pas celui-là.

 

 

 

Très vite, Sagnol a abandonné cette étrange idée, le replaçant ailier droit, passant d'un 4-3-3 à un 4-2-3-1. Puis l'ancien sélectionneur des Espoirs a fait sortir le jeune Frédéric Guilbert (vingt ans), latéral droit, après un gros quart d'heure. Guilbert s'est assis sur le banc puis s'est effondré en larmes, caché derrière une serviette et consolé par Plasil.

 

Poko est alors devenu latéral droit, son troisième poste en vingt minutes, Diego Rolan entrant un cran au-dessus de lui. Le manque de discernement du Gabonais n'a pas disparu avec le changement de rôle. On l'a vu chasser des adversaires jusqu'au rond central, comme s'il pratiquait le marquage individuel total, à la Marcelo Bielsa. Et dire qu'il avait commencé le match en 6...

 

Bordeaux, maître du ballon mais incapable de préparer du jeu de qualité sur attaque placée de manière régulière, s'est peu à peu écroulé, dépassé par toutes les contre-attaques de Caen (1-4 score final), et ce malgré les multiples ajustements opérés par le staff girondin. La sortie de Khazri, dès la 55e, transformera le 4-2-3-1 en 4-4-2, avec Crivelli et Diabaté en pointe. Association de courte durée. Le Malien sera remplacé par Plasil quelques minutes plus tard, Bordeaux retrouvant alors un dispositif à un seul avant-centre.

 

Quatorzième au classement, quatre points au-dessus de la zone de relégation, Bordeaux donne l'impression de tourner en rond. Pas d'identité de jeu si ce n'est les inspirations de Khazri au milieu du désert, et un coach qui tâtonne dans le noir, à la recherche d'un style et d'un système: dix-huit mois après des premiers matches prometteurs, le Bordeaux de Sagnol est indéfinissable. Éliminé de la Ligue Europa et distancé en Ligue 1, sa saison a de grands risques d'être fade.

 

 

 

 

Le match rétro : Ajax-Bayern 1995

Julien Momont – Après Barça-Porto 94 la semaine dernière, nouvelle demi-finale de Ligue des champions, le match retour cette fois, dans un stade olympique d’Amsterdam surchauffé. L’occasion d’apprécier le talent de la jeunesse amstellodamoise, beaucoup trop vive et technique pour les Allemands du Bayern.

 

 

 

Entraînée par un Louis van Gaal aux joues déjà toutes rouges, l’Ajax était disposée en 3-4-3, le même que Johan Cruyff prônait: avec un losange au milieu et deux ailiers (Overmars à gauche, Finidi à droite) très hauts. Entre les travailleurs Reiziger et Bogarde, Danny Blind faisait figure de libéro et de premier relanceur, épaulé par Rijkaard en sentinelle du milieu de terrain. Seedorf faisait déjà, à dix-neuf ans à peine, étalage de sa qualité technique et de sa vision du jeu, Litmanen était dans tous les bons coups dans son rôle d’électron libre, tournant autour d’un Kanu déjà redoutable dans son jeu dos au but.

 

Les deux équipes défendaient en marquage individuel. À ce petit jeu des un contre un systématiques un peu partout sur le terrain, les feux follets de l’Ajax eurent aisément le dessus, Finidi, notamment, martyrisant Christian Ziege. Côté Bayern, seul Mehmet Scholl sut rivaliser techniquement. La victoire finale est large: 5-2 avec un doublé de Litmanen et des buts de Finidi, De Boer et Overmars. Vingt-deux ans après, l’Ajax était en route vers une quatrième C1. Restait à renverser le tenant du titre, l’AC Milan...

 

 

 

 

En vrac

Vous aimez le suspense? Parmi les cinq premiers de Liga Adelante, aucun n’a marqué plus de dix-neuf fois en quinze matches. Encore plus improbable, le leader, Cordoba, a une différence de buts de +2 et personne ne dépasse +5. Ce week-end, on voit deux 2-0 au milieu de 1-0, 1-1 et 2-1. Et la seule réserve, celle de Bilbao, est pour l’instant relégable…

 

La Juventus a mis du temps à se mettre en route mais elle retrouve petit à petit son mojo de la saison dernière. Cela se voit surtout en défense, comme l’a prouvé l’affrontement européen contre Manchester City (1-0). Après une heure et demie bien maîtrisée, on ressort avec la même impression que l’an dernier: il faut un exploit pour marquer un but à Buffon et ses copains. Et comme Mandzukic a retrouvé son manuel “comment marquer des buts moches”, on peut ressortir le fameux couplet sur les “victoires à l’italienne”.

 

À ce rythme, Falcao va bientôt être moins cher qu’Almamy Touré.

 

Dans la série idée pas mauvaise réalisation moins bonne: Jerome Boateng positionné au milieu par Pep Guardiola contre le Herta (2-0). Sans contre-attaques dangereuses à tuer dans l’œuf, l’Allemand s’est vite retrouvé inutile et a retrouvé sa position initiale, échangeant avec Javi Martinez. L’Espagnol, qui peut passer beaucoup plus facilement à ce poste de milieu occupé à Bilbao, a notamment délivré une superbe passe décisive à Kingsley Coman sur le deuxième but bavarois. Interrogé par les supporters du club sur ce positionnement inhabituel de Boateng, Guardiola s'est montré très honnête: il s'est demandé très vite pourquoi il avait fait ce choix.

  

On n'est pas particulièrement enthousiasmé par les prestations de l'Olympique de Marseille, notamment lorsqu'il faut faire la différence sur attaque placée, mais l'innovation constante sur coups de pied arrêtés est à saluer. En tentant de nouvelles combinaisons constamment, en les jouant rapidement quand c'est possible, l'équipe de Michel fait de ces phases un spectacle permanent, pas toujours efficace, mais souvent intrigant. 

 

 

 

 

Focus : Eibar

Entraîneur : José Luis Mendilibar.
Classement : 8e de Liga.
Dispositif préférentiel : 4-2-3-1.
Possession : 42,8% (20e).
Passes réussites : 65,7% (20e).
Duels aériens gagnés : 20,2 (2e).
Tacles par match : 24,5 (1er).
Fautes par match : 17,2 (2e).
Buts sur coups de pieds arrêtés : 6 (1er).
Passes courtes par match : 255 (20e).
Temps passé dans le camp adverse : 28% (9e).
Joueur clé : Saul Berjon : 3 buts, 3 passes décisives, 2,1 key passes par match, 1,6 tacles par match, 1,8 centres par match.
(Statistiques WhoScored).

 

 

 

 

L'instantané tactique de la semaine

J. M. – Un schéma tactique ne fait pas tout, mais il reste tout de même une base à partir de laquelle peuvent naturellement naître certains déséquilibres. Ce fut le cas pour le 4-3-3 lyonnais face au 3-4-2-1 de La Gantoise, en Ligue des champions. En première période, le principal problème olympien fut l'incapacité à éviter que Rachid Ghezzal ne se retrouve au poste d'arrière gauche pour défendre sur Foket, le latéral belge.

 

 

 

Ce n'était ainsi pas l'offensif lyonnais qui dictait la position sur le terrain à son adversaire, mais l'inverse. L'OL désirant conserver un homme de plus en défense par rapport aux attaquants belges, personne ne pouvait coulisser pour libérer Ghezzal de sa tâche défensive. Cela a ouvert un boulevard à Nielsen, le défenseur central axe droit de La Gantoise, pour initier les attaques placées. Jordan Ferri s'est retrouvé avec un gouffre à combler: à la fois sortir aux côtés de Lacazette, seul face à deux voire trois Belges (en fonction des décrochages des milieux) et couvrir le côté gauche totalement ouvert.

 

Un début de solution fut trouvé en seconde période avec un pressing plus haut de l'ensemble de l'entrejeu de l'OL, coupant à la source les possibilités de passe et empêchant l'exploitation des décalages plus haut sur le terrain. Mais Lyon a été globalement dominé collectivement et tactiquement, comme trop souvent depuis le début de sa campagne européenne.

 

 

 

 

Les déclas

“J’ai utilisé Aaron Ramsey sur le côté droit parce qu’il nous donne de l’équilibre. Nous avons Özil qui est un joueur offensif, Sanchez, Giroud ou Walcott et Cazorla donc, pour équilibrer un peu défensivement, je le place côté droit. Et c’est là que je continuerai à l’utiliser. Il n’a pas peur de tacler mais il aime aller dans la surface, fait ses courses dans le bon timing et veut avoir le ballon et aller de l’avant. Si vous lui enlevez et lui dîtes ‘bon, maintenant tu dois jouer plus bas, donc reste là et attends’, vous tuez ses forces. Il peut jouer plus bas mais il le fait plus efficacement avec Coquelin.”
Arsène Wenger sur le site officiel d’Arsenal.

 

“Dans une relation, j’aime être au même niveau que les joueurs. Bien sûr, j’ai le pouvoir mais après une défaite je peux quand même dire ‘vous avez votre journée demain’ et, dans certains clubs, cela a été perçu comme une faiblesse.”
Carlo Ancelotti

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

Fourmillière de techniciens depuis quelques années, l'Allemagne ne cesse d'enfanter des footballeurs aux jolis pieds. Celui-là s'appelle Leroy Sané (aucun lien de parenté avec Lamine), n'a pas encore vingt ans et fait déjà le bonheur de Gelsenkirchen. Sélectionné pour la première fois lors du match amical contre la France, la dernière pépite de Schalke 04 va vite et dribble bien. Reste encore à apprendre encore pas mal de choses, mais ça promet. 

 

 

 

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

Analyse de ce que Paulo Sousa a apporté à la Fiorentina depuis sa nomination cet été. 

 

Dans la même veine, cinq choses que Claudio Ranieri a changées à Leicester, surprenant premier ex aequo de Premier League.

 

Analyse graphique et statistique de la valeur offensive des dribbles

 

Sergio Busquets est vu par tous ceux qui le cotoient comme le meilleur milieu du monde, mais il reste très sous-coté

 

 

 

 

 

 

 

 

Réactions

  • Ba Zenga le 01/12/2015 à 07h41
    Ah, cet Ajax 1995... Une des mes équipes préférées ever. Merci pour la rétro d'un de leurs matches les plus accomplis.

    Par contre, Weah ne jouait pas encore au Milan. A moins que ce ne soit du second degré et ne renvoie aux reproches que certains observateurs lui avaient formulés après sa prestation en demies, face à ce club qu'il rejoindrait la saison suivante.

  • Gouff le 01/12/2015 à 08h49
    C'est cet AJax qui m'a rendu amoureux du foot néerlandais...

    Sinon je constate qu'on est pas les seuls sur le fil scapu, ou à ma cantoche, à se demander ce que Poko peut bien foutre sur le terrain.

  • dorcia le 01/12/2015 à 08h54
    Bayern - Berlin
    Oui, après le 1er but bavarois, Boateng qui jouait sur la droite est redescendu à la place de Javi Martinez qui, lui, est allé se placer sur la gauche entre Coman et Lewandowski. Ça ressemblait plutôt à du 244, avec en deuxième mi temps un Vidal qui délaissa son poste en milieu de terrain pour permuter avec Javi Martinez.
    C'est leur schéma offensif, et vu qu'en face, il n'y avait aucun pressing dans la moitié de terrain bavaroise, on a assisté à une longue passe à 10. Le Bayern a été patient, Alonso en métronome, alternant jeu long et court, et le Hertha, abandonnant le coeur du jeu, pour se regrouper en 2 lignes devant leur gardien et laissant seul Ibisevic.

    Ce Bayern est une très grosse machine de guerre, que je verrai bien donner du fil à retordre dès les 8ème de LDC à Paris...

  • Tonton Danijel le 01/12/2015 à 09h27
    Je ne me souvenais pas qu'Oliver Kahn n'était pas dans le but Bavarois lors de cette demie: il était blessé?

    Et je confirme les dires de Ba Zenga, Weah était toujours au PSG à l'époque, il avait d'ailleurs marqué son plus célèbre but contre le futur demi-finaliste en poule, dans les filets d'Oliver Kahn.

  • On meinau score le 01/12/2015 à 14h20
    Pareil que d'autres en revoyant cette compo de l'Ajax: De Boer, Rijkaard, Seedorf, puis Litmanen, Overmars, miam.
    Puis Scholl en face que j'aimais beaucoup aussi.
    Ah la la, c'était bien les années 90, quand j'étais jeune et beau, enfin jeune.

  • Zorro et Zlatan fouillent aux fiches le 01/12/2015 à 15h09
    Oh oui l'Ajax. Je crois pas qu'il y aurait beaucoup d'équipes de cette époque dont je me souvienne distinctement de tous les joueurs (en comparaison je me souviens vraiment de 6 joueurs du Bayern), peut-être le Milan...

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