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Dans les Cartons : Arsenal-Bayern, Roberto Trashorras et Newcastle

Puisqu'ils sortent mercredi cette semaine, les Cartons ont décidé de parler Ligue des champions. Au programme, un intéressant mais pas forcément divertissant Arsenal-Bayern, mais aussi le vieillard du Rayo Vallecano et les problèmes moteur de Daryl Janmaat à Newcastle.

Auteur : Les Dé-Managers le 21 Oct 2015

 

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Arsenal élastique, le Bayern fidèle à lui-même

Raphaël Cosmidis – Quatre fois plus de passes, trois quarts de la possession et peu d’occasions. Le match du Bayern Munich à l’Emirates Stadium, mardi soir, a illustré l’ambivalence du ballon : il peut aussi bien être un outil supplémentaire qu’une complication. Maîtres du jeu jusqu’aux trente derniers mètres, les Bavarois ne sont que rarement parvenus à ouvrir une brèche aux abords de la surface d’Arsenal. Un une-deux entre Thiago Alcantara et Thomas Müller, beaucoup de centres de Douglas Costa, quelques arabesques de Robert Lewandowski...et 2-0 pour les Gunners au coup de sifflet final.

 

Les quatre-vingt-quatorze minutes disputées par les Munichois à Londres ont néanmoins offert une belle expo du jeu à la Guardiola version Bundesliga. Depuis son arrivée en Bavière, le Catalan a décrété une mission : mettre en valeur ses ailiers, ses individualités les plus créatives, qu’elles s’appellent Franck Ribéry, Arjen Robben ou Douglas Costa. En l’absence des deux premiers, blessés, c’est le Brésilien qui fait figure de joueur-clé pour les champions d’Allemagne. Alors le Bayern construit côté droit, redouble de passes sur ce flanc, puis change le jeu jusqu’à Costa, parfois seul, plus souvent en un contre un face à un défenseur. Selon Paco Seirul-Lo, préparateur physique du Barça sous Guardiola, “Il y a plusieurs supériorités : numérique, positionnelle, qualitative. Tous les un contre un ne sont pas des situations d’égalité.

 

 

Hector Bellerin, les reins charcutés par Douglas Costa en première période, ne le contredira pas. Face aux passements de jambe supersoniques de son adversaire, le latéral droit titulaire des Cannoniers, ancien de La Masia, n’a pas pu faire grand chose hormis se retourner, trop tard, et espérer un pied de Koscielny ou de Mertesacker sur la route du centre.

 

Si Costa a réussi neuf dribbles au cours du match, seul un de ses onze centres a trouvé preneur. En vérité, seul Bellerin était dépassé, tandis que le reste de l'arrière-garde londonienne était déjà prête lors de ces situations. Là où le Barça était capable d’alterner création dans l’axe et sur les côtés, là où les ailiers Pedro et Villa appelaient le ballon dans le dos de la défense, ceux du Bayern restent souvent collés à la ligne. Et le bloc compact d’Arsenal les a d’ailleurs incités à y aller, même si Guardiola affirmait en conférence de presse que son équipe avait “attaqué partout”. C’est un virage qu’ont pris les joueurs d’Arsène Wenger cette saison: ils apprennent à oublier le cuir, à jouer sans (à l’instar de leur match face à Chelsea lors du Community Shield ou contre Manchester United en championnat). Et regagnent ainsi face aux “gros”.

 

La qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions est encore loin pour Arsenal, un déplacement au Pirée l’attendant. Mais cette acceptation nouvelle d’un certain pragmatisme peut lui servir en Premier League. La contre-attaque et un jeu plus direct exploitent parfaitement les qualités de ses deux stars, Mesut Özil et Alexis Sanchez. Le premier pour sa clairvoyance et son registre de passes, le second pour ses accélérations et ses prises d’espace. De son côté, le Bayern continuera de jouer avec le ballon. Pep Guardiola ne négocie pas avec ses principes.

 

 

 

 

En vrac

 

"S’il suffisait qu’on change d’organisation pour être performant, ça se saurait", disait l'entraîneur lorientais Sylvain Ripoll, la saison dernière, pour nuancer l'apport de son 4-1-4-1 tout neuf, qui permit aux Merlus de se sauver. Les Lyonnais en ont fait l'amère expérience sur la pelouse du Zenit (3-1): le 4-3-3 aligné par Hubert Fournier, au détriment du 4-4-2 en losange habituel, n'a pas résolu les problèmes offensifs (possession lente et peu déstabilisatrice, notamment). Pire, l'OL a réussi à être plus mis en difficulté dans les couloirs avec deux éléments qu'avec un seul (dans l'organisation en losange). Le mal est plus profond et dépasse le simple cadre structurel: confiance, intensité, justesse technique... Il manque encore beaucoup de choses à Lyon, et pas seulement Nabil Fekir, pour redevenir la belle machine de la saison dernière.

 

On a assez vanté l’approche très joueuse de Jean-Marc Furlan pour se lamenter devant la faiblesse et les erreurs de sa défense. À Nantes (3-0), samedi soir, si le premier but canari était difficilement évitable (frappe lointaine dans la lucarne de Valentin Rongier), les deux autres illustrent une apathie inquiétante: défense à trois mètres du porteur et erreur du gardien sur le 2-0, puis boulette conjugée Mavinga-Petric après un duel aérien mal jugé par Othon. Si l’ESTAC n’a toujours pas gagné, sa moyenne d’1,9 but encaissé par match n’y est pas étrangère.

 

Fabrice Ondoa, le gardien titulaire de la sélection camerounaise, n’a toujours pas joué une minute avec la réserve de Barcelone, dont il est le deuxième portier. La formation catalane, habituée à jouer le haut de tableau en D2 depuis quelques années, se remet mal de sa relégation: avec dix points, elle est seizième. Et certains de ses joueurs, comme Jean-Marie Dongou ou Sergi Samper, pourraient vite imiter Adama Traoré et partir jouer à un plus haut niveau.

 

Les supporters de la Real Sociedad réclament le départ de David Moyes. Et si la défaite face à l’Atlético ce week-end (0-2) est loin d’être infamante, c’est le côté vide de son équipe, déjà évoqué l’an dernier, qui pose problème. Six points et six buts en huit matches et pas de maîtrise du jeu: quand on a Martinez, Canales, Prieto, Illarramendi, Pardo, Vela ou Agirretxte, c’est insuffisant. Chaque semaine rend l’idée d’amener un coach britannique en Espagne un peu plus mauvaise. Surtout que Philippe Montanier, qui laisse pas mal de monde sceptique à Rennes, avait amené une équipe grandement similaire en Ligue des champions par le jeu.

 

Après onze journées, aucune équipe de Championship n’a mis plus de dix-neuf buts. C’est QPR qui domine pour l’instant ce classement mais aussi celui des pires défenses. Un club où on retrouve Charlie Austin, Leroy Fer mais aussi l’ancien international brésilien Sandro et Massimo Luongo, la surprise de la première pré-liste du Ballon d’Or.

 

Il y a deux manières de juger la seconde période de Bastia-PSG (0-2): Paris a accéléré, est monté en intensité et a logiquement fait la différence; Bastia a reculé, défendu naturellement plus bas à force de subir, et a dilapidé une première période prometteuse. La vérité se situe certainement entre les deux, mais il était dommage de voir les Corses défendre une dizaine de mètres plus bas qu’en première période dès le retour des vestiaires, avant même que la fatigue fasse son effet véritable.

 

 

 

 

Focus : Darmstadt

Entraîneur : Dirk Schuster.
Système préférentiel : 4-4-1-1.
Classement : 9e de Bundesliga.
Possession : 34,8% (pire des cinq grands championats).
Passes réussies : 52,4 % (pire du top 5).
Tirs par match : 8,2 (deuxième pire du top 5)
Dribbles par match : 4,8 (3e pire du top 5)
Duels aériens gagnés par match : 33 (2e du top 5).
Tirs concédés par match : Tirs dans les six mètres : 15% (1er du top 5).
Efficacité : un but marqué tous les six tirs.
Joueur clé : Peter Niemeyer (milieu défensif) : 4,6 duels aériens gagnés par match, 2,4 tacles, 3,6 interceptions, 3,2 fautes.
(Statistiques WhoScored).

 

 

 

L'instantané tactique de la semaine

 

Christophe Kuchly – Contre Norwich, Newcastle a marqué six buts mais en a concédé deux. Des réalisations quasiment identiques: arrière gauche parti de très bas sur le terrain qui reçoit le ballon dans l’espace et voit son centre coupé victorieusement par un attaquant. Piégé une fois, on penserait que la latéral droit Daryl Janmaat serait plus attentif la seconde? Erreur! Alors que son équipe est parfaitement placé, avec deux lignes de quatre et une prise à deux sur Brady qui arrive, lui fait n’importe quoi.

 

 

 

 

En allant vers l’axe, secteur déjà bien couvert, il abandonne son couloir, d’autant que Sissoko a suivi Brady… un temps, avant de marcher, restant probablement en deuxième rideau au cas où le centre est repoussé tandis que son homme plonge vers la surface. Dos tourné à l’action, trop loin du passeur (qui était déjà pris par Mbemba, qui l’oriente logiquement sur l’extérieur), Janmaat laisse un boulevard à Martin Olsson, à nouveau passeur décisif. Une erreur assez difficile à comprendre tant, à aucun moment, la décision et sa mise en place ne se justifient.  

 

 

 

Les déclas

Je pense que ma carrière n’est pas normale. Je ne pense pas que ce soit normal parce que j’ai tellement gagné, et en suivant. Ce n’est pas normal. Ce qui m’est arrivé depuis quinze ans aurait dû arriver plus tôt (dans l’histoire). Ce n’est pas normal, pas normal. En quinze ans, il y a une seule année où je n’ai pas gagné un titre majeur. En quinze ans, j’en ai remporté vingt-deux. C’est trop. C’est trop.
José Mourinho, à l’Irish Times. Lequel n’ignore sans doute pas que Ferguson a fait mieux entre 1999 et 2013.

 

Le football n’est pas un jeu d’échec, il appartient aux joueurs. On prépare l’équipe pour qu’elle réussisse mais n’oubliez pas que les vrais héros sont sur le terrain, pas sur le banc.
Arsène Wenger avant le match face au Bayern.

 

"Les rôles de Coutinho et Lallana étaient d’empêcher les ballons d’arriver au milieu, ils ont forcé Tottenham à jouer dans la latéralité et ils ont pressé. Malgré le fait de n’avoir eu que trois jours de travail avec l’équipe, on pouvait immédiatement voir l’organisation de Jürgen Klopp. Si vous demandez aux joueurs de Tottenham s’ils ont aimé jouer ce match, je pense qu’ils diront que c’était un cauchemar. J’ai entendu dire que tout ce qu’a fait Liverpool était de courir dans tous les sens et que toutes les équipes devraient faire ça. Toutes les équipes ne le font pas."
Jamie Carragher, sur les débuts du coach allemand.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

Roberto Trashorras a déjà trente-quatre ans et n’aura pas eu une carrière inoubliable. Le régulateur du Rayo est pourtant un superbe joueur, d’une technique délicieuse. Si les retrouvailles avec son club formateur, le Barça, se sont moyennement passées d’un point de vue comptable (2-5), il a une nouvelle fois permis à son équipe de rivaliser dans le jeu.

 

 

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

 

Analyse tactique de la première de Jürgen Klopp sur le banc de Liverpool, à Tottenham (0-0).

 

Plongée au coeur de l’utilisation de la data par Leicester, l’une des belles surprises de Premier League cette saison.

 

Que penser de la Belgique, désormais première au classement FIFA?

 

Tout le monde s’en fiche mais Jamie Vardy est le meilleur buteur de Premier League.

 

Désormais disponible en français: jouer aux jeux vidéos peut-il améliorer les fonctions exécutives des joueurs et donc leurs performances?

 

Wenger, Guardiola et Sacchi… Pourquoi l’entraîneur d’Arsenal laisse trop de libertés à ses joueurs.

 

 

 

 

Réactions

  • Polo Breitner le 21/10/2015 à 09h32
    Moin,

    Merci pour l'article technique sur le Bayern et le focus sur Darmstadt. Finalement, les Gunners sont à la CL ce que les Darmstädter sont à la Buli...des conducteurs de bus, des spécialistes du contre et des coups de pieds arrêtés. C'est quoi le budget d'Arsenal ? On est loin du jeu à une touche de balle d'une certaine époque, pas si lointaine.
    Sinon, on peut noter aussi la suffisance du coach catalan en remplaçant un presque retraité par un Kimmich, certes talentueux, tout juste 20 ans. Mais aussi le refus absolu des Bavarois de mettre une bonne vieille "patate", à l'ancienne, aux abords de la surface. Un thème récurrent.
    Quant au "chaînon manquant" Thiago Alcantara, on attend toujours le gros câble.

    En étant un peu tordu, on pourrait presque penser que le Bayern n'en avait rien à faire de cette rencontre...me trompe-je ?

La revue des Cahiers du football