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Dans les Cartons : Adrien Rabiot, Nice à la récupération et les corners du Celta Vigo

De l'individualité au collectif, des phases arrêtées à celles tout en mouvement, de Stéphane Moulin à Pep Guardiola, de Vérone à Vigo, les Cartons brassent tous les univers cette semaine, même celui où Manuel Neuer occupe le flanc gauche. 

Auteur : Les Dé-Managers le 10 Nov 2015

 

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Rabiot choc

Julien Momont – Pas un regard pour Laurent Blanc, qui lui glisse quelques consignes à la va-vite. Pas un regard non plus pour Blaise Matuidi, qui l’attend au bord de la ligne de touche et accompagne son entrée en jeu d’encouragements en forme de mise en condition pour le défi qu’il va devoir relever. Adrien Rabiot n’en fait qu'à sa tête, ou tout du moins en donne-t-il l’impression, comme il a pu donner l’impression de glisser dans une nonchalance frustrante. Mais pas cette fois.

 

Sous les projecteurs les plus éclatants d’Europe, ceux de l’Estadio Santiago Bernabéu, le numéro vingt-cinq parisien a été à la hauteur d'un événement dans lequel il a dû vite se plonger, après l’entorse à la cheville de Marco Verratti, au quart d’heure de jeu. Rabiot a confirmé un impact physique et une activité qu'il dévoile habituellement avec parcimonie, de quoi magnifier ses qualités techniques évidentes. Il a trouvé le poteau, apporté un soutien offensif, joué propre (93% de passes réussies, 73 au total en 88 ballons joués) mais aussi limité les contre-attaques madrilènes à l’état embryonnaire grâce à des interventions bien senties ou des fautes tactiques intelligentes.

 

 

 

La blessure de Verratti est un coup dur pour le PSG mais une chance pour Rabiot, titularisé pour la quatrième fois consécutive en Ligue 1 samedi, contre Toulouse (5-0). Désormais, il aura au moins quelques opportunités de s’affirmer dans les matches les plus importants, comme à Madrid; de ne plus être réduit à un simple potentiel, mais de contribuer dès aujourd'hui au rêve de grandeur parisien. Laurent Blanc, qui a toujours voulu le conserver malgré les multiples accrocs passés, lui demande plus de constance. Rabiot aura enfin l’occasion de le satisfaire.

 

Contre le Téfécé, l’international espoirs a été plus discret offensivement. Thiago Motta se projetait vers l’avant, Rabiot restait en retrait, s’acquittant efficacement du travail de l’ombre. Il a récupéré treize ballons, soit près de deux fois plus que tout autre joueur présent sur la pelouse. Comme s'il franchissait un pallier, gagnait en maturité et en simplicité, lui qui semblait avoir encore gâché sa chance en se faisant expulser avant la demi-heure de jeu lors de la première journée, à Lille (1-0), après deux cartons jaunes reçus en cinq minutes.

 

Parce qu'il offre un bon compromis entre l’activité un peu rustre de Matuidi et la technique sans grande percussion de Verratti, Adrien Rabiot a un vrai coup à jouer. Lui l’impatient, qui se plaignait régulièrement de son temps de jeu, directement ou par la voix de sa mère, a enfin l’opportunité qu'il réclamait. S’il l’a laissait finalement échapper, pas sûr qu'il en ait d’autre sous le maillot parisien, alors qu'on l’annonçait une nouvelle fois sur le départ, cet hiver.

 

 

 

Pédago : jouer vite après la récupération

 

Raphaël Cosmidis – À la récupération, la première passe doit toujours être vers l’avant, selon Jean-Claude Suaudeau. Pour sortir vite de l’éventuel pressing à la perte de l’adversaire, pour contre-attaquer aussi. Leçon bien apprise par les joueurs de l’OGC Nice, vainqueurs de l’Olympique de Marseille dimanche (1-0).

 

Si, cette saison, les Aiglons ont hérité d’une réputation d’équipe joueuse, capable de garder le ballon, ils ne négligent pas pour autant les attaques rapides. Les larges victoires sur Saint-Étienne, Rennes ou Bordeaux sont d’ailleurs passées par des buts inscrits en contre, après avoir ouvert le score. Loin d’être un fanatique de la possession, Claude Puel estime que les bonnes équipes le sont dans toutes les phases, que c’est une nécessité. Et les redoublements de passes niçois n’ont pas lieu que sur attaque placée, preuve en est le but de Valère Germain au Vélodrome.

 

 

 

Au départ de l’action, c’est Jérémy Pied qui libère immédiatement le ballon pour trouver un partenaire (Wallyson) entre les lignes. La proximité des milieux de terrain du Gym sert ensuite à avancer, sans avoir à porter le ballon, parce qu’ils prennent l’information: regardez comme Seri tourne la tête vers le but avant de recevoir la passe de Mendy.

 

 

 

En à peine plus de dix secondes, Pied réalise deux touches de balle, Wallyson une, Mendy une, Seri deux, Wallyson revient pour deux et Germain conclut en deux. Au total, dix touches de balle et cinq passes – aucune au hasard – pour parcourir soixante-dix mètres. “Le ballon va toujours plus vite que les joueurs”, assène Johan Cruyff. Ça aussi, Nice l’a révisé.

 

 

 

 

En vrac

 

Entre Paris mardi dernier et Lyon mercredi, les deux clubs français engagés en Ligue des champions ont pâti d'un manque d'efficacité dans les deux surfaces malgré des prestations convaincantes. L'OL, surtout, s'est fait surprendre sur une action qui illustre l'intégration encore partielle de Sergi Darder, lequel n'a prêté aucune attention à la nécessaire couverture d'Henri Bédimo suite à une perte de balle lyonnaise côté opposé. Résultat, un boulevard pour Hulk en contre, et une ouverture du score assommante dans la foulée.

 

Même mené, Toulouse n'a jamais changé d'approche ultra-prudente et très passive, samedi, au Parc des Princes. Par volonté d'éviter de prendre une valise, dixit son capitaine Étienne Didot à la pause, alors que le score n'était "que" de 2-0. Un aveu de renonciation qui illustre l'état d'esprit qui anime certains adversaires du PSG en Ligue 1, lesquels croient trop peu en leur capacité de nuisance et se muent en victimes expiatoires. Le 5-0 final sera peut-être une leçon à retenir: même quand on joue d'abord pour limiter les dégâts, on peut se prendre une tôle. Alors pourquoi ne pas oser, être ambitieux, aller chercher haut, presser, faire quelque chose, au moins un petit peu?

 

David Moyes à la Real Sociedad, c'est donc fini. Certes, le club s'est maintenu la saison dernière mais le résultat est tout de même encore plus décevant que la promesse. On espère en tout cas que cela signifie la fin des centres sans but au Pays Basque.

 

 

 

 

Focus : Hellas Verona

Entraîneur : Andrea Mandorlini.
Système préférentiel : 4-3-3.
Classement : 19e de Serie A.
Tirs par match : 9,3 (20e).
Buts dans le jeu : 1 (20e).
Buts sur coups de pieds arrêtés : 5 (4e).
Buts sur penalty : 2 (3e).
Dribbles réussis par match : 7,8 (19e).
Hors-jeu par match : 3 (1er).
Joueur clé : Samuel Souprayen. Non, on déconne, c'est juste pour vous rappeler 1) son existence 2) qu'il joue là-bas.
(Statistiques WhoScored).

 

 

 

 

L'instantané tactique de la semaine

 

C. K. – Doit-on forcément mettre un homme au premier poteau et/ou un au second? À chaque but inscrit dans le soupirail, la phrase revient, tout aussi bêtement que quand un corner à deux est foiré. Dans les deux cas, on analyse le raté, sans voir ses avantages: un corner joué à deux permet d’ouvrir l’angle du centre et ne pas mettre quelqu’un au poteau donne une force vive supplémentaire pour gagner le duel aérien. Mais il y a un autre désavantage à laisser quelqu’un à côté du gardien: on empêche tout hors-jeu. Normalement, la question ne se pose pas. Et pourtant, le Celta Vigo a montré ce week-end que si, dans un match où le réalisme de Valence les a par ailleurs sérieusement embêté (1-5).

 

 

 

Sur l’image, on voit Iago Aspas, hors du terrain, courir vers l’espace juste avant que le corner soit tiré. Il sert en fait de relais au cas où le ballon est remporté dans la zone du duel juste au-dessus. Une remise étant plus facile à faire qu’une tête en force, il sa chance, d’autant que son placement est très inhabituel. C’est finalement Daniel Wass, déjà dans l’espace, qui héritera d’un ballon en cloche, avec Aspas juste à côté, seul lui aussi. À ce moment-là, il n’y a plus de défense, hormis un dernier homme sur la ligne, puisque Wass est deux mètres derrière une dernière ligne adverse remontée comme un seul homme. Pas de hors-jeu, la faute à Gaya resté au poteau, il préfère faire une nouvelle remise au deuxième poteau, conclue par Augusto Fernandez. Un but très L1 et une vraie belle combinaison.

 

 

 

 

 

Les déclas

Notre idée, ce n’est pas de dire: on vous laisse le ballon et on vous contre. Notre idée, c’est de dire : quand on n’a pas la balle, on défend tous et quand on l’a, on attaque tous. Et si on défend plus que l’on attaque, c’est parce que l’adversaire nous l’impose. On fait comme tout le monde: Paris, qui est pourtant un orfèvre en la matière, n’a pas eu tant la possession que ça contre le Real Madrid à l’aller. Nous, on est promus et je ne pense pas qu’il y ait des promus capables d’avoir la possession tout le temps. Alors, on est prêts à souffrir, à mettre les mains dans le cambouis parce qu’on n’est pas suffisamment brillants.
Stéphane Moulin, dans les colonnes de L'Équipe.

 

“Quand ça ne gagne pas, il n’y a que les gens qui regardent les matches qui sont contents de voir des buts. Nous, on doit rendre des comptes. Mon objectif, c’est de maintenir le club en Ligue 1, pas de gagner 4-0 et de faire plaisir aux gens qui voient les matches. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Mais je ne renie pas ma philosophie de jeu, les joueurs le savent: on essaie toujours de jouer, on n’est pas là pour détruire. On est là pour protéger notre but et quand on a le ballon, bien l’utiliser. Mais avec les moyens qu’on a! Il faut aussi être pragmatique. Faut-il mourir avec ses idées? Ou avec celles des autres? Moi, je préfère ne pas mourir. S’adapter, ce n’est pas se renier. Un club compte beaucoup de salariés. Quand on meurt avec ses idées, on fait mourir tout le monde.
Stéphane Moulin, toujours.

 

“Ce que je veux, mon ambition, c’est d’avoir 100% de possession. Certains disent que la possession de balle n’est peut-être pas la chose la plus importante mais pour moi elle l’est. C’est la première étape et, ensuite, la deuxième, la troisième et la quatrième peuvent arriver. Avec le ballon, vous avez plus de possibilités de créer quelque chose et de concéder moins d’occasions. J’ai beaucoup de respect pour mes joueurs et, quand ils ont décidé de devenir footballeurs, ils voulaient jouer avec le ballon. Ce n’est pas seulement de la course, l’objectif c’est d’avoir la balle, s’en occuper et jouer.
Pep Guardiola, cité par le Guardian.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

Tout va bien au Bayern. Désormais, la compensation sur le terrain concerne également Manuel Neuer, qui prend le poste de latéral quand David Alaba est dans l’axe devant le but. On voit par ailleurs l’influence de Guardiola, qui insiste pour que pour aider un partenaire il faut s’écarter de lui et non se rappocher.

 

 


bayern alaba neuer overlap par allasfcb

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

 

La presse espagnole s’est trouvée deux nouvelles cibles après le match entre Séville et le Real: Rafa Benitez et Cristiano Ronaldo.

 

José Mourinho assure que ne pas être au stade change complètement sa manière de préparer un match.

 

Mauricio Pocchetino, contrairement au coach portugais notamment, aime donner sa chance aux jeunes et cela profite au football anglais.

 

Au fait, pourquoi Alvaro Negredo ne joue pas à Valence?

 

À vingt-quatre ans, Thiago Alcantara se rapproche petit à petit de la perfection sur le terrain.

 

Mais pour Luis Enrique, le meilleur milieu, c’est Sergio Busquets.

 

 

 

 

Réactions

  • Ô Mexico le 10/11/2015 à 05h38
    Comme il me semble que je ne l'ai pas vu passer par ici, je vous laisse un lien d'un article sur Berizzo et son héritage du bielsismo : lien

    J'en profite pour recomander le site lien qui parlent de beaucoup de vos marottes : Alaba, Modric, la Roma, Busquets...
    Y'a même eu un hommage appuyé à Robert Pirès ces derniers jours : lien

  • Raspou le 10/11/2015 à 09h35
    Ah, merci de confirmer ce qu'il m'avait semblé: Rabiot a joué plus bas que Motta contre Toulouse.

    Et sinon, on peut être fruste, rustre, frustré... mais pas "frustre".

  • et alors le 10/11/2015 à 09h56
    L'Hellas Vérone n'a pas gagné un match cette saison, certes. Mais pour relativiser (ce qui n'empêchera sans doute pas Mandorlini de se faire virer bientôt, malgré son bon boulot des saisons précédentes), ils n'ont vraiment pas été aidés par les blessures. Leur début de saison avait été correct quoique sans réussite, dans la lignée de la saison dernière (une équipe compacte qui ressort efficacement le ballon).

    Et puis ils ont perdu coup sur coup toute leur colonne vertébrale, à commencer par Luca Toni qui, au-delà de ses buts, était décisif comme point d'appui offensif (Pazzini est bien loin de pouvoir le remplacer, d'autant que lui aussi a été blessé). Ensuite ça a été le milieu à tout faire Hallfredsson puis le patron de défense Rafael Marquez. Sans compter Viviani qui s'était imposé en 6 (de quoi faire plaisir aux romanistes qui se souviennent de son association avec Florenzi en Primavera), et Rômulo qui revenait dans le club qui l'a révélé mais n'a pas pu jouer un match.

    En revanche Souprayen enchaîne les matchs, de façon plutôt convaincante pour ce que j'en ai vu. Avec la paire Greco-Sala au milieu, Juanito Gomez ou l'espoir Siligardi devant, il fait partie des joueurs qui laissent croire que cette équipe a un potentiel supérieur à son classement. Mais peu de clubs de milieu de tableau pourraient se passer de trois ou quatre cadres sans souffrir.

  • Raspou le 10/11/2015 à 10h03
    Ah, merci de confirmer ce qu'il m'avait semblé: Rabiot a joué plus bas que Motta contre Toulouse.

    Et sinon, on peut être fruste, rustre, frustré... mais pas "frustre".

  • Raspou le 10/11/2015 à 10h04
    allons bon, voilà que je bégaye...

  • Espinas le 10/11/2015 à 10h43
    Entre Paris mardi dernier et Lyon mercredi, les deux clubs français engagés en Ligue des champions ont pâti d'un manque d'efficacité dans les deux surfaces malgré des prestations convaincantes. L'OL, surtout, s'est fait surprendre sur une action qui illustre l'intégration encore partielle de Sergi Darder, lequel n'a prêté aucune attention à la nécessaire couverture d'Henri Bédimo suite à une perte de balle lyonnaise côté opposé. Résultat, un boulevard pour Hulk en contre, et une ouverture du score assommante dans la foulée.
    -------
    Difficile d'accabler Darder alors que sur la défense est en nette supériorité numérique sur les 2 buts (surtout le premier).

  • Jean-Luc Skywalker le 10/11/2015 à 15h10
    “Quand ça ne gagne pas, il n’y a que les gens qui regardent les matches qui sont contents de voir des buts." La ligue 1. Non, Stéphane, c'est pas vrai. C'est comme tout le monde s'en fout de l'Europa League, c'est faux.

La revue des Cahiers du football