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Comment dit-on Footix en rugby ?

La Coupe du monde de rugby commence, mais quelque chose a-t-il changé depuis la dernière chronique de Jean-Patrick Sacdefiel sur le sujet en 2007?

Auteur : Jean-Patrick Sacdefiel le 9 Sept 2011

 

 

[Article initialement mis en ligne le 11 septembre 2007]

 

Voilà donc venue l'heure de gloire médiatique d'un sport pétainiste joué par des tracteurs auprès desquels Cyril Rool a l'air d'un situationniste et Stathis Tavlaridis d'un exégète de l'œuvre de René Descartes. Eh oui, Descartes se prénommait René, vous aurez appris quelque chose aujourd'hui. Le rugby... Un sport folklorique issu d'une région qui se croit si grande qu'elle donne plusieurs noms aux mêmes rivières. Un loisir qui a sa place quelque part entre le tir à la corde, la course de sac et le lâcher de vachettes. On rebaptiserait d'ailleurs avantageusement "Coupe du monde Intervilles" cette compétition qui rassemble essentiellement des provinces boueuses, des confettis du Pacifique ou d'anciennes colonies pénitentiaires.


La valeur cassoulet

Pourtant, de Télé 7 Jours à Télérama, de L'Usine nouvelle au Nouvel Obs, on ne compte plus les jobards qui s'improvisent spécialistes ou supporters. Et tant pis si pas un ne comprend plus de 2% des 576 circulaires qui tiennent lieu de règles à cette discipline d'obsédés textuels, dont les fameuses "valeurs" sont à peu près aussi universelles que le cassoulet.

 

"Tous derrière l'équipe de France", voilà le slogan transformé en mot d'ordre. Ce qui revient à contempler le délicieux spectacle de culs-terreux s'empalant les uns dans les autres pour former un amas dont le QI collectif doit descendre en dessous de vingt. Enfin, terreux, plus tant que cela: depuis qu'ils fréquentent les instituts de beauté et font de la réclame pour les cosmétiques, les rugbymen se décolorent et perdent toute saveur. Le sauté de veau aux hormones sur son lit d'oreilles en chou-fleur, ce n'est plus ce que c'était. Récemment, j'ai même constaté que, pour une séance photo au profit d'un magazine, on avait dû les remaquiller avec de la terre pour leur donner l'air moins propre.


Appendices

Il faut dire que sa popularité de pacotille auprès des ménagères, "l'Ovalie" la doit quasi exclusivement à un calendrier dans lequel les membres du Stade français se sont exhibés. Je dis bien, hélas, les membres – comme si les appendices nasaux façon pieds de commode Louis XV des deuxièmes lignes ne constituaient pas une horreur suffisante. Là réside leur exploit: nus et luisants comme des vers, ces bellâtres stéroïdés sont parvenus à modifier l'hygrométrie intime des ménagères en se lançant des regards humides dans la moiteur de vestiaires interlopes. 

 

Non contente d'être dirigée par un sous-secrétaire d'État et transformée en auxiliaire de la communication de l'Élysée, la sélection nationale a commis un irréparable outrage en travestissant la couleur de son maillot en un bleu marine complètement incongru. Les mous du bulbe rachidien m'objecteront qu'on voit pire chez certaines de ses rivales, qui portent sur le torse le nom d'un fabricant de bière ou d'une compagnie d'assurance. C'est dire si la prétendue tradition rugbystique s'est depuis longtemps galvaudée dans un mercantilisme qui tient du marketing appliqué à la foire aux bestiaux.

 

Les organisateurs français ont toutefois commis une grossière erreur dans leur imitation du pitoyable Mondial 1998 de football: avec le vedettariat des joueurs, les contrats de publicité, les cortèges de fans le long du parcours du bus, la une des magazines, la sponsorisation à outrance, ils ont commencé par la fin. D'ailleurs, vous ne leur avez pas trouvé des airs de Sénégalais, à ces réjouissants Argentins? Et quand on fait d'un remplaçant la star de l'équipe, il y a des chances qu'on ait misé sur le mauvais Chabal.

 

Réactions

  • Tonton Danijel le 09/09/2011 à 11h14
    Pascal Amateur
    vendredi 9 septembre 2011 - 10h32
    Paru en 2009 :
    "Les sommes les plus folles circulent déjà concernant le salaire de Sébastien Chabal. «L’Equipe» évoque un salaire annuel de 1,2 million d’euros pour le «Caveman»" (dans 20 minutes).
    Pour "Caveman", aucun rapport avec Platon, hein.
    Donc les rugbymen sous-payés, ouais.
    - - - - - - - -

    Ceci dit, pour Chabal, c'est un peu particulier, plus de la moitié de ses revenus viennent de la pub (Chabal, c'est un peu la version pileuse d'Anna Kournikova, un nombre de contrats publicitaires sans aucun rapport avec les performances sportives). Pour un rugbyman international, ça tourne plutôt autour de 500,000€/an. C'est certes on ne peut plus correct.

    Après, personne ne dit qu'ils sont "sous-payés", mais c'est déjà un peu plus raisonnable par rapport au foot. Il y avait à une époque un "Salary Cap", je me demande si ce principe existe toujours.

  • Safet le prophète le 09/09/2011 à 13h47
    Tapas Tef y Graf
    vendredi 9 septembre 2011 - 10h04
    Par rapport à certains commentaires y'a un truc qui me chiffonne. Je me demande si ce complexe (oedipien, de supériorité, ou d'infériorité, je me garderai bien d'une analyse) n'est pas avant tout une affaire médiatico-parisienne. Là où je vis j'ai jamais vu de problèmes entre footeux et rugbeux. Les adeptes de l'un et l'autre se mélange (non, ça n'est pas sale) aussi bien dans les bars que sur les terrains.

    -----------

    Peut être que dans ton coin, le rugby a une vraie place, ce qui empêche toute opposition.
    En Ile de France, autant les footeux apprécient généralement le rugby, autant les rugbeux dénigrent allègrement le foot...

  • magnus le 09/09/2011 à 14h12
    Pareil de mon côté à Paris, le rugby est un sport avec des "vraies valeurs", on se met des tartes avec du respect, y a jamais de simulations...

    Mais le pire a a été avec l'enchaînement des titres des handballeurs, et c'était assez compréhensible: les néophytes voyaient des gars avec un palmarès de malades, super sympas et cool à la télé (comment ne pas les apprécier quand on les voit essayer de déshabiller un Gérard Holtz sur son plateau ou mettre le souk au Grand Journal) et de l'aurte la génération Ribéry avec des performances inversement propotionnelles au melon.

  • Tonton Danijel le 09/09/2011 à 15h07
    Le principal problème vient de la médiatisation des différents sports. L'histoire de Wellington entre Bastaraud et sa table de chambre, elle a duré quelques jours chez nous, puis elle a été assez rapidement oubliée (en revanche, je crois qu'en Nouvelle-Zélande, l'affaire a pris un tour politique...).

    Des egos démesurés tu en as sans doute un paquet dans le rugby/le hand/le basket/le volley/le curling, mais comme c'est moins médiatique et qu'on ne voit les joueurs qu'une fois de temps en temps dans Stade 2, les spectateurs restent persuadés que ce sont des gens biens.

  • visant le 09/09/2011 à 16h58
    Pascal Amateur
    vendredi 9 septembre 2011 - 10h02

    Je te déteste. Je venais de me changer après avoir écouté le générique du Replay, et, là, je me repisse dessus.

    Sale après-midi.

  • kissmyasse le 09/09/2011 à 21h53
    Tonton Danijel a dit :" Barça champion d'Europe, USAP vainqueur du top 14"

    En une petite phrase on voit bien à quel point aujourd'hui le rugby est (presque) comparable au foot !


  • Tapas Tef y Graf le 10/09/2011 à 19h08
    Après, personne ne dit qu'ils sont "sous-payés", mais c'est déjà un peu plus raisonnable par rapport au foot. Il y avait à une époque un "Salary Cap", je me demande si ce principe existe toujours.
    ---
    Il me semble qu'il y a bien un salary cap en top14. Mais il est tellement élevé que jamais personne ne le dépasse...

  • Künstler le 10/09/2011 à 19h08
    J'aime bien le rugby ET le foot, et j'aime de moins en moins la manière dont on en parle. Le rugby, un sport qui a voulu devenir pro comme le foot, à peu près au moment où l'arrêt Bosman a défiguré le foot. Nous autres rugbymen, nous n'avons à la base rien demandé à cet engouement médiatique, mais je me dis qu'il n'y avait pas de raison que le rugby échappe à ces turpitudes médiatico-masturbatoires. Vu qu'on ne refait pas l'histoire, ben de toute façon le rugbyman ou rugbyphile fait avec et on peut toujours aimer son sport, sans les à côté et bêtises proférées par des journalistes qui, de toute évidence, n'auraient jamais fait de bon rugbymen. Vous imaginez Ruquier dans une mêlée, vous ? Cette opposition fantoche du foot et du rugby me gonfle. Les comparaisons entre les "gentils" rugbymen et les "méchants" footeux me gonflent. Celle entre Lièvremont et Domenech - ou Puel, comme sur le fofo de mon équipe favorite - également. J'étais un rugbyman très moyen et j'aurai fait un très bon footballeur. Mais ce que j'ai trouvé au rugby, je ne l'aurai jamais trouvé au foot. Ce n'est pas partout, et tous les clubs ne sont pas tel que celui que j'ai fréquenté pendant plus de dix ans. Mais on vivait en très bonnes ententes avec les footeux ! Et je peux vous dire qu'un foot de fin d'année, avec une ligne de défense de 400 kilos et le but décisif marqué sur une retournée par un pilier, ça vaut tous les Real-Barça du monde... Euh... J'ai pas trop dévié là ?

  • guyroudoudou le 12/09/2011 à 17h02
    J'ai joué aux deux sports et j'étais aussi nul à l'un qu'à l'autre : la différence notoire était qu'au rugby on me faisait jouer au moins une mi-temps alors qu'au foot je pouvais passer des matchs entiers sur la touche (assis sur le banc ou debout avec un drapeau à la main).

    Plus qu'une question de "valeurs" c'est donc une question d'état d'esprit, un peu vieillot certes, qui fait la différence entre ces 2 sports sur la mauvaise pente de l'individualisationnisme outrancier (pardon pour le barbarisme). D'un côté le foot, de plus en plus centré sur des stars (même au niveau départemental on trouve des benarfa qui gardent le ballon) et de l'autre le rugby, sport dans lequel on n'est vraiment rien sans ses coéquipiers (essayez d'arrêter un môle pénétrant tout seul et vous comprendrez).

    Maintenant les footeux pourront dire qu'ils sont plus à gauche (ce paradoxe est sans doute dû aux expositions prolongées aux commentaires de Jean Michel "à gauche, à gauche" Larqué) que les rugboueux que l'on retrouve dans les rangs de l'UMP et autres partis populistes et néo pétainistes. En cela je rejoins le début de la nalyse de JPSDF.

  • Tonton Danijel le 12/09/2011 à 23h35
    Ce que j'apprécie dans le rugby, c'est que là où certains sports cos nécessitent de la taille, d'être mince, rapide, le rugby est un des rares sports à rechercher tout type de profils. Des petits gros en première ligne, des grands gaillards en seconde ligne, des joueurs vifs sur les lignes arrières, un demi de mêlée généralement petit et léger (excepté le golgoth Kelleher), etc...

    Du coup un sport où on ne peut pas être exclus pour des critères de gabarit, tout type de gabarit pouvant être utile. Certes, il y a eu certaines évolutions des profils par le recours à la muscu (et à d'autres choses?) depuis la professionnalisation de ce sport. Mais le France/Nouvelle Zélande de 1999 était passionnant à ce titre, vu qu'il opposait des arrières rapides et mobiles (type Bernat-Salles) à des arrières misant davantage sur la puissance à l'impact (type Lomu). Et c'est la mobilité qui l'a emportée.

La revue des Cahiers du football