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Cinq équipes à suivre cette saison

Le mercato est terminé, on connaît donc le visage qu'auront les formations des cinq grands championnats, jusqu'à janvier du moins. C'est le moment de se projeter et de cibler, de manière parfaitement subjective, quelques projets intéressants.

Auteur : Christophe Kuchly le 7 Sept 2017

 

 

Chaque pays a ses particularités, un style plus ou moins marqué. Et chacun abrite des formations qui attirent un peu plus l'attention que les autres. Pour leur jeu, ambitieux et sans compromis, et pour ce qu'elles peuvent apporter au sport tout entier. Petite sélection non exhaustive, qui n'engage évidemment que l'auteur.

 

 

Italie : Naples, le grand spectacle

Relances courtes au sol, pressing intense, alternance de construction et jeu direct, recherche de profondeur, utilisation à bon escient des frappes lointaines… Les Napolitains savent à peu près tout faire, hormis gagner des titres. La faute avant tout à un effectif moins qualitatif que celui des meilleures équipes, à commencer par la Juventus. Au premier rang des fans du style prôné par le coach Maurizio Sarri: Fabio Capello. "Tous les vingt ans, il y a une innovation dans le foot, affirmait-il il y a quelques mois. Après l’Ajax, il y eut le Milan de Sacchi, puis Guardiola, qui a plutôt endormi le football. Heureusement, nous avons désormais Maurizio Sarri, un innovateur qui peut le réveiller après l’ère Guardiola."

 

Les Niçois ont goûté à ce 4-3-3 qui permet au trident Hamsik-Allan-Jorginho de distribuer le jeu, laisse les latéraux Hysaj et Ghoulam déborder à l'envi et Mertens interpréter à sa façon le poste de numéro 9. Mais c'est surtout le mélange d'intelligence et de discipline dans le jeu sans ballon qui frappe: proposer des solutions en possession pour créer des triangles partout sur le terrain puis, une fois la balle perdue, bloquer toutes les solutions de passe.

 

 

Le Napoli n'ayant pas subi de pertes majeures à l'été et s'étant même renforcé avec l'ailier Ounas et le stoppeur Maskimovic, cette saison doit être l'aboutissement d'une conception du foot. D'autant que les cadres sont dans la force de l'âge et que les jeunes remplaçants (Diawara, Zielinski, Rog, Milik…), qui offrent des profils différents, sont à deux doigts de passer un cap supplémentaire. Trophées ou non, c'est sans doute au San Paolo, maison du dantesque speaker Decibel Bellini, qu'on verra le plus beau jeu d'Europe.

 

Mais aussi: Le concours de missiles lointains entre les Romains Nainggolan et Kolarov, le trident Falqué-Ljajic-Berenguer derrière Belotti au Torino, l'évolution de la défense centrale de la Juve, les prouesses d'Icardi à l'Inter et la portée de l'effet Montella à Milan avec un vrai milieu.

 

 

Angleterre : Manchester City, le grand test

La colonne des arrivées et les montants associés font peur – ou rêver, selon le prisme utilisé. Ederson, Mendy, Walker, Danilo, Bernardo Silva: un gardien, trois latéraux et un milieu offensif polyvalent. Il fallait pourtant bien cela pour régler les problèmes de City, qui n'avait pas besoin d'eux pour gagner des matches mais ne pouvait certainement pas espérer jouer comme le souhaite Pep Guardiola avec un gardien en crise de confiance et des latéraux incapables de bien attaquer.

 

Plombés par leur inefficacité et la réussite de leurs adversaires tout au long de la saison dernière, les Citizens possédaient les meilleures statistiques avancées d'Angleterre mais ont été victimes d'un style de jeu qui devient rapidement trop ambitieux sans bons exécutants. Sans grand buteur aussi, Agüero ayant eu la grande chance de ne pas s'appeler Victor Agali pour qu'on lui pardonne autant de ratés, et De Bruyne, exemple du milieu à qui le jeu de position offre des situations, ayant surtout visé les poteaux (neuf). L'effectif n'étant plus une excuse, il faut désormais passer un cap dans la régularité.

 

 

Semaine après semaine, Manchester City affrontera des blocs bas regroupés. Pour l'instant, Guardiola semble privilégier une défense à trois avec deux ou trois milieux créateurs couverts par Fernandinho et des latéraux très haut. Mais la variété des joueurs offensifs à l'aise dans les petits espaces et le QI football de Gabriel Jesus, déjà l'une des références dans la recherche du troisième homme, laissent présager de belles séquences. Et seront un vrai test pour la solubilité d'un style hispanique dans une Premier League où le jeu direct du WBA de Tony Pulis continue de très bien fonctionner.

 

Mais aussi: Le pressing de Tottenham, la maîtrise des transitions d'un Manchester United renforcé par Matic, la vitesse du duo Mané-Salah à Liverpool, les tirs de Marcos Alonso pour Chelsea et le nombre de buts encaissés par Hart à West Ham.

 

 

France : Paris Saint-Germain, le grand mystère

Désolé à ceux qui ont fait une indigestion, mais c'est dans la capitale que prend forme le projet le plus intrigant de l'Hexagone... voire d'Europe. La mise en place de philosophies de jeu nouvelles dans le Nord ou le Forez attire évidemment l'attention, mais il faudra forcément un peu de temps pour que les joueurs assimilent ce que le nouvel entraîneur demande – d'autant que les effectifs n'ont peut-être pas la qualité nécessaire pour sublimer les idées. Au PSG, c'est l'inverse: des joueurs de talent mais un entraîneur obligé de faire quelques concessions pour s'adapter à eux.

 

Évidemment, la Ligue 1 risque d'être écrasée par cette équipe surdimensionnée, qui a ajouté un fuoriclasse du dribble dans les petits espaces à un onze qui pouvait buter sur les équipes regroupées. On est tout de même curieux de voir comment Emery réussira à tirer le maximum de tous ses joueurs et les ajustements de dispositif d'un match à l'autre. Un 4-4-2 losange avec Neymar derrière Mbappé-Cavani? Un 4-2-3-1 où l'ancien Monégasque serait exilé sur l'aile? Di Maria convaincu de revenir jouer plus bas? Verratti aux côtés de Pastore, Motta ou Rabiot? Lucas sous les 10"50 au 100 m?

 

 

Beaucoup de coaches rêveraient d'avoir de tels problèmes, qui n'intéressent probablement pas les partisans d'une compétition équilibrée. Monaco restant un adversaire tout à fait convenable malgré les départs, il se peut que le championnat reste serré plus longtemps que prévu. L'avenir le dira. Ce qui est certain, c'est que l'observateur neutre sera forcément attentif à ce que fait Paris. Car si le Bayern de Guardiola ou l'Ajax de Cruyff survolaient les débats, ils offraient aussi des moments de génie collectif difficiles à dénigrer. On n'y est pas encore mais cela donne envie d'en voir plus.

 

Mais aussi: Le changement de style de Saint-Étienne, l'utilisation des excellents Keita et Jovetic à Monaco, la capacité du milieu lillois à dominer ses adversaires, les choix tactiques de Rudi Garcia et, à l'inverse, de Stéphane Moulin face aux gros, le moral de Seri et la relation entre Genesio et les fans lyonnais.

 

 

Allemagne : Leipzig, le grand projet

Quelle est la durabilité de la philosophie de Leipzig? Effet de surprise ou tendance qui pourrait faire des émules hors des équipes du groupe Red Bull – dont le petit frère Salzbourg a remporté la Youth League en étouffant tous les gros? Là est l'une des questions majeures de cette saison de Bundesliga, où le promu d'alors est désormais un prétendant. Leipzig et son 4-2-2-2 vertical où tout se débloque dans les phases de transitions et qui presse non-stop match après match est une anomalie. Une équipe qui pousse à l'extrême une philosophie de jeu récemment incarnée par Roger Schmidt (encore plus à Salzbourg qu'à Leverkusen), mais qui porte le sceau du directeur sportif Ralf Rangnick.

 

L'intersaison, plutôt calme, a été marquée par le recrutement de trois joueurs sans perte sensible, Burke et Selke étant des jokers. Kampl, justement venu de Leverkusen, Augustin et Bruma. Des choix qui augmentent la rotation sur les postes offensifs, là où les sprints à haute intensité fatiguent les organismes. Même si le milieu offensif Forsberg et l'attaquant Werner, respectivement dans le top 3 des meilleurs créateurs et finisseurs du championnat, semblent indéboulonnables.

 

 

Lors de la première journée, Schalke a contourné le problème du pressing, ou plutôt sauté, en balançant de longs ballons devant, façon Manchester United face à l'Ajax. Dans la foulée de cette défaite pas forcément heureuse, Leipzig a largement battu Fribourg avec un Jean-Kev' déjà très à l'aise dans une Bundesliga où les blocs bas sont rares. Avec toujours le tranchant d'une équipe ultra verticale dont le système empilé permet aux joueurs d'aller sur les côtés en attaquant l'espace plutôt qu'à l'arrêt.

 

Mais aussi: Le renouvellement du milieu du Bayern où Robben, Ribéry et Vidal sont de moins en moins réguliers, l'émergence de Goretzka à Schalke, le jeu séduisant d'Hoffenheim, la progression de Dortmund dans les transitions défensives et l'arrivée de l'excellent Grifo à Gladbach.

 

 

Espagne : Séville, le grand renouvellement

Après Sampaoli, voici Berizzo. Même nationalité et, a priori, même vision assez romantique de la manière dont doit être pratiqué le foot. Après une année mitigée sous les ordres du premier, où quelques phases exceptionnelles ne peuvent faire oublier la dépendance envers Nasri pour faire des différences par la passe aux abords de la surface adverse, quelques sacrés ratés et une saison terminée sur les rotules, Séville a bien changé, au niveau de l'encadrement comme des joueurs. Avec des principes clairs, à commencer par un jeu au sol qu'il sera plus facile de faire perdurer que d'implémenter, mais aussi des incertitudes. Lesquelles n'ont pas encore été gommées dans un début de saison où les Sévillans font beaucoup tourner sans se mettre en position de tir.

 

Outre la volonté de pratiquer un football agréable, ce qui rend l'équipe intéressante réside dans la multitude de talents dont elle dispose. Peu ou pas de joueurs ayant leur place à Madrid ou Barcelone, mais des techniciens et génies capables d'inspirations lumineuses. Depuis Lenglet en défense centrale et Nzonzi à la récupération jusqu'à Banega et Ganso, le recrutement privilégie la qualité technique au physique. Et ne cache pas son tropisme argentin avec, outre Banega, Montoya, Pizarro, Correa, Mercado et Pareja dans la rotation.

 

 

Ce n'est peut-être pas à Séville qu'on verra les plus beaux matches, mais cela ne veut surtout pas dire qu'il ne faut pas les regarder. Parce que les joueurs confirmés se mêlent à d'autres en découverte, parce que Krohn-Dehli est de retour, parce que Nolito et Navas font la paire d'ailiers trentenaires monomaniaques la plus complémentaire et parce que Berizzo a fait des miracles avec le Celta Vigo. Jusqu'à présent, Séville symbolise le modèle à suivre pour les clubs de second rang. De la réussite de son évolution de plus en plus tournée vers le jeu de position dépend, au moins en partie, le chemin que prendront ceux qui veulent marcher dans ses pas.

 

Mais aussi: L'utilisation de Paulinho au Barça, le 4-4-2 de Marcelino à Valence, le style ambitieux du promu Gérone, les magnifiques Madrilènes Isco et Asensio, les débuts du romantique Setien au Bétis et les dernière inspirations de Vela avec ses potes de la Real Sociedad.

 

Réactions

  • et alors le 07/09/2017 à 21h56
    Merci de signaler que les meilleurs entraîneurs d'Europe sont Sarri, Guardiola et Stéphane Moulin (je suis preneur d'un développement sur ses choix face aux gros).

    Comme gros chantiers en Italie, il y a évidemment Montella qui a enfin de quoi aller au bout de ses idées (non seulement le milieu équilibré, mais aussi les latéraux très offensifs et les centraux pour jouer à trois derrière), mais à un autre niveau la Fiorentina, qui a vendu son équipe-type (Tatarusanu, Gonzalo, Vecino, Borja Valero, Ilicic, Bernardeschi, Kalinic...) pour en reconstruire une pleine de bizarreries, entre les fils de (Simeone, Hagi, Chiesa), la colonie française (Théréau, Laurini, Eysseric, Veretout), les éternels espoirs (Saponara, Benassi). Et je suivrai quand même le boulot de Spalletti, même si c'est à l'Inter.

  • Radek Bejbl le 08/09/2017 à 15h16
    La Fiorentina est passée d'équipe de hipster tactique (la vraie, celle qui ne gagne pas parce qu'elle est trop romantique) à un truc qui a beaucoup de mal à m'intéresser, même par curiosité malsaine. Pour Moulin, j'aime beaucoup son utilisation du duo Mangani-Santamaria et son approche globale du jeu avec une équipe moyenne, même si ce n'est pas toujours du grand football.

La revue des Cahiers du football