Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Champion à plus d'un titre

Lyon, trois fois Lyon : l'OL écrit sa légende à sa façon et à son rythme, mais il est irrésistible.

Auteur : Jamel Attal le 17 Mai 2004

 

 

Le mot que nous avons le plus souvent accolé à l'Olympique lyonnais cette saison — dès son entame — est "paradoxes". Ce n'est évidemment pas un titre acquis à l'issue d'une défaite (en fait, de deux défaites en incluant celle de Monaco) qui va dissocier les deux termes. Le match au Parc des Princes, presque anecdotique, n'est cependant pas de nature à amoindrir la performance de l'OL: il peut même se poser en symbole de la qualité restaurée du championnat de France tant le spectacle fut plaisant.

 

La seconde mi-temps a aussi constitué un joli rappel des mérites olympiens, un peu perdus de vue ces derniers temps. Le palmarès du club s'enrichit donc d'une nouvelle victoire sur le fil, véritable marque de fabrique qui estampille les trois titres consécutifs. La manière avec laquelle a été obtenue cette tierce royale lui donne en effet un lustre tout particulier.

 

 


Une tête de plus que les autres

Les parcours des trois prétendants au titre, malgré des perceptions très différentes au départ, ont étonnamment convergé dans le final, à mesure que les écarts de points et de niveau se réduisaient. Après avoir survolé les débats avec une qualité de jeu rare, l'AS Monaco a progressivement perdu le fil de ses idées, aux lendemains de la victoire surréaliste contre La Corogne. Moins en verve, les Monégasques restèrent tout de même efficaces jusqu'à ce début d'année. Mais la répétition de leurs exploits en Ligue des champions a semblé amoindrir leurs ressources, du moins celles consacrées à la L1, et l'hémorragie de points les a conduits à une anémie fatale.

 

Le Paris Saint-Germain, auteur d'un début de saison catastrophique — mais qui a probablement joué en sa faveur au bout du compte — a longtemps été stigmatisé pour le manque d'ambition et la qualité déficiente de ses prestations. Ce procès a perduré de façon assez injuste, allant jusqu'à ignorer à la fois les progrès et les vertus spécifiques de ce groupe, capable d'assurer une maîtrise tactique considérable, mais aussi de développer de très beaux mouvements. Au fur et à mesure du rétropédalage de l'ASM et du "ralentissement" très relatif de l'OL (en termes de qualité de jeu), on a donc assisté à une sorte de nivellement entre les trois leaders. La différence s'est alors faite — et ce fut évident au cours des toutes dernières journées — sur l'efficacité, ce concept nébuleux que l'OL a su rendre ô combien concret, à Bordeaux et Metz en particulier.

 

Au décompte des victoires obtenues à l'arrachée, c'est lui qui a dominé ses concurrents. Ralenti à Strasbourg, le PSG a fait un hors-sujet à Bordeaux tandis que pour l'ASM, le but inscrit par Giuly contre Marseille dans les arrêts de jeu n'a été qu'une parenthèse dans une série de contre-performances. À ce stade du triplé lyonnais, il n'est pas question d'évoquer la seule réussite, ni de réduire le profil de l'OL à celui d'un sprinter: la course de fond lui réussit également assez bien, surtout si l'on considère le parcours suivi depuis trois ans.

 

La victoire d'un groupe

Privé d'Anderson, l'effectif lyonnais ne comprenait pas cette saison de véritable star, au contraire de ses principaux rivaux (avec Drogba, Pauleta, Morientes ou Giuly). Elber, faute d'une intégration réussie, n'a pas accédé à ce statut, et les figures majeures comme Juninho et Dhorasoo ne peuvent totalement y prétendre. Le Brésilien, malgré de jolis coups d'éclat, a significativement décliné dans le dernier tiers de la compétition et n'a pas eu un impact tellement plus visible (et constant) sur le jeu ou le déroulement des matches que lors des exercices précédents.

 

Dhorasoo a débuté la saison par de longs séjours sur le banc, a même été écarté du groupe en février, avant de devenir décisif dans la dernière ligne droite. Prenant le jeu à son compte avec une autorité et une vista remarquables, c'est lui qui, au Parc comme précédemment, a été le véritable moteur du nouveau titre. Mais paradoxalement encore, il est le premier partant de l'intersaison, laissant aux internationaux brésiliens et surtout à Grégory Coupet le soin d'incarner l'identité du club…

 

Quant à Sidney Govou, qui aurait dû franchir un palier cette saison, il a payé les séquelles de sa blessure contractée en Corée et laissé la vedette à un Peguy Luyindula en pleine ascension. Et voilà, avec sa charnière centrale apparemment peu complémentaire et sujette aux sarcasmes, avec son secteur offensif à géométrie très variable, l'OL a la meilleure attaque et la meilleure défense… Dès lors, c'est bien la victoire de tout un groupe qu'il faut saluer, malgré une ambiance pas vraiment fusionnelle, et celle de celui qui en avait la responsabilité.

 

Le Guen a raison

Dans cette consécration, Paul Le Guen cueillera ses propres lauriers avec autant de discrétion qu'à l'accoutumée. Pourtant — parce que c'est son deuxième titre consécutif, parce qu'on ne peut pas dire que n'importe quel entraîneur aurait été champion à sa place étant donnée l'intensité de la lutte et le total des points du trio de tête, et justement parce que son effectif n'est pas transcendé par des individualités qui "font la différence" à elles toutes seules — le mérite lui en revient forcément, quoi que l'on pense de l'homme et du technicien. L'homme fait les frais d'une apparence lisse qu'il entretient délibérément, tout comme il assume une langue de bois qui fait partie de son jeu (voir son interview).

 

Bien loin des gesticulations et des rodomontades de certains de ses confrères, il mène sa barque selon ses propres principes, jamais dupe des éloges ou des critiques auxquelles son poste l'expose. Quant au technicien, il incarne bien les incompréhensions que l'OL peut susciter sur tous les plans, ainsi que les limites des analyses tactiques des observateurs. Car ses choix, depuis son arrivée au club, suscitent une perplexité assez générale, qui tient en grande partie à la richesse de son effectif, forcément génératrice d'injustices ou d'incohérences apparentes. Mais en dehors d'un quart de finale de C1 qui a suscité des controverses nettement plus vives, ça a marché. Le vainqueur a toujours raison…

 

La suprématie nationale de l'OL ne fait donc plus aucun doute, comme en atteste l'intégration au cercle très fermé des clubs ayant réussi à conserver deux fois leur titre. Le paradoxe — encore lui — veut que la conquête des cœurs n'est toujours pas réalisée, et qu'au moment où l'objectif présidentiel des quarts de finale de la Ligue des champions est enfin atteint, ce sont Monaco et Marseille qui s'offrent une de ces épopées européennes qui manquent tant à l'image de l'OL. Cela dit, connaissant le mode de progression du club, lent mais inexorable, il y a fort à parier que cette récompense viendra aussi, en son heure. Note : nous avons choisi de n'évoquer dans cet article ni le rôle évidemment décisif de Jean-Michel Aulas dans la triple consécration de l'OL, ni la série de ses dernières déclarations, totalement indignes de son club et de son propre travail à sa tête.

Réactions

  • James Dean le 17/05/2004 à 08h04
    Il n'y a qu'une seule chose à dire : bravo l'OL ! Et surtout merci Dhorasoo pour la dernière ligne droite et Rothen pour son coup de pompe hivernal qui est devenu une habitude malheureusement... 3 titres en 3 ans, ça doit faire rêver beaucoup de présidents de clubs. Donc bravo aussi à ce si détesté JMA mais dont les résultats parlent pour lui 100 fois mieux que toutes les critiques (mais c'est vrai que s'il pouvait se la fermer de temps en temps...). Bravo à Carrière qui partout où il passe, même sans jouer comme cette année, est champion. Tu pars quand à l'étranger ? Bravo à l'intégration de Diarra, bravo à Paul Le Guen qui a prouvé que ses choix étaient les bons (quoique...).
    Bon, pour rigoler, vous nous promettez une saison à l'Arsenal l'année prochaine ?

  • Géant Vert le 17/05/2004 à 08h46
    Bon bhein, on ne me dira qu je ne l'ai jamais dit :bravo l'OL pour le titre de champion.

    P***ain, ca fait quand meme mal !!!

  • killing joke le 17/05/2004 à 09h11
    ça fait méchament mal, mais entre la peste et Lyon champion, je préfére Gueugnon ou Romorantin (voire Wasquehal!)

  • RogerMillaForEver le 17/05/2004 à 09h50
    et de 3!
    Grand Bravo aux Lyonnais.

    Et M*** à Aulas qui avec ses declarations odieuses,fais demeriter la performance de l'equipe.
    Peut etre qu'il manque une epopée europeenne pour que l'OL entre ds le coeur des francais.
    Mais assurément,il faudrait aussi que ce président d'opérette apprenne à la fermer,et à rester au second lien pas lui qui est sur le terrain bordel!

  • Akinatsu le 17/05/2004 à 09h53
    Bravo à Lyon qui n'a pas craqué et a très bien négocié certains matchs de fin de saison capitaux (Bordeaux et Metz notamment), rendant la "finale" au Parc obsolète malheureusement (Paris n'avait aussi qu'à ne pas perdre à Bordeaux je l'admets aussi).

    Je ne suis néanmoins pas d'accord avec les CDF. L'OL a son paquet de stars !! Edmilson, juninho, Coupet, Govou, Carrière, ... sont des joueurs qui sont souvent décisifs lorsque l'équipe est moins bonne et lui permet de rapporter une victoire parfois inespérée. Ca peut arriver à toutes les équipes, mais Lyon a vraiment beaucoup de joueurs de grande qualité capables de faire la différence seuls.

  • metz.capitale le 17/05/2004 à 11h12
    Un article des CdF sobre du début à la fin, c'est rare! Mais justifié en la circonstance par la performance exceptionnelle de Lyon, car la concurrence existait cette saison, alors que Marseille avait pu gagner certains de ces titres plus facilement...


    Un seul bémol, en fait 2:

    - pourquoi s'étonner à ce point de l'absence de popularité de Lyon? En matière de popularité d'un club: ça n'est pas ses résultats nationaux qui peuvent la faire naître, mais la seule coupe d'europe, car c'est à travers elle qu'on peut être amené à se sentir supporter de l'OL d'où qu'on vienne et peu important le club dont on défend les couleurs.
    On ne peut pas occulter toutefois que l'OL a le problème JMA... JM Aulas frise l'indécence et la mauvaise foi dès qu'il ouvre la bouche, même après avoir obtenu son objectif. Je n'aime pas trop l'OM, mais je pense en tout cas que l'OL ne parviendra jamais à une popularité extra-rhône-alpine similaire à l'autre olympique tant que JMA aura ce comportement.
    Et comme on ne peut souhaiter à l'OL un changement de président, puisque celui-ci n'est pas étranger aux bons résultats de l'OL, il n'y a plus qu'à espérer qu'en terme d'image (qui est la vocation première de son arrivée dans le football), il a à gagner en mettant de l'eau dans son vin. Je rêve donc d'un JMA moins saoul!

    - Ne me dites pas que l'OL a bien négocié le match contre Metz. Lyon n'avait rien montré dans le jeu avant l'agression violente contre Méniri dans la surface, et la défaite était plus que probable si le penalty et l'expulsion avaient été sifflées.
    Et si l'agression n'avait pas eu lieu... Les attaques messines s'enchainaient, et Meniri a su se montrer décisif tant en défense qu'en attaque à de multiples reprises sur les 10 dernières journées, avec 4 buts au compteur sans avoir accompli tous les matchs.

  • Richard N le 17/05/2004 à 11h34
    L'article est sobre, carré, sans fantaisie.
    Un article chiant, en fait. Comme l'OL finalement, une équipe efficace mais au charisme niveau zéro. Un président antipathique, un entraineur langue-de-bois, des joueurs brillants mais trop sages (hormis Vikash)...
    Même le maillot de l'OL n'inspire rien, contrairement à celui de ses principaux concurrents.
    Lyon peut encore remporter les dix prochains championnats, il restera toujours ce club transparent, sans le moindre charme.

  • baygonsec le 17/05/2004 à 11h42
    hi hi hi, le maillot maintenant, trop fort :-))))))

  • Jon-Dahl Tomasson le 17/05/2004 à 12h04
    coudrich - lundi 17 mai 2004 - 11h34
    L'article est sobre, carré, sans fantaisie.
    Un article chiant, en fait. Comme l'OL finalement.


    LOLL !!!

    Mais au combien vrai .

  • Arsenio Iglesias le 17/05/2004 à 12h24
    lien - lundi 17 mai 2004 - 11h12
    "On ne peut pas occulter toutefois que l'OL a le problème JMA... JM Aulas frise l'indécence et la mauvaise foi dès qu'il ouvre la bouche, même après avoir obtenu son objectif. Je n'aime pas trop l'OM, mais je pense en tout cas que l'OL ne parviendra jamais à une popularité extra-rhône-alpine similaire à l'autre olympique tant que JMA aura ce comportement. "

    Heu que je me souvienne, le président du grand OM si populaire était effacé, discret, humble, pétri de justice, et l'OM a quand même beaucoup gagné en sympathie ces années là... ;-)

La revue des Cahiers du football