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Bergkamp 2002, une touche de génie

Un jour, un but - Le 2 mars 2002, à l'occasion d'un Newcastle-Arsenal, Dennis Bergkamp escamote son défenseur pour inscrire un but unique. 

Auteur : Richard Coudrais le 2 Mars 2022

 

Il paraît que Nikos Dabizas se réveille encore en pleine nuit, le visage en sueur, et se met à chercher un ballon autour de son lit. Puis, dans l'obscurité, se dessine le visage angélique de Dennis Bergkamp, et Dabizas comprend qu'il est à nouveau victime d'un cauchemar, le même qui se répète depuis cette soirée du 2 mars 2002 [1].

 

 

Le défenseur grec n'oubliera jamais la onzième minute de ce Newcastle-Arsenal, 28e journée du championnat anglais. Préposé au marquage de Dennis Bergkamp, il est aux premières loges d'un but unique. Le Hollandais, lancé plein axe par Robert Pires, reçoit la balle dos au but dans l'arc de cercle de la surface de réparation. Dabizas s'est collé à ses basques pour le neutraliser.

D'un toucher subtil, divin, irréel, le joueur d'Arsenal dévie la trajectoire du ballon pour que celui-ci parte sur la droite du défenseur, tandis que lui file sur sa gauche. Un grand pont réalisé de dos sur une simple déviation. Dabizas s'est retourné, mais Bergkamp est plus prompt, se retrouve face au gardien qu'il n'a plus qu'à ajuster d'un intérieur du droit.

 

 

Les images de ce but extraordinaire figurent en bonne place dans la mythologie des fans d'Arsenal. De Bergkamp, on se rappelle de quelle manière il avait rendu fou les défenseurs de la Juventus en improvisant, en Ligue des champions, un aller-retour aux abords de la surface avant de délivrer une merveille de passe à Fredrik Ljungberg.

L'élégance et l'efficacité

On se souvient de ce triplé face à Leicester où chacune des réalisations est plus belle que la précédente. Sans oublier bien sûr ce but de Marseille en 1998, avec l'équipe des Pays-Bas, dans les dernières minutes d'un quart de finale de Coupe du monde contre l'Argentine. Quand il jouait à l'Ajax, certains de ses gestes avaient le don extraordinaire de faire sourire Louis Van Gaal.

Bergkamp est de ces joueurs qui donnent une dimension esthétique au football. Il a le goût du geste juste qui élimine l'adversaire, ou qui ouvre un boulevard dans les défenses les plus regroupées. Il ne pratique guère le flip-flap ni le coup du foulard. Son toucher de balle porte la marque de la simplicité, sans sacrifier l'efficacité à l'élégance.

Son but contre Newcastle porte la signature du foot hollandais et de l'école de l'Ajax, le geste simple teinté de classe et d'un peu d'arrogance qui humilie l'adversaire. Il porte aussi en lui une part de foot anglais, Dennis Bergkamp se réclamant l'héritier de Dennis Law (ses parents ayant choisi son prénom en hommage à l'attaquant écossais) et de Glenn Hoddle (qui fut le joueur préféré de son adolescence).

Il porte aussi un certain panache, à l'image du football offensif et plaisant préconisé par Arsène Wenger (ancien coach de Glenn Hoddle à Monaco), qui a définitivement tourné la page du Boring Arsenal et fait de Dennis Bergkamp l'inspirateur en maître de ces Gunners nouvelle vague.

 

[1] Qu'on se rassure, ce passage n'est que pure invention. Níkos Dabízas se porte bien.

Réactions

  • sehwag le 02/03/2022 à 18h16
    Peut-être un des buts que j'ai le plus revu. Je ne pense pas l'avoir vu en direct mais je me rappelle encore avoir été hypnotisé par ce geste, ne comprenant tout simplement pas ce que je voyais. Quel beau beau beau joueur c'était !

  • lyes le 02/03/2022 à 18h52
    Un but que je revois très régulièrement, il y a quelque chose de fascinant à voir Bergkamp laisser la balle à Pirès depuis son propre camp puis accélérer pour se placer, il sort même de l'écran. Pirès temporise mais on a l'impression qu'il va aller provoquer, on sent les adversaires sur leur garde pour ne pas se prendre une accélération du français mais c'est une superbe passe appuyé qui élimine 5 joueurs qui arrive sur Bergkamp plein axe. On a peine le temps de réaliser qu'il est bien placé mais avec 3 défenseurs autour de lui qu'il a déjà initié son geste, dans le même mouvement un contrôle et un dribble, dans la continuité de la passe, la fluidité absolue.

    On a vu pas mal de fois Zidane faire des contrôles orientés pour éliminer un adversaire trop collé mais la c'est la mise en orbite parfaite, le geste absolument imprévisible ET efficace. Un moment de grâce.

  • Mangeur Vasqué le 02/03/2022 à 22h01
    Vingt ans déjà, merde... (Je ne te remercie pas Richard... Un peu tout de même, pour l'article !)

  • Aristofan le 04/03/2022 à 00h12
    Sûrement le joueur que j’ai préféré voir jouer, devant tous les autres. Ce but est magique, tout comme celui contée l’Argentine en coupe du monde, avec ce contrôle incroyable.
    J’avais d’ailleurs hésité à prendre pour pseudo : Hédoniste Bergkamp.

  • JauneLierre le 04/03/2022 à 15h43
    Tout comme Aristofan, la vue du titre pour ce but divin m'ont rappelé celui en CDM 1998 contre l'Argentine (évoqué dans l'article), vu en direct celui-ci.

  • Sens de la dérision le 11/03/2022 à 14h42
    Toujours un régal !

  • Ba Zenga le 17/03/2022 à 10h52
    Excellent article comme toujours, merci Richard. Décidément, ce but me fera toujours halluciner à chaque visionnage... La trajectoire de ce grand pont, ça me retourne la tête. C'est tellement surréaliste de faire un tel geste plutôt que de laisser passer le ballon ou orienter son contrôle et tenter frapper du droit/éliminer l'autre défenseur. Mais Bergkamp était un artiste qui avait une vision du jeu bien supérieure.

La revue des Cahiers du football