Si vous saisissez votre mot de passe PUIS votre e-mail, vous aurez la confirmation que ça n'a aucun effet particulier. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Ben Arfa : le meilleur est avenir ?

2008-2010, les joueurs à suivre  Qu'il réussisse une carrière immense ou se plante, on trouvera du monde pour affirmer "Je vous l'avais dit".

Auteur : Thibault Lécuyer le 3 Juil 2009

 

À elle seule, la saison 2008/09 a été caractéristique du parcours de l'ancien pensionnaire de Clairefontaine depuis ses débuts. L'attraction phare du parc Hatem est une montagne russe. Aussi puissante pour atteindre le sommet que fulgurante pour en redescendre, à l'origine de sérieux moments d'effroi comme de prodigieuses émotions.

Pour le plus gros transfert jusque-là de l'histoire du club, la saison démarre bien. Pièce maîtresse du dispositif chaotique du début de saison, Ben Arfa semble à son aise dans une équipe qui joue autant par coups que par à-coups.

Buteur et passeur lors des deux premiers matches de la saison (dont une merveille de solo se concluant par une offrande à Cheyrou face à Brann Bergen (lire "C'est arrivé près de Cheyrou"), il semble prouver que la greffe d'organe est possible entre Lyon et Marseille, ce que le cobaye Luyindula s'était échiné à contredire (lire "Quand Ben Arfa va tout va").

Titulaire de rien

C'est le temps des premières amours houleuses entre Hatem et l'OM. Le n°20 olympien est titulaire à 22 reprises lors des 29 premiers matches, mais perd progressivement de sa superbe. Au point de ne pas commencer la rencontre contre Paris. Premier couac: au moment de rentrer en jeu, Ben Arfa demande à Gerets d'aller voir dans le Golfe s'il y est. La direction étouffe dans l'œuf un début de polémique.

Le Belge le titularise lors des huit matches suivants, comme pour démontrer qu'il a toujours foi en lui. Mais le tournant de la saison du Marseillais est pris. Sa contribution à l'équipe va decrescendo, à mesure que Marseille se met à douter.

Il se fait tour à tour piquer sa place de n°10 par Valbuena, sa place d'alternative à gauche par Zenden, sa place d'ailier droit par Koné, et semble capituler malgré un éclair de génie à Twente (lire "À Twente secondes près"). Symbole à la fois accablant et caricatural du Ben Arfa 2009: lorsqu'en pleine prolongation face à l'Ajax Amsterdam, il cherche à dribbler le gardien suite à une percée dans la surface. Heureusement sans conséquence pour son équipe.

 

 

Enjeux interdits

Ceux de la saison 2009/10 sont cruciaux pour Ben Arfa. Il semble devoir affronter la même concurrence interne (Valbuena, Koné, peut-être Ziani) tout en portant sur ses épaules le fardeau d'une déception relative. Deschamps paraît lui accorder a priori une place dans le onze type, c'était aussi le cas de Gerets un an plus tôt.

Et s'il se demande comment son nouvel entraîneur gère les fortes têtes, il pourra toujours passer un coup de téléphone à Marco Simone pour constater que le paternalisme du Belge a peut-être vécu du côté de la Commanderie. Marseille semble avoir appris la patience, mais le club a une durée de vie supérieure à celle du joueur, pour qui l'urgence est plus présente.

Le moment est peut-être propice pour se fixer à un poste où ses indéniables qualités se révéleront pour de bon. Numéro 10? 11? 8? Ou juste là pour faire son numéro? L'arrivée de Lucho Gonzalez dans l'effectif olympien est à même de faire remonter Ben Arfa là où son sens de la provocation lui ouvre le but, plutôt que de le mettre dans une situation où il lui restera toujours cinq joueurs à dribbler avant de l'atteindre.

Si on devait jouer au petit jeu des comparaisons, il revendiquerait mieux la lignée de Djorkaeff que celle de Zidane défauts inclus. On a vu peu de meneurs de jeu évoluer en regardant aussi souvent leurs pieds.

Hatem, équilibre dans sa tête

Équilibriste dans l'âme, Ben Arfa semble en perpétuelle quête de stabilité. Souhaitons qu'il se dégotte un balancier sans plus tarder, ou le gâchis serait à la hauteur des attentes suscitées (1). L'équilibre recherché sur le terrain parait tout aussi indispensable que la stabilité poursuivie en dehors.

Qu'il atteigne une forme de régularité, et on pourra cesser de se demander s'il doit être plus souvent celui qui gagne les matches à lui tout seul ou s'il doit apprendre à les remporter avec les autres, car il apparaît capable de concilier les deux. 

Mais le temps presse. Surtout parce que Ben Arfa ne retrouvera peut-être jamais un environnement où on lui fera autant confiance (2). Le départ de Benzema à Madrid, comme avant lui Nasri avait rejoint Arsenal, ou Menez l'AS Rome, tend à démontrer que pour sa génération, c'est aujourd'hui que les destinées se construisent. 

Avec ces trois équipiers, il a gagné l'Euro des moins de 17 ans en 2004 en compagnie d'Ahmed Yahiaoui, qu'un parcours chaotique a trimballé de Chelsea à Cannes en passant par Istres et Sion avant d'atterrir cet été du côté de la CFA2 de l'OM. C'est comme si Ben Arfa se retrouvait aujourd'hui à équidistance de ce dernier et de ceux de sa génération qui viennent passer au palier supérieur. 

 

(1) "C'est celui qui était le plus doué au départ" (Samir Nasri, uefa.com, novembre 2007). (2) Une confiance qui ne soit pas de façade: "Le départ de Flo [Malouda] est compensé par Ben Arfa, le joueur le plus talentueux que l'OL ait jamais connu. Ben Arfa, c'est Ronaldo". (Jean-Michel Aulas, Le Parisien, juin 2007).

 

2008-2010, les joueurs à suivre

Sakhommence aujourd'hui

Gloire à l'AS Sow

Ederson toujours deux fois

Mignot, le plan de relance

Blaise of Glory

Réactions

  • Hurst Blind & Fae le 03/07/2009 à 17h12
    hihan
    vendredi 3 juillet 2009 - 16h56
    Mettre BA dans les meilleures conditions, c'est le faire jouer... même quand il n'est pas "dedans", il faut persister, le mettre en confiance. Son cas a été mal géré cette année, non ?
    ___

    Il aurait été difficile de le faire plus jouer. Et très difficile de le mettre plus en confiance. Qu'est-ce qui te fait dire qu'il a été mal géré?

  • hihan le 03/07/2009 à 18h30
    il y a des situations qui peuvent être jugée comme des sanctions : la non titularisation contre le psg par exemple ou ses quelques saut d'humeur signe d'un problème de com ; l'aspect psychologique ne m'a pas semblé terrible tout au long de la saison. Et je ne crois pas qu'on puisse tout lui imputer.

  • Hurst Blind & Fae le 03/07/2009 à 19h15
    Il était déjà moins bon depuis quelques temps au moment du match contre le PSG. Cumuler 49 matches dans la saison, c'est ce qui s'appelle faire confiance à un joueur. Et je me demande quels joueurs ont été précédemment "bien gérés" en les titularisant quand ils étaient mauvais alors que l'équipe a besoin de points.
    Sur le reste ("ses quelques saut d'humeur signe d'un problème de com ; l'aspect psychologique ne m'a pas semblé terrible tout au long de la saison) je ne comprends pas de quoi tu parles.

  • sansai le 03/07/2009 à 22h17
    hihan
    vendredi 3 juillet 2009 - 18h30
    il y a des situations qui peuvent être jugée comme des sanctions : la non titularisation contre le psg par exemple ou ses quelques saut d'humeur signe d'un problème de com ; l'aspect psychologique ne m'a pas semblé terrible tout au long de la saison. Et je ne crois pas qu'on puisse tout lui imputer.

    -----

    En même temps quand un joueur craque dès qu'il n'est pas titularisé même quand l'entraîneur apprécie le joueur mais a de bonnes raisons (tactiques, stratégiques, forme de HBA) de ne pas le faire, c'est pas l'entraîneur qui est en tort hein.

    On appelle ça un joueur ingérable. Et c'est pas en cédant à ses caprices que c'est censé s'améliorer.
    Le coup du petit prodige qu'il faut dorloter c'est bien gentil mais y'a un groupe entier à gérer et des tas de caprices à venir derrière, potentiellement, une fois que tu commences à céder.

    Entre nous, HBA, je peux imaginer une bonne dizaine d'entraîneurs qui l'auraient mis au ban à coups de pieds au cul après le coup qu'il fait à Gerets contre Paris... Dont DD, au hasard.

  • hihan le 04/07/2009 à 00h55
    ce que vous dites est vrai
    en même temps, son talent mérite que les choix tactiques tournent autour de son profil (sans le lui faire sentir, le melon est si vite pris), ce qui n'a jamais été le cas ; je le surestime peut-être en disant cela...
    pour les caprices, il est vrai que les joueurs sont plus proches de la préadolescence que de l'âge adulte...

  • Hurst Blind & Fae le 04/07/2009 à 01h20
    hihan > tu veux dire le faire jouer n°10, comme ça a été le cas au début de saison? C'est exactement ce que l'OM a fait, lui donner les clefs. Avec de la confiance.
    Ton idée de le faire jouer tout le temps, même quand il est mauvais, mais de pas lui en parler trop souvent est assez drôle mais avec un HBA titulaire indiscutable, aujourd'hui l'OM serait limite qualifié pour la C3.

  • hihan le 04/07/2009 à 01h31
    il m'a semblé l'avoir vu plus souvent sur les côtés... je me demande même s'il a joué trois fois de suite au même poste

  • Hurst Blind & Fae le 04/07/2009 à 10h51
    hihan
    samedi 4 juillet 2009 - 01h31
    je me demande même s'il a joué trois fois de suite au même poste
    ___

    Donc en réalité tu n'as pas suivi sa saison?

  • Hal Elegym le 04/07/2009 à 20h29
    "On a vu peu de meneurs de jeu évoluer en regardant aussi souvent leurs pieds".

    So true.
    D'ailleurs à la base Youri etait une pointe, quand il evoluait à Monaco, non ?
    Ben Arfa pourrait faire le chemin inverse, qui sait...

  • Raspou le 04/07/2009 à 20h51
    Je n'ai pas souvenir de Youri évoluant en 9. A Monaco il épaulait Klinsmann, non? Pour moi, c'était vraiment le 9 1/2 type, le Djorka. En meneur de jeu, il était trop lent à lâcher son ballon.

    Cela étant, la comparaison avec Ben Arfa me semble s'arrêter là. Je n'ai pas souvenir de Youri cherchant à dribbler toute la défense adverse. Il n'avait sans doute pas la qualité de passe (vitesse et précision) pour en faire un grand 10, mais il n'avait pas le côté Jaouad Zaïri qu'a souvent Ben Arfa à penser qu'il peut dribbler tout le monde.

    Et puis bon, quoi, je sais qu'il est de bon ton sur les CdF de bacher le Youri, mais que Ben Arfa fasse seulement la moitié de sa carrière et ce sera déjà une belle réussite... Non mais.

La revue des Cahiers du football