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L'Abécédaire du FC Nantes

De A jusqu'à Z et quasiment à une touche de balle, les membres du fil "Les jaunes Héros Zen" ont dressé l'abécédaire de leur club favori. Avec du jeu à la nantaise, des succès et un peu de musique.

Auteur : Richard Coudrais le 21 Jan 2016

 

 

A comme Arribas

L'abécédaire du Football Club de Nantes ne pouvait trouver meilleur point de départ que José Arribas (1921-1989). Entraîneur du club entre 1960 et 1976, artisan de la montée en 1963 et des premiers titres (1965, 1966 et 1973), le Basque est aussi et surtout l'homme qui a apporté dans la Cité des Ducs sa conception d'un football offensif et alerte, à contre-courant de ce qui se pratique sur les terrains de France dans les années soixante. Une conception pérennisée par la mise en place d'un système de formation assurant la transmission d'une identité de jeu. Le centre sportif de la Jonelière, antre du centre de formation et des terrains d'entraînement, porte aujourd'hui son nom.

 

 

 

B comme Beaujoire

Le stade Louis-Fonteneau, situé dans le quartier sans âme de la Beaujoire, au terminus de la ligne 1 du tramway, a longtemps été une grande nef de béton refroidie par les courants d'air. Le FC Nantes y évolue depuis 1984 et n'a jamais cessé de regretter le vieux stade Marcel-Saupin, situé en plein centre-ville et autrement plus chaleureux. L'équipe de France vient de temps en temps jouer à la Beaujoire, où elle n'a jamais encaissé le moindre but. L'enceinte a aussi abrité des rencontres de l'Euro 1984 et de la Coupe du monde 1998 ainsi que des matches internationaux de rugby et des concerts d'envergure. Mais il n'accueillera aucune rencontre de l'Euro 2016, ne souhaitant pas s'aligner sur les exigences de l'UEFA.

 

 

 

 

 

C comme Canaris

Les joueurs du FC Nantes, comme ceux du club anglais de Norwich City, sont surnommés les Canaris, en référence à la couleur de leur maillot. Si l'oiseau jaune est un symbole du Norfolk, ce n'est pas vraiment le cas dans le sud de la Bretagne. Le jaune et vert des joueurs nantais tient d'ailleurs plus de l'équidé que du volatile, puisqu'il provient des couleurs d'un cheval de course qui appartenait à l'un des dirigeants-fondateur du club en 1943. Dans les années 1980, la section marketing du club avait tenté d'attribuer un nouveau surnom aux joueurs nantais: les Corsaires. En pure perte.

 

 

 

D comme Denoueix

Cinquième entraîneur de l'histoire du FC Nantes dans l'élite, Raynald Denoueix est considéré comme l'héritier direct de l'esprit nantais créé par Arribas et relayé par Suaudeau. Ancien joueur du club sans jamais n'avoir été vraiment titulaire, ancien responsable du centre de formation, il a dirigé l'équipe première des Canaris durant quatre ans et demi, un règne court comparé à ses prédécesseurs. Souvent malmené par des résultats défavorables, l'héritier a apporté une touche de pragmatisme au jeu nantais et permis à son équipe de remporter deux Coupes de France (1999, 2000) et un titre de champion (2001). Viré en pleine saison par la nouvelle direction du club fin 2001, il garde une image intacte aux yeux des supporters et semble avoir emporté avec lui le secret du Jeu à la nantaise.

 

 

 

E comme Elmer Food Beat

Au tout début des années 1990, Nantes brille moins par son foot que par les tubes pop qu'aligne un groupe du coin, Elmer Food Beat. Celui-ci tente en 1993 le single "Du rififi dans la surface" en hommage à son club favori. Un succès très relatif, mais un morceau qui reste largement au-dessus des "Hymnes du FC Nantes" passés et futurs.

 

 

 

F comme Fonteneau

Louis Fonteneau a présidé le FC Nantes de 1969 à 1986. Son règne est donc celui des grands succès sportifs mais aussi de la création et la pérennisation du centre de formation. Contrairement à ses homologues plus en vue médiatiquement (Leclerc, Rocher, Bez…), le président nantais a toujours brillé par sa sagesse, tant au niveau des déclarations que dans la gestion du club. Aucun mot plus haut que l'autre, aucune dépense superflue, aucune ingérence dans le domaine sportif: un président quasiment parfait. Décédé au début de l'année 1989, le stade de la Beaujoire porte aujourd'hui son nom.

 

 

 

G comme Gripond

Jean-Luc Gripond incarne la décadence du FC Nantes dans les premières années de ce nouveau siècle. Intronisé comme président par la Socpresse, premier actionnaire privé du club, en septembre 2001, l'ancien secrétaire de l'écurie Prost Grand Prix vire Raynald Denoueix au bout de quatre mois et établit une valse d'entraîneurs qui ne fait qu'accentuer les mauvais résultats. Bien qu'officiellement débarqué en 2005, il demeure dans les couloirs du club jusqu'à ce que le club coule deuxième division après quarante-quatre ans de présence ininterrompue parmi l'élite.

 

 

 

H comme Halilhodzic

Quelle que soit l'option de jeu pratiquée par son équipe, l'efficacité d'un avant-centre reste la clé des résultats. Les premiers titres, en 1965 et 1966, doivent beaucoup à Jacky Simon et Philippe Gondet, tour à tour sacrés meilleurs buteurs du championnat. Par la suite, si le FC Nantes est parvenu à fabriquer quelques numéro neuf valables (Éric Pécout, Nicolas Ouédec), il a souvent été obligé d'activer sa cellule recrutement pour dénicher un vrai tueur. Le plus grand de tous fut l'international yougoslave Vahid Halilhodzic, deux fois meilleur buteur (1983, 1985) en cinq saisons sous le maillot nantais. Plus tard, le titre a été raflé par deux produits du club, Nicolas Ouédec (1994) puis Patrice Loko (1995). Le Roumain Viorel Moldovan (2000-2004) est le dernier grand avant-centre qu'ait connu le FC Nantes, même s'il n'a jamais terminé en tête du classement. Curieusement, le meilleur buteur de l'histoire du club n'est pas un avant-centre mais un ailier droit: Bernard Blanchet.

 

 

 

 

 

I comme Invincible

Lors de la saison 1994/95, le FC Nantes ne connaît qu'une seule défaite en championnat, après trente-deux matches d’invincibilité, record de la Ligue 1. Sa plus belle série reste toutefois celle de quatre-vingt-douze matches sans concéder la moindre défaite à domicile à Marcel-Saupin, entre le 15 mai 1976 (PSG, 1-2) et le 7 avril 1981 (Auxerre, 0-1).

 

 

 

J comme Jonelière

Situé de l'autre coté de l'Erdre par rapport au stade de la Beaujoire, le Centre Sportif de la Jonelière est le terrain d'entraînement du FC Nantes, dont se sont inspirés de nombreux clubs (parmi lesquels l’AC Milan). C'est aussi le centre de formation d'où sont sortis de nombreux joueurs imprégnés de cette conception du jeu qui fut longtemps la marque de fabrique du club.

 

 

 

K comme Kita

Président du club depuis 2007, lorsque le club connut sa première relégation, Waldemar Kita est parvenu à redresser le club et à le ramener parmi l'élite, en dépit d'une impopularité tenace. Son discours peu romantique et ses méthodes de management assez directes chagrinent les partisans du retour aux valeurs du club. En outre, la précédente expérience du Franco-polonais à la présidence du Lausanne Sport (faillite) n'est pas de nature à rassurer les supporters. Toutefois, le président du FC Nantes a été désigné dirigeant de l'année 2014 par l'hebdomadaire France Football et parviendra sans doute à dégager un bilan positif lorsqu'il tirera sa révérence.

 

 

 

L comme Landreau

Le FCN a connu depuis toujours de nombreux problèmes de gardiens, sauf entre 1996 et 2006, lorsque la cage était gardée par Mickaël Landreau. Formé au club, lancé à dix-sept ans dans le grand bain, l'Arthonais est de loin le meilleur portier de l'histoire du club, n'en déplaise au légendaire Jean-Paul Bertrand-Demanes et ses six cent cinquante matches joués pour le club (record) ou à Daniel Eon, gardien international des années soixante. Connu pour son incroyable faculté à détourner les penalties (et tout aussi célèbre pour en avoir piteusement raté un crucial), Landreau remporte deux Coupes de France et un titre de champion avant de s'employer à repousser, chaque année, l'inéluctable relégation du club.

 

 

 

 

 

M comme Michel

Quelle que soit la période, lorsqu'un sondage ou référendum prétend élire le meilleur joueur de l'histoire du FC Nantes, c'est invariablement le nom d'Henri Michel qui est plébiscité. Le natif d'Aix-en-Provence a joué cinq cent trente-deux matches avec le FC Nantes entre 1966 et 1982 et porté le brassard de capitaine durant les plus belles années du club. Charismatique, autoritaire, influent, il avait son mot à dire sur la composition des équipes et sur le recrutement – on lui prête même un véto sur l'arrivée d'un certain Michel Platini en 1979. Milieu de terrain puis libéro, sa fidélité, sa loyauté et son attachement au club n'ont aucun équivalent.

 

 

 

N comme Nantes ville sportive

Avec depuis les années soixante au moins un titre de champion de France par décennie (série en cours), le FCN reste l'étendard sportif du chef lieu de Loire-Atlantique. Avant lui, seul le SNUC a gravé son nom sur le Bouclier de Brennus en 1917 (en plein conflit mondial). Sinon, on peut citer une Coupe de France de basket remportée en 1966 par feu l'ABC Nantes et la toute récente Coupe de la Ligue de hand glanée par le HBC Nantes en 2015. Au pays du collectif roi, ce sont surtout les champions de disciplines individuelles qui se distinguent à Nantes, à l'image de Patrice Martin, douze fois champion du monde de ski nautique. À part çà, on est aussi vachement bon au baby-foot.

 

 

 

O comme Ombre

Le FC Nantes a longtemps été un club de l'ombre. Créé durant l'occupation, passé pro après la libération, il a ensuite traîné dix-huit longues années en deuxième division, voyant défiler quelques entraîneurs médiocres et pas mal de joueurs tout aussi peu inspirés. Il faut l'arrivée de José Arribas pour donner au club nantais une identité et des ambitions suffisantes afin d'accéder à l'élite (en 1963), s'y maintenir et décrocher les premiers titres.

 

 

 

P comme Pampa

De Rafael Santos à Julio Hernan Rossi, ils sont nombreux les joueurs argentins à avoir porté les couleurs du FC Nantes en première division. Certains furent d'authentiques internationaux comme Angel Marcos, Hugo Bargas, Enzo Trossero, Nestor Fabbri et même champions du monde comme Jorge Burruchaga et Julio Olarticoechea. D'autres sont Canaris de père en fils comme Ramon et Oscar Muller. On citera également les bons souvenirs laissés par Hugo Curioni et Mauro Cetto, ou encore la belle allure d'Oscar Victor Trossero. Il y en a eu d'autres bien entendu, mais on préfère les oublier.

 

 

 

 

 

Q comme Quarante-quatre

Quarante-quatre (44), c'est le numéro du département de la Loire-Atlantique, dont Nantes est le chef-lieu. C'est aussi le nombre de saisons consécutives que le FCN a passé dans l'élite du foot français, de 1963 à 2007. C'est le record de la Ligue 1… que le Paris Saint-Germain devrait battre, à moins qu'il soit rétrogradé avant la saison 2018/19.

 

 

 

R comme Rivaux

Il y a certes les derbies avec le Stade de Rennes ou le SCO d'Angers, mais le FCN a connu d'autres rivalités plus animées. Notamment celle avec le grand Saint-Étienne des seventies, qui redoutait moins quelques déplacements européens que de se rendre à Marcel-Saupin. Les Girondins de Bordeaux ont aussi un statut de rivaux historiques, proposant tant dans les années soixante que dans les années quatre-vingt une opposition de style et de gestion. Le PSG, à un degré moindre, se pose aussi en rival, suite à des rencontres souvent mémorables, mais aussi pour avoir piqué de nombreux joueurs au club nantais.

 

 

 

S comme Suaudeau

Joueur-clé du système Arribas dans les années 1960, Jean-Claude Suaudeau a ensuite dirigé le centre de formation et les équipes réserves du FC Nantes, avant d'être promu à la tête de l'équipe fanion en 1982. Les groupes qu'il dirige en première division sont principalement composés de joueurs qu'il a lui-même formés, ce qui lui permet d’appliquer d'autant plus facilement la tradition du jeu imaginée par Arribas. Dès sa première saison d'entraîneur, le Choletais conduit la superbe équipe de 1983 au titre de champion. Écarté en 1988 par le nouveau président en place, il est rappelé d'urgence trois ans et demi plus tard. Héritant à nouveau d'une équipe dont il a formé lui-même les principaux joueurs, il décroche un deuxième titre de champion de France en 1995. Il choisit de se retirer en 1997, en prenant soin de laisser son héritage à Raynald Denoueix.

 

 

 

 

 

T comme Tribune Loire

Si le FC Nantes a bâti sa réputation sur une identité de jeu, il n'avait pas vraiment d'histoire au niveau des tribunes. Le public de la Beaujoire, tout comme celui de Marcel-Saupin, avait cette réputation d'être un public tranquille, qui va au foot comme on va au théâtre, se délectant du spectacle sans faire trop de bruit, sinon pour siffler ses propres joueurs. Aujourd'hui que le spectacle n'est plus vraiment sur le terrain, le jeune public entassé en Tribune Loire a décidé de faire le jeu. Tifos d'envergure, chants effrénés, encouragements ininterrompus, le phénomène étonne et séduit, au point d'être devenu la principale vedette de ce FC Nantes 2.0 revenu de tous les enfers.

 

 

 

U comme UEFA

Un petit tour (ou deux) et puis s'en va. L'histoire du FC Nantes en coupe d'Europe est marquée par un grand nombre d'éliminations précoces qui ont alimenté l’image d'une équipe pas vraiment armée pour la compétition continentale. Le jeu "guilleret et printanier" pratiqué par les Canaris ne serait pas adapté aux exigences européennes, qui requièrent de l'engagement et un style plus direct. Quelques exceptions ont momentanément tordu le coup à cette théorie, notamment deux parcours jusqu'en demi-finale: en Coupe des coupes 1980 et en Ligue des champions 1996.

 

 

 

V comme Vincent

La mémoire collective est très injuste envers Jean Vincent. L'ancien international, héros de l'épopée suédoise de 1958, a entraîné le FC Nantes pendant six ans, lui a donné sa première Coupe de France (1979), son premier parcours européen digne de ce nom (demi-finale de la C2 en 1980), deux titres de champion supplémentaires (1977 et 1980) et n'a jamais terminé une saison au-delà de la deuxième place du classement. Son nom est pourtant régulièrement oublié lorsque sont cités les mentors du jeu à la nantaise. Décédé en 2013, le Stade de la Beaujoire lui a toutefois rendu un vibrant hommage.

 

 

 

 

 

W comme Wailers

C'est un cinq contre cinq mythique où se croisent l'histoire du foot et du reggae. En marge d'un concert donné au Parc des Expositions de Nantes le 2 juillet 1980, Bob Marley et ses Wailers passent faire un tour au centre d'entraînement de la Jonelière pour un petit foot contre des pros du FC Nantes. Amisse, Baronchelli, Bertrand-Demanes, Rampillon et Henri Michel se prêtent à l'exercice et s'avouent très surpris par la qualité footballistique des musiciens jamaïcains. Un souvenir inoubliable pour les intéressés et quelques photos désormais légendaires, où le pape du reggae porte le maillot jaune estampillé Europe 1.

 

 

 

X comme X-Files – les dossiers secrets

Durant l'affaire VA-OM en mai 1993, les oreilles du FC Nantes ont souvent sifflé et pour cause. Trois anciens joueurs du club sont directement impliqués dans le plus gros scandale de l'histoire du foot français: Jean-Jacques Eydelie (OM), Jorge Burruchaga (VA) et Christophe Robert (VA). Des rumeurs insistantes désignent par ailleurs d'autres joueurs nantais coupables de petits arrangements avec l'OM de l'époque Tapie (1986-1993), sans que cela soit vraiment confirmé. Il se trouve que la précédente grosse affaire française de match truqué en 1960 avait également touché le club nantais. Le gardien hongrois Lehel Somlay accusa les dirigeants du Red Star d'avoir tenté de l'acheter avant un match décisif de deuxième division. Nantes l'emporta 5-1 et son gardien devint le Jacques Glassmann des années soixante.

 

 

 

Y comme... Budzynski (oui oui)

Le Y de son nom est toujours là où on ne l'attend pas. Robert Budzynski fut le patron de la défense des Canaris d'Arribas, avant qu'une sale blessure n'abrège sa carrière. En 1970, le complice de Coco Suaudeau invente un poste nouveau en France, celui de directeur sportif. Pendant trente-cinq ans, le "Bud" accompagne les différents entraîneurs du club, se chargeant de répondre à leurs besoins en dénichant autant que possible l'oiseau rare. Plus de deux-cent joueurs ont ainsi rejoint le FC Nantes par son entremise. Si on lui a souvent reproché quelques choix hasardeux, il doit être remercié pour ses nombreuses bonnes pioches.

 

 

 

Z comme Zaetta

Guelzo Zaetta n'est pas le nom le plus connu de l'histoire du FC Nantes, mais le club doit beaucoup à cet homme de l'ombre. Joueur d'une saison dans les années cinquante, il revient au club en 1963 comme adjoint de José Arribas puis de Coco Suaudeau lorsqu'est mis en place le centre de formation. Chargé du recrutement des jeunes, il détecte très tôt les potentiels et attire à la Jonelière de nombreux gamins qui brilleront sous le maillot jaune à l'âge adulte.

 

 

L'abécédaire auquel vous avez échappé

A comme Ahamada ; B comme Barthez ; C comme Caceres ; D comme Dalmao ; E comme Eydelie ; F comme Furlan ; G comme Garcia (Jean-Louis) ; H comme Heinz ; I comme Ismaël Bangoura ; J comme Jakovljevic ; K comme Klasnic ; L comme Landrenka ; M comme Mazzoni ; P comme Pascal Praud ; R comme Rudi Roussillon ; S comme Stojkovic (Vladimir) ; T comme Touré (Abdoulaye) ; V comme Vejle ; W comme Wilhelmsson ; Y comme Yapi Yapo ; Z comme Zerka...

 

 

L'abécédaire qu'on aurait préféré

A comme Amisse ; B comme Bossis ; C comme Carrière ; D comme Desailly ; E comme Europe 1 ; F comme Fabbri; G comme Gondet ; H comme Heil (Albert) ; J comme Juventus 1996 ; K comme Karembeu ; L comme Loko ; M comme Moldovan ; N comme N'Doram ; O comme Ouédec ; P comme Pedros ; Q comme Quint ; R comme Rampillon ; S comme Sahnoun ; T comme Touré (José) ; U comme Ugo Bargas ; V comme Vahirua ; Y comme Yepes ; Z comme Ziani...

 

 

Réalisé par Etienne Mattler, George Worst, JauneLierre, Jordan Voit Rien, Manx Martin, Richard, Richard N, Sansai, Serge le disait, Toni Turek, Zénon Zadkine

 

 

Réactions

  • Ba Zenga le 21/01/2016 à 16h17
    Merci pour cet article!

  • Manx Martin le 21/01/2016 à 19h41
    Quelques entrées alternatives prises sur le fil jaune (autour de la page 462). Merci Richard N !

    A comme Arribas, José

    Le créateur du football à la nantaise. C'est avec le diptyque formation-identité de jeu que l'immigré d'origine basque implanta à Nantes une idée du football, d'abord dans son travail avec l'équipe première, puis en réfléchissant aux moyens de pallier aux départs de joueurs comme Jacky Simon à Bordeaux en 1965.Le cercle vertueux était dès lors en place : l'identité de jeu permettait une continuité dans le travail technique d'un entraîneur à l'autre, les modes d'expressions collectives communs à tous les joueurs et entraîneurs facilitaient l'intégration des jeunes pousses à l'équipe première et la transition d'un entraîneur à l'autre ; et la formation renouvelait tout autant le groupe de joueurs de l'équipe première que le vivier de techniciens issus de l'école nantaise, d'Arribas à Laurent Guyot et Stéphane Moreau, en passant par Suaudeau, Denoueix, Henri Michel, Didier Deschamps, mais aussi Denis Renaud ou Philippe Montanier...

    M comme Marcel-Saupin (Stade)

    Construit en 1937 et coincé entre la Loire, le canal de l’Erdre détournée et les voies de la gare SNCF, le stade Marcel-Saupin est toujours debout. Abandonné par l’équipe première du FC Nantes depuis 1984, il s’est décomposé tranquillement, perdant progressivement sa jauge (on peine à croire qu’il put contenir 30 000 spectateurs à ses grandes heures des années 1960 et 1970) et sa peinture jaune et verte lentement écaillée. On pouvait encore y lire au début des années 2000 des inscriptions surannées : « Tribunes populaires », avec les numéros des portes et des guichets. C’est dans ce petit vaisseau de béton, en plein cœur de la ville, que le FC Nantes battit le record d’invincibilité à domicile du championnat de France, toujours debout, lui aussi. En 2006, on commença à détruire ses vieux gradins pour faire de la place à un hôtel, un bâtiment universitaire et un parking. Par politesse, on lui laissa une tribune et son terrain. La même année, le FC Nantes descendit en deuxième division pour la première fois depuis 1964.

    F comme football

    Sport inventé par les Nantais et pratiqué uniquement à Nantes à l'époque Suaudeau (source : les Nantais et Suaudeau).

    G comme Gripond, Jean-Luc

    En décembre 2001, alors que l’équipe championne de France en titre est en grande difficulté en championnat (mais brille en Ligue des Champions), Jean-Luc Gripond, l’homme que la Socpresse a bombardé président, décide de virer Reynald Denoueix et de le remplacer par Angel Marcos. Les années suivantes commence une valse d’entraîneurs inconnue au club : Loïc Amisse puis Serge Le Dizet prennent place sur le banc de touche. En 2004, après une bonne saison, Gripond décide de vendre Yepes, Armand, Vahirua, Berson et Ziani, alors que Gillet et Moldovan sont en fin de contrat. Le capitaine Landreau, qui a violemment critiqué Gripond, est laissé libre en 2006. Le club est durablement fragilisé par cette hémorragie et descend en L2 en 2007, après deux saisons très délicates. Médiocre homme d’affaires que rien ne prédisposait à une place tragique dans l’histoire, l’obscur Jean-Luc Gripond est pourtant celui qui précipita le FC Nantes dans la décadence.

    Q comme quatre-vingt-douze (record d’invincibilité à domicile)

    Le FC Nantes n’a pas perdu à Marcel-Saupin entre le 15 mai 1976 (défaite 1-2 contre le Paris-Saint-Germain) et le 7 avril 1981 (défaite 0-1 contre l’AJ Auxerre), soit quasiment cinq saisons.

    V comme Vejle

    Le 3 octobre 1973, le champion de France s’incline 0-1 à domicile contre le champion du Danemark, Vejle, match retour du premier tour de la Coupe des Champions. Après le 2-2 de l’aller, le FCN est déjà éliminé. Ce n’est pas la première fois que ça lui arrive, et ce ne sera pas la dernière : il avait déjà été éliminé au premier tour en 1966 par le Partizan de Belgrade (futur finaliste) et en 1/8 en 1967 par le Celtic de Glasgow (futur vainqueur). Par la suite, le FCN est éliminé en 1/8 par l’Atlético de Madrid en 1977-78, en 1/32 de l’UEFA par Lokeren en 1981-82, au premier tour de la C1 1983-84 par le Rapid de Vienne et en 1/32 par Aarhus en 1997-98, pour ne citer que les plus mémorables échecs. Ces mauvais résultats en coupes d’Europe ont alimenté l’image d’équipe de « danseuses », « pas faite pour les coupes », bonne à gagner des championnats sur 38 journées, mais incapable de résultats sur un match, les vertus requises – engagement, sacrifice, jeu direct – paraissant en opposition avec le jeu pratiqué par les Canaris – défense en ligne et jeu d’évitement. Deux exceptions cependant : la demi-finale de la Coupe des coupes, perdue contre le FC Valence en 1980, et surtout celle de la Ligue des Champions, perdue, avec les honneurs, en 1996 contre la Juventus.

  • José-Mickaël le 21/01/2016 à 20h43
    Et puis Nantes avait atteint les 1/4 de la C3 en 1985-86 et en 1994-95 après un parcours brillant.

  • Sens de la dérision le 22/01/2016 à 07h17
    Super article !

  • theviking le 22/01/2016 à 15h50
    A noter qu'entre le stade Saupin (ou ce qu'il en reste) et le palais des sports (où joue le H, club de hand de Nantes qui joue les premiers rôles en D1), il y a la promenade José Arribas (séparée du stade par la Loire)

  • TheDoctor le 22/01/2016 à 15h54
    Merci les cahiers, et merci à tous les grands hommes qui ont œuvré à la création et au développement de l'identité du FCN.
    Je suis vraiment fier de supporter ce club depuis mon enfance, plus j'en apprends sur lui plus je l'aime !
    (faut absolument pas que m'a compagne tombe sur ce commentaire...)

  • Gazier le 22/01/2016 à 18h55
    Bel article pour un supporteurs de l'équipe de années Bossis, Touré et cie.

  • Hydresec le 23/01/2016 à 01h49
    I comme Invincible

    Lors de la saison 1994/95, le FC Nantes ne connaît qu'une seule défaite en championnat

    contre le RC Strasbourg (2-0, dont un superbe coup-franc de Mostovoï).
    C'était pour compléter modestement ce très bel article.


  • Tonton Danijel le 23/01/2016 à 08h32
    Bel article, en effet.

    Le FC Nantes, ça me fait penser au débat qu'on a sur a Ligue 1 sur le forum: c'est une équipe qui a toujours évoqué de très bons souvenirs, de beau jeu. Et pourtant, contrairement à Marseille, Paris, Bordeaux ou Saint-Etienne (et même Lyon dernièrement), leur supportariat n'a jamais vraiment dépassé les Pays de la Loire.

    Peut-être l'absence d'un gros parcours européen, l'absence d'un public "bouillant" en tribune jusqu'à récemment, le fait aussi qu'à quelques exceptions près mentionnées dans l'article (Halilhodzic notamment), le club n'a pas eu la grosse star capable de séduire les foules. Beaucoup de gens me semblent respecter le FC Nantes, mais peu le supportent.

  • McManaman le 23/01/2016 à 09h21
    Tonton Danijel
    aujourd'hui à 08h32

    Beaucoup de gens me semblent respecter le FC Nantes, mais peu le supportent.

    ......

    Le FC Nantes, c'est un peu le tonton qui vieillit mal de tous les supporters de foot en France (sauf des Rennais) : on a tous un grand respect pour sa splendeur passée, ce qu'il a apporté à la famille du football, son identité singulière, son style unique, ses exploits et conquêtes passées.

    Mais comme il les ressasse tout le temps en ayant radicalement changé de mode de vie, l'âge aidant, on évite de passer trop de temps avec lui aux repas de Noël et on préfère cousiner avec les plus jeunes et plus fringants. On essaye de ne pas penser qu'il devient à la limite de l’acariâtre, Kita le snober discrètement à l'apéro, comme le tonton Steph' d'ailleurs.

    Mais au fond de nous, on l'aime énormément, et on espère qu'il va se reprendre, se recaser avec quelqu'un de bien et redevenir super tonton qui envoie du beau jeu.



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