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Barrabé 1991, le couac de Manchester

Un jour, un but – Le 19 mars 1991, le glorieux parcours du Montpellier Hérault en Coupe des coupes se termine brutalement sur une erreur de son gardien de but. 

Auteur : Richard Coudrais le 19 Mars 2021

 

 

"Des comme ça, j’en arrête des dizaines tous les jours à l’entraînement, se lamente Claude Barrabé après son incroyable erreur du 19 mars 1991. Le ballon ne semblait pas très dangereux, je n’ai pas voulu le bloquer, juste le repousser, il a glissé sur mes gants."

 

Nous sommes sur le point d’atteindre la mi-temps lorsque Manchester United bénéficie d’un coup franc à trente-cinq mètres de la cage de Barrabé. Le score n’a alors toujours pas été ouvert, ce qui fait les affaires du Montpellier Hérault puisqu’au match aller, les deux équipes s'étaient séparées sur un score nul (1-1), donnant au club français l’avantage du but inscrit à l’extérieur.

 

 

 

 


Une allure d’épopée

Montpellier, en effet, dispute les quarts de finale de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes. L’équipe dirigée par Henryk Kasperczak réalise un parcours aux allures d’épopée. Lors des tours précédents, elle a éliminé le PSV Eindhoven et le Steaua Bucarest, deux clubs récemment sacrés champions d’Europe.

 

Autant dire que Manchester United, dont le dernier titre européen date de plus de vingt ans, n’impressionne pas outre mesure les hommes de Louis Nicollin. À Old Trafford, ils ont réalisé un match remarquable. Certes, ils ont pris un but dès la première minute, mais ils ont rapidement égalisé par leur feu-follet Jacek Ziober.

 

Il s’en est même fallu de peu qu’ils deviennent la première équipe à battre United sur sa pelouse en Coupe d’Europe: Dans les dernières secondes, Daniel Xuereb, seul face au gardien, a manqué de lucidité sur une frappe qui aurait dû donner la victoire à son équipe.

 

Nous sommes donc en fin de première mi-temps, le compteur de la télévision affiche même 46 minutes. Mark Hughes est secoué par Jean-Manuel Thétis et obtient un coup franc assez lointain. Bryan Robson se met en position pour le tirer, mais son coéquipier Clayton Blackmore a aussi pris son élan.

 

Le numéro 3 mancunien stoppe sa course une première fois, reprend son élan et frappe droit vers le gardien pailladin. Celui-ci semble surpris. Il a ouvert ses gants au niveau des genoux pour recueillir le ballon, mais n’a pas bien évalué la force de la frappe. Le ballon lui échappe et roule derrière la ligne.

 

 

 

Rouges démoniaques

C’est un coup dur pour Montpellier, qui contrôlait plutôt bien la partie. Ce but juste avant la pause casse la belle dynamique autant qu’il relance les hommes d’Alex Ferguson. Ceux-ci attaquent la deuxième période pied au plancher. Blackmore, encore lui, se procure une occasion mais il est fauché en pleine surface par Patrick Colleter.

 

Le penalty est transformé par Steve Bruce. En quelques minutes, le score est passé de 0-0 à 0-2, ce qui devient une montagne trop haute pour les Montpelliérains. D’autant que Manchester multiplie les occasions en deuxième période, et que Jean-Manuel Thétis est exclu à la suite d'une explication avec Mark Hughes.

 

Le Gallois avait déjà fait expulser Pascal Baills au match aller et semble se faire une spécialité dans l’exclusion de ses adversaires directs. Après Thétis, c’est le Polonais Jozwiak, du Legia Varsovie, qui verra rouge en demi-finale, puis l’Espagnol Nando lors de la finale à Rotterdam. Une finale que Mark Hughes fera sienne en inscrivant les deux buts de la victoire contre le FC Barcelone.

 

Quant à Claude Barrabé, sa faute de main marque sa première saison au Montpellier Hérault. Cela ne l’empêchera pas d’y faire une belle carrière. Il gardera les buts du club pailladin pendant cinq saisons et demi, accumulant plus de 190 matches – le record local pour un gardien.

 

 


 

Réactions

  • Tonton Danijel le 19/03/2021 à 09h47
    Plaisir de revoir la coupe Tahiti Bob de Valderrama et un Ferguson au visage pas encore buriné.

    Et dommage pour Montpellier (belle équipe quand même: Blanc, Colleter, Valderrama, Guérin...), on a en mémoire l'exploit contre le PSV de Romario, moins le fait qu'ils avaient atomisé le Steaua 5-0 puis 3-0 au tour suivant.

    Pour MU, ils manquaient aussi de référen ce car c'était la première campagne européenne des clubs anglais depuis le drame du Heysel.

  • Lionel Joserien le 19/03/2021 à 10h07
    Toujours sympa ce genre d'article, merci Richard.
    Il y a tellement de bêtise dans l'intervention de Colleter que c'en est touchant.

  • Lucho Gonzealaise le 19/03/2021 à 12h12
    Le concours de semelles au début du résumé est assez dingue. La première du mancunien prendrait un rouge direct, celle du montpelliérain est bien sale aussi, mais il faut dire que le mancunien se jette bien les deux pieds en avant aussi.

  • Jankulowski Desailly Galasek le 19/03/2021 à 14h04
    Bon Marek Jozwiak c'était pas très difficile de lui faire voir rouge hein. Il suffisait de trottiner à côté de lui et on se retrouvait avec les viscères sur le fil d'étendage.

  • Mama, Rama & Papa Yade le 19/03/2021 à 15h46
    Mark Hugues avait aussi provoqué l'expulsion de Pascal Baills au match aller, ce qui fait 4 rouges "obtenus" par le Gallois sur les 5 dernières rencontres de cette C2. Un exploit.

    Pour Barrabé, c'était d'autant plus cruel qu'il avait été héroïque au Phillipstadion et à Old Trafford.

    Merci pour cette évocation de doux souvenirs pas douloureux du tout, non non... Je m'en vais écouter un peu de Radiohead et aller courir dans les bois un jour ou deux.

  • Mevatlav Ekraspeck le 19/03/2021 à 18h53
    Ah bah bien merci pour ce moment.

    Barrabé, rogntedju, cette faute de pupille. Pas devant son ballon, pas de pied d'appui en sécurité au cas où les gants flanchent, pas de petits steppings d'anticipation, les mains perpendiculaires au sol et pas à 45 degrés... Alors que jusqu'ici ça tenait, et pas qu'un peu.

    J'ai jamais su pourquoi parce que ça n'a rien de rationnel ni de logique, mais j'ai toujours fait le parallèle entre sa prestation ce soir-là et celle de Castaneda un an plus tôt avec l'OM en C1, un gardien qui provoque un craquage généralisé ensuite.

    Quand à l'intensité, clairement on avait une équipe de fumiers contre une escouade de salopards, alors bon, la poésie, l'élégance, toussa...

    Blanc- Thétis - Colleter - Lucchesi c'est un cimetière à tibias, avec Lemoult devant en anesthésiste pour préparer le client. De l'autre, Bruce Blackmore Irwin, vous imaginez tenter un dribble par chez eux? Moi pas, je me jette au sol en position fœtale.

  • Milan de solitude le 19/03/2021 à 22h14
    Des vraies fautes, méchantes, pour faire mal, ça fait presque plaisir, au temps des simulations et exagérations sempiternelles.

  • Tonton Danijel le 20/03/2021 à 09h00
    Mevatlav Ekraspeck
    19/03/2021 à 18h53

    Rassures-moi, tu parles de Serge Blanc, pas de Laurent? Parce qu'il ne me semble pas qu'on pouvait reprocher à Laurent d'être bourrin ou vicelard...

    (Quant à son homonyme, il n'a débuté au club que la saison suivant la campagne européenne).

  • Mevatlav Ekraspeck le 21/03/2021 à 02h19
    Blanc, avant qu'il ne parte à l'étranger, c'était parfois limite. S'il part à Naples c'est pas pour rien, son style plaît en Italie : rugueux, dur, mais technique. Il n'a fait que se bonifier avec le temps, mais au MHR, il envoyait de la briquette sur les souliers adverses, le coquin.

  • Mama, Rama & Papa Yade le 23/03/2021 à 15h23
    Mevatlav comme te le dit Tonton, autant Serge Blanc ferait partie d’un XI historique du genre, autant Lolo White, je pense qu’aucun supporter de chez moi ne l’intègre, même en 4e remplaçant.

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