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Ballon de Plomb 2012, les candidats: Jemaa et Anin

Tiendrions-nous dans ces deux-là le premier et le dernier du classement final? En tout cas, on a trouvé un gisement de plomb.

Auteur : Ilf-Eddine alias Raspou le 26 Dec 2012

 


Issam Jemaa, la solution ?

Si vous pensiez que le vote blanc était la meilleure solution pour ce dixième Ballon de Plomb, Issam Jemaa va vous faire changer d’avis. Du 100% pur plomb! Éternel espoir aux pieds carrés, l’attaquant tunisien aura un temps fait illusion grâce à ses buts en sélection face à la France, aux Seychelles ou au Burundi. En réalité, il n’a pour bagage technique que le dribble sans ballon et ses feintes des yeux ne trompent que lui-même.
 

Arrivé à Lens en 2005 à vingt-et-un ans, alors qu’il était devenu une star à l’Espérance de Tunis, on lui colle de suite une étiquette de futur crack de la Ligue 1. Peu efficace en championnat, y compris lors de son prêt à Caen, le tournant de la carrière de Jemaa survient en 2010 quand son coéquipier Yohan Démont remporte le Ballon de Plomb. Jaloux de le voir récupérer le titre alors qu’il a provoqué maintes bagarres dans le vestiaire (c’est lui qui est à l’origine des phalanges cassées du futur lauréat), Issam veut étoffer son palmarès, et sait que cette distinction est dans ses cordes.

 

Parti de Lens parce qu’il s’estimait trop fort pour la L2, il rejoint Auxerre pour passer six mois durant lesquels lui seront reprochés son attitude et ses aptitudes. Dès le mercato suivant, Bourgoin s’empresse de trouver un autre pigeon, et Brest s’attache les services du Tunisien. À peine en Bretagne, il déclare "vouloir faire mieux que Nolan Roux". Dès son premier match, il écope d'un carton rouge et de trois matches de suspension.

 

Sifflé à Brest autant, voire plus, qu’à Auxerre, il aura droit à une reprise d’un chant bordelais par les fans de Francis-Le-Blé: "Gardien, si t’es sympa, laisse marquer Issam Jemaa". Il faut dire qu’un an après avoir connu la descente avec Lens, voici qu’Auxerre rejoint la L2 à son tour… et qu’il aurait pu réaliser l’exploit de descendre avec un troisième club en moins d’un an. "Je souhaitais faire jouer Jemaa et le président ne le souhaitait pas", a déclaré Dupont après son éviction. Michel Guyot a peut-être flairé l’odeur du chat noir.

 

Devenu persona non grata en France, Jemaa aurait pu rejoindre le club de son cœur, l’Esperance de Tunis, qui lui faisait les yeux doux et dont il arborait les drapeaux lors de son mariage en 2011. Aux médias tunisiens, il déclare: "J’espère que le public ne prendra pas ma prochaine décision pour un choix exclusivement dicté par l’argent". Il rejoint le Koweït SC. 

 

Jemaa: un joueur médiocre, roi des embrouilles de vestiaires qui a rejoint le Koweït. Du plomb dans les pieds et dans les poings, mais pas dans la tête… En 2012, Issam Jemaa prouve que les authentiques Ballons de plomb ne sont peut-être pas en voie de disparition.

 


Point fort
Il fait un carton plein sur les trois critères de l'élection.
 

Point faible
Il a marqué le but qui sauve Brest de la relégation.
 

Le slogan de campagne
"Internaute, si t’es sympa, fait gagner Issam Jemaa."

 

 

 


Anin, l'arrêt de travail

Et s’il fallait, pour tracer un portrait fidèle de Kevin Anin, s’en remettre aux conseils de Manuel Vázquez Montalbán? Dans son autobiographie imaginaire du Général Franco, le romancier espagnol écrit: "Dans notre cas, l’objectif n’était pas l’exhaustivité des faits, mais la signification exhaustive des actes. Les faits n’ont pas de sens. Les actes, si."

 

Si l’on s’en tient aux faits, l’année 2012 de Kevin Anin, succédant à des turbulences préalables, pourrait faire de lui un candidat légitime au Ballon de Plomb. Transféré en janvier à l’OGC Nice, il laisse son club de Sochaux en position de relégable et provoque l’irritation d’un vestiaire conscient de l’affaiblissement supplémentaire que ce départ induit. A l’été précédent, déjà, après une seule saison dans le Doubs, un transfert avorté pour Arsenal avait laissé suspecter une mentalité douteuse, de celles qu’affichent ces mercenaires capricieux séchant l’entrainement pour faire céder leur club, au mépris des contrats signés. Sa proximité avec Modibo Maïga, avec qui il partageait le même agent, n’avait guère amélioré son image.

 

Arrivé à Nice, Anin réalise une fin d’exercice de bonne facture, imposant sa puissance au sein de l’entrejeu azuréen. À l’été, cela se gâte: il rate la reprise de l’entraînement, puis se blesse et, en septembre, disparaît sans prévenir ses dirigeants pour rejoindre sa famille au Havre. On parle alors d’éventuelles sanctions et d’une relégation en équipe réserve. À partir de pareilles prémisses, il serait aisé de croquer Anin en archétype de ces jeunes footballeurs irrespectueux gâchant leur talent par une attitude déplacée. On pourrait l’imaginer fêtard, peu assidu à l’entraînement, prompts aux transferts répétés pour faire fructifier un talent plus pressenti que confirmé.

 

La signification des actes, en l’espèce, contredit le simple alignement des faits. Kevin Anin n’est pas un dilettante je-m’en-foutiste, c’est un garçon malade, en proie à une dépression dont il peine à guérir. Comme Sebastian Deisler avant lui, il perd périodiquement le goût pour le football: "J’ai des périodes où je vais dire que j’ai hâte d’être au match et d’autres, quand je ne suis pas bien dans ma tête, où tout me saoule. On me dit de faire abstraction de ce qui se passe en dehors du football, de me concentrer sur le terrain. Certaines personnes y arrivent, pas moi."

 

Fragile, Anin trouve difficilement sa place dans un milieu ultra-compétitif et pourri par l’argent, où il est préférable d’avoir un blindage épais plutôt qu’une sensibilité à vif: "C’est le plus beau métier du monde. Mais il y a plein de choses que je n’aime pas trop. Pas les entraînements, on est obligé. Mais les gens autour, leur hypocrisie, je n’aime pas trop ça. On a beau gagner de l’argent, quand le cœur n’y est plus… On m’avait dit que c’était un monde de putes… C’est vrai."

 

Panem et circenses: ceux qui, voyant un gladiateur à terre, s’empressent de tendre le bras, pouce baissé, pour réclamer sa mise à mort, ceux-là peuvent voter pour que Kevin Anin reçoive le Ballon de Plomb en couronnement de son année de galère; les autres, pour qui l’empathie n’est pas un vain mot, qui connaissent trop la proximité des béances pour en faire un objet de sarcasme, peuvent voter blanc la tête haute.

 


Le point fort
Ça le fatigue de faire un des métiers les plus sympas au monde en gagnant beaucoup d'argent.
 

Le point faible
C’est le seul joueur qui pourrait décrocher le Ballon d’Eau fraîche après une campagne pour le Ballon de Plomb.
 

Le slogan de campagne
"Déprime, président !"

 

 

 

Réactions

  • La baie des champs le 25/12/2012 à 23h18
    Issam a tout mon soutien : le genre typique qui te gonfle avec une certaine aisance technique pour des gestes inutiles, une propension à gâcher des occases et surtout une faculté à énerver le public avec son como "je perds la balle, je gueule et vous pouvez toujours rêver que je me replace".

    Issam, le ballon de plomb, c'est ta came !

  • Sens de la dérision le 26/12/2012 à 09h21
    Magnifique présentation de Jemaa qui, malgré ce que j'ai dit sur le fil idoine, tient la corde pour le moment.

  • Ba Zenga le 26/12/2012 à 09h35
    Issam, il est pour toi, le BdP. Ou au minimum, mon vote.

  • Miklos Lendvai le 26/12/2012 à 10h03
    J'ai presque mon podium
    1. Non attribution
    2. Jemaa



  • le Bleu le 26/12/2012 à 10h11
    Votez pour un podium AAA: Mbia-Diarra-Jemaâ !

  • LLBB1975 le 26/12/2012 à 11h47
    J'comprends pas ce vient foutre Anin ici.

  • lemon le 26/12/2012 à 12h38
    Je ne comprends pas LLBB, j'ai trouvé Raspou très convaincant.

  • lyes le 26/12/2012 à 12h43
    Retrouver Anin dans la liste ne me choque pas du tout, par contre il n'est clairement pas un vainqueur en puissance. Sa présentation d'ailleurs tire un trait sur une possible consécration, ça sent l'empathie pour un mec un peu paumé avant tout.

    Moi j'ai moins d'empathie compte tenu du fait que même dépressif ce brave garçon ne respecte pas ses clubs et ses contrats successifs. J'ai du mal à me sentir concerné par ses problèmes personnels.

    Pour le ballon de plomb en lui-même il m'a bien trop régalé lors de ses rares apparitions avec Nice en fin de saison dernière, j'ai bien aimé sa manière d'aller de l'avant et de percuter, physique mais aussi doué balle au pied.

    Clairement pas dans la même catégorie que Jemaa ! Jemaa rassemble vraiment beaucoup de casseroles qui pourraient le trainer vers la victoire finale.


  • A la gloire de Coco Michel le 26/12/2012 à 13h14
    Jemaa c'est du lourd, hâte de voir si Maiga peut le concurrencer.

La revue des Cahiers du football