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Vendroux, les copains d'abord

Autoportrait craché – Vétéran du journalisme sportif, directeur des sports de Radio France: Jacques Vendroux, c'est un demi-siècle de carrière à la maison, entouré de sa famille et de ses amis.

Auteur : Jérôme Latta le 27 Oct 2016

 

 

Je suis le saint patron du foot à la radio. Son saint pépère. En 71, j'ai créé le Variétés Club de France, en 72, le multiplex. Depuis, je gère ce patrimoine. Cinquante ans que je suis comme à la maison à la Maison de la radio, et ça ne va pas être facile de me déloger. J'atteindrai la limite d'âge en mars 2018, mais j'ai déjà la parade: me faire embaucher comme consultant.

 

J'ai connu l'époque héroïque, quand on rentrait dans les vestiaires, quand on mangeait avec les joueurs, avant tout ce cirque. Mais je ne vous dirai pas que c'était mieux avant: de quoi voudriez-vous que je me plaigne, aujourd'hui? Le foot-business, les dérives, la corruption? Je n'en ai jamais entendu parler: je n'écoute que les stations de Radio France. J'ai passé le message aux jeunes: "C'est que du sport". On n'est pas là pour réfléchir ou critiquer. C'est comme dans le multiplex: tu donnes le score et les buteurs, et tu passes l'antenne.

 

 

 

 

Au Variétés Club de France, je ne me suis fait que des amis, des tas. Facebook peut aller se rhabiller. Avec le Variétés, j’ai eu beaucoup d’infos, mais je n’ai jamais rien sorti sans l’accord des personnes concernées. On est tous restés amis. Je n'ai pas d'ennemi, je n'en vois pas l'intérêt. J'étais copain avec Claude Bez et Bernard Tapie, qui ne pouvaient pas se sentir. Ils me demandaient de faire passer des messages, tout ça en échange d'une petite rafale de scoops. Ça me plaît de jouer les entremetteurs.

 

J'aurais pu le faire entre Platini et Blatter. Michel, c’est la famille pour moi, c’est un peu mon petit frère, je veux le protéger. Je n’ai donc jamais remis son honnêteté en question. Mon métier ne m’y oblige pas. Vous comprenez, je connais très bien ses enfants, sa femme – que j'ai embauchée comme assistante au service des sports, dans les années 90. Et puis c'est moi qui avais poussé, avec le Variétés, pour qu'il remplace Henri Michel au poste de sélectionneur. On a tellement de dettes l'un envers l'autre qu'on n'aura jamais fini de payer.

 

Moi, je ne me serais jamais fâché avec Blatter. Il y a deux ans, je l'ai encore reçu sur France Info. Les ennuis commençaient à pleuvoir sur lui, mais il était là pour lâcher un scoop mondial sur le déplacement en hiver de la Coupe du monde 2022. Je n'allais pas lui poser des questions embarrassantes, je ne suis pas le FBI. Et puis c'est une question de respect.

 

Il faut respecter le pouvoir. Je suis le petit-fils d'un député-maire de Calais, le petit-neveu du général de Gaulle et le fils du chef de cabinet de Maurice Herzog, secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports de 1958 à 1966. Mon père m'a dégoté un stage à l'ORTF en 66 en appelant Raymond Marcillac, qui dirigeait les sports: "Mon fils est un glandeur, il n'aime que le foot. Que peux-tu faire pour lui?" Ma carrière était lancée. Je rêvais d'être Thierry Roland, c'est lui m'a formé.

 

Ne croyez pas que la vie n'a été pavée que de roses. À Furiani, je suis tombé de haut et dans le coma, le 5 mai 92. Miraculé. Les collègues à ma droite et à ma gauche sont morts. Le professeur Saillant et Serge Blanco, deux amis, m'ont remis sur pied. Six mois d'hôpital. Enfin, quand je dis ça, on me rappelle que j'ai signé en août sur Canal+, avant de revenir à Radio France en octobre. Aucun souvenir.

 

Ma philosophie, c'est qu'il faut savoir profiter de la vie, et en faire profiter les siens. La famille, les amis, la famille des amis… Les journalistes d'Inter et d'Info, je me considère même comme leur grand frère. Je suis leur parrain à tous. Mon fils chez beIN et ma fille chez TF1? Je n'ai pas décroché mon téléphone, je n'y peux rien si les CV ne sont pas anonymes.

 

Je suis un affectif, j'ai besoin d'aimer, et qu'on m'aime. Alors je sais m'entourer. Les gens que je ne connais pas, ou que je n’apprécie pas, je ne m’en occupe pas. Je choisis mes causes, je choisis mes amis et je les considère comme mes frères. Le clan Vendroux. Quoi de plus jouissif que de commenter des copains? Ou de commenter avec des copains: cherchez un consultant football de France Info qui n'ait pas été membre du Variétés…

 

Il y a des jaloux qui prétendent que ce n’est pas une attitude déontologique. De la déontologie dans le journalisme sportif! Pourquoi pas du journalisme, tant qu'on y est? De toute façon, je suis une institution, un personnage, j'échappe à la critique. Ma voix, comme celle de Thierry Roland, a bercé votre enfance. "Elle fait partie du patrimoine", m'avait dit Sarkozy en me remettant l’ordre national du mérite. Vous ne pouvez que m'aimer. Vous êtes un peu mes amis, vous aussi.

 

 

Les citations authentiques de Jacques Vendroux placées dans ce texte peuvent être retrouvées dans son autobiographie Amoureux foot, et dans les articles:
"La voix du football", Le Monde.
"Une journée avec… l'infatigable Jacques Vendroux" (Le Monde)
"Jacques le fantaisiste" (L'Équipe)
"Jacques Vendroux : «La radio, c’est mon ADN»" (Coulisses Médias)

 

Réactions

  • Save Our Sport le 27/10/2016 à 08h32
    Le Loser...

  • Mallardeaufraiche le 27/10/2016 à 09h57
    Portrait à charge... On se défoule mais ça fait pas avancer la problème.
    Reste que le faux compte Twitter de J. Vendroux est un pur régal de non-sens qui pourrait bien temporairement vous réconcilier avec lui.

  • Tonton Danijel le 27/10/2016 à 10h20
    A charge? Ce n'est pas vraiment mon sentiment, on sent les remarques perfides sur la complaisance de Vendroux (comme beaucoup de journalistes biberonnés à l'ORTF qui ont appris à ne pas se dresser contre Mongénéral, qui dans son cas était même Mongrandtonton - Thierry Roland s'était même fait virer après mai 68 car soupçonné de gauchisme, c'est dire si ça taillait large à l'époque!), mais on sent aussi une certaine empathie pour le sujet.

    Cette génération ORTF, j'ai surtout l'impression qu'elle attend que le supergentil Michel Drucker prenne sa retraite, il a quand même 6 ans de plus que Jacques Vendroux...

  • Jamel Attal le 27/10/2016 à 10h20
    Pas sûr que ce soit si à charge, quand on lit les propos de l'intéressé, qui n'a pas trop de complexes. Il parle constamment de ses amis, de ses "frères"…

    Pour mémoire, voici quelques propos qu'il a vraiment tenus :

    Avec le Variétés, j’ai eu beaucoup d’infos, mais je n’ai jamais rien sorti sans l’accord des personnes concernées.

    J'étais copain avec Claude Bez et Bernard Tapie (…). Ils me demandaient de faire passer des messages (…) tout ça en échange d'une petite rafale de scoops. Ça me plaît de jouer les entremetteurs.

    Michel, c’est la famille pour moi, c’est un peu mon petit frère, je veux le protéger. Je n’ai donc jamais remis son honnêteté en question. Mon métier ne m’y oblige pas. (…) Vous comprenez, je connais très bien sa femme, ses enfants.

    Je suis un affectif, j'ai besoin d'aimer, et qu'on m'aime. Les gens que je ne connais pas, ou que je n’apprécie pas, je ne m’en occupe pas. Je choisis mes causes, je choisis mes amis et je les considère comme mes frères. Le clan Vendroux. Quoi de plus jouissif que de commenter des copains?

    Sur ses rapports avec Platini, lire aussi:
    lien

  • cocobeloeil le 27/10/2016 à 13h00
    En plus c'est pas parce qu'il est vieux qu'il est devenu insupportable (comme plein de vieux).
    Nan, il l'était déjà jeune. (Enfin, il paraissait jeune).
    Perso je ne supportais pas ses commentaires des matches.

    Thierry Roland à coté c'était Broadway. Ca c'était un putain de commentateur, malgré les côtés Mr Hyde connus de sa part.

  • Mallardeaufraiche le 27/10/2016 à 14h31
    Je veux pas passer pour un défenseur du gars que je ne connais pas perso et dont je connais les tares que vous exposez et auxquelles je souscris.

    Reste que pour moi Vendroux, c'est avant tout ces multiplex innovants que j'écoutais, gamin dans la caravane de mes parents, au Danemark, en Ecosse, en Irlande, en Angleterre pendant mes vacances. Un voix, un ton, qui me maintenait en contact par la radio Grande Ondes avec le foot hexagonal. "But à Laval... Pénalty à Grimond Prez-Joris...".

    Je suis peut-être un vieux grincheux, mais tout comme pour Thierry Roland, j'ai une sorte d'affection pour les mecs comme lui. Il a des torts (qui n'en a pas ?) mais à mes oreilles, ça reste un bon souvenir.

  • Tonton Danijel le 27/10/2016 à 14h47
    Par contre, c'est moi où son fils (qui commente quelques matchs sur Bein) est pas trop mal?

  • Espinas le 27/10/2016 à 15h05
    Moi ce qui me gêne, c'est qu'il avait micro ouvert sur France Info et France Inter pour donner un avis d'"expert" sur les déboires de Platini.

    Je propose qu'on demande l'avis d'Hortefeux la prochaine fois que sarko sera mis en examen..

  • Espinas le 27/10/2016 à 15h30
    Cet été, interviewé par France Info (Philippe Vandel?), il se targuait d'avoir organisé la descente des Champs Elysées des Verts en 1976.

    Merci, Jacques. Les supporters lyonnais pourront chambrer pendant des siècles avec ça.

  • José-Mickaël le 27/10/2016 à 16h50
    Les supporters lyonnais chambrent les Stéphanois qui ont fêté le fait d'avoir joué une finale de coupe des clubs champions ? Ça me laisse sans voix.

La revue des Cahiers du football