À Paris, à Saint-Denis ou ailleurs, le PSG peut-il passer au stade supérieur ?
Une Balle dans le pied - L'avenir des deux plus grands stades d'Île-de-France, le Parc des Princes et le Stade de France, est suspendu aux velléités d'expansion du PSG, et aux décisions des pouvoirs publics.
Vingt ans après sa construction, le Parc des Princes était déjà menacé. "S'il est détruit pour faciliter l'exploitation du Grand Stade, cela ne me dérangera pas du tout", déclarait en novembre 1993 Michel Platini, qui y avait pourtant vécu quelques-unes de ses plus belles heures de footballeur.
La future enceinte du Stade de France, 80.000 places, sonne alors comme un verdict d'inutilité pour celle de la porte de Saint-Cloud. L'État, lui, tient pour acquis que le Paris Saint-Germain y migrera. Mais les supporters chantent "Le Parc est à nous, Saint-Denis on s'en fout" et Michel Denisot, président du club, écarte cette perspective deux ans plus tard.
Une autre vingtaine d'années plus tard, le PSG à peine racheté par le fonds souverain qatari QSI, son directeur sportif Leonardo relançait les spéculationssur un déménagement au Stade de France ou sur la construction d'un nouveau domicile : "Nous jouons dans un stade vieux et inadapté." Tous les acteurs temporisent cependant : l'Euro 2016 va permettre une rénovation et une hausse (minime) de la capacité.
Et voilà que, avec le refus de la mairie de Paris de le vendre aux propriétaires du PSG, afin qu'ils l'agrandissent, ceux-ci menacent de quitter le Parc, pris en étau entre les ambitions parisiennes et l'envie des pouvoirs publics de se débarrasser du fardeau du Stade de France, dont le club dit désormais envisager l'acquisition. (...)