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Déchirer les Cahiers

Branquignols, octogénaires, boutiquiers, gestapistes, donneurs de leçons, aigris… Les Cahiers se sont déjà pris des volées de bois vert, de la part des plus grands, mais elles sont en recrudescence. Compilation, et nalyse.

Auteur : Jérôme Latta le 31 Oct 2013

 


Si l’attitude générale du monde du football envers les Cahiers, en particulier de ses médias, a généralement été celle d’une indifférence plus ou moins calculée, nous avons aussi suscité diverses réactions épidermiques, souvent assez parlantes, parfois drôles – en tout cas prenant le sens de compliments involontaires, voire la forme d’une publicité. Pour des raisons qu’on ne s’explique pas vraiment, ces réactions se sont multipliées depuis quelque temps, tout en prenant un caractère sensiblement plus injurieux...


Des défauts et des travers, nous en avons beaucoup, mais il est vrai que nous peinons à les reconnaître dans les qualificatifs qui nous sont envoyés – en poussant un peu, on dirait qu'on reconnaît plutôt en eux nos qualités, voire qu'ils en disent plus long sur leurs auteurs que sur nous. Les dernières sorties des uns et des autres (qui contrastent avec les aimables saillies d'Eugène Saccomano ou Guy Roux) nous ont donné envie d’en établir une petite sélection, pour archive. Nos excuses à ceux auxquels la démarche paraîtra égocentrique: elle l’est, mais elle consiste aussi à donner la parole à nos détracteurs, finalement.
 

 



 

Eugène Saccomano : “Ces gens — il faut que leurs lecteurs le sachent —, font leurs journaux au téléphone. Ils n'assistent à aucun match sauf à ceux du Parc des Princes puisqu'ils habitent Paris. Lyon, Marseille, Monaco, Sochaux, ils les regardent à la télévision. Pour Auxerre ou Lens, les plus mordus prennent leur voiture. À ces donneurs de leçons et aux autres, j'affirme que 'On refait le match' n'est pas le 'Café du Commerce' dont on nous rebat les oreilles, synonymes de bavardages et polémiques arrosées". (Je refais le match, Editions Plon, 2004)
 

Guy Roux : "Et on trouve ça où? Dans tous les mauvais kiosques?" (Europe 1, novembre 2005)
 

Benjamin Biolay : "Oui, j'aime l'esprit lose, mais je n'aime pas les mecs qui critiquent en permanence. Je ne sais pas quel fanzine de merde (fanzine, certes, mais de merde, ce n'est pas très correct, Ndlr) remet le Ballon de Plomb. J'ai vu Meriem au Parc faire des trucs de dingue alors qu'il est bien placé dans leur classement. Les mecs n'y connaissent rien..." (So Foot, décembre 2005)
 

Olivier Rey : “Nous n’avons vraiment pas la même vision du football.” (Direct 8, 04/06//2006)
 

Pierre Ménès : “Latta n'est qu'un monument d'aigreur caché derrière un costume de bobo coco. Aucun intérêt. C'est personne.” (Twitter, 26/10/2012). “Il ferait surtout mieux de voir son vrai niveau de foot avant d’ouvrir sa gueule de minable.” (Twitter, 25/01/2013).
 

Javier Prieto Santos : “Au final, on est tout seul dans notre rayon. On nous [So Foot] compare souvent aux Cahiers du football, et ça me casse les pieds... Les Cahiers du foot, c'est trois types qui font les malins dans leur bureau, qui donnent des leçons de morale, qui s'attaquent à des sujets plutôt faciles. Mais ils ne bougent pas. Ils voulaient être les révolutionnaires de la presse et à la fin, ils font comme les autres. Ils font comme l'AFP ; ils restent dans leur bureau, ils font des éditos, des billets d'humeur... Les mecs ont 80 ans, mais il y a des gens qui aiment, donc moi je respecte, mais je ne pense pas que la comparaison a lieu d'être.” (Newsring, 19/07/2013)
 

Pierre Ménès : “Mais qui sont les puristes? C’est la bande de branquignols des Cahiers du foot? Ceux qui me donnent des cours d’arbitrage? Moi, je parle de foot avec Christian Gourcuff et Reynald Denoueix, ça ce sont des puristes. Eux, ils me jugent très bien.” (lequipe.fr, 18/09/2013)
 

Daniel Riolo : “ah oui et ça parle de quoi au juste [les Cahiers du football]? Quel risque prennent-ils? Quelles idées? C Un fanzine de chambre de bonnes. (...) ils ne critiquent pas. Ils ne peuvent et ne savent pas. Ils critiquent ceux qui critiquent. Belle posture. Facile. (...) les cahiers et so foot sont devenus comme la LCR et LO. Des rivaux aux idées similaires. Des boutiquiers.” (Twitter, 22/10/2013) [1]
 

Daniel Riolo (réagissant au rappel de ses propos, dans une interview de 2008 à Chez les Girondins, décrivant les Cahiers du foot et So Foot comme “un bol d’air”) : “et ouais mais le bol d'air , il sent l'air du commissariat, c devenu la Gestapo du bien pensé…” (Twitter, 26/10/2013) [2]
 

Pierre Ménès : “Je suis l’antéchrist pour eux. Je suis tout ce qu’ils détestent, un gros beauf, populaire, qui a du succès. Eux ils ont pas de succès, personne ne sait qui c’est. Ils sont pas propres, ils ont les cheveux mal rasés, la barbe. C’est des bobos anarchos du foot. Eux, ils font monter ma tension.” (Le Mouv, 27/10/2013)
 


* * *

 

La nalyse : Branquignol's Band


On peut établir assez simplement une nomenclature de ces critiques (hors invectives). Ainsi, on n’échappe pas à l’image de “donneurs de leçons” qui nous est renvoyée et, admettons-le, cette image est tout à fait fondée. Oui, nous estimons que le microcosme footballistique mérite de bonnes leçons. On peut nous reprocher d’en donner de mauvaises, le cas échéant, mais pas d’essayer (et qu’on ne fasse pas semblant de croire que nous sommes les seuls à penser que le journalisme sportif vit sous l’emprise d’une consternante médiocrité moyenne). Mais si nous avons toujours pris le parti d’être une sorte d’observatoire des médias du foot, encore faut-il pondérer la place de cette thématique: les articles qui lui ont été consacrés représentent moins de 10% du total. Les autres 90% ne sont ni lus ni même considérés par ceux qui ne connaissent des Cahiers que ce qui y a été écrit sur eux, et qui pensent donc qu’on ne fait “rien qu’à critiquer”…
 

Cette image va de pair avec celle de “prétentieux” (variante: "élitistes"), et s’il s’agit de la prétention à ne pas prendre nos lecteurs pour des imbéciles, ou à vouloir élever le débat (qu’on y parvienne ou non), alors nous le sommes, résolument. Faute d’arguments, on aime sortir l’étiqueteuse: inévitablement, nous sommes “aigris” ou “jaloux”. Il semble que, me concernant, pour animer les Cahiers depuis seize ans, le carburant de l’aigreur n’y aurait jamais suffi (celui de la colère, en revanche…). L’accusation de jalousie, elle, relève de la part de ses auteurs du sentiment que leur situation est forcément enviable, ou que tout le monde obéit aux mêmes motivations qu’eux: c’est mal comprendre la fierté d’avoir créé son propre média, de le faire exister, même dans des conditions précaires, et d’y accueillir tant de contributions de valeur. En termes de gratifications, c’est très bien payé, même si c’est dans une autre monnaie.
 

Il reste à discréditer les CdF en regard de leur pauvreté. De nombreuses sommités médiatiques invoquent régulièrement leur audience ou leur revenus comme preuve de leur légitimité et de leur qualité. Des patrons de So Foot à Pierre Ménès en passant par Daniel Riolo, on note l’emploi récurrent du terme “fanzine”, comme s’il devait être infâmant. Si l'animateur de RMC nous a logés dans une chambre de bonne, nos camarades de Horsjeu.net s’étaient, pour leur part, fait renvoyer à leur “cave” par Pierre Siankowski, plume réputée des Inrocks, ex-fleuron de la presse indépendante. Chez ceux-là, il semble qu’il n’y ait de réelle légitimité que dans la réussite économique ou l'ampleur de l'audience – le contenu étant de peu d’importance (par ailleurs, il est faux de dire que l’audience des Cahiers est confidentielle).
 

Il faut peut-être rappeler que pour tous ceux qui ont écrit et écrivent pour les Cahiers, le ressort est évidemment celui de la passion pour le football, une passion – aussi contrariée et malmenée soit-elle par l’époque – que l’on retrouve largement sur de nombreux sites et blogs indépendants, et qui manque toujours aussi dramatiquement aux médias professionnels malgré quelques efforts à la marge. Je crois pouvoir dire qu’outre le désir de “se retrouver” en partageant cette passion (ce qui n’empêche pas d’innombrables désaccords, et pas mal de critiques bien senties de la part de nos lecteurs), tous – rédacteurs, lecteurs, contributeurs des Cahiers – nous nous amusons beaucoup, bien au-delà de la consolation trouvée dans cette possibilité de nous exprimer.

 


[1] Bonus Daniel Riolo, très remonté ce jour-là : “c une posture. L'article [“La contre-attaque suicide de Patrice Évra”] d'un homme jaloux, aigri de ne pas pouvoir s'exprimer autrement qu'en confidence. (...) Latta défendrait l'indefendable juste pour exister. il ne défend pas Evra, il attaque les medias dans lesquels il rêve en secret de pouvoir s'exprimer. (...) il ne connait rien au foot, à sa culture. Son métier c d'être anti média. Il souffre de melanchonite grave… (...) il n'y a aucun argument si ce n'est une attaque des medias. Mais que fait il lui? De quoi parle t il lui? (...) on sait tous à quel point il aimerait, mais il ne peut pas. Il a fait de son journal, un fanzine.” (Twitter, 22/10/2013)
[2] Dans la catégorie "points Godwin", en juin 2012, Bruno Roger-Petit avait évoqué sur Twitter "la kommandantur des Cahiers du foot".

 

Réactions

  • Jamel Attal le 01/11/2013 à 11h56
    LMD et Luis, c'est amusant – et assez prévisible – de vous retrouver en queue des réactions à cet article. Vous avez vraiment mérité de nous proposer des articles: une petite part de l'énergie que vous consacrez à ce type de commentaires y suffira largement, et passer de l'autre côté du miroir que vous tendez aux Cahiers pourrait avoir quelques vertus, sait-on jamais. Je ne doute pas de votre talent, quoi qu'il en soit.

    Radek doit encore prendre la mesure des paradoxes de l'exigeant lectorat des CdF et de son soutien, et la mesure de la frange que vous en représentez (une frange marginale mais incompressible et ancienne, certainement nécessaire). C'est parfois une dure école, massivement dissuasive par moments, assénant aussi des contre-vérités ("ralentissement éditorial"?) avec bien plus de prétention que celle que vous lui reprochez - là où il faudrait plutôt voir de l'enthousiasme, à mon avis. Plus que d'autres, vous pensez connaître ce que sont les Cahiers, ce qu'ils ont été et ce qu'il doivent être, comment ils fonctionnent, mais vous n'en avez en réalité qu'une idée très personnelle, très partielle et très déformée. En tout cas, nous ne pouvons pas nous caler sur votre exigence: ce serait suicidaire.

    Je ne doute pas que que vous trouviez encore (et encore) à y redire, mais j'aimerais que vous trouviez aussi simplement à "dire": voir mon invitation liminaire.

  • Radek Bejbl le 01/11/2013 à 12h19
    En fait, je crois qu'on ne se comprend pas. Ma manière de m'exprimer est particulière et certains ici ne comprennent pas. Ca crée des situations de conflit, ça me frustre, dommage. Malheureusement, même quand c'est "on", je m'exprime en "je". Surtout quand je sais que je pourrais parler au nom des autres mais ne les ai pas consultés avant. Tout ce que j'ai dit plus haut ou presque, ça ne vient pas de moi directement, c'est un constat général. Reste la fin de message qui peut effectivement être mal interprétée si on considère qu'il y a des sous-entendus. Ce qu'il n'y a jamais vraiment. C'est vrai que si on extrapole, ça prend tout de suite un sens beaucoup plus mégalo (et pourtant, si vous saviez...).

    J'aurais peut-être dû romancer un peu moins et me contenter de "partagez et lâcher des commentaires". D'ailleurs, je ne nie pas qu'on forme une vraie communauté, ce qui n'est pas le cas ailleurs, c'est pour moi un présupposé acquis. Comme vient de le dire Jérôme, je suis enthousiaste et j'ai envie que les autres le soient aussi. Si je vous (pronom général) "secoue" gentiment, c'est parce que sais que je m'adresse à des gens en capacité de produire. Mon message, je l'ai aussi tapé pour essayer d'inspirer des nouveaux à participer. C'est en lisant un témoignage de lecteur lambda devenu rédacteur occasionnel que j'ai arrêté de croire que je n'étais pas assez bon pour être publié et que j'ai envoyé un texte. Pour évoluer dans le milieu journalistique, je peux confirmer que l'image d'une qualité presque exagérée sur ces pages existe encore bien.

    Mais chacun fait encore bien ce qu'il veut, et c'est déjà mieux d'être ici qu'ailleurs *smiley*

  • Maniche Nails le 01/11/2013 à 13h00
    "Radek, ça va être difficile d'exprimer de la bienveillance tant qu'il n'y aura pas un peu plus de modestie dans tes écrits. Si ça réagit moins / moins bien maintenant dans les commentaires, ce n'est pas forcément de la faute des lecteurs."

    C'est quand même méchamment gratuit ça. Moi qui ne connais de l'actualité sportive grosso modo que les performances de Benjamin Nivet et Thomas Voeckler, Radek Bejbl, je le confesse en rougissant quelque peu, c'est ma meilleure porte d'entrée sur le mainstream d'un peu plus loin, un apport précieux que je trouve également chez d'autres cédéfistes. On peut trouver prétentieux le parti pris tacite des Dé-managers un article = un nouveau paradigme ; pour ma part ça ne fait que clarifier mes idées, je peux comparer mes simili intuitions avec les convictions plus fermes d'observateurs avisés qui aiment systémiser sur tout, c'est cool, j'ai matière à penser et ça va pas non plus me formater (je n'ai par exemple pas de blog littéraire sur les tendances actuelles où j'aurais un même plaisir à lire chaque nouveau billet).

    Et pour les Cahiers c'est exactement pareil. Je suis par excellence le membre anonyme (blâmable donc si j'en crois ce qui précède) mais avoir ma dose d'opinion quotidienne (sur tous les sujets, site principal, forum, blogs) y'a quelque chose d'infiniment rassurant et plaisant. Je n'ai pas besoin de penser comme les Cahiers mais j'ai besoin de savoir ce qu'ils pensent. Et comme je peux reconnaître la pertinence, l'originalité d'un article (parfois aussi son intérêt plus discutable) sans que ça n'engage au fond mon adhésion ou ma répulsion il est vrai que je commente rarement.

    Pour tout de même réagir l'article, vu la nature des intervenants (fond de commerce à défendre, tous peu connus pour leur amour de la nuance), un compliment de leur part un jour -on peut toujours espérer- aura bien plus de poids que tout le déversoir de leur bile, par trop prévisible (ouais dans le cas de Riolo et Ménès j'inverserais bien la citation de Beaumarchais en exergue du Figaro pour leur redonner un peu de consistance).

  • LMD le 01/11/2013 à 13h04
    Jamel (Monsieur Latta ?), je vous remercie de votre invitation, c'est très flatteur de ne pas douter de notre talent, surtout que non je n'ai pas vraiment de prétention en la matière : mes doubles et triples posts témoignent bien de mes capacités assez limités à la rédaction.

    Je vous remercie aussi de me reconnaitre une nécessité peut être certaine. Je ne crois pas appartenir à une frange à part la mienne, mais je vois assez bien ou mon discours pourrait être assimilable avec celui d'autres lecteurs (chez qui je ne suis aucunement encarté).

    Cependant je ne suis pas tout à fait certain de savoir ou j'assène des contres vérités : j'ai l'impression que le site à connu un ralentissement en termes de contenus, particulièrement flagrant dans la période autour de la disparition du magazine. Ce n'était aucunement une critique, puisque je disais qu'elle était compréhensible sans préciser en effet que je pensais au contexte de la fin du magazine.

    Mais peut être ai je tort (c'est très possible) ? Il faut dire que j'ai connu des périodes de rapprochement et d'éloignement avec le site des CdF, selon mon temps et mes envies, car en vérité et je l'ai toujours reconnu de bonne grâce, j'ai un rapport également très fluctuant avec le football : ce qui est d'ailleurs bien pourquoi j'évite d'écrire des articles qui seraient plein de bêtises et que je me cantonne aux forums et aux réactions qui sont là pour ça.

    "Plus que d'autres, vous pensez connaître ce que sont les Cahiers, ce qu'ils ont été et ce qu'il doivent être, comment ils fonctionnent, mais vous n'en avez en réalité qu'une idée très personnelle, très partielle et très déformée. En tout cas, nous ne pouvons pas nous caler sur votre exigence: ce serait suicidaire."

    Je n'ai jamais prétendu "connaître les Cahiers" au delà de mon expérience de lecteur d'assez longue date (mais moins que d'autres, et intermittentes). J'ai par contre des opinions assez tranchées, j'en conviens, comme tout un chacun, y compris sur les CdF parce que cela me tient à coeur. Il va de soi que cela ne vous engage à rien et que vous faites des CdF ce qui vous plaît (et encore une fois, je tiens à le répéter, mais dans l'ensemble en terme de qualité éditoriale ça vous plutôt bien réussit jusqu'ici, donc je peux pas vous l'enlever).

    Il est d'ailleurs tout à fait possible que mes messages paraissent prétentieux voire le soient, quand bien même j'essaye évidemment de l'éviter : personne n'est parfait et on est pas le meilleur juge de soi même.

    J'ai beaucoup (trop ?) écrit sous cet article, je vous le concède, et vous propose donc de remettre ça avec un bon produit chocolatier lors du prochain article qui me défrisera les poils.

  • Miklos Lendvai le 01/11/2013 à 13h33
    Comme Radek, je suis content d'avoir trouvé ici un endroit où je pouvais publier des articles. Et j'encourage tous ceux qui n'osent pas mais qui en ont envie d'essayer.

    Contrairement à ce que peuvent dire Riolo ou Ménès, la rédaction n'est pas du tout élitiste. Je n'ai jamais proposé d'articles sur des sujets pointus (j'en serai incapable), mon style d'écriture est loin d'être du Bourdieu mais pourtant la plupart de mes propositions ont été bien reçues.
    En revanche, c'est vrai qu'elle est exigeante sur ce qu'elle publie. Pour avoir proposé des articles sur le plus du nouvel obs, je peux vous dire que j'apprécie le travail de relecture et de réécriture effectué par Jérôme.

    Pour ceux qui ont envie d'écrire, je vous encourage vivement d'essayer. Le forum est un endroit pas mal pour s'exercer.

  • Blociszewski le 01/11/2013 à 14h09
    Bonjour à tous

    Jérôme a très bien fait d'écrire ce texte et de publier cette récapitulation. Il n'y a aucune raison de se laisser marcher dessus en disant merci, vus les termes qui ont été utilisés par Daniel Riolo et Pierre Ménès. Il faut également informer les lecteurs -qui ne sont pas forcément tous accrochés au fil Twitter- de la façon dont leur site peut être traité: dans le registre ridicule et déshonorant ("Gestapo" !) ou d'une manière médiocre et fière de l'être ("minable", "ils sont pas propres"...).

    Je vois surtout dans les réactions violentes de Riolo et Ménès deux choses : la frustration et la jalousie.

    Frustration d'abord vis-à-vis de la liberté totale dont se sont eux-mêmes dotés les Cahiers. Pouvoir dire ce qu'on pense tous les matins, publier ce qu'on veut sans se poser la question de son patron et de son audience, c'est un délice. Les CDF représentent énormément de travail, mais ça s'appelle aussi la liberté.

    Malgré leur réputation de grandes gueules, Ménès et Riolo "flinguent" à l'antenne la plupart du temps sur des choses sans importance, noyées dans le bavardage éphémère. Et leur prise de risque, contrairement à ce que semble dire Riolo, est minime, bien que son dernier livre mérite ici l'attention, car il n'a pas que des défauts, le bougre.
    En revanche ils risquent un jour de ne plus plaire et, comme tant d'autres dans les médias, de se faire "virer" (le terme est bien banalisé, ce n'est pas un hasard). Sous leurs dehors de hardis francs-tireurs, leur dépendance à mille choses est grande. Ils le savent et ils en ressentent de la frustration, même si l'envie de critiquer les médias n'est pas chez eux bien forte : les médias ils en vivent, ils en sont la chair même.

    Mais voir d'autres se permettre de faire ce qui leur est difficile ou interdit, d'exercer pleinement, et en jubilant, cette liberté qu'ils n'ont pas les frustre énormément et, dans la foulée, les rend jaloux.

    Deuxième élément, donc la jalousie. Jérôme Latta n'est pas seulement le formidable animateur des Cahiers, c'est aussi l'auteur d'un excellent blog invité sur le site lien. Vous avez dit "Le Monde"? Tilt !! L'Equipe, RMC, Canal, et en face : Le Monde... Tous les complexes d'infériorité des journalistes de sport envers les journalistes politiques et économiques ressortent, et violemment.

    Riolo et Ménès seraient-ils capables, eux, de tenir un blog de qualité sur lien. ? On peut en douter, même s'ils sont en réalité bien plus compétents que leur costume d'animateur radio-télé et de polémiste ne le laisse croire.

    Cette jalousie qui est la leur, ils la transforment en pseudo-jalousie de Jérôme, qui rêverait soi-disant d'être sur Canal ou dans l'After. En réalité, dès la deuxième émission (la première ?), il s'ennuierait mortellement au milieu de tant de bavardages et attaques absurdes partant dans tous les sens. Qu'il aspire, que nous aspirions tous, à ce que les Cahiers, tout en restant fidèles à eux-mêmes, soient mieux connus et que leur voix porte davantage, cela me semble évident. Mais faire le CFC chaque semaine ou l'After chaque jour, au secours !

    Par ailleurs, sans être "grand public", les Cahiers existent de plus en plus fort. Riolo et Ménès ressentent cela comme une menace diffuse, au moins à moyen terme, d'où leur acharnement à essayer de disqualifier le site.

    J'ai encore d'autres choses à dire, mais j'ai tendance à faire trop long, tant dans mes articles des CDF que dans mes posts, donc j'arrête là pour l'instant...


  • José-Mickaël le 01/11/2013 à 16h38
    Radek Bejbl (31/10/2013 à 22h11) : concernant ton souhait que l'on commente un peu plus les articles, je suis convaincu que tu as raison. Car pour des auteurs bénévoles, les commentaires sont probablement la première source de motivation. Mais ce n'est pas facile, il faut avoir quelque chose à dire... J'essaie néanmoins de réagir le plus souvent possible aux articles qui m'ont plu, mais souvent ce n'est qu'un commentaire creux (v. le tout premier page 1). Je me dis qu'un commentaire positif, même creux, peut quand même faire plaisir à un auteur qui m'a fait plaisir par son article...

    En tout cas je reconnais que c'est un effort à faire de notre part pour éviter que les auteurs ne se découragent, ce qui serait bien embêtant pour nous lecteurs lambda.

    (Cela étant dit, qu'est-ce que je vais bien pouvoir dire suite à l'article sur les clubs autrichiens ?...)

  • Luis Caroll le 01/11/2013 à 17h48
    Il ne me semble pas avoir dit ce que les Cahiers devraient être. En revanche, sur la manière dont ils ont évolué, l'idée d'un lecteur très ancien vaut bien celle de n'importe quel autre lecteur ou l'idée de ceux qui les font.

    Comme vous l'avez dit plus haut, cet article est l'occasion d'un retour sûrement intéressant pour vous, et évacuer une remarque d'un "vous n'avez qu'à écrire" et en même temps considérer que chaque critique reçue de l'extérieur ne mérite que moquerie ou mépris provoque une sensation de prétention assez extraordinaire. Pas forcément que vous le soyez mais c'est l'effet que ça provoque.

    Lire qu'il est dommage que les critiques reçues par les Cahiers soient peu argumentées avant de constater qu'une remarque qui parle un peu du fond est évacuée de la même manière, ça provoque également une impression que vous préférez ne pas les étendre. Une fois de plus, c'est peut-être juste une impression. On peut de l'extérieur avoir une opinion fondée de ce que sont les Cahiers, pas du pourquoi ou du comment.

    Ces remarques sont faites avec une bienveillance extrême et il n'est pas question de dire "Pas assez d'articles sur ceci ou cela" mais de constater une évolution. Moins d'idées, moins de tranchant et, en effet, moins de risques en dehors des combats "habituels" et peu porteurs en dehors de ces pages de la critique des médias ou de la défense des arbitres. Pas étonnant que de les extérieur, les Cahiers soient trop souvent résumés à cet aspect : c'est un des derniers où vous dites ce que vous pensez, et vous répétez la même chose depuis longtemps.

  • Jamel Attal le 01/11/2013 à 18h11
    Luis, tu es quand même aussi merveilleux que ton pseudo... Je choisis de dialoguer, d'argumenter assez longuement en répétant la nécessité des critiques comme les tiennes, et tout ce que tu en conclus, c'est que je les "évacue" par une remarque que tu interprètes sommairement. Il ne s'agit pourtant que d'une invitation à prendre le risque d'écrire pour les Cahiers, c'est-à-dire d'avoir une chance d'en appréhender la difficulté face aux exigences des lecteurs – et aussi, pourquoi pas, de nous sortir des ornières dans lesquelles notre vocation peut nous maintenir.

    De ton côté, je ne vois pas d'argument, juste la volonté d'imprimer ton propre jugement ou ta propre perception d'une évolution que tu n'étayes pas. De quels "risques" qui ne seraient plus pris parles-tu, de quelles "idées", de quel "tranchant"? C'est intéressant de savoir qu'un lecteur pense cela, mais comment accorder une portée à ces remarques si elles ne procèdent que d'un ressenti, si on ne sait pas sur quoi elles sont "fondées", si elles ne sont qu'une autre formulation de l'éternel "c'était mieux avant", que l'expression d'une lassitude personnelle que l'on sait fatale chez beaucoup de lecteurs réguliers? Entre la fidélité à nos partis pris et leur trahison via diverses compromissions, on aimerait pourtant que tu nous donnes une indication, même vague, du chemin à suivre.

  • José-Mickaël le 01/11/2013 à 18h27
    Moins de tranchant et moins de prise de risque, personnellement je m'en tamponne. Je me « contente » de venir ici pour lire de bons articles sur des sujets intéressants, et je trouve que c'est aussi bien qu'autrefois (le critère, c'est que je continue à lire quasiment tous les articles, et pourtant il en sort un par jour, contre deux par semaines avant l'été 2007).

    Hypothèse : les déçus des Cahiers en ont peut-être une image trompeuse (du coup ils attendent autre chose) ?



La revue des Cahiers du football