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Le Portugal, pas encore sorti de l'Euro

Enquête – Dix ans après un championnat d'Europe dont le coût exorbitant a failli avoir sa peau, le football portugais essaie d'échapper à "l'exemple" grec, avec ses atouts.

Auteur : François Borel-Hänni le 5 Avr 2013

 


Évidemment, c’est Charisteas qui a marqué. Pas Pauleta. Puis Zagorakis qui a reçu la coupe des mains de Lennart Johnasson, là où le Portugal attendait Luís Figo. Mais malgré ce dénouement raté, le championnat d’Europe 2004 devait placer le football portugais sur la rampe du succès et de la prospérité. L’absurde austérité publique imposée par la troïka européenne a balayé ces rêves. Ne restent aujourd’hui que des stades aux allures de châteaux en Espagne et un championnat exsangue. Même paysage qu’en Grèce? À nuancer, car le football portugais s’en sort (un peu) mieux que son vainqueur de l’époque.

 

 


 


La fête à crédit

João Nabeiro aura finalement été un visionnaire. En décidant à l’été 2002 de retirer le SC Campomaiorense du monde professionnel, il mettait brutalement fin à dix ans de présence en championnats nationaux du club qu’il présidait et soutenait à bout de portefeuille. Il considérait impossible la survie du football de haut niveau à Campo Maior, sa ville natale, située à l’extrême est de l’Alentejo, région quasi-désertique qui s’étire de Lisbonne à l’Algarve. Pas assez de recettes potentielles, trop de frais fixes, notamment pour les déplacements. Le Campomaiorense ne disparaissait pas complètement de la carte mais se retirait du football senior, laissant derrière lui des bons moments (une finale de Coupe perdue en 1999), un stade qui contient plus de sièges que la ville d’habitants et des structures de formation performantes [1]. Dans un Portugal qui se pavanait aux couleurs du Championnat d’Europe à venir, la démarche laissait songeur. L’été 2004 laisserait une dizaine de stades tout neufs, des infrastructures et un élan général qui irriguerait le football local pendant des années. Tout cela était bâti à crédit, mais on verrait plus tard. Qui d’autre qu’un fou refuserait de prendre part à telle fête?
 

Cavaco Silva, par exemple. Un fâcheux rabat-joie qui a été, entre autres, Premier ministre portugais entre 1985 et 1995. La gestion d’un Etat, il connaît. En mars 2002 – deux ans avant l’échéance –, il se laissait aller dans le quotidien espagnol El País: "Notre problème, au Portugal, est celui de la productivité. Que vont apporter ces travaux [relatifs à l’Euro 2004] en termes de productivité? Rien. S’engager dans un tel projet était une erreur, car il faut désormais l’assumer. (…) N’importe quel économiste vous aurait dit qu’à ce moment-là [celui de l’élection du pays organisateur, fin 1999], nous n’avions pas les moyens de financer dix stades de football. Nous allons perdre du potentiel de croissance en construisant ces stades au lieu d’investir dans l’industrie, la manufacture ou le capital humain." Un visionnaire, lui aussi, devenu depuis (en 2006) président d’une République qui ne voit pas le bout de sa dette publique creusée avec la complaisance de l’Union européenne. Dans ce panorama, le football portugais, sous assistance respiratoire, est une sorte de mise en abyme de la situation du pays. Des années d’inconséquence suivies d’un réveil brutal et forcé par ceux qui, hier, encourageaient les excès.
 


Jouer à huit, c’est moins cher

Dimanche 29 avril 2012, Marinha Grande. Petit stade, soleil printanier, décor champêtre. Football amateur du dimanche? 1.200 spectateurs sont tout de même assis dans les gradins, une affluence moyenne de Liga Zon Sagres, dénomination officielle du championnat portugais. Car nous sommes en première division, même si l’équipe recevante, l’União de Leiria, se présente sur le terrain comme la senior C d’une sous-préfecture un lendemain de biture: huit joueurs, pas plus. Les autres? Partis, lassés d’attendre un salaire qui ne tombe plus depuis des mois, et ne tombera jamais.
 

 



 

Certes, jouer à huit est un peu moins cher que déplacer onze gars plus les remplaçants, mais ne garantit pas la réussite. L’UD Leiria perd 4-0 en ayant livré à son adversaire, le CD Feirense, un combat intense, ultime baroud avant le plongeon. Leiria n’a jamais été riche mais son président, João Bartolomeu, trouvait toujours suffisamment de poudre à jeter aux yeux des créanciers. L’Euro 2004 et la rénovation du stade Magalhães Pessoa a fini par le tuer, lui et son bébé. Cette ellipse de béton de 35.000 places, pour un club qui n’attirait que 2.000 personnes les jours de fête, est un gouffre. Impossible à remplir, cher à entretenir et à louer, il étrangle la mairie (à laquelle il a coûté 55 millions d’euros) et a porté le coup de grâce au club, maillon le plus faible de la chaîne [2] et déjà mal en point. Une ville de 55.000 habitants avait-elle besoin de ce caprice pour n’abriter que deux matches de l’Euro au prix d’une (sur)activité économique éphémère, qui coûterait bien plus cher qu’elle n’a apporté? La réponse est tellement évidente que la question n’a jamais dû être posée.
 

Le fardeau des stades entrave les finances d’autres municipalités du pays (lire "Le milliard des stades" et "Le Portugal au stade critique" sur blogolo.fr). L’exemple de Coimbra est le plus frappant, visuellement parlant. Beau geste architectural, l’enceinte déploie sa façade translucide dans la perspective d’une avenue piquée de maisons traditionnelles, conflit choquant entre un édifice prétentieux et un quartier populaire. Il n’a rien à faire là mais il faut l’assumer, comme un enfant non désiré. Ce phénomène évoque Athènes et ses Jeux Olympiques de 2004, dont les structures pourrissent sur pied. Le Portugal n’aime pas cette comparaison avec la Grèce, dans tous les domaines. Mais comment l’éviter? Et constater au passage que les leçons n’ont pas été retenues puisque l’Afrique du Sud s’est équipée pour 2010 d’une dizaine d’éléphants blancs que contemplent aujourd’hui, admiratifs sûrement, la bonne moitié de ses citoyens coincés sous le seuil de pauvreté.

 


Spéculez, spéculez, il n’en restera rien

Portugal, Grèce, recensons les points communs, bien que cela énerve le premier: même championnat macrocéphalique dominé par une poignée de clubs, tous financés à crédit, mêmes budgets branlants, même effondrement quand l’illusion économique a laissé place au réel. Un football dopé par la spéculation fondée sur quoi? (lire "Football de crise en Grèce" et "L'Olympiakos rafle la crise") Sur la culbute salvatrice d’un éventuel transfert réussi, sur les retombées d’un parcours européen jamais garanti, sur l’augmentation sans fin de droits télé fluctuants et forcément limités dans un pays de dix millions d’individus. Autrement dit, spéculation fondée sur de l’aléa. Le propre de toute spéculation qui se respecte, direz-vous.
 

Mais que reste-t-il dans la colonne "actifs" pour alimenter ces paris? Rien ou presque. L’affluence moyenne en Liga Zon Sagres, aujourd’hui, est d’environ 60.000 spectateurs par journée. Sept mille pour chacun des huit matches? Non, plutôt de 20 à 30.000 quand les grands sont de sortie, et 1.000 à 2.000 chez les autres. À l’époque prospère, les deux capitales (Porto l’industrieuse, Lisbonne la prestigieuse) tiraient les autres vers le haut. Il fallait bien des faire-valoir pour remplir le calendrier et caser les jeunes. Quand les leaders ont dû penser à leur propre survie, les clubs se sont mis à tomber aussi vite que les papes en 1978. Quand ils ne disparaissent pas tout bonnement. Même le Sporting, le grand Sporting qui a biberonné Figo, Cristiano Ronaldo, Nani, se débat dans une sacrée mélasse.
 

Seul refuge, les joueurs. Les découvrir et les revendre plus cher. Le Sporting, justement, vient de céder en vue de la prochaine saison son meilleur buteur, le Néerlandais Ricky van Wolfswinkel, à Norwich pour dix cruciaux millions d’euros. Quitter Lisbonne pour le Norfolk? Le FC Porto et Benfica s’en amusent, seuls en tête, si loin des autres. Eux parviennent à émerger. Comme... l’Olympiakos, en Grèce. Mais le Portugal va un peu mieux, nous le disions. L’indice UEFA (Portugal 6e avec 57 points, Grèce onzième avec 34), fruit de quelques épopées européennes (et rémunératrices), rétablit sa dignité. Et quelques noms comme Falcão, Javi García, Miguel Veloso, plutôt les sommes qui leur sont associées, remplissent les caisses. Maintiennent le championnat en vie. Si le football portugais est plus vaillant que le grec malgré les mêmes maux, il le doit à la qualité intrinsèque de son football, à sa culture du jeu. À une conjonction de choses qui échappent à l’argent, au calcul, au quantifiable.
 


Maniche à Bobigny

Jetons un coup d’œil au championnat portugais de première division de, disons, 1998/99. Sept des dix-huit engagés ont depuis été mis en liquidation ou carrément dissous. Parmi eux Campomaiorense, déjà cité et exception notable car victime consentante. Parmi eux le vice-champion de l’époque et lauréat de 2001, Boavista FC. Parmi eux, aussi, Alverca FC, où florissait Maniche. Le SC Salgueiros, animé par Deco. L’Estrela da Amadora, où blanchissait la crinière de Jorge Jesus, aujourd’hui entraîneur du Benfica. Ces coquilles vides se sont brisées, l’une après l’autre. Destruction créatrice, comme disent les économistes? Pas vraiment, les seize entités qui composent l’élite actuelle ne sont pas beaucoup plus solides. Celles qui déclarent des retards de paiement ont au moins le mérite de l’admettre. Joaquim Evangelista, président du Syndicat des joueurs professionnels, est une célébrité. "Il y a des salaires en retard dans la majorité des clubs", clame-t-il partout. Ce ne sont pas les entrées au guichet, le sponsor (quand il y en a un) ou un transfert pharamineux vers un des grands (car ils sont eux-mêmes plus enclins à vendre) qui y remédieront. Le championnat chancelle mais tient debout pourtant. Comment fait-il?
 

La réponse tient dans la compétence de ses acteurs. Intemporelle, indicible. Le Portugais est expert, on ne lui fait pas prendre un manchot pour un jongleur. Tout comme les quelques centaines de spectateurs du stade municipal d’Alverca, sorte de Bobigny lisboète, s’enthousiasmaient devant la naissance du jeune Maniche il y a quinze ans, les 200 courageux qui ont assisté au Naval-UD Oliveirense de la 32e journée de Segunda Liga ont peut-être vu se révéler une étoile de demain. Le football portugais, phagocyté par ses trois géants (tous les titres nationaux depuis la guerre, sauf un pour Belenenses et un autre pour Boavista), existe aussi par sa tradition d’une formation audacieuse et performante. On y lance les jeunes soit par obligation, soit par goût, tous nourris dans l’amour du beau geste, parfois jusqu’à l’absurde qu’incarne si bien Cristiano Ronaldo. Ce penchant pour l’esthétisme, s’il a peut-être coûté la victoire finale en 2004, est la preuve d’un amour véritable pour ce sport. Excessif, viscéral mais salvateur.
 

Un joueur génial l’est autant dans un stade moderne que dans sa rue, et l’œil portugais est si patiné qu’il ne le manquera pas et saura lui communiquer sa passion. Des preuves? Le FC Porto et ses légions d’olheiros (du mot olho, œil), en avance sur tout le monde ou presque. La mística du Benfica qui peint de rouge la moitié du pays et détient le record du monde de sócios actifs dans le monde (235.000 en 2011). Ou encore le FC Paços de Ferreira, émanation d’un patelin du nord du pays célèbre pour ses meubles et, désormais, pour son club de football où l’on s’enorgueillit de verser les salaires à temps, de n’avoir aucune dette. Une exception là-bas, qui permet aux Nordistes de rêver à la Ligue des champions.
 


Culture du football contre culture du chiffre

C’est au prix de leur expertise que les Dragons se financent encore, servant leur créanciers grâce aux plus-values sur Lucho, Lisandro, Falcão, Hulk, Alvaro Pereira, grâce aux primes de la C1 dans laquelle ces gars-là ont brillé avant de s’envoler. Ce savoir-faire ne se chiffre pas – ou plutôt si, il prend sa valeur dans les écueils que le FC Porto et son insubmersible président Pinto da Costa surmontent sourire aux lèvres (scandales de corruption, perte chronique des meilleurs éléments).
 

C’est au prix de son Histoire (grand H) que le SL Benfica ne s’est pas désagrégé sous la direction désastreuse de João Vale e Azevedo, escroc multicarte embastillé depuis novembre 2012. Luisão, peut-être le meilleur défenseur central brésilien du XXIe siècle, porte son brassard depuis dix ans et Cardozo, double-mètre et vingt buts par saison, pourrait exploser ses revenus s’il se laissait happer par la Premier League. Mais le Benfica est le seul club au monde qui joue partout à domicile, sauf à Porto et tout près de chez lui, de l’autre côté de la Segunda Circular (siège du Sporting). Une passion comme celle-ci ne s’achète pas, ne s’invente pas, mais elle permet tout. Notamment d’être déclaré d’intérêt public.

 



 

Le FC Paços de Ferreira, n’a pas d’armée d’olheiros ni de passé. 7.500 âmes, une petite moitié au stade les jours de match, pas de quoi faire bouillir la marmite. Mais il a tout le reste. Stabilité, compétence, culture du football. Tremplin pour les entraîneurs et les joueurs, qui y reviennent parfois. Cette année encore, nous le parions, Paços de Ferreira va vendre ses trois ou quatre cadres qui partiront en Russie, en Roumanie, en Angola, à Chypre (non, plus à Chypre). Son entraîneur débutant Paulo Fonseca va monnayer sa cote montante, signer ailleurs et échouer (une chance sur deux). Entre-temps, le FCPF aura rebâti.
 

Mais "bâtir" est ici à prendre au figuré. Pas de béton, de loyers progressifs, de baux qui n’intéressent personne ni d’architectes mégalomanes. Plutôt une aventure humaine et les quelques sous qui suffisent pour manger, plus ou moins bien selon l’appétit, mais jamais au-delà de la satiété. En oubliant ce principe, en voulant comme les autres spéculer sur le spectacle sportif en en gommant l’incertitude inhérente, le football portugais a failli mourir quand la musique s’est arrêtée. Mais, mieux qu’attendu, il subsiste et brille de temps en temps en Europe grâce à tout ce qu’il tenait pour négligeable: sa formation des jeunes, la compétence générale de ses cadres sportifs. Le football au quotidien. Tout ce que João Nabeiro avait privilégié, en son temps, quand il coupait les branches hautes de son club pour le rendre à ses jeunes.
 

Au fait, qui recevra l’Euro 2016?
 


[1] Aujourd’hui, le SC Campomaiorense a reformé une équipe senior qui évolue dans les divisions régionales. Il a aussi contribué à l’émergence de Rolando, le défenseur central international actuellement prêté par Porto à Naples.
[2] L’União Desportiva de Leiria s’en est relativement bien sortie puisqu’elle a maintenu une équipe senior qui dispute les premiers rôles de la zone sud du championnat de Segunda Divisão (troisième niveau). On y trouve même un Français, Hermann Mekongo.
[3] Que les deux événements sportifs cités aient eu lieu en 2004 n’est pas un hasard. Cette même année, Time Magazine (entre autres) célébrait le renouveau espagnol, financé comme l’on sait, et l’Irlande gagnait le titre de "Tigre celtique", dont le dumping fiscal était donné en référence dans l’Union.

 

Réactions

  • Espinas le 05/04/2013 à 12h17
    shadowtaskforce
    aujourd'hui à 10h13
    (...)
    Sinon, c'est clair qu'on en demande trop aux pays organisateurs. C'est le même problème que connaît les JO. En CM, l'Afrique du Sud se retrouve désormais avec 10 stades sur les bras qu'elle peine à rentabiliser. Le pays de Mandela a été soulagé d'accueillir la CAN 2013 qui fut retirée à la Libye pour les raisons que l'on connaît.

    De plus le challenge sera plus difficile avec l'Euro qui vient de passer à 24 pays (c'est pourquoi elle aura lieu dans tout le continent en 2020).
    ----
    Sur les pays organisateurs et les compètes internationales c'est un peu l'oeuf et la poule.
    Il y a d'un côté des cahiers des charges excessifs des fédés internationales et de l'autre un lobby de clubs, d'industriels du BTP et de maires qui sont tout contents de labelliser leur projet Euro ou Coupe du monde pour se faire financer et "grandir".

    Là où c'est une vraie bulle, c'est que les recettes de l'économie réelle ne suivent pas avec des stades vides alors que ce type de projets prévoit des affluences en hausse, des droits TV dévalués, des sponsors et des spectateurs en pleine crise qui ne vont pas augmenter leur contribution...

  • Captain Rai le 05/04/2013 à 15h21
    L'économie des deux grands clubs Lusitaniens ne tient pas sur de gentils oligarques mais sur la vente de joueurs et il faut reconnaître qu'ils savent u faire (demander à JMA).

    Après pour les autres clubs il faut pas trop rêver car en dehors des Anglais qui ne vivent que sur les droits télé, tous les championnats vivent la même situation avec quelques cadors et le reste qui vit tant bien que mal.

    La seule exception étant la Bundesliga où les clubs ont compris la leçon de la quasi faillite des années 90-2000, ont des stades superbes avec un public fidèle et dépensent utiles.

  • la touguesh le 06/04/2013 à 03h10
    Merci pour ce chouette article !

    Et merci de mentionner la belle surprise Paços de Ferreira qui s'accroche crânement à sa 3 éme place en Liga Sagres. J'ignorais qu'ils étaient des quelques bons élèves financiers du championnat.

    --
    Tonton Danijel
    05/04/2013 à 10h19

    theviking
    aujourd'hui à 09h13

    Je suis très surpris des faibles affluences dans les stades des "petits" clubs. Je pensais qu'il y avait plus de passion que ça.

    ---

    Il y en a bien de la passion ! Mais pour les "três grandes", pas forcément pour les clubs locaux. L'exemple de la "mistica" du Benfica en est significatif.

    Braga* a su exploiter son stade et surfer la vague. Mais le club est rattrapé cette saison par la réalité économique, payant les conséquences sportives des successifs turn over de joueurs/entraineurs. Les mêmes qui sont prédits à Paços dans l'article. Il est d'ailleurs cocasse de voir Leonardo Jardim- coach la saison dernière à Braga - entrainer (et se faire limoger par) ... l'Olympiakos, comme décrit par l'article de Toni.

    J'ai un peu de mal à partager l'optimisme de l'article rien qu'en observant le football portugais par le prisme de sa sélection nationale. Depuis 2/3 ans, les nouveaux joueurs convoqués qui sont issus de la Liga Sagres ont bien tenté de s'y installer. Mais se retrouvent transférés puis "disparaissent". Je pense par exemple à Silvio, ex Braga aujourd'hui à la Corogne après 21 match en 2 saisons à l'Atletico. Les cadres restent en poste mais passent dans des championnats moins prestigieux : Turquie, Ukraine, Russie maintenant alors qu'on était plus Italie, Espagne, Angleterre il n'y a pas si longtemps que ça. Et/ou on moins de responsabilité en club. Pour finir, on a du mal à voir émerger les Pogba et Varane portugais. Les résultats des U21 ont perdu de leur lustres d'antan.

    Bref, sur du court terme, ça sent le roussi.

    Mais l'optimisme de l'auteur se base sur l'amour viscéral du football. Et si Maniche se démarquait à Bobigny en 99, gageons donc le verre à moitié plein dans 5 ans !


    * A ce sujet, 2 articles sur blogolo :
    lien (12/12)
    lien (03/13)




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