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Ballon de Plomb 2012, les candidats: M'vila et Maïga

Le favori de l'année contre celui de l'an prochain? La nomination de l'un fait débat, pas celle de l'autre...

Auteur : Jérôme Latta le 26 Dec 2012

 


M'vila, son poids dans la balance

Et voici le favori présumé de la compétition, en raison de son statut et de la notoriété de ses frasques. On a pourtant vu d'autres vedettes de la cote ne pas être sacrées, comme Fabien Barthez en 2007 pour son passage fracassant au FC Nantes. On gage que l'électeur recule à l'idée d'inscrire au palmarès de trop bons joueurs. Yann M'vila relève de ce cas de figure. Il a certes connu un creux marqué sur le strict plan sportif, mais pas très surprenant, ni définitif pour un joueur de vingt-deux ans très sollicité depuis quatre saisons. Mais ses motifs de sélection sont évidemment moins à chercher sur le terrain qu'en dehors.
 

Car s'il a effectivement perdu en influence au sein du Stade rennais, c'est surtout sa dégringolade en tant qu'international qui épouse la trajectoire d'un Ballon de Plomb cette année: titulaire en équipe de France, puis rétrogradé en Espoirs et enfin suspendu de toute sélection jusqu'en juillet 2014. Une chute parallèle à celle de sa valeur présumée sur le marché des transferts et qui lui vaut de poursuivre à Rennes au lieu de rejoindre un des innombrables clubs cités comme des destinations possibles pour lui. Pas la pire option pour se refaire – pour ce qui est du critère "choix de carrière", c'est simple: M'vila n'a pas eu le choix.

 

Pour le reste, il en a fait beaucoup de mauvais. Et commis des péchés capitaux, en cette époque moralo-répressive. Un oubli de serrage de main en quittant le terrain à l'Euro et une sortie en boîte. Cette dernière étant particulièrement irresponsable, irrespectueuse du groupe et très mal organisée, mais n'étant jamais qu'une sortie en boîte. Deux conneries, dans tous les sens du terme. La première ne lui avait valu qu'un "rappel à l'ordre" de la part de la Fédération, la seconde a fait exploser son sursis et lui a valu un long bannissement des sélections. M'vila est surtout condamné à incarner le stéréotype du footballeur détesté, prenant le relais d'Anelka ou Ribéry, en concurrence avec Nasri. Jeune, bête, riche, débauché, irrespectueux: un coupable idéal.

 

Ou alors un pied nickelé? Du genre à porter plainte quand il se fait détrousser, avec un ami, par deux prostituées. Ou à gifler l'ex-petit ami de sa sœur en oubliant les conséquences de tels actes pour un joueur de football connu. Deux faits-divers pour soigner sa mauvaise réputation. Dans sa vie de footballeur pourtant, il a certes manqué à ses promesses d'amendement, mais il ne s'est pas répandu dans les médias, adoptant devant eux une discrétion qu'il abandonne totalement en dehors de son métier.

 

Alors, le Ballon de Plomb a-t-il vocation à stigmatiser le footballeur (et le type de footballeur) que l'ensemble du monde du football – et un peu plus – aura stigmatisé en 2012? Ce n'est cependant pas cette plaidoirie dubitative qui y changera grand-chose si, par l'expression du suffrage, M'vila doit être le dixième Ballon de Plomb au palmarès. C'est-à-dire si le poids de son année doit inexorablement faire pencher la balance de son côté.

 


Point fort
Sa puissance de feu médiatique.
 

Point faible
Il n'est pas soutenu par les organisateurs.
 

Le slogan de campagne
“Je louerai une boîte parisienne pour la remise du trophée.”

 

 

 

Maïga, prince du mercato

Maïga redouble cette année, après une belle troisième place en 2011. La principale raison de cette récidive, sa condition même, résulte de ce qui lui avait alors valu le podium: un "bras de fer" pathétique avec ses dirigeants pour quitter Sochaux, incluant le boycott de l'entraînement, diverses amabilités (dont le célèbre "je m'en bats les couilles des supporters.") et le refus de jouer deux matches de championnat. Ce long feuilleton comique s'était conclu au mercato d'hiver par un certificat d'inaptitude délivré après la visite médicale à Newcastle.

 

Sa tentative d'évasion ayant échoué, Modibo a dû rester dans le Doubs, après un passage par la CAN – la sélection malienne lui ayant pardonné son inexplicable boycott de septembre – dont il revint en retard, victime selon certains d'une crise de paludisme diplomatique. Il daignera redevenir décisif en fin de saison en inscrivant cinq buts... et en obtenant enfin son bon de sortie.

 

La Premier League exerçant une séduction fatale sur les nominés, comme Mbia et Diarra, c'est West Ham qui devance Stoke et Reading pour emporter le gros lot en échange de 7 millions d'euros. Pas mal pour un footballeur qui ne s'est pas excessivement démené pour confirmer des qualités juste entraperçues. Et qui n'a pas beaucoup l'occasion d'y parvenir depuis qu'il est à Londres: il n'a disputé que quatorze matches de Premier League, dont deux comme titulaires. Encore un choix gagnant.

 

Mais peut-être 2012 n'est-elle qu'une année de transition pour Maïga. C'est ce que l'on a envie de croire en même temps que les rumeurs l'annonçant à Marseille. Dans un club médiatique, ce redoutable chasseur de plomb pourrait bien écraser la concurrence à l'occasion de sa troisième tentative. Ses partisans ne courront pas cette chance: ils voteront encore pour lui cette année, sûrs de leur candidat.

 


Point fort
Il a manifestement un des pires agents du marché.
 

Point faible
Ce n'est pas le pire footballeur de la sélection.
 

Le slogan de campagne
"Je m'en bats les couilles."

 

 

 

Réactions

  • suppdebastille le 27/12/2012 à 11h36
    C'était pas un peu plus qu'une gifle au mec de sa soeur?

  • Charlie85 le 27/12/2012 à 16h36
    Paulo, merci pour cette analyse du BdP et de son histoire.
    Le BdEF, créé il y a 2 ans, me semblait aussi entrer dans cette logique de contre-pied au traitement médiatique actuel du football.

    Sinon, pour éviter la mort du BdP (quoique ?), votez Non-attribution !

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