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Ballon d'Eau fraîche 2011, les candidats: É. Cissé et Le Lan

Une sentinelle nonchalante et un latéral de devoir se présentent devant les électeurs: ils misent plus sur leur personnalité que sur leur physique.

Auteur : Jihair et Miklos Lendvai le 17 Dec 2011

 


Édouard Cissé

À l'été 2000, alors que la Real Sociedad convoite Édouard Cissé, c’est la prise de conscience: "(…) sans parler du salaire qu'on me propose qui me fait réaliser que le foot est devenu mon métier même si pour moi il restera toujours avant tout une passion." Les mauvaises langues diront que réaliser qu’on est professionnel après trois ans d’appartenance au PSG, c’est être un peu lent à la détente. On y retrouvera plutôt le flegme et la fraîcheur qui font de lui un candidat au Ballon d’Eau fraîche.

 

Cette tendance au détachement, qu'on lui trouve d’ailleurs sur et en dehors du terrain, arrive à créer des sentiments contradictoires chez les supporters. On aimerait le voir courir plus, se replacer plus vite, devenir un ratisseur infatigable au milieu de terrain. Ses oreilles ont dû siffler quand certains le comparaient à un piquet, voire à une endive. Mais en définitive, avouons-le, on aimerait tous être à sa place, là, à jouer au milieu des copains, à se replacer tranquillement avec le sourire aux lèvres.

 

Sans donner l’impression de faire trop d’efforts, le Doud’ se forge un solide palmarès: champion de France, de Turquie, vainqueur de la Coupe de France, de la Coupe de Turquie, de la Coupe de la Ligue, et bien sûr finaliste de la Ligue des champions avec l’AS Monaco en 2004. Son secret pour s’imposer dans ces clubs, il le confie avec une pointe d’humour à propos de l’arrivée de Guy Lacombe au PSG: "[il] aime les bons joueurs, intelligents et qui pensent équipe... Eh mais c'est tout moi ça non? (éclats de rire)" Car il s’agit bien de sa conception du foot, l’équipe avant tout. Pour preuve, sa fin de saison dernière où il suggère à Didier Deschamps d’être mis sur le banc. À l’heure où un statut de remplaçant est trop souvent pris comme un manque de respect – et une bonne excuse pour réclamer un départ anticipé –, cette façon de penser pour le collectif mérite d’être saluée.

 

À l’intersaison, résiliation de contrat avec l’OM – à l’amiable, comment pouvait-il en être autrement? – et départ vers l’AJ Auxerre pour retrouver du temps de jeu et encadrer les jeunes. Sans trop de souci à se faire pour son intégration: "Il fallait juste se familiariser avec les gars. Ils sont cools et ne se prennent pas la tête. Ils ont vite vu que moi non plus." Vous allez voir que s'il gagne le trophée, il le refusera, se trouvant trop normal pour le mériter.

 


Point fort
C'est un des rares footballeurs professionnels qui sourient encore sur le terrain.

 

Point faible
S’il arrive à sourire, c’est parce qu’il n’est pas souvent essoufflé.

 

Le slogan de campagne
"Le meilleur dans l'asperge, c'est la tête."

 

 

 

 

Arnaud Le Lan

Joueur du FC Lorient depuis l’âge de douze ans, Arnaud Le Lan est humble quand il évoque sa percée dans l'élite. A dix-sept ans, il est convié à un stage avec les pros qui convainc Christian Gourcuff de lui faire une place dans le groupe pro. Ne se jugeant pas hors du commun, il pense alors que l’entraîneur a été trompé par un stage où “tout lui a réussi” et décide de plutôt miser sur ses études. L’entraîneur breton accepte son choix et Arnaud Le Lan va durant deux ans et demi travailler à décrocher un DEUG en STAPS. Mais il ne met pas le foot entre parenthèses pour autant. La semaine, il s’entraîne au Stade lamballais, avec un entraîneur philosophiquement proche de Christian Gourcuff et le week-end, il rejoint le groupe pro pour jouer en D2 ou avec la CFA. Quelques semaines avant de décrocher sa licence, Arnaud Le Lan est propulsé titulaire en équipe première. Il décide alors de mettre fin à ses études et signe son premier contrat pro.

 

Stagiaire pro lors la première accession dans l’élite en 1998, Arnaud Le Lan est un titulaire indiscutable lors de la remontée en 2001 et lors de la victoire en coupe de France en 2002. Mais le FC Lorient a changé : Christian Gourcuff est parti, le jeu développé par Pouliquen est moins ambitieux et le club retourne en D2. Arnaud Le Lan est en fin de contrat et signe au printemps un contrat au Stade rennais, où officie son mentor. Mais il déchante vite: Gourcuff est remplacé par Bergeroo, un entraîneur qui n’a jamais entendu parler de lui. Il n’arrive même pas, le premier jour, à rejoindre ses coéquipiers sur le terrain d’entraînement, barré par le gardien qui refuse de voir en ce petit gabarit d’1m71 dans sa Citroën AX un joueur pro. Trois ans à Rennes, autant à Guingamp: Arnaud Le Lan va à chaque fois au bout de ses contrats.

 

Il revient en 2008 au FC Lorient, heureux de retrouver Christian Gourcuff, l’entraîneur qui correspond le mieux à sa vision du football. Il ne rechigne pas aux sacrifices, comme de prendre le bouillon au poste de défenseur central, qu'il découvre à trente-trois ans pour dépanner contre Montpellier lors la 16e journée. À l'issue d'un 4-0 qui lui vaudra aussi un 2 dans L'Équipe, il prendra cette double punition avec un mélange d'autodérision et de philosophie: "J'avais un sentiment d'impuissance, je ne sais pas pourquoi je ne suis pas là sur les ballons décisifs. (...) Ça va me traîner dans la tête encore quelques semaines. Après, on en rigolera plus qu'autre chose. Je ne jouais pas ma carrière sur ce match."

 


Point fort
Il va bénéficier de la puissance du vote breton.

 

Point faible
Il a l'air de s'être embourgeoisé depuis qu'il a coupé ses cheveux.

 

Le slogan de campagne
"Lalanne, Laslandes, Lalah... méfiez-vous des contrefaçons, exigez l'authentique Le Lan de Lorient!"

 

 

Réactions

  • Mandandamadeus le 20/12/2011 à 11h51
    Votez Doudou, même si on ne sait pas ce qu'il fait avec la jeunesse Auxerroise : lien

  • Jean-Luc Skywalker le 20/12/2011 à 15h15
    Je ne comprends pas trop la nomination du Doud':
    Déjà, avoir joué à l'OM ET au PSG devrait être disqualifiant d'office. Et peut-être qu'il est lucide sur son sport, son niveau, sa carrière, tout ça, mais enfin c'est surtout un gros jean-foutre.

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