Top 10 : les imitations ratées
À quelques lettres près, le championnat de France aurait pu se vanter de posséder une belle brochette de stars internationales.
Auteur : Miklos Lendvai
le 4 Fev 2011
1. Reinaldo, la monnaie d'échange

Signé en 2001, Reinaldo est prêté pendant deux saisons à Sao Paulo et arrive au PSG en 2003. Non désiré par Vahid Halilhodzic (l'ordre sera ainsi donné de ne pas récupérer le joueur à l'aéroport à son arrivée du Brésil), l'attaquant brésilien ne se démonte pas: il veut devenir le meilleur buteur brésilien du PSG (soit marquer plus que Raï et ses 51 buts). Il marquera finalement 15 buts, ce qui est plutôt bien vu la confiance initiale Coach Vahid.
À la fin de son contrat en 2005, Reinaldo part au Japon, au Kashiwa Reysol où il ne joue que six mois. Agé de vingt-huit ans, il évolue actuellement à Figuereinse, club de seconde division brésilienne, après avoir joué au Qatar (recruté par Vahid), au Japon une seconde fois et en Corée du Sud.
2. Hamed Namouchi, la hype écossaise

Les deux joueurs vont au cours de leur carrière devoir gérer un moment difficile. Pour Sabri, la non sélection pour la Coupe du monde 98, pour Hamed, une rupture des ligaments en 2007. Lamouchi signe dans la foulée un contrat avec l'AS Monaco, gagne un nouveau titre de champion de France et gagne son billet pour le calcio. Namouchi, lui, ne parvient pas à retrouver son niveau, est prêté par Lorient à Fribourg où il ne joue pas et se retrouve au chômage, à vingt-sept ans.
Sabri a pris sa retraite et est devenu consultant pour Canal+ (plutôt bon d'ailleurs, malgré un mimétisme étonnant avec le phrasé de Laurent Blanc), Hamed est toujours à la recherche d'un club.
3. Serhiy Skatchenko, le globe-trotter

Les Grenats, quant à eux, ont signé Serihy Skatchenko, attaquant en milieu de carrière, passé par une flopée de clubs de l'Europe de l'Est (Traktor Pavlodar, Metalist Kharkiv, Torpedo Moscou, Temp Shepetivka, Dynamo Kiev) et même des clubs coréens (Anyang LG Cheetas, Chunnan Dragons). À Metz, Serihy commence chaque saison dans la peau d'un titulaire avant de dégringoler dans la hiérarchie des attaquants. Il voit Jestrovic, Goussé, Saha et Baticle lui passer devant lors de sa première saison, puis Jager, Hassli et D'Amico la suivante.
En février 2001, l'attaquant ukrainien est prêté à Neuchâtel et poursuit sa tournée des clubs jusqu'à sa fin de carrière (Torpedo Moscou, Sanfrece Hiroshima, Aarau, Karpaty et DC United).

Milieu de terrain basque formé à la Real Sociedad, le parallèle entre Bakero et Barkero s'arrête là. Quand Toulouse signe ce jeune espoir espagnol en 2000, le meneur de jeu blaugrana a pris sa retraite depuis une saison – après une dernière pige dans le championnat mexicain. À Toulouse, Barkero n'a pas beaucoup joué mais apparemment, il était moins bon que Cascini, Courtois et Pedros, ses concurrents directs, qui lui ont tous été préférés.
En janvier 2000, après seulement trois apparitions sous le maillot du Téfécé, Barkero retourne à la Real et obtient un nouveau prêt à Eibar, club de Segunda. Au cours de sa carrière, il joue pour Poli Ejido, Albacete et Numancia, alterne les saisons en première et en seconde division: une sorte de Benjamin Nivet espagnol.
5. Claudio Biaggio, signé Camporro

À Bordeaux, Courbis n'a pas besoin de l'aligner: Papin, Tholot et Kaba Diawara font bien le boulot. En marquant un but dans le match de l'année face au PSG (5-3 à Lescure), il laisse une trace dans la mémoire girondine, insuffisante pour être conservé en fin de saison.
Il retourne à San Lorenzo et joue par la suite au Japon, en Équateur et en Bolivie où il met fin à sa carrière en 2001, à l'âge de trente-deux ans.
6. Pepe De La Sagra, le Little Bouddah du pauvre

Le milieu espagnol a des qualités techniques qui peuvent être précieuses pour aider le Gym à retrouver la Ligue 1, et il va les démontrer par moments, mais son irrégularité va finir par le condamner au banc de touche. Guy David joue la sécurité et confie les clés du jeu à Aulanier.
En fin de saison, De La Sagra retourne en Espagne, en troisième division, avant de quitter le monde pro à l'âge de vingt-six ans.
7. Sidi Keita, le cousin

Le Racing ne serait sûrement pas descendu en 2005 si Sidi ne s'était pas blessé en cours de saison. De retour de blessure, il signe à Lens pour remplacer Alou Diarra et retrouve ainsi son cousin, Seydou. Le contraste est violent pour l'ancien Strasbourgeois. Après une première saison difficile, Sidi est mis de côté et ne commence plus aucune saison dans la peau d'un titulaire.
Par chance, il avait signé un contrat longue durée chez les Sang et Or. Malheureusement pour lui, son contrat se termine cette année et il y a fort à parier que Sidi jouera l'été prochain avec l'équipe de l'UNFP.
8. Bratislav Mijalkovic, le temps d'un essai

En 1999, le joueur prend sa retraite à seulement vingt-sept ans.
9. Nivaldo, le pot aux roses

Conscient du temps de jeu réduit qui l'attend, Nivaldo se met d'accord avec Croix-de-Savoie, club de National, mais les dirigeants de Sainté ont d'autres projets pour lui. Alors qu'ils finalisent le transfert de Feindouno au Qatar, Nivaldo est inclus dans la transaction pour un package à sept millions d'euros. Jean-Louis Triaud, président des Girondins, qui doivent toucher un pourcentage de la transaction sur le Guinéen, suit de près le transfert et trouve surprenant que Nivaldo ait la même valeur marchande que Feindouno. Le pot aux roses est découvert et les Verts devront, après d'âpres discussions, avouer leur trucage.
Sur le plan sportif, Nivaldo joue une saison au Qatar et retrouve en 2009 le football européen en signant au Real Valladolid. Après une descente en Segunda, le joueur n'est pas conservé et trouve refuge au Maccabi Tel-Aviv.
10. Manuel Helder, le supplément de bagage

Le PSG finira par recruter le bon Helder en 2004, mais il sera alors en fin de carrière et apportera autant que son ersatz.