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Wembley : des bleus, des bosses

Les expéditions de l’équipe de France à Wembley sont rares et elles ont souvent fini en déroutes. Mercredi, les Bleus devront confirmer l'inversion de tendance amorcée en 1999...
Auteur : Richard N. le 15 Nov 2010

 

Depuis son inauguration en 1923, le stade de Wembley jouit d’un prestige particulier. Il a longtemps fait figure de "Temple sacré" car peu de joueurs, au début, avaient le privilège d’y jouer. Et pour cause, peu de matches s’y déroulaient. Quatre ou cinq dans l’année: la finale de la Cup et les rencontres de l’équipe d’Angleterre, exclusivement face à l’Ecosse, le Pays de Galles et l’Irlande.

Pour jouer à Wembley, il fallait donc avant tout être un sujet de sa Majesté. Lorsque le onze d’Angleterre acceptait de recevoir quelque chose comme la France ou l’Autriche, c’est dans un stade annexe que se déroulait l’affaire. Pas question que ces crotteux du continent viennent souiller les pelouses de Wembley.
Les choses évoluèrent un peu après la Guerre. Les Anglais se montrèrent disposés à accueillir quelques sélections étrangères dans leur enceinte mythique. Mais pour autant, ils ne se laissèrent pas marcher sur les pieds. Jusqu’en 1953, l’équipe d’Angleterre ne perdit aucun match, et Wembley accéda au statut de "Citadelle imprenable".
De ce coté-ci de la Manche, Wembley garde aujourd'hui encore un prestige intact. L’équipe de France y est très rarement invitée (elle n’y a joué que six fois entre 1945 et 1999, cinq fois selon l’organisateur – lire ci-dessous). Et quand elle y joue, c’est souvent pour s’y prendre de mémorables volées.

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26 mai 1945: L’exploit
Le croirez vous? La France est la première nation non-britannique invitée à jouer à Wembley. Cela se passe le 26 mai 1945 dans l’euphorie de l’après-Guerre et cela manque de se transformer en un exploit retentissant. L’Angleterre n’a jamais concédé à domicile le moindre point à une équipe du Continent. Les joueurs français le savent et se font tout petits. Ils sont pourtant dans un grand jour et au terme d’une partie héroïque (un penalty arrêté, deux remontées au score, but à la dernière minute), ils parviennent à arracher un superbe match nul (2-2) sous les applaudissement d’un public enthousiaste. Le lendemain, les joueurs français sont couverts d’éloges par la presse londonienne. La FA, quant à elle, fait celle qui n’a rien vu: la rencontre s’est jouée en temps de guerre, elle ne peut donc être considérée comme officielle. Elle sera effacée des palmarès…


27 novembre 1957: La déroute
Les autres rencontres de l’équipe de France à Wembley seront bien énoncées dans les palmarès. Il faut dire qu’elles seront souvent favorables au onze de la Rose. Prenons fin 1957: l’équipe de France aligne les contre-performances et son passage à Wembley n’échappe pas à la règle: England: 4 – France: 0. Les résumés de l’époque (1) relatent bien quelques occasions tricolores, mais on constate surtout l’efficacité anglaise. Deux jeunes joueurs y vont de leur doublé: Un certain Bobby Robson (West Bromwich Albion) dont c’est la première sélection, et l’attaquant Tommy Taylor, buteur de Manchester United, qui disparaîtra malheureusement quelques mois plus tard, le 6 février 1958, dans l’accident de Munich. Coté français, cette déroute inquiète sur le niveau réel des Vincent, Piantoni et autres Wisnieski et laisse présager le pire pour la Coupe du monde 1958.




20 juillet 1966: La révolte
C’est la Coupe du monde et l’équipe de France est en train de rater son tournoi. Elle n’a arraché qu’un point en deux matches face à l’Uruguay et au Mexique, et doit sauver ce qui peut l’être dans son troisième match face au pays organisateur. La révolte gronde parmi les joueurs qui n’adhèrent plus aux options tactiques choisies par leur entraîneur. Non, ce n’est pas Krysna 2010, mais bien Wembley 1966. Robert Budzynski et Robert Herbin mènent la révolte et imposent à Henri Guérin une défense en zone plus moderne que son marquage individuel.
Exaltés par leur insurrection, les Tricolores réalisent leur meilleur match du tournoi, mais s’inclinent quand même (2-0, doublé de Hunt). Une défaite que d’aucuns attribuent au laxisme de l’arbitre péruvien M. Arturo Yamasaki Maldonado, qui a accordé un but sans doute hors-jeu et qui surtout a laissé l’affreux Nobby Stiles brutaliser Robert Herbin et Jacky Simon. La France a fini le match avec neuf joueurs valides face aux futurs champions du monde.



12 mars 1969: La débâcle

Le quatrième rendez-vous de l’équipe de France à Wembley, le 12 mars 1969, tombe plutôt mal. La chienlit règne à la FFF. Cinq mois plus tôt, une défaite humiliante à Strasbourg face à la Norvège a envoyé le foot français en pleine dépression. Au siège de la Fédération, les réunions se multiplient, les voix s’élèvent et les portes claquent.
Dix jours avant le match de Wembley, le sélectionneur Louis Dugauguez donne sa démission. Georges Boulogne le remplace au pied levé et prévient qu’il ne fera pas de miracles. En effet, l’Angleterre s’impose 5-0 (O’Grady, Lee et un triplé de Hurst). Et pourtant, il paraît que Georges Carnus, le gardien, a été bon. Wembley prend des airs de Waterloo. C'est un peu le match référence des  années noires du foot français.


19 février 1992: La bourde
C'est une équipe de France très sûre d'elle-même que reçoit l'Angleterre en février 1992. Les Bleus, emmenés par un duo d'attaque Cantona-Papin, viennent de réaliser un parcours sans faute en éliminatoires de l'Euro 92 (dix matches, dix victoires) et se voient déjà champions d'Europe ou presque. Avant le match de Wembley, le coach Michel Platini commet la plus grosse bourde de sa carrière de sélectionneur: Il déclare qu'une défaite à Wembley ne serait "pas grave". À ne jamais dire à une équipe de footballeurs plus guerriers qu’artistes, qu’il a su maintenir sous pression pendant un an et demi. Le relâchement des Bleus est tel que non seulement ils s'inclinent à Wembley (2-0, Lineker et Shearer), mais ils ne remporteront plus le moindre match pendant huit mois. Euro 92 compris.


10 février 1999: L’apogée
Une tradition veut qu'un champion du monde digne de ce nom vienne honorer son titre dans l'enceinte de Wembley, histoire de dépister les imposteurs. Huit mois après le 12 juillet 1998 déboulent donc les Zizou, Blanc et autres Deschamps, l’orgueil gonflé par leur nouveau statut. Chaudement accueillis par des Anglais revanchards, les hommes de Roger Lemerre assomment leurs hôtes en deuxième période et l’emportent 2-0 grâce à un triplé d’Anelka. La phrase peut paraître bizarre, mais le jeune attaquant d’Arsenal avait bien inscrit trois buts, mais l’un d’entre eux (barre transversale + ligne de but) avait été refusé, à tort, par l’arbitre. N’est pas Geoff Hurst qui veut.

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Une victoire et un nul pour quatre défaites, quatre buts contre quinze encaissés, le bilan de l’équipe de France à Wembley est largement déficitaire. Le stade londonien a aujourd’hui beaucoup changé. L’arc de cercle a remplacé les deux tours. Mais les chiffres demeurent et les hommes de Laurent Blanc doivent savoir qu’ils ont une partie du retard à combler.

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Réactions

  • José-Mickaël le 15/11/2010 à 16h35
    Tonton Danijel
    lundi 15 novembre 2010 - 10h02
    > Disons qu'en 1999, il y avait d'un côté une équipe championne du monde en titre, en pleine confiance, et de l'autre une équipe traversant l'une des pires crises de son histoire (des qualifs cahotiques qui se termineront par un barrage - victorieux - contre l'Ecosse, suivi d'une élimination dès le premier tour de l'Euro)

    Je ne suis pas sûr que la crise avait commencé puisque lors de ce match, les Anglais avaient l'intention de prouver que c'était eux qui auraient dû être champions du Monde. En effet, leur élimination en 1/8, aux tirs aux buts, quelques mois plus tôt leur avait paru injuste (due à l'expulsion bête de Beckham), du coup ce match amical devait leur servir à prouver au monde entier qu'ils auraient dû être champions du Monde. En tout cas c'est comme ça qu'on en parlait à l'époque.

  • Tonton Danijel le 15/11/2010 à 17h00
    Il y avait eu cette décla après la coupe du monde. Mais entre-temps, il y a eu le licenciement de Glenn Hoddle début 1999 et l'arrivée de Kevin Keegan peu de temps avant la venue de l'EdF. Pas le contexte idéal pour préparer cette rencontre au sommet (les Anglais n'étaient pas si sûrs d'eux avant la rencontre, et c'est suite à la débâcle il me semble que les tabloïds ont ironisé sur les plaintes post-mondial).

  • magnus le 15/11/2010 à 18h39
    De toute façon si on écoute les anglais, ils auraient dû être champions du monde à chaque édition entre 1966 et 2002.

  • José-Mickaël le 15/11/2010 à 22h07
    C'est vrai ! Et tu peux rajouter celles des années 1930, puisqu'ils s'estimaient à l'époque la meilleure équipe du Monde - c'est juste qu'ils n'avaient pas envie d'y participer...

    (Mais bon, je me doute que tous les Anglais n'avaient pas cette attitude caricaturale...)

  • RabbiJacob le 16/11/2010 à 16h49
    N'empêche qu'Aimé jacquet lui savait faire joeur Anelka seul en pointe.

  • 12 mai 76 le 16/11/2010 à 17h04
    RabbiJacob
    mardi 16 novembre 2010 - 16h49
    N'empêche qu'Aimé jacquet lui savait faire joeur Anelka seul en pointe.

    -----
    Rendons à Roger ce qui n'appartient pas à Aimé.

  • Tonton Danijel le 16/11/2010 à 17h20
    Ça me rappelle un docu sur la grande équipe de Hongrie de Puskas, Kocsis et Czibor, lors de leur venue à Wembley fin 1953. Les Anglais les prennent un peu de haut, s'intéressent à ces bons techniciens mais pensent que leur WM leur donnera une leçon tactique vu que c'est leur jeu, dans leur stade... Bilan: 6-3 pour les visiteurs, première défaite anglaise à domicile.

    C'est pas grave, même pas mal, les Anglais pensent qu'ils prendront leur revanche sans aucun souci, lors du match retour à Budapest, vu que, OK, leurs adversaires les ont bien surpris mais là, promis, juré, ils ont retenu la leçon, ils ne se feront pas avoir aussi facilement. Score final: 7-1 pour les Magyars...

  • magnus le 16/11/2010 à 19h20
    Cette confrontation Angleterre-Hongrie contient le plus "vieux" but qui me fait kiffer: crochet extérieur du gauche super rapide de Puskas, coup de fusil dans la foulée. C'est peut-être pour ça que je suis aussi fan de Batistuta, cette implacable capacité à atomiser les filets (et des 2 pieds SVP, tout du moins pour Batigol, pour Puskas je ne sais pas).

    RabbiJacob
    mardi 16 novembre 2010 - 16h49
    "N'empêche qu'Aimé jacquet lui savait faire joeur Anelka seul en pointe."

    Je dirais même qu'à l'époque Anelka savait jouer en pointe.

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