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Qui veut d'un Big Four à la française?

Lyon, Bordeaux, Marseille et Paris refont le coup de la bande des quatre en s'imaginant un championnat de France sur-mesure qui les protégerait des gueux.
Auteur : Jérôme Latta le 29 Mars 2010

 

Dénonciation des calendriers ingérables, perspectives d'une suppression de la Coupe de la Ligue et d'un retour à dix-huit clubs en Ligue 1... À première vue, on pourrait croire que le football français prend enfin conscience de certaines des impasses dans lesquelles il s'est lui-même conduit. Que, soucieux de ménager la santé des joueurs et l'intérêt des compétitions, il revient à la raison. Hélas, cette effervescence traduit avant tout une nouvelle crise d'élitisme, cette maladie chronique qui frappe les équipes à gros budget.
Car les récentes montées au créneau, consistant à déplorer la désorganisation des compétitions en faisant porter toute la responsabilité sur Frédéric Thiriez (1), sont le fait des dirigeants de clubs riches qui veulent – une fois de plus (lire ci-dessous) – augmenter leur pouvoir sur la Ligue en changeant sa "gouvernance".

bigfour_1.jpg


"C'est le Big Four de la contestation!"
Tout est (re)parti d'un dîner secret mais habilement fuité, qui a réuni, mercredi dernier à l'hôtel Bristol à Paris, Jean-Michel Aulas (OL), Jean-Claude Dassier (OM), Nicolas de Tavernost (Bordeaux) et Robin Leproux (PSG). La liste des griefs a été clairement communiquée: "la protection des équipes engagées en Ligue des champions, la mauvaise (sic) répartition des droits télé et la représentation minoritaire des grands clubs aux différents conseils d'administration et assemblées générales du football français" (AFP). Sous couvert d'anonymat (on cherche qui peut bien être cette grande bouche un peu imprudente dans l'usage de formules ronflantes – 2), un des quatre mousquetaires a confié sur RTL: "On en a marre (...) C'est toute la gouvernance du football français qui doit changer, on va les obliger à nous parler, c'est le 'big four' de la contestation. Attendez-vous à ce que ça bouge à la fin du championnat et pendant la Coupe du monde!".

Changer la gouvernance de la Ligue, c'est la transformer en succursale des clubs les plus influents grâce à la neutralisation des "familles" indésirables (administratifs, médecins, entraîneurs, arbitres...) puis des "petits" clubs, afin d'en venir au nerf de la guerre: la répartition des droits de télévision, qu'il s'agit de réformer en leur faveur.


Big n'importe quoi
Au fait, pourquoi un Big Four, à part pour singer la Premier League? On comprend bien l'envie d'accrocher, avec cet habillage marketing, des commentateurs prompts à s'extasier devant des classicos et des olympicos, mais dans un pays qui ne peut qualifier que trois représentants en Ligue des champions, il y a déjà une absurdité (la participation régulière à la C1 étant justement la clé du maintien dans le gotha financier). À l'intersaison 2007, c'était un trio que Frédéric Thiriez appelait de ses vœux sous l'appellation d'axe PLM – Paris-Lyon-Marseille. Il y a quelques années à peine, le RC Lens, ou l'AS Monaco sous l'ère Campora, n'auraient-ils pas remplacé les Girondins? Et que dire des candidats à la croissance qui ont diversement confirmé leurs prétentions sur le terrain (Lille, Rennes, Toulouse, Saint-Étienne)? Enfin, comment expliquer la présence, dans ce quatuor, d'un Paris Saint-Germain dont la contribution à l'élite française réside principalement dans le montant de son déficit annuel? (3)

En réalité, en France, rien ne légitime l'existence d'un Big quoi que ce soit, à plus forte raison dans un championnat dont les clubs connaissent des éclipses parfois totales quand ils ne s'illustrent pas par une confondante irrégularité, et dont l'incontestable leader contemporain avait un palmarès quasiment vierge il y a dix ans.


Notorious Big
Mais on connaît la chanson: il faut favoriser les clubs "qui prennent des risques" et "qui investissent" afin de leur permettre de rivaliser avec les grosses écuries européennes. Or, l'aléa sportif étant trop contrariant pour les clubs "qui investissent", il faut évidemment faire jouer le levier économique afin que la hiérarchie sportive corresponde à celle des moyens financiers. Concrètement, cela signifie l'avènement d'une Ligue 1 à deux vitesses, avec une distribution des droits de télévision qui attribuera encore plus de ressources à ceux qui en ont déjà le plus. Comme le dit (presque) Jean-Michel Aulas: "Il faut substituer une logique où tout le monde reçoit à peu près la même chose [ce qui est faux NDLR] à une logique de performance [ce qui est déjà le cas NDLR]".

Évidemment, il est difficile d'y parvenir démocratiquement en obtenant de l'ensemble des clubs et des parties prenantes qu'ils fassent le choix d'une telle politique. Aussi les menaces plus ou moins fantaisistes (allant jusqu'à la création d'une ligue privée) et les conspirations semi-ouvertes sont-elles les armes habituelles de ce combat incertain. A minima, il s'agit de peser pour transformer les rapports de force en continuant à grignoter les privilèges, en attendant le rendez-vous de 2012 pour le nouvel appel d'offres des droits de télévision (4).


Ironiquement, ceux qui fustigent le "retard" français veulent à toute force adopter une philosophie dont on est justement en train de comprendre, en Angleterre, en Italie ou en Espagne, qu'elle mène à une impasse. Et alors que le modèle français résiste mieux à la crise, il faudrait encore lui tourner le dos – comme lorsque, il y a quelques années, les mêmes clubs envisageaient d'arrêter ou de délocaliser la formation alors qu'elle est restée un centre de profits majeur – en dépit du fait que son équilibre repose sur son homogénéité. Le Big Four est une vue de l'esprit, il a vocation à le rester.


(1) Lors de l'émission Les spécialistes de jeudi (Canal+ Sport), loin de se crêper le chignon comme les jours précédents à propos du décalage de Lyon-Grenoble, Jean-Michel Aulas et Jean-Louis Triaud se sont rabibochés sur le dos du président de la Ligue. Le premier a stigmatisé les "erreurs qu'il a commises" et une déclaration (sur le manque de fair-play du dirigeant lyonnais) qui ne "va faire qu'aggraver son cas" (cité par L'Équipe). Thiriez est mal payé de ses efforts pour trouver des compromis, comme celui d'une Coupe de la Ligue ouvrant une voie royale aux clubs "européens" de la saison, avec exemption de tours et système de têtes de série.
(2) Loin de nous l'idée de suggérer que ce serait Jean-Claude Dassier, qui avait déjà vendu la mèche d'un diner analogue en décembre, confiant alors au Figaro: "Il est naturel que les patrons du Big Four se parlent. Nous avons des intérêts communs".
(3) Gervais Martel (Lens) et Olivier Sadran (Toulouse) ont ironisé sur la présence du club parisien, non sans préciser qu'ils adhéraient aux revendications de la coterie.
(4) Jean-Michel Aulas : "Si [l'appel d'offres] ne permet pas d'augmenter les ressources des clubs qui prennent des risques, il y aura un problème. Et on ne pourra pas les empêcher de trouver des solutions pour sauvegarder leur avenir" (L'Équipe).



L'empire contre-attaque
L'agitation actuelle a plus qu'un air de déjà-vu: elle constitue le énième épisode d'une série dont le scénario et le casting changent à peine. Sans remonter jusqu'au Club Europe dissous en 2003, fin 2007, une brochette de "clubs premiers" fondait Football avenir promotion (FAP), une sorte de lobby réunissant Paris, Bordeaux, Monaco, Lens, Lyon, Toulouse et Lille (lire "Comment l’élite veut rétrécir le foot").
En 2008, une grève des joueurs avait menacé le déroulement du championnat, en réaction à une tentative des clubs professionnels pour peser plus lourd dans les instances (lire "Les joueurs plantent le piquet"). Ceux-ci avaient tout de même obtenu de nouvelles prérogatives en l'échange de promesses de s'en tenir là (lire "Une grève passe").

Réactions

  • José-Mickaël le 29/03/2010 à 12h36
    Jean-Noël Perrin
    lundi 29 mars 2010 - 10h27
    > la question se pose également pour le foot anglais, mais quelle serait la solution miracle pour recopier le "modèle allemand" (s'il en existe un) ?

    Je ne pense pas que la solution soit aussi de copier le modèle allemand. Car que pourrait-on copier ? Je pensais effectivement à la rénovation des stades, mais comme toi je doute que ce soit suffisant.

    Ma remarque, c'était plutôt pour remarquer que le foot allemand pourrait tout aussi bien servir de modèle séduisant, or il dispose d'un budget comparable au foot français et, pourtant, est un peu plus fort (bientôt 3è à l'indice UEFA, affluences importantes), ce qui prouve qu'il n'est pas nécessaire d'augmenter le budget pour progresser.

    Cela dit, vue la crise, je ne souhaite pas qu'on ait un football fort.

    ---------
    arnaldo01
    lundi 29 mars 2010 - 10h34
    > La liga en devient ridicule avec les victoires systématiques du real et du barca tous les week-ends.

    Le championnat d'Angleterre aussi, je trouve, avec l'écart énorme entre le Big 4 et le Ridiculous 10 du bas de classement. Quand Lyon ne bat pas Boulogne, c'est une déception ; si Arsenal ne battait pas Hull, ce serait la surprise de l'année.

    Autrefois, même s'il y a eu des périodes de domination mancuniennes ou liverpuldiennes, il y avait quand même bien plus d'équipes susceptibles d'atteindre le haut du tableau : le Blackburn de Schearer, l'Everton des années 1980, le Leeds des années 1970, en passant par Nottingham ou Ipswich... Plus de grosses équipes, donc plus d'affiches ; moins de disparités, donc plus de suspense ; et les saisons ne se ressemblaient pas d'une année à l'autre. Un peu comme en Allemagne en ce moment. Ou même en France.

    (Cela dit je pensais que lorsque l'auteur parlait d'impasse, c'était plutôt en rapport avec les énormes dettes des clubs, non ?)


  • vendek1 le 29/03/2010 à 13h13

    antigone
    lundi 29 mars 2010 - 10h18


    lien

    Nous sommes partout.

    ______________________

    Bon ... bin , à la cafèt du Cora le plus proche, alors.

  • antigone le 29/03/2010 à 14h06
    Cris Tiago Rool Naldo
    lundi 29 mars 2010 - 12h31
    Dites, pourquoi De Tavernost plutot que Triaud sur la photo ?

    ~~~

    Parce qu'une belle Tête de Mort, qui plus est de noble extraction, a toujours été plus vendeuse qu'une tronche de pinardier, qui plus est de bourgeois mariage.

    (Vous aimez la framboise et l'éther ? Vous avez 50€ à foutre en l'air ? Je vous conseille le Château Gloria de Triaud. Vous allez vous ré-ga-ler.)

  • Tonton Danijel le 29/03/2010 à 14h19
    Cette photo, ça fait vraiment les 4 cavaliers de l'Apocalypse... surtout le quatrième à qui il ne manque que la faux.

  • funkoverload le 29/03/2010 à 14h21
    Eh oui Anti, fallait se renseigner...
    Gloria c'était le château du beau-père de Triaud. Mais Jean-oui lui, son pinard à lui c'est plutôt le St-Pierre.
    Moi aussi.

    Mais je suis quand même étonné que le Gloria que tu as bu fut des gueux.

  • antigone le 29/03/2010 à 14h38
    (C'était une soirée à thème, funko. Je devais ramener à boire chez une dénommée Gloria pour visonner celle de Cassavetes. Note qu'à ce prix, j'aurais tout aussi pu ramener 127 boîtes de lait concentré.)

  • jeannolfanclub le 29/03/2010 à 16h39
    L'histoire ne dit pas qui a payé l'addition. Parce que l'oeuf mayo est quand même à 22 euros au 114 faubourg et les macaronis farcis sont à 82 Euros dans le 3 étoiles.

  • Charterhouse11 le 29/03/2010 à 18h44
    QUI VEUT D'UN BIG FOUR À LA FRANÇAISE?

    Ben pas moi en tout cas. Je ne comprends pas ce besoin de vouloir plus ou moins tuer la base.
    Quand on voit l'inintérêt total d'un championnat comme la liga (en gros, celui qui prend le plus de point pendant le classico est champion. Je caricature mais on n'est pas loin du compte), une Premiership qui s'en sort un poil mieux mais qui a quand même constamment 3 clubs (et encore Liverpool a fait caca dans la Uhu) largement devant les autres. Ca en est déprimant...

    La satisfaction c'est quand même qu'il y a un pseudo Big 4 (Bordeaux cette année, Monaco y a 5 ans) mais 16 autres clubs qui doivent trouver ca très drole. Je pense qu'on leur rira bien au nez aux prochaines réunions. Et tant mieux.

  • Mangeur Vasqué le 29/03/2010 à 21h31
    Merci pour l'article JL.

    Bon, je tiens pas à me répéter, j'en ai assez parlé depuis des mois, dans au moins une bonne vingtaine de posts, mais la Premier League plc dirige TOUT en Angleterre, et ce depuis la fin des années 90. Le tournant s'est véritablement opéré vers 1997-2000. Tout ça n'est qu'un histoire de contrôle et de gros sous. Quelques clubs veulent tout contrôler et écraser les instances par la même occasion.

    La fédé anglaise (FA) ne compte plus. La Premier League et la Football League sont les caïds.

    Il y a des raisons « multi-factorielles » et historiques à cela (qui remontent à la fronde du Big 5 pendant les années fondatrices, 1988-1992, « the Financial Revolution »).
    Mais là faudrait ouvrir un gros chapitre, et quand je dis gros, I mean it, car tout le monde se trouva mêlé à cette métamorphose : les médias télé (ITV, SKY), les politiciens, les instances évidemment, les groupes de pression comme le Big 5, les autres clubs de la Football League (en fait les 92 clubs), les « médiateurs » (comme Taylor), les supporters' groups, etc.
    (il y avait un BIG TEN, et un BIG FIVE avant le BIG FOUR, inventé en 2004 par des journalistes qui s'emmerdaient la semaine - faut bien remplir les colonnes du lundi au samedi - and good luck to them).

    Le BIG FOUR n'est ni plus ni moins qu'un « sound bite », un bon mot catchy des années 2000, ancré dans la réalité du moment certes, et pratique pour parler du clan des 4 mais plus un « snapshot » (instantané) qu'autre chose ; le vrai clan BIG historique, c'était celui du BIG FIVE des années 88-92, c'est lui qui a tout créé, et qui explique l'existence de la PL aujourd'hui (Hillsborough et le rapport Taylor ne sont pas directement à l'origine de la création de la PL, contrairement à ce qu'on entend trop souvent - c'est vrai que c'est plus commode et PC d'expliquer ça par le seul Hillsborough...).

    Aujourd'hui en Angleterre, on entend déjà l'expression « Massive Three » (ou méga three - Liverpool en est exclu), y'avait même eu
    « Big Three and a half » quand les doutes sur la solidité de Liverpool commençaient à se faire jour vers 2008. Et dans 2 ans, on aurait probablement le « Méga Two ».

    Et le « One and Only » dans 5 ans ?

    Les Travaillistes nous avaient pondu leur Football Task Force pour
    « essayer » (feindre ?) de réguler un peu tout ça et calmer cette PL qui commençaient à tout bouffer. Mais sans trop y croire. Ils voulaient rendre la PL « accountable ».

    La Premier League les envoya paître poliment. Et on entra dans les années 2000 cahin-caha, et avec le carnage financier que l'on connaît.

    Les conclusions de Richard Scudamore, chief exec de la PL, étaient sans équivoque en 1999 après le rapport de la Task Force : on ne veut pas d'organe de contrôle, de DNGC ou autre truc socialo-communiste destiné à nous faire perdre de l'argent, foutez-nous la paix.

    La PL a TOUJOURS refusé le moindre organe de contrôle, même l'inoffensif « Offoot » que les Travaillistes avaient proposé (sorte de régulateur sans pouvoir, un « toothless tiger », comme on dit ici, un machin énorme qu ifait du bruit mais ne mord pas, avec des centaines d'employés - style Oftel pour les télécoms ou Ofwat pour l'eau - mais qui sert à pas grand chose, sinon à aider les usagers mécontents).

    La semaine dernière, Ian Watmore, Chief exec de la FA, démissionnait. Il est le 6ème à jetter l'éponge en à peine 10 ans. Ses raisons : il en a assez de l'influence écrasante des pontes de la PL qui dictent tout.

    C'est un ENORME sujet, sur lequel je ne peux m'étendre davantage maintenant, mais fascinant.

    De toute manière, le mot « régulation » en Angleterre est sale, c'est risqué de le prononcer (moins maintenant, depuis la crise de 2007, les faillites de banque, etc.). Mais dans les années 90 ou 2000 si tu parlais de « régulation », on te prenait pour un commie (communiste).

    Instaurer de la VRAIE régulation en Angleterre dans le milieu financier ou sportif (ou professionnel, privé, j'en sais quelque chose), est souvent impossible.
    Les lobbies ont tellement grossi que ce sont eux qui même la danse dorénavant. Depuis Thatcher, qui a fait appliquer sa politique Friedman au bulldozer, et depuis Blair a bien poursuivi le mouvement, c'est assez incroyable ce qui se passe dans ce pays parfois... (ils ont même privatisé... les inspections d'enseignants !).

    Tout ça me rappelle un peu la crise des crédits immobiliers dans les années 1990 et 2000 (les fameux « Endowment mortgages »), qui roulé des millions de gens (dont moi ! - mais je n'ai pas perdu gros comparé aux autres).
    Cette crise des crédits immobiliers risqués s'apparentait pas mal aux subprimes, on nous vendait des crédits immobiliers douteux en nous faisant croire un tas de trucs, sans garantie, rien, tout était basé sur le marché. Ou des produits avec des montages pas possibles avec taux variables, style « payez 0 £ maintenant, prenez-en plein la gueule dans 5 ans ».
    La dérégulation frénétique des années Thatcher avait encouragé cette pratique. Résultat : 20 000 produits immobiliers sur le marché vers 2000 (plus que 5 000 aujourd'hui).

    Et 15 ans après le début des inventions Thatcheriennes en matières de crédits immobiliers, au sortir des années 1998-2000, plus d'un million de maisons saisies, des millions de foyers qui se font avoir, des situations pas possibles.

    Quand j'en parlais vers 2002 avec des amis en insistant qu'il fallait un regulateur fort, on me traitait presque de communiste.

    Le foot anglais marche de la même manière : aucune régulation, laisser-faire total. Résultat : 60 clubs mis en redressement ces 20 dernières années (sur 125 pros), et des mastodontes comme Manchester United qui flippent pour leur avenir.


  • sansai le 30/03/2010 à 13h46
    Merci MV. Passionnant et très instructif, comme d'habitude.

La revue des Cahiers du football