PSG 2009/2010 LA FICHE
Le PSG chassera-t-il ses démons, ou bien cela sera-t-il encore l'inverse? • Le scénario idéal • Le scénario catastrophe • L'action typique • Le listing • Les grandes questions
Auteur : Ilf-Eddine alias Raspou (avec T. L.)
le 21 Sept 2009

Pour rentabiliser un début de saison qui voit le PSG enchaîner les victoires, Sébastien Bazin procède le jour de l'ouverture du mercato d'hiver à la vente de cinq éléments du groupe professionnel: Stéphane Sessègnon (Real Madrid, 123 millions d'euros), Guillaume Hoarau (Blackburn Rovers, 45 millions), Mamadou Sakho (Arsenal, 18 millions), Clément Chantôme (Valenciennes, 3 millions), Mateja Kezman (Arles-Avignon, prêt sans option d'achat après son retour de Russie).
Colony Capital ayant consacré l'intégralité de l'argent de ces ventes à racheter des maisons de particuliers ruinés aux Etats-Unis, Antoine Kombouaré peine à aligner onze joueurs valides de plus de 18 ans. Son équipe réalise pourtant un parcours honorable, pointant à la sixième place, à deux points de la Ligue des champions. Prenant peur devant ces résultats qui pourraient conduire à une flambée des primes de match, Sébastien Bazin licencie l'entraîneur et le remplace par Laurent Fournier afin, dit-il, "de réparer l'injustice commise il y a quelques années".
Délesté également en fin de mercato hivernal de Peguy Luyindula (Saint-Étienne, 3 millions), Jérémy Clément (Marseille, échange contre Édouard Cissé), Sylvain Armand (Rangers, pour rejoindre Jérôme Rothen) et Marcos Ceara (Eglise évangélique du Brésil), privé d'un Makelele blessé et d'un Giuly sur les rotules, le PSG sombre en championnat et termine dernier non-relégable, mais remporte la Coupe de France en battant l'OM en finale sur une frappe de trente-cinq mètres d'Édouard Cissé.
À la fin de la saison, abusé par les maillots bleus et rouges qu'il confond avec ceux du Barça, un émir rachète le club 450 millions d'euros et nomme Charles Villeneuve à la présidence. Sébastien Bazin est nommé Manager of the Year par le Conseil d'Administration de Colony Capital.
Le scénario catastrophe (pour Colony Capital)
Bien que n'ayant pas remplacé Jérôme Rothen, ni un Ludovic Giuly gravement blessé suite à un choc avec Mevlüt Erding, le PSG flambe jusqu'à décembre, emmené par un Stéphane Sessègnon assumant pleinement son rôle de seul milieu offensif de l'effectif (12 buts et 14 passes décisives à la trêve).
À quelques jours de l'ouverture du mercato hivernal, alors que Sébastien Bazin se frotte déjà les mains devant les offres s'accumulant sur son bureau pour le milieu béninois (Manchester City proposant même 250 millions d'euros + Robinho), un nouveau krach boursier replonge le monde dans les affres d'une crise qu'il pensait tout juste quitter. Acculé par ses créanciers, victimes d'une escroquerie qui ferait passer Bernard Madoff pour un philanthrope, Colony Capital est obligé de solder au plus vite ses actifs pour éviter la faillite: le PSG est revendu 500.000 euros aux Hoolicools, qui élisent Vikash Dhorasoo à sa présidence.
Maintenant le rythme acquis avant la trêve, le PSG décroche son troisième titre de champion de France, Stéphane Sessègnon finissant la saison à 19 buts et 35 passes décisives. Seule ombre au tableau: une défaite au Parc en demi-finale de la Coupe de France face à un OM par ailleurs moribond en championnat (0-1, but d'Edouard Cissé), et qui perdra la finale contre Guingamp.
L'action de jeu typique du Paris Saint-Germain

À la 90e minute d'un 0-0 poussif, Paris a sa ligne défensive à hauteur du point de penalty et sa ligne de milieux à l'entrée de la surface... Pas attaqué, un joueur adverse prend sa chance de loin: immobile sur ses appuis, Coupet voit la balle s'écraser sur sa transversale, frapper le sol devant sa ligne et revenir en jeu – en tribune, Mickaël Landreau qui, plein d'espoir, s'était levé en serrant les poings, retombe lourdement sur son siège et se rompt à nouveau les ligaments croisés.
Le ballon revient sur Sammy Traoré qui fait un grand pont sur l'attaquant adverse et part à grandes enjambées vers l'aile gauche. Le temps qu'il lève la tête pour regarder les appels, Ludovic Giuly est déjà dans la surface opposée, hors-jeu de trente-cinq mètres – à bout de souffle, l'ancien Monégasque préfère sortir du terrain, où une équipe médicale l'attend avec du matériel de réanimation.
Embêté d'avoir le ballon, Traoré veut trouver son meneur de jeu, mais Stéphane Sessègnon est en train de se battre avec l'arrière droit adverse... Du coup le grand Malien balance un long ballon vers l'avant. Guillaume Hoarau se précipite pour dévier de la tête quand surgit Mevlüt Erding, qui prend appui sur une motte de terre, lui monte sur les épaules et dévie le ballon avant lui – en tribune, Sébastien Bazin demande à Alain Roche sur quels critères exactement il a estimé la complémentarité des deux attaquants.
La Commission d'éthique, s'auto-saisissant pour la première fois depuis un an et demi, annule le point du match nul gagné par Paris en estimant que ladite motte de terre était en fait un monticule de taupe et que, de fait, les Parisiens jouaient à douze contre onze.
Le listing
Le point fort
Personne n'attend le PSG en haut du classement.
Le point faible
Personne n'attendra le PSG si les autres ont pris de l'avance.
La stratégie secrète du coach
Profiter de l'exposition médiatique du PSG pour être l'entraîneur le plus souvent suspendu de Ligue 1 pourtant convoité par Frédéric Antonetti.
La devise du président
"Mais si, mais si, je vous assure que c'est moi le président du PSG!"
La stratégie secrète du président
Envoyer une lettre recommandée au conseil d'administration du club sommant Colony Capital de donner plus de moyens au club.
L'espoir inavouable
Que Coupet arrête les buts que Landreau laissait passer.
L'objectif sportif officieux
Gagner la Coupe Gambardella.
L'objectif économique
Revendre le club à Jean-Michel Aulas.
L'objectif marketing
Revendre les maillots bleus et rouges au SM Caen pour leur retour en D1.
Les grandes questions
• Après quelle journée Luis Fernandez déclarera-t-il "Si on a besoin de moi, je suis disponible"?
• La direction est-elle consciente que, des grands anciens, il ne reste plus que Djorkaeff et N'Gotty qui n'aient pas été approchés pour diriger le club?
• Sessegnon va-t-il apprendre à mettre de vrais coups de boule?
• Aura-t-on le droit de surnommer Claude Makelele "le Big 4"?
• Edel a-t-il réussi à convaincre Carrasso de lui refiler son contact chez Weight Watchers?
• À quel moment Alain Roche déclarera-t-il: "Si on a besoin de moi, je suis dans mon bureau"?
> OM 2009/2010, la fiche
