Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Leur montrer qui c'est Raùl

Sans grigris, sans chichis, Raùl Gonzalez Blanco est entré dans l'histoire du football. En forçant la porte à coups de pieds.
Auteur : Ronald Déboire le 19 Fev 2009

 

Cela semblait tellement évident, inéluctable, que l'information est passée comme si Ulrich Ramé avait fêté son quatre centième match en L1. Il faut dire que voir Raùl marquer, c'est arrivé souvent. Pourtant, en ouvrant le score à la quinzième minute de ce match face à Gijon sur un centre de Sergio Ramos, le numéro sept madrilène inscrivait son trois-cent huitième but en match officiel sous le maillot du Real. Raùl devient le meilleur buteur de l'histoire du club, en détrônant au passage le mythique Alfredo Di Stefano. Que Pelé et Romario nous pardonnent de considérer que ça vaut bien mille buts marqués dans des championnats plus exotiques.

raul_2.jpg


Blanco en la casa blanca

On pourrait s'attarder sur les chiffres et les statistiques, les disséquer, les détailler, les analyser: rappelons seulement qu'il en est aujourd'hui à 309 buts en 684 apparitions sous la tunique de la Maison blanche, qu'il est le meilleur buteur de l'histoire des coupes d'Europe avec 66 réalisations, dont 64 en Ligue des Champions, et le meilleur buteur de la sélection espagnole dont il a porté 102 fois les couleurs, pour 44 ballons au fond des filets.

Son palmarès est à la hauteur de l'exploit, lui qui a contribué à faire du Real le club le plus titré d'Europe après avoir été formé chez le rival de l'Atletico, dont son père était un fervent supporteur. Reste l'énigme: comment ce joueur ni spécialement rapide, ni spécialement puissant, pas très impressionnant balle au pied, à la technique beaucoup moins soyeuse que celle des artistes qu'il a côtoyés, a pu inscrire autant de buts dans le foot moderne? Il faudrait parler de ses courses aussi incessantes qu'intelligentes, de ses démarquages parfaits, de ses prises de balles très propres et de ses contrôles orientés, de ses passes précises au timing parfait. De cette faculté à se situer dans l'espace, vis-à-vis de ses coéquipiers, de ses adversaires, et surtout vis-à-vis du but, qui lui permet d'avoir un temps d'avance pour ajuster ses frappes, rarement puissantes mais diaboliquement précises.



raul_3_lucarne.jpg
309 : on peut préférer le modèle sochalien.

De Butragueño à Van Nistelrooy

Pas de roulette Zidanienne, pas de passements de jambes brésiliens, pas de dribble spécifique chez ce joueur au style dépouillé à l'extrême: le seul geste caractéristique de Raùl qu'on a en tête, c'est celui de son poing gauche serré qui monte vers sa bouche, pour embrasser son alliance après chacun de ses buts.
Au-delà des chiffres, les noms associés à Raùl font partie de sa légende. Ses partenaires sur le front de l'attaque madrilène: Emilio Butragueño, Iván Zamorano, Davor Suker, Fernando Morientes, Ronaldo, Michael Owen, Ruud Van Nistelrooy. Il a été servi par Míchel, Michael Laudrup, Roberto Carlos, Steve McManaman, Luis Figo, ou Zinédine Zidane. Il a côtoyé Manuel Sanchis, Fernando Hierro, Fernando Redondo, Clarence Seedorf, Claude Makelele et Fabio Cannavaro.

On pourrait établir un parallèle entre lui et un autre joueur fidèle à un club de légende, maintes fois titré, partenaire d'autant de joueurs exceptionnels et d'une foule de Ballons d'Or, sans jamais accéder lui-même à cette récompense individuelle. Paolo Maldini n'aura, comme lui, connu le succès qu'avec son club, jamais sous les couleurs de son pays. Pire, leurs sélections respectives ont été couronnées sitôt après leur départ, voulu pour l'un mais pas pour l'autre. Il sera bien temps de rendre hommage à  Raùl au mois de juin.

Réactions

  • heureux tanasi le 20/02/2009 à 16h33
    Je me suis amusé à composer l'équipe des fidèles, les joueurs d'un seul club:

  • heureux tanasi le 20/02/2009 à 16h36
    Donc:
    Casillas Real
    Neville MU (le point faible!)
    Terry Chelsea
    Puyol Barca
    Maldini Milan
    Gerrard Liverpool
    Xavi Barca
    Govou OL (c'est le junior, avec seulement 9 ans !)
    Giggs MU
    Totti Roma
    Raul Real

    plus de 1,6 siècle de fidélité ! Elle a pas de la gueule, celle-là?

  • José-Mickaël le 20/02/2009 à 17h10
    Ah, elle est belle cette équipe ! (Et j'aime bien Govou, donc je suis content de le voir ici.)

    Il faudrait maintenant lui opposer l'équipe des mercenaires ! Quelque chose me dit qu'elle aurait un banc très fourni...

  • sansai le 20/02/2009 à 18h09
    J'ai une pierre à apporter à l'édifice sinon, sous forme de compliment : dans un encart de l'Equipe consacré à Makelele, Denoueix compare le Glaude à ses deux références en ce qui concerne le fait de sentir le jeu, d'être toujours à la tombée du ballon. Il cite donc Deschamps et... Raùl.

    Finalement, c'est un vrai compliment à l'envers pour Raùl, que de servir de point de comparaison à un Makelele dont on connaît la capacité à abattre un boulot considérable avec une dépense d'énergie minimale, en étant juste toujours là où il faut quand il faut.

  • Tricky le 20/02/2009 à 21h26
    C'est rigolo, cette histoire avec Owen.

    Retrospectivement, c'est assez simple, mais je ne suis pas certain que le jugement qu'on puisse porter sur lui en 2001 soit si tranche (et que ceux qui après l'Angleterre-Argentine de 1998 n'ont pas pense que ce petit était sublime me jettent la première pierre)

    Quant au BO 2001, vu que personne ne se détache vraiment, dans une espèce de médiocrité émotionnelle générale, ça ne paraît pas idiot de récompenser un ressortissant de l'équipe a cinq titres ( demandez a l'OM qui, au bout de quinze ans de disette, se contenterait volontiers d'une Coupe des Alpes).

  • aurélie le 20/02/2009 à 22h44
    Tricky
    .........
    Non mais même à l'époque Raul était déjà un meilleur joueur, était déjà plus régulier, et avait un palmarès que j'estime supérieur sur l'année (perso, je rends pas la 1/2 en c1 et les titres de Madrid dont la Liga contre les 5 titres dont 3 en gros bois en cette année 2001) à Owen.

    Comme je l'ai dit auparavant :
    A la mi-saison, il y a toujours des candidats qui se détache. Owen n'en faisait pas partie. Et genre vraiment pas cité du tout.


    Personne ne se détachait ? faut excuser Raul de planter que 46 buts en 67 matchs, de glaner des titres collectifs (liga surtout ; supercoupe d'espagne même si c'est un trophée en bois qui équivaut au charity shield de liverpool), individuels (meilleur buteur c1 et en liga), de qualifier son équipe au mondial (ah oui c'est vrai il a pas mis de triplé en 1 match, lui il a choisit d'en mettre 3 sur 3 matchs ce qui a aidé les 3 fois).


    Dans le début des années 90, je crois que Monaco avait gagné 9-0 en d1 (contre bordeaux ?) et l'entraineur de l'équipe battue avait dit "je préfère perdre une fois 9-0 que neuf fois 1-0".

    C'est un peu comme ça que je vois cette année 2001 entre Raul et Owen :
    Et je rends pas la régularité en 2001 du madrilène contre celle en dent de scie (8 buts en incluant club+sélection du 1er janvier au 30 avril 2001) de l'anglais.






  • safetsusic le 20/02/2009 à 23h24
    Très bien.

    Mais ce qui m'embête, c'est qu'il faut un accent aigu et non un grave sur le "u" du Madrilène.

  • aurélie le 21/02/2009 à 00h19
    safetsusic
    .......
    héhé.....mais à moins de passer son temps à copier-coller l'exact orthographe (à partir d'un article en espagnol, par exemple : Raúl), ce n'est pas possible vu qu'on à pas cette touche là ici ;)



  • sansai le 21/02/2009 à 03h15
    Ah oui, zut. Je m'abstiendrai pour l'accent donc, ça vaut encore mieux.

  • Daijinho le 21/02/2009 à 15h28
    Pour l'accent, vous pouvez faire Alt+163 sous windows. C'est pas top, mais c'est toujours plus rapide que le copier-coller.

La revue des Cahiers du football