Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Entre bleus ciel et bleus foncés

Le résultat a plus déçu qu'une équipe de France qui a maîtrisé son sujet avant de le laisser échapper, face à des Argentins plus malins que brillants, finalement...
le 12 Fev 2009

 

fra_arg_schema.jpg


Quatre quarts au final

Même si ce match amical-là, avec peu de changements et beaucoup d'intensité, a été de bonne facture, il s'est décomposé en périodes distinctes. Passée l'heure de jeu, il a ainsi été efficacement anesthésié par la maîtrise argentine et la manque de conviction français, puis excessivement assombri par le deuxième but des visiteurs en fin de match. Le découpage des soixante première minutes est donc plus intéressant, avec une alternance de phases de domination dont l'exploitation aura décidé de l'issue de la rencontre.

Les paradoxes commencent avec un premier quart d'heure dominé par des Albicelestes qui envoient déjà Messi forer la défense bleue, mais durant lequel les deux meilleures occasions sont à mettre au compte de Ribéry (série de crochets et un tir du droit bloqué par Carrizo, 8e) et Henry (reprise au-dessus sur un centre du Munichois repoussé par Demichelis, 11e).

Et c'est après une action très dangereuse de Messi, dont l'extérieur du gauche est judicieusement détourné par Gallas (18e), que les Bleus assoient une nette supériorité. À la demi-heure, Anelka, en perdant un duel avec le gardien puis Ribéry, en ne plaçant pas assez son tir à la sortie d'une série de crochets, échouent à concrétiser cette emprise.

Les minutes précédant la pause reviennent à l'avantage des hommes de Maradona. Mascherano et Guttierez s'essaient d'abord en vain, avant que ce dernier ne conclue victorieusement une action lancée à droite par Agüero. Les Tricolores semblent alors perdre leurs moyens et reculent dangereusement, laissant Zanetti alerter Mandanda (44e).

Au retour sur le terrain, la bagarre dans l'entrejeu annihile à peu près toute construction et empêche l'une ou l'autre équipe d'établir des possessions de balle durables. Mexès inquiète Carrizo sur un corner (51e), Gallas fait avorter un deux contre deux en arrêtant illicitement Agüero (carton jaune, 56e). La domination française devient plus vague, tout comme leurs occasions. La plus notable clôt la séance: Sagna déborde à droite, Anelka laisse filer pour Henry qui ne peut reprendre, avant une reprise de Gourcuff largement au-dessus (64e).

fra_arg1.jpg


La nalyse

Le score tendra à faire oublier que l'équipe de France a étouffé son adversaire durant une longue phase en première mi-temps, et produira une impression finale un peu trop flatteuse pour les Argentins. Ceux-ci ont d'abord brillé par leur réalisme et la qualité de leur défense, ainsi que leur gestion d'un match excessivement tendu. On ne leur fera pas porter la responsabilité d'une reprise qui a viré au corps-à-corps – ne serait-ce que du fait qu'ils ont subi le plus de fautes –, mais ils ont su parfaitement s'en sortir, puis avoir le génie de neutraliser le jeu et doubler la mise. En pliant sans rompre, il se sont gardé la possibilité de lancer des éclairs offensifs en comptant sur l'efficacité de leurs attaquants. Carton plein.

À l'actif des Français, il faudra donc porter trente minutes très réussies, dans un schéma qui confirme au moins leur retour à une cohérence tactique certaine. Cette fois encore, ce sont des individualités – en particulier offensives – en demi-teinte qui expliquent principalement la contre-performance globale. Nettement (Gourcuff et Ribéry) ou carrément (Anelka et Henry) en deçà de que l’on attend d’eux, les membres du quatuor offensif n’ont pas trouvé la clé quand les Argentins étaient privés de ballons et aculés dans leurs trente mètres.

On regrettera une forme de fragilité, qui a conduit les Tricolores à céder alors qu’ils maîtrisaient leur sujet, puis à perdre complètement le fil dans les minutes suivant l’ouverture du score. La gestion médiocre d’un début de seconde période tournant au combat de rue relève également de ce manque d’expérience… mais on attribuera à la fatigue l’extinction progressive des feux. Les progrès sur le terrain sont visibles,  pas encore dans la tête.



Les observations en vrac


• Voir Sagnol et Sagna arrêter le football la même semaine, c'est mauvais pour le côté droit de l'équipe de France.
• Pitié, que Ronald Zubar cesse de souhaiter "bonne chance" à Steve Mandanda quand il part en équipe de France.
• Si Christian Jeanpierre a prononcé Gouterriez plutôt que Gutierrez toute la soirée, c'est parce qu'il avait perdu sa sucette goût Thiriez?
• Incroyable à quelle vitesse une icône du football peut ressembler à n'importe quel entraîneur gueulant après les arbitres dès qu'on le met sur un banc.
• Avec ses gants bleus, Ribéry c'est le schtroumpf farceur?
• Il y a toujours beaucoup trop de cheveux dans l'équipe d'Argentine.
• Il faut jouer à chaque fois contre Messi pour que Christian Jeanpierre nous laisse tranquille avec Henry.
• La bonne nouvelle, c'est qu'on n'a pas pris de but sur coups de pied arrêtés.
• La réaction de Bernard Tapie : "Maradona à Marseille, c'est fait. Jardel ne devrait plus tarder maintenant".
• Tout ce tapage médiatique parce qu'un type est descendu d'un bus à Marseille, est allé voir un match de foot au Vélodrome, et est remonté dans son bus?
• Merci aux spectateurs du Vélodrome pour leur spectaculaire retournement de veste (on passe d'encouragements francs à des sifflets, des "Domenech démission" et des "olé" à chaque passe des Argentins), qui prouve bien que tous les publics français sont pitoyables. Chacun à sa façon.


Les titres auxquels vous avez échappé
L'Argentine ne fait pas le bonheur
La lente Patagonie des Bleus
Arg

Le titre auquel vous n'auriez pas échappé si Dhorasoo avait joué
Tango & Vikash



Le match de TF1
Les employés de TF1 ont fondu des hectolitres de guimauve sur le petit corps de Messi, jusqu'à l'écœurement le plus total – et accessoirement au mépris de ses coéquipiers. Jean-Michel Larqué doit probablement penser que ses adulations outrancières compensent ses acharnements iniques. Le fait est que cette fois, trop occupé, il ne s'est pas désigné de tête de Turc.
Pendant ce temps, David Astorga, envoyé spécial depuis le slip de Maradona se chargeait de transmettre attitudes divines et regards célestes du sélectionneur argentin. Heureusement pour l'homme de terrain, c'est Christian Jeanpierre qui fut frappé de priapisme sur chaque prise de balle de Leo Messi pendant que Jean-Michel Larqué faisait des vocalises.


Le match de David Astorga

5e : "Diego Maradona qui parle déjà aux arbitres. Il use de tout son pouvoir, de toute son aura pour demander des sanctions. C'est assez marrant parce que le regard qu'il porte à l'arbitre est d'une puissance extraordinaire".
8e : "Et la première passe de Diego Maradona, qui a remis le ballon avec toujours un bon toucher de balle, hein".
18e : "Diego fait ses choix hein, c'est Diego!"
34e : "Et ça a le don de faire sourire Diego Maradona, toujours debout hein, l'entraîneur de la sélection argentine".
38e : "Et Diego Maradona est furieux, furieux, furieux, il veut qu'on protège son joueur".
69e: "Et Diego, Diego Maradona, qui a régalé le public avec ce petit contrôle".
81e: "Et Agüero qui a eu droit au bisou du beau-papa presque paternel, de Diego Maradona (...) Hinnn, j'ai l'impression que c'était un petit peu plus appuyé pour Agüero".


La cécité de la peur
• 14e. Aucun ralenti de la grosse faute de Diarra sur Messi.
• 18e. Ralenti d’une agression de Toulalan : “Il est généreux Toulalan” (Arsène Wenger).
• 37e. Ralenti d’un bon vieux coup de coude de Heinze : “Heinze, précieux dans les airs” (Christian Jeanpierre).


The TF1 Muppet Show – Episode 1
- Jean-Michel Larqué : "Il est là avec le capitaine indéboulonnable Zanetti".
- Christian Jeanpierre : "Oui mais le capitaine c'est Mascherano".
- Jean-Michel Larqué : "Ah bon?"

The TF1 Muppet Show – Episode 2
- Jean-Michel Larqué : "On s'est pas vraiment fait des cadeaux là entre les deux joueurs du Real".
- David Astorga : "C'était Bacari Sagna là…"
- Jean-Michel Larqué : "Oui c'était Sagna".

The TF1 Muppet Show – Episode 3
- David Astorga : "Et Agüero qui a eu droit au bisou de beau-papa".
- Chistian Jeanpierre : "Oui mais là c'était Maxi Rodriguez, les deux ont eu droit au bisou".
- David Astorga : "Aaaah mais j'ai l'impression que c'était un peu plus appuyé pour Agüero".

Réactions

  • Lescure le 12/02/2009 à 15h34
    N'oublions pas que Maradona s'est assuré de la présence de Carlos Billardo comme manager général, ça aide pas mal d'avoir son mentor entraineur champion du monde en 86 près de soi.

  • Pierre Des Loges le 12/02/2009 à 15h39
    Lescure
    jeudi 12 février 2009 - 15h34
    N'oublions pas que Maradona s'est assuré de la présence de Carlos Billardo comme manager général, ça aide pas mal d'avoir son mentor entraineur champion du monde en 86 près de soi.
    _______________________________________

    La main de Dieu, encore et toujours?

    Sinon, l'Argentine (cf. épisodes précédents), cela n'a jamais été la culture du beau jeu comme le Brésil. C'est un mélange de réalisme froid typiquement européen, avec quelques 'Brésiliens' type Messi.

    Au fait, question lien, je réalise qu'hier soir on n'a pas parlé une seule fois d'Higuain. Maradonna le boude, ou il est surcoté?

  • Sz le 12/02/2009 à 15h39
    "Merci aux spectateurs du Vélodrome pour leur spectaculaire retournement de veste (on passe d'encouragements francs à des sifflets, des "Domenech démission" et des "olé" à chaque passe des Argentins), qui prouve bien que tous les publics français sont pitoyables. Chacun à sa façon."

    Ah je me disais aussi, ça faisait longtemps, un bon petit commentaire élitiste des familles, complètement déconnecté de l'ambiance surréalistement maradonesque qui a régné ici ces derniers jours...

    Bien, bien.

  • Rigoboum Song le 12/02/2009 à 15h56
    Astorga qui se tripote bruyamment durant tout le match contre l'anorak de Maradona, ça m'a juste totalement pollué le match hier soir.
    Car j'arrêtais pas de penser à ce sketch des guignols sur lequel je suis tombé chépukan récemment (et quoiqu'il en soit avant ce France - Argentine).
    On y voit Maradona debout devant son banc faire ses débuts de sélectionneur. Des débuts commentés en voix off.
    "Maradona qui s'apprête à porter une bouteille d'eau à la bouche, attention, magnifique mouvement du coude etc."
    Ou encore, avec une voix qui monte dans les aigüs :
    "Oh oui, attention attention, Maradona qui se lève et s'apprête à procéder à un changement, oui, c'est magique attention, (voix encore plus hystérique et à haut débit) Maradonaquilèvelebrasetdonneses consignes au futur entrant, oui, oui, oui, attention, c'est magnifique, CHAAAAAAAAANGEEEEEEMENT !!! CHANGEMENT PROCEDE A LA DEMANDE DE DIIIIIIIIEGO ARRRRRRMANDO MARAAADOOOOOOONA".

    La réalité dépasse parfois la fiction.

    A part ça, quelqu'un peut m'expliquer ce qui a pris à JM Larqué de prendre une voix d'asiat' hystérique juste avant le but de Messi (pour hurler "dân-gé ! dân-gé ! dân-gé !"). On se serait cru dans Platoon.

  • Lescure le 12/02/2009 à 16h07
    Pierre Des Loges
    jeudi 12 février 2009 - 15h39

    Je pense que tu devrait vraiment relire les 2 articles de Salif T Sacha avant de parler de réalisme froid pour l'argentine, et de milieu "brésiliens."

    Higuain fait une super saison avec Madrid tout comme Milito au Genoa et en plus ce sont les 2 seuls AC de plus de 1m80.
    Dans les moins de 1m80 qui plantent pas mal on a quand même:
    Lavezzi/Zarate/Cavenaghi/Lisandro/Delgado/Denis......
    + les innamovibles Tevez et Aguero et en plus Maradona fait jouer Messi devant.

  • Rigoboum Song le 12/02/2009 à 16h10
    >>Pierre Des Loges
    jeudi 12 février 2009 - 15h39
    Au fait, question lien, je réalise qu'hier soir on n'a pas parlé une seule fois d'Higuain. Maradonna le boude, ou il est surcoté?
    -----------
    Sur le banc, hormis Tevez, y'avait aussi les deux napolitains, Lavezzi et Denis.
    Lavezzi, c'est comme Tevez, Aguero ou Messi question gabarit. Il rentre dans la catégorie des "successeurs" potentiels d'El Pibe de Oro. Il est très bon, peut jouer sur tout le front de l'attaque et est dans les petits papiers de Don Diego (en plus, il joue à Naples, donc bon...).
    Denis, il offre un profil différent. Plus grand, plus bulldozer et bien complémentaire du profil précité (comme il le prouve à Naples). C'est p'têt pour ça que Maradona l'a sélectionné.
    Higuain ne me paraît pas plus fort que lui. En outre, il joue pas tout le temps au Real, il me semble.
    Plus que la non sélection d'Higuain, c'est celle de Diego Milito qui m'a étonné.

  • Rigoboum Song le 12/02/2009 à 16h13
    Ah j'avais pas vu mais y'avait aussi Lisandro Lopez sur le banc, tiens.
    Elle a de la couenne, cette sélection albiceleste, dites moi.

  • JihaiR le 12/02/2009 à 16h17
    Cher Syzz'

    Pour être déconnecté, c'est totalement déconnecté que nous autres, résidents non-marseillois, avons reçus les manifestations du public marseillois hier soir, dans l'ordre relaté par la rédaction.

    D'aucuns s'en sont offusqués, à la manière d'un jeune militant UMP qui s'offusque des sifflets pendant la Marseillaise, d'autres s'en sont amusés, déjà connaisseurs de la fameuse "pression du vélodrome", ressentant néanmoins un certain malaise, à l'insistance des dits-sifflets.

    Je ne vois pas particulièrement où est l'élitisme là-dedans, et l'explication liée à une folie Maradona locale serait plus crédible si le public avait été cohérent, dès le début du match.

    Faut arrêter avec les paranos sur l'élitisme et les bobos et tout ce genre de bullshit.

    (les sifflets, quel que soit le contexte, très peu pour moi. Les "olé", pour le coup, sont bien plus fins.)

  • Hal Elegym le 12/02/2009 à 16h23
    5e : "Diego Maradona qui parle déjà aux arbitres. Il use de tout son pouvoir, de toute son aura pour demander des sanctions. C'est assez marrant parce que le regard qu'il porte à l'arbitre est d'une puissance extraordinaire".

    --

    Quand j'ai entendu ça, j'ai pensé à la rubrique "le match de TF1" des cdf. Et j'ai aussi pensé que la soirée allez etre soit longue, soit silencieuse. Mais un match de foot sans le son, j'ai beau essayer, j'y arrive pas...

    A relever aussi, l'espece de numéro de clown recurrent de Larqué sur l'histoire du ballon qui s'ecarte jamais du pied gauche de Messi de plus de 8 mm; notamment quand sur la ralenti du deuxieme but il annonce "aah on va pouvoir bien voir, regardez, regardez, regardez le ballon" (sur le ralenti on voit Messi effectuer un crochet gauche long sur Sagna, portant ainsi le ballon a 2 metres de son pied gauche).

  • visant le 12/02/2009 à 16h25
    Rigoboum Song
    jeudi 12 février 2009 - 15h56

    A part ça, quelqu'un peut m'expliquer ce qui a pris à JM Larqué de prendre une voix d'asiat' hystérique juste avant le but de Messi (pour hurler "dân-gé ! dân-gé ! dân-gé !"). On se serait cru dans Platoon.

    --------------

    C'est très simple.
    Tu prends une action (de l'adversaire c'est plus sadique.. heu marrant), ou plutôt le début de l'action. Là, le JML se met à murmurer au micro quelque chose du genre "attention! attention!" ou comme hier "houlala danger! danger!". Si l'action s'arrête ça ne va pas plus loin.
    En revanche, si l'occasion de but se précise, JML hausse le ton en répétant mécaniquement l'expression appropriée. L'apothéose étant la concrétisation de l'occasion en but qui permet à JML de poursuivre son hurlement de quelques secondes et de faire savoir à la nation entière que, lui, il avait tout compris dès le début de l'occasion.
    Il existe également la variante "Gourcuff" où, là, lors du déclenchement de la frappe d'un bleu JML se met à pousser un grognement tout doux ("Gnnnooon") avant d'expulser un "Goooaal" à la sud-américaine en cas de but pour contrer son "gnooon".
    C'est toute une stratégie le JML, ce n'est pas à la portée de tout le monde.

La revue des Cahiers du football