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1987, la renaissance du football?

"Dernier-né" de l'incroyable génération Benzema-Ben Arfa, Kevin Gameiro nous donne envie de croire que le foot français a décidément de l’avenir.
Auteur : Michaël Grossman le 3 Dec 2008

 

L'autopsie de la dépouille du football dans le numéro 41 des Cahiers (lire: "1986, l'assassinat du football") datait la mort à l’instant précis où le tir au but de Fernandez éliminait le Brésil, à Guadalajara. Car c’est une autre idée du football, celle de l’esthétisant Telê Santana, qui disparut alors définitivement de la Coupe du monde.
Le baby boom footballistique qui suivit, en 1987, incite pourtant à croire en une rapide résurrection. En espérant que le revival nous épargne "Eve, lève-toi" et "Les démons de Minuit" (trop tard, vous avez ces mélodies dans la tête) pour jouer "Sign 'O' the Times". Car on ne peut plus parler de coïncidence. C'est un véritable signe des temps: ces dernières années, un talent nous apparaît chaque trimestre, et l'on apprend immanquablement qu’il est né en 1987.


gameiro1.jpgLe théorème de Mamadou Pagis
Le talent de Kevin Gameiro, millésime 87 lui aussi, éclate enfin au grand jour depuis le début de la saison, à la faveur de statistiques flatteuses: ses cinq passes (dites) décisives et ses quatre buts, ne viennent pourtant que confirmer des qualités déjà évidentes sous les couleurs strasbourgeoises. Chacun son destin: Ben Arfa était le petit Mozart de Clairefontaine, Gameiro en fut recalé au troisième jour des tests d’entrée. Benzema faisait roucouler Jean-Michel Aulas, tandis que Gameiro était repéré par Jacky Duguépéroux, qui ne s’offusque pas de sa petite taille, lui, en allant le recruter chez les moins de quinze ans de Chantilly. En Alsace, le jeune virtuose est immanquablement touché en pleine croissance par le théorème de Mamadou Pagis ("Ce qui est beau l'est toujours un peu moins avec un maillot du Racing sur les épaules – sauf quand on se prénomme Danjiel et qu’on se coiffe comme un putois").


Le destin sonne toujours deux fois
Après quatre ans et vingt-sept buts dans les équipes de jeunes, Gameiro débute en Ligue 1 au Parc des Princes, en septembre 2005. Il dompte le destin d’un étonnant doublé de la tête en Coupe de l’UEFA, qui élimine l’Etoile Rouge dans les arrêts de jeu, trois mois plus tard, et enchaîne par un deuxième doublé en deux titularisations pro, face à Nancy en Coupe de France. Mais le destin, c’est comme le facteur: ça sonne toujours deux fois. Et quand il se présente sous les traits, ou plutôt les semelles, de Blaise Kouassi, ça laisse rarement insensible. Les ligaments croisés sous le bras, Kevin perd un peu de sa superbe lors des longs mois d’indisponibilité généreusement offerts par les établissements Kouassi... Privé de son plus prometteur atout offensif durant toute la deuxième partie du championnat, le Racing ne conserve pas sa place en Ligue 1.


Comme une chanson populaire
Nouvel entraîneur du Racing, Jean-Pierre Papin annonce dès son arrivée qu’il a déjà un joker pour l’automne: Kevin Gameiro. Le championnat se dispute sans lui jusqu’à la mi-octobre. Il retrouve le chemin des filets quinze jours plus tard, mais peine à retrouver une place d’indiscutable dans le groupe. Bergeroo le convoque tout de même in extremis avec l’équipe de France des moins de vingt ans pour disputer le tournoi de Toulon. Il y marque deux buts, dont celui qui élimine le Portugal en demi-finale, avant d’offrir la victoire finale aux Bleus dans un tournoi dont il finit meilleur buteur et est élu meilleur joueur.

Son premier but en finale (le deuxième et le troisième sont ici et ):





Non merci, Pape
Quand il reprend l’équipe, Jean-Marc Furlan replace Gameiro dans le couloir droit pour servir  la cause Renteria. Mauvaise pioche: c’était une cause perdue. La baisse de régime du Colombien redonnera l’occasion à Gameiro de rejouer dans l’axe, mais pas suffisamment à son goût. Tandis que son parcours international se poursuit avec les Espoirs, il prévient: "Je ne repartirai pas pour une deuxième saison comme celle-là, à être baladé à tous les postes".
Le jeune attaquant profite d'un moment d'inattention, durant la traditionnelle transhumance de Strasbourg en L2, pour fuir vers Lorient. Un peu à la surprise générale, car on s'attendait à davantage de convoitises. L’OM tente le coup, mais son envie de jouer lui dicte un choix de carrière plus sobre: "En signant dans un club aussi prestigieux que Marseille, il y avait plus de risques d'y faire banquette. Je ne voulais pas griller les étapes, dans deux ou trois ans peut-être..." (2) Il a cependant du mal à dissimuler ses ambitions: "Je pense que ça peut être un bon tremplin pour moi. J'espère ne pas passer quatre ans ici quand même..."


À l’attaque de Luis
Le joueur est perfectible, mais doté d'un sens du but largement sous-estimé – conséquence d'une maladresse que les plus compréhensifs attribueront volontiers à sa débauche d'énergie sur le terrain. En outre, il met en valeur un atout rare, plus difficilement assimilable que la gestion athlétique d'une rencontre de haut niveau: une indéniable intelligence de jeu, qui évoque un Savidan en devenir, en plus vif et plus rapide.

La "Génération 87" des Nasri, Benzema, Ben Arfa, Ménez ou Rémy (que les champions d'Europe 2004 (3) n'ayant pas encore percé nous pardonnent leur anonymat), compte deux nouveaux membres depuis le début de la saison: Anthony Mounier et Kevin Gameiro. À croire que tous les hommes valides que comptait la France en 1986 ont eu la même envie irrépressible de s'accoupler dans la foulée de ce France-Brésil mortuaire. Rien ne nous dit d’ailleurs que Michel Drucker était encore dans sa cabine de commentateur quand il éructait ses "Oh oui mon petit Luis!"

(1) FCLweb.fr
(2) eurosport.fr
(3) Les 18 champions d’Europe 2004 (-17 ans): Akakpo, Apo, Ben Arfa, Benzema, Cesto, Constant, Costil, Ducasse, El Mourabet, Josse, Mangani, Marseille, Menez, Nasri, Riou, Songo'o, Thicot et Yahiaoui.

Réactions

  • tatayé le 03/12/2008 à 19h47
    "...des longs mois d’indisponibilité généreusement offerts par les établissements Kouassi"

    Mieux, il y a les établissements Pierre-Fanfan! Une preuve: avez-vous des nouvelles de Nonda?

  • Breizhilien le 03/12/2008 à 21h20
    Bien bel article sur un bien beau joueur (ceci dit sans aucune mauvaise foi partisane bien entendu)

  • Commodore Djevic le 03/12/2008 à 22h58
    Moi personnellement je l'ai maudit le jour ou il a éliminé l'Etoile Rouge...
    mais sinon, tout pareil que Meinau.

  • Hok le 03/12/2008 à 23h31
    Ce que l'article a omis de dire, c'est que 87 c'est aussi l'arrivée de Aulas dans le monde du football !

    Donc, pour Lyon en tout cas (avec Benzema, Ben Arfa, Rémy, Mounier et Riou), c'est vraiment la renaissance du football...

  • Bowthan le 04/12/2008 à 00h20
    Je ne suis pas d'accord avec les premières lignes et la théorie de l'assinnat du football en 1986. Ne serait ce que parce qu'il y a eu la rennaissance des Pays Bas .... en 88 les van basten , guillit et consord... et qu'ils ont gagnés eux.

    De plus je suis peut être chauvin mais l'équipe de France de Platini dans le role de l'assassin ? C'était pas l'écosse qui a dézingué l'EDF version domenech quand même ni l'équipe de France version Domenech ou une équipe de stéréotype "Label Ligue 1".

    Le football a des phases quand les équipes les plus sérieuses, les plus organisées gagnent, il prend ce plis, quand des équipes plus créatives et inventives gagnent ça n'est pas sans conséquence non plus.

    A ce sujet je ne sais pas si on peut dire que l'élimination de l'équipe de Socrates fut vraiment la fin d'un monde. Avant en 1974 et 1978 le Brésil était subitement besogneux après en 1990 il n'a pas forcément fait mieux non plus. Enfin l'équipe du Brésil qui regagne enfin un titre en 1994 après 24 ans de disette n'était pas si mal.

    A part ça cette fixette sur 1987 et les joueurs nées cette année je la trouve étrange. N'est ce pas aussi du au fait qu'elle a contrairement aux millésimes précédents plus de place pour s'exprimer. Difficile en effet de percer et d'être sous les feux de la rampe lors de l'équipe de France de Deschamps et de Zidane. Difficile d'arriver une fois l'équipe de France d'abord orpheline de ces joueurs puis réintégrant "les vieux" et avec un diktat du milieu récupérateur pierre angulaire de ce modèle "France 98".

    Car avant des joueurs sont sortis du chapeau mais n'avaient pas le même profil il s'appellaient mavuba, ce sont les deux Diarra, il y a Toulalan. C'étaient plus eux qui étaient mis en valeur j'ai l'impression. La on est passé un peu à autre chose, pas completement mais c'est moins obsessionel. Peut être un effet "Benzema/Ribéry" où le meilleur buteur de L1 a permis de réhabiliter le buteur tout comme Ribéry a permis quasi à lui seul de réhabiliter les joueurs "atypique" ayant un profil pas commun et ne répondant pas aux canons du joueur "à gros physique exceptionel infatigable et armoire normande qui plus est.

    En foot aussi il y a des modes.

  • Roger Cénisse le 04/12/2008 à 11h16
    Je peux faire mon grognon un peu ? Non parce que bon Gameiro j'aime bien, c'est sûr, mais de là à en faire le porte drapeau d'une "renaissance du foot" ou même tout simplement un grand espoir pour le futur de l'équipe de France, y'a une marge (et idem pour Loïc Rémy).

    Autant Benzema, Nasri et autres, je veux bien, mais les deux (Gameiro, Rémy), on va peut-être attendre qu'ils confirment un peu avant de les encenser, non ?

  • Lyon n'aime Messi le 04/12/2008 à 11h23
    tatayé
    mercredi 3 décembre 2008 - 19h47

    "Mieux, il y a les établissements Pierre-Fanfan! Une preuve: avez-vous des nouvelles de Nonda?"

    Il a remplacé hier soir Milan Baros à Galatasaray. Merci Direct8...

  • Lyon n'aime Messi le 04/12/2008 à 11h25
    Bowthan
    jeudi 4 décembre 2008 - 00h20

    "A part ça cette fixette sur 1987 et les joueurs nées cette année je la trouve étrange. N'est ce pas aussi du au fait qu'elle a contrairement aux millésimes précédents plus de place pour s'exprimer. Difficile en effet de percer et d'être sous les feux de la rampe lors de l'équipe de France de Deschamps et de Zidane. Difficile d'arriver une fois l'équipe de France d'abord orpheline de ces joueurs puis réintégrant "les vieux" et avec un diktat du milieu récupérateur pierre angulaire de ce modèle "France 98"."

    C'est peut-être aussi parce que cette génération a été championne d'europe. Ce qui n'arrive quand même pas tous les ans.

  • Peter Esteven le 05/12/2008 à 09h58
    faut-il rappeler que cette génération 87 avait le meilleur âge possible pour être émerveillé pendant la coupe du monde 98 et l'euro 2000 !
    L'influence de ces évènements n'est surement pas anodin !
    les gamins ont eu envie d'être des gagnants aussi, ont eu de beaux modèles ! les meilleurs modèles possibles surement...
    Je pense qu'on ne va pas tarder à découvrir que les générations 88 et 89 portent aussi de beaux joueurs...
    peut-être enfin des défenseurs !?!


  • tatayé le 05/12/2008 à 14h24
    Lyon n'aime Messi
    jeudi 4 décembre 2008 - 11h23

    Remplaçant de Baros: ça pue pas un peu?

    Hop, conseil de l'éthique!

La revue des Cahiers du football