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Lyon envolé à Gerland

Matchbox : Lyon-Bordeaux, 2-1. Secoués en première période, les Lyonnais ont fait parler leur réalisme à l'oreille des Girondins...
Auteur : Les scapul marines le 17 Nov 2008

 

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Le match


Auteurs d’une entame de match particulièrement convaincante, les Girondins confisquent le ballon à des Lyonnais défendant très bas et presque incapables de franchir la ligne médiane. Wendel, bien servi dans le dos de la défense par Gourcuff remet à Chamakh dont la reprise est repoussée sur sa ligne par Boumsong. Suivant les conseils avisés de Jean-Michel Larqué, les actions bordelaises partent souvent de la gauche, de la gauche, de la gauche, sans être décisives. Comme souvent, l’OL réagit sur coup de pied arrêté: une belle tête de Govou est détournée par Valverde après un service de Juninho.

Stérile en la demeure
Il suffira que Benzema sollicite Fred pour un merveilleux une-deux qui place le 9 lyonnais face à Valverde pour que, bizarrement, le Gone préfère mettre le ballon au fond des filets plutôt que de tenter la feinte de frappe suivie d’un coup du foulard. Ce joueur est décevant. Dans la foulée, un tir de Källström est dévié artistiquement par le mollet de Planus et lobe Valverde. En l’espace de cinq minutes, le champion de France vient de réduire à néant une grosse demi-heure de domination adverse.

Cavenaghi remplace Gouffran quelques minutes après une frappe de Wendel au ras du poteau, changement auquel Puel réplique par la rentrée de Delgado à la place de Fred. Ce double changement a pour conséquence de priver Bordeaux d’une solution de débordement et de densifier l’axe défensif lyonnais. Les occasions se font alors plus rares, même si l’OL profite de la position haute des joueurs bordelais pour placer des contres. Les Girondins ont certes brillé dans le jeu, mais se reposent presque autant que l'OL sur leur science des coups de pieds arrêtés: Cavenaghi, seul aux six mètres, devance tout le monde à la réception d'un coup franc de Wendel et réduit la marque.


La nalyse

La composition de l’OL est une demie-surprise dans la mesure où Puel tente depuis son arrivée d’imposer un 4-4-2 assez peu naturel en terre lyonnaise. Benzema et Fred sont ainsi associés, soutenus par Källström à gauche et Govou à droite. Côté bordelais, c’est l’équipe type des "grands" matches, un 4-2-3-1 avec Diarra et Fernando à la récupération, une ligne offensive composée de Wendel, Gourcuff et Gouffran, Chamakh seul en pointe et Cavénaghi sur le flanc droit du banc.

Défense définitivement retrouvée
Si le résultat final est conforme à la tradition, contrairement aux confrontations précédentes, c’est bien Bordeaux qui a dominé le jeu. Mais comme souvent cette année, l'équipe de Laurent Blanc a manqué de vitesse, de précision sur les coups de pieds arrêtés, et sans doute d’imagination. Si l’OL a souffert au milieu – Juninho fut obligé de jouer très bas –, il a en revanche retrouvé une défense solide qui n’a pas laissé traîner beaucoup de ballons dans sa surface. Le talent de Benzema, la frappe de Källström ayant assuré l’essentiel.

Who's the boss?
Si l'on a du mal a trouver la patte de Puel dans la première mi-temps lyonnaise tant le jeu paraissait subi, la deuxième partie du match, après la sortie de Fred, fut bien à l’image de son époque lilloise: un milieu dense, ne laissant que peu d’espace. Bordeaux a payé ses instants de déconcentration, ainsi qu'une inefficacité souvent fatale dans une configuration à une seule pointe. Le choix de Blanc de laisser Cavenaghi sur le banc au coup d’envoi pourrait susciter des interrogations, alors que l’explication est simple: le Président préfère les actions magistralement construites aux horribles buts de raccroc d’un Argentin mal coiffé.

Après une telle leçon, les Girondins sont rappelés à leur statut d'outsider: sixième à neuf points de leur adversaire du soir après quatorze journées. Reste à espérer, pour le bien de la L1, que l'OL connaisse des trous d'air similaires à celui vécu il y a un mois et demi: Bordeaux comptait alors huit longueurs de retard avant de revenir à trois points. Des Lyonnais aussi débordés qu'en première période ne s'en tireront pas toujours aussi bien.


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Keita peut faire la gueule : Puel lui préfère même les ramasseurs de balle.

Les gestes

• Les parades miracle de Valverde sur la tête de Govou (20e) et sur les tirs de Benzema (77e et 83e )
• La frappe instantanée du gauche de Gourcuff des vingt mètres (23e) qui oblige Lloris à sortir le grand jeu sous sa barre transversale.
• Le sauvetage de Boumsong sur sa ligne, repoussant un tir de Chamakh (11e). Non mais vraiment, on vous assure.
• Le beau sauvetage sur la ligne de Källström sur un corner bordelais, preuve qu’avec Lloris et Boumsong, l'OL a trois bons gardiens.



Les antigestes

• Les fautes de Fernando et Junhino en début de match, qui ont dévoilé le côté sombre du football brésilien, plus Mozer que Romario.
• Les dix-sept frappes de loin de Yoann Gourcuff, qui a le plus souvent confondu ses occasions avec du tir au pigeon.


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Nouveau Zidane? Et si Gourcuff était plutôt le nouveau Daniel Chayoux, champion du monde de ball-trap?

Les chiffres du match

37% de possession du ballon, 6 tirs cadrés sur 7, 2 buts: le mot "lyonnais" devrait être systématiquement accolé à l'expression "Réalisme froid".
Zéro penalty litigieux, zéro main de Cris, pas un but entaché de hors-jeu. La légende bordelaise ne pourra même pas s'accrocher à une injustice historique pour se défendre.
100% d’accord: Jean-Louis Triaud déclare à propos du transfert de Feindouno au Qatar: "Après la caisse noire et les faux passeports, maintenant voilà les transferts bizarres à Saint-Étienne". Au moins, il y a toujours Saint-Étienne pour mettre Lyonnais et Bordelais d'accord.
4.400 : réapparu au bord du Lac près de Bordeaux après deux jours de disparition, on a attendu en vain de voir les nouveaux pouvoirs de Franck Jurietti.



La réflexion passéiste

Les joueurs de Claude Puel n’ont finalement eu qu’à tenir sous les coups de boutoirs pour mieux planter deux banderilles assassines en fin de première mi-temps. Ce qui vérifie l’adage: "Lyon est l’AJA des années 2000. T’as le ballon pendant trente minutes et au final tu rentres au vestiaires à 2-0".

Réactions

  • balashov22 le 18/11/2008 à 18h24
    En même temps, prive n'importe quelle équipe de niveau Ligue des Champions de ses deux meilleurs joueurs, et tu verras qu'elle aura pas mal de difficultés. C'est certes moins vrai en Angleterre, en Espagne ou en Italie, mais le Bayern sans Toni et Ribéry, ce n'est plus la même chose (et je passe sur les exemples de Marseille et Bordeaux).

  • funkoverload le 18/11/2008 à 19h20
    Alors, certes Lyon est un gros bloc composé de super joueurs, mais je n'ose imaginer cette équipe privée pendant disons 2 mois de leurs deux mitrailleurs....
    ---
    Eh ben moi coco, non seulement je l'ose mais je l'espère !

  • cocobeloeil le 18/11/2008 à 23h18
    Bala, je voulais dire que Benzema est réellement un cran au dessus des autres. Plus qu'un cran, d'ailleurs....

    Malgré le gros potentiel Lyonnais, ça crève les yeux. Et ça vous sauve souvent la mise.
    Je répète, j'aimerai par curiosité voir cette équipe sans les deux précités. Ou même juste sans Benzema.

    Bon, vous ne seriez pas trop d'accord j'imagine, meme si Funko vous le demande avec amabilité.....

  • balashov22 le 19/11/2008 à 00h24
    cocobeloeil
    mardi 18 novembre 2008 - 23h18

    Oh mais on sait ce que ça donne, Lyon sans Benzema : la première mi-temps de Monaco-Lyon et Lyon-Metz, par exemple, sont d'excellentes raisons de se débrouiller pour que "Benzemax" soit toujours dans le groupe, au moins sur le banc de touche. Et tu comprendras que du coup, on préfère éviter de tenter trop souvent le diable.

  • cocobeloeil le 19/11/2008 à 00h38
    Bah oui ce serait quand même dommage de se priver de l'apport d'un tel joueur...
    Je l'imagine évoluant à Bordeaux. (en rêve fantasmagorique, hein).

    Et je vois très bien notre coach le laisser sur le banc (surtout lors des gros matchs) pour d'énigmatiques raisons tactiques ou paranoides personnelles.....

    Non finalement il est bien chez vous, gardez le.
    Le plus longtemps possible pour vous et le moins pour les autres!

  • MMM le 19/11/2008 à 11h55
    Si Benzema et Juninho devaient être absents sur une longue durée, bien entendu que le rendement serait différent.
    Ceci dit, les remplaçants lyonnais, avec un peu de temps de jeu, seraient meilleurs qu'actuellement.
    Evidemment que l'OL aurait + de mal, mais l'équipe resterait, malheureusement (je dis ça en tant que lyonnais), au-dessus des autres clubs de L1.

    Car n'oublions pas la liste des blessés chroniques ou de longue durée depuis le début de la saison (Clerc, Mensah, Santos, Bodmer, Pjanic), et ceux qui ont été blessés et qui ont peiné à revenir (Cris, et dans une moindre mesure Govou ou Grosso). Ces joueurs sont pour la plupart internationaux.

    Alors penser, souhaiter ou fantasmer que l'OL soit encore privé en + de Benzema & Juninho, je trouve que cela stigmatise le niveau de la L1, tout comme s'enflammer devant la prestation bordelaise de dimanche dernier.

    La L1 glisse lentement mais surement vers le bas fonds des championnats européens. L'OL suivra le mouvement tôt ou tard.

  • Qui me crame ce troll? le 19/11/2008 à 12h06
    Je crois qu'au contraire, ces derniers temps, la L1 remonte la pente. Les petits jeunes ont compris qu'il ne sert à rien de partir très tôt (trop tôt) pour aller s'enliser dans un club moisi espagnol/italien/anglais. Il manque encore de beaux stades et quelques bonnes perfs en Coupe d'Europe, mais je suis sûr que la L1 est sur le bon chemin.

  • tholotforever le 19/11/2008 à 14h05
    Je pense pas que le fait d'avoir de plus "beaux" stade soit un élement déterminant de la réussite nationale ou européenne d'un club. Ce qui nous manque c'est une mentalité, pas le fric ou les infrastructures !
    La mentalité de certains de nos clubs dans les années 90 qui se battaient comme des chiffoniers, persuadés qu'être en dessous ne signifiait pas pour autant être des minus. Quand je me souviens Bordeaux en UEFA en 96, nul en chapionnat, frolant même la relégation, qui se bat et qui élimine le Milan AC en quart pour arriver brillament en finale, c'est avant tout sur une certaine idée du foot qu'ils l'ont fait (c'est d'ailleurs en cela que la sortie en UEFA l'an apssé de Bordeaux m'a plsu que déçu).
    Il faut que nos clubs et nos joeurus, mêmes conscient d'être des petits, sachent saisir leurs chances, comme un Calais en Coupe de France, comme ces petits poucets qui n'ont peur de rien.
    Il faut se mettre dans la tronche que ce qui fait lavaleur d'une éuqipe c'est pas son budget mais son envie de se surpasser.

  • Qui me crame ce troll? le 19/11/2008 à 14h31
    Au bémol près que la situation d'alors n'est pas celle d'aujourd'hui. Bosman, France 98 et la dérégulation du football sont passés par là.

  • MMM le 19/11/2008 à 18h03
    Moui ...
    Tout d'abord comparer la coupe de France (compétition au tour par tour, généralement pas prioritaire pour les gros clubs de L1, disputée sur le terrain de l'équipe la plus faible) et la ligue des champions (compétition sous un autre format, regroupant des clubs ayant tous pour ambition de se déchirer pour arriver le plus loin possible), n'est pas valable, pour moi.

    Ensuite, la mentalité, certaines équipes l'ont eues. Le problème c'est que le talent allait rarement avec, sauf pour Monaco.

    Depuis que la ligue des champions regroupent autant d'équipes, et que l'écart financier entre les clubs français et les tops championnats s'est accru, je ne vois pas comment un club français pourrait espérer aller en demi-finales de LDC.

    Quels sont les joueurs que les clubs étrangers nous envient ?
    Benzema.
    Pour être gentil, je rajoute Gourcuff, Lloris, Mandanda.
    Qui d'autre ?

    Quels sont les entraîneurs que les clubs étrangers nous envient ?

    Bref, ce n'est pas le sujet, mais voir depuis autant années l'OL s'envoler au classement est vraiment un signe.

La revue des Cahiers du football