Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

The Franck Jurietti Story

Effrayante, renversante, sanglante : la vie du latéral bordelais évoque celle de Godzilla. Retraçons-la au travers des décombres.
Auteur : Trevize le 13 Nov 2008

 


Les jeunes années

30 mars 1975 : papa et maman Jurietti sont à la maternité de Valence. Leur petit garçon voit le jour très rapidement, il hurle de colère et balance une baffe à l'obstétricien qui a fait du mal à sa maman.

1976-1978 : chez sa nounou, vietnamienne réfugiée, le petit Franck s'initie aux arts martiaux.

1980 : chez ses grands-parents, dans la Drôme, Franck tue son premier cochon.

8 juillet 1982 : alors que toute la France pleure Battiston, Franck est en admiration devant H.-H. Schumacher. C'est décidé, il sera footballeur.

1982-1985 : à la récré, Franck est celui que les capitaines veulent prendre en premier dans leur équipe, histoire de ne pas rentrer à la maison avec leur T-shirt ensanglanté.

1985-1990 : tout en poursuivant ses études, Franck fait les beaux jours de l'UNSS de son collège et de son lycée. Son style ne laisse pas insensible Raymond Domenech, alors entraîneur de l'Olympique lyonnais: les deux hommes partagent le même goût du désossage d'adversaires.

4 avril 1990 : une diseuse de bonne aventure lui prédit qu'il établira un record en équipe de France.

1991 : Franck intègre le futur septuple champion. Il a atteint sa taille adulte (177 cm).

1993 : Il n'y trouve cependant pas de place sous l'ère Jean Tigana. Le départ est inéluctable, direction Gueugnon.


jurietti_story.jpg


Francky goes to Gueugnon

19 juillet 1995 : Franck dispute son premier match de D1, contre le Metz des Pires, Pouget, Kastendeuch... Titulaire, porteur du n°3, il obtient son premier carton jaune vers 21h38. L'histoire n'a pas retenu le nom du cuistre qui a osé ce geste, ni sa motivation.

26 juillet 1995 : Franck change son numéro et prend le 6. Gueugnon perd 4-0 à Auxerre.

5 août 1995 : Franck essaie le n° 7 contre Martigues, et prend un jaune vers 21h.

26 août 1995 : à Bastia, Gueugnon gagne 2-1 et Franck porte le n°8.

29 août 1995 : face à Bordeaux, Franck teste le 2. Huard est expulsé, Witschge met un doublé, 2-2 au final.

23 mars 1996 : à Cannes, Franck prend un carton jaune vers 20h22. Il est à peu près 21h20 quand notre héros est expulsé pour la première fois de sa carrière. Un match de suspension.

9 avril 1996 : au stade Deschaseaux, il est environ 21h06 quand Franck, qui joue alors milieu de terrain, trompe le portier havrais Christophe Revault. Gueugnon s'impose 2-0 à l'extérieur.

18 mai 1996 : à Metz, Gueugnon est mené depuis la 38e minute quand Franck égalise vers 21h04. Gueugnon l'emporte finalement 2-1, mais descend en D2. Francky aussi.


gasset_misenplace.jpg
Avant de remonter les bretelles de Jurietti, Jean-Louis Gasset prend les précautions qui s'imposent.


Quand ça se Corse

5 juillet 1997 : sous ses nouvelles couleurs bastiaises, Franck dispute son premier match européen, face aux danois de Silkeborg. À noter que le SC Bastia est une équipe de poètes : on y retrouve aussi Rool, Perez, Mendy...

30 juillet 1997 : en demi-finale retour d'Intertoto, Franck est expulsé à la 64e minute de Bastia-Hambourg.

2 août 1997 : après un an de purgatoire, Franck retrouve l'élite à la Beaujoire. Les Corses l'emportent.

30 août 1997 : Franck marque le deuxième but bastiais à Gerland, face à Coupet.

Septembre 1997 : Frédéric Antonetti décide de tester Franck en latéral gauche.

4 novembre 1997 : Franck est éliminé en 16e de finale de l'UEFA par le Steaua. Il promet alors qu'il se vengera des clubs roumains.

9 mai 1998 : Franck termine sa première saison corse de D1 après avoir joué 27 matches, marqué 4 buts, pris 9 jaunes et 1 rouge.

1998-99 : toujours à Bastia, Franck adopte le n°15. Une saison de 25 matches, 2 buts marqués, 12 cartons jaunes et 1 rouge.

2 février 2000 : tout un symbole. À 20h30, au stade Deschaseaux, Franck bat Hamel et permet à Bastia d'égaliser. C'est son dernier but en D1 à ce jour.

13 mai 2000 : Franck joue à Bastia son dernier match sous les couleurs corses, face à Bordeaux. Les Insulaires égalisent en toute fin de match, ce qui provoque l'ire de Pavon (et son expulsion). Franck se dit, derrière l'oreille: "Chouette maillot, et on peut avoir du caractère avec".



Prince Franck

29 juillet 2000 : durant l'été, Franck est revenu sur le continent, et signe à Monaco. Toujours porteur du n° 15, il est titulaire à Lille pour son premier match en rouge et blanc. Il termine sa première saison calmement (seulement 5 jaunes en 27 matches), mais perd son sens du but.

11 août 2001 : Monaco explose à Rennes (3-0), Franck est prêté à l'OM. Il joue 17 matches en ciel et blanc, récoltant 9 jaunes et 1 rouge.

2002 : retour à Monaco. Face à une forte concurrence (Evra notamment), Franck ne joue que 7 matches, et ne récolte qu'un tout petit jaune.


jurietti_gifle.jpg
"Tu vois ces cinq doigts ? Chacun représente une seconde de la carrière internationale de Franck Jurietti. Franck Jurietti va maintenant te les imprimer sur le visage. Ensuite, tu connaîtras la vérité".


Vas-y Francky, c'est...

2 août 2003 : Franck est de retour à Louis-II, mais porteur d'une tunique marine et blanc. Élie Baup a réalisé un vieux rêve: un tandem sur les côtés de la défense, Jemmali / Jurietti. Naturellement, les deux vont se lancer un concours, celui du plus grand nombre de cartons récoltés. En clair, il s'agit de savoir qui est le plus méchant... Même si avant la saison, Franck déclare: "C'est vrai qu'à une époque, je prenais beaucoup de cartons jaunes, des rouges aussi. Mais j'étais jeune. Aujourd'hui j'ai vingt-huit ans, je suis marié, stabilisé. Je suis plus calme".

28 septembre 2003 : face à Ajaccio, à la 50e minute de jeu, Franck prend son premier carton bordelais. Le coupable est M. Fautrel.

15 mai 2004 : à Metz, Franck prend un premier carton à la 63e minute, puis un second à la 82e. C'est son premier rouge bordelais.

Entre le 12 mars et le 16 avril 2005 : Franck dispute 4 des 5 matches, et récolte... 4 cartons jaunes.

12 octobre 2005 : à l'occasion du match France-Chypre, Raymond Domenech offre un record à Franck: celui de la plus courte carrière internationale, soit cinq secondes de jeu.

16 janvier 2007 : Franck prend un carton rouge contre Reims, en demi-finale de la Coupe Moustache, mais il participera quand même à la finale victorieuse contre les VIP.

24 novembre 2007 : après la baffe enregistrée à Caen – deux Bordelais sont d'ailleurs expulsés, mais pas lui –, Franck se transforme en ogre dont les mamans normandes convoquent l'esprit le soir pour faire peur aux enfants pas sages.

19 janvier 2008 : Un an après son dernier rouge, quasiment jour pour jour, Damien Ledentu expulse Franck à la 44e minute de jeu de Le Mans-Bordeaux.

5 novembre 2008 : à la 82e minute d'un match stressant, Franck toise magnifiquement le jeune prodige argentin Dubarbier. Et il accomplit sa vengeance contre les clubs roumains.


culio_assis.jpg
La nouvelle façon de mettre fin à ses jours : s'allonger sur la ligne et attendre le Jurietti de 21h44.

Réactions

  • cocobeloeil le 14/11/2008 à 23h51
    Magnifique, sobre et drôle....
    Comme le Yeti en somme.

  • Gillou le 15/11/2008 à 16h17
    Et dire qu'il n'a jamais joué à Nancy, avec un tel CV.

La revue des Cahiers du football