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Groupés dans la mort

Contre l'Italie, les Bleus n'ont pas pu surmonter un destin contrariant pour sortir d'un groupe effectivement mortel.
le 18 Juin 2008

 

France-Italie : 0-2
Letzigrund, Zurich, 17 juin 2008
Buts : Pirlo (25e), De Rossi (62e)


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Défaite par forfait

Il y a des matches qui nous échappent, au moins autant qu'aux hommes sur le terrain. La sortie sur blessure du principal atout de l'équipe au bout de dix minutes, l'expulsion d'un défenseur assortie d'un penalty: la tension chute, les espoirs se dissolvent. Plus tard, le doublement du score sur un coup franc détourné rajoute au caractère fatal de cette rencontre... qui aurait quand même pu connaître un tout autre sort. Engluée contre la Roumanie, victime de basculements en sa défaveur contre de brillants Pays-Bas, l'équipe de France a une nouvelle fois vu le scénario se retourner contre elle hier soir. On va certes gloser sur le "fiasco" en le présentant comme "total", sans considérer que, si elle a affiché des insuffisances, la sélection n'a pas plus démérité dans ce groupe C que... les Italiens.

La providence a choisi son camp
Les phases finales se jouent en grande partie sur des circonstances très aléatoires, qui entraînent une équipe vers sa chute et l'autre vers un sauvetage improbable. En 2002, 2006 et 2008, le destin des Bleus a avancé sur le fil, avant de basculer d'un côté ou de l'autre. Et c'est toujours un peu vainement que donne à ces parcours de grandes explications définitives a posteriori. En l'espèce, on serait tenté d'évoquer simplement la providence qui s'attache à certains vainqueurs de trophée international: la France en 2000, l'Italie en 2008...

À dix encore un peu plus qu'à onze, la vaillance n'a pas compensé les carences  en solutions tactiques et individuelles. Il semble qu'aucun renouvellement de personnel ne pouvait résoudre les problèmes posés et les Bleus n'ont pas pu s'appuyer sur les acquis de France-Pays-Bas – probablement à cause de la gifle infligée par le score. Le déclic aurait pourtant pu survenir à Zurich, et l'on a guetté la réplique de 2006. Las, en ce match décisif, la cheville de Ribéry et l'erreur d'Abidal ont scellé l'élimination et empêché les internationaux français de jouer pleinement leur chance.



fra_ital_civiere.jpg24 minutes chrono

Il n'y aurait donc à analyser que la toute petite demi-heure, annonciatrice d'un match qui n'a finalement pas eu lieu. Et l'on a eu le temps de voir que la domination des Tricolores ne débouchait pas sur des occasions nettes, alors les Azzurri s'en procuraient un trio: Toni efface Gallas et, seul face à Coupet, ne convertit pas (4e). Panucci place une tête sur un corner que Makelele repousse sur sa ligne (11e). Perrotta rate son contrôle devant Coupet, à l'issue d'un une-deux entre Pirlo et De Rossi (22e).
En face, les Bleus s'approchent plus souvent des buts de Buffon, mais sans l'inquiéter avec des centres sans clients (Clerc 3e, 14e), des tentatives non cadrées (Ribéry 6e, Benzema 15e, Govou 19e) et un lot de mauvais choix.

Après ce chavirage, les Italiens dominent outrageusement et enfilent les occasions comme des perles. Toni est encore systématiquement trouvé dans la profondeur, en pleine surface, sans qu'il parvienne à cadrer ses frappes, ni à être chanceux sur une magnifique Coridon (28e). Le retour des Bleus dans le dernier quart d'heure fait illusion, mais la seconde période n'égrènera qu'une litanie de petites occasions tandis que les Italiens tiendront leur match. Le but de De Rossi n'est même pas appararu indispensable pour sécuriser le résultat.



Le faux problème roumain

Dans les jours qui viennent, on va souvent désigner l'enlisement du premier match comme la cause principale de l'échec, en escamotant le poids de cette défaite contre les champions du monde, dans un match qui aura finalement constitué un véritable huitième de finale du tournoi.

Deux points de plus pris aux Roumains n’auraient en effet pas qualifié les hommes de Domenech. En définitive, cette médiocre mise en bouche était suffisante pour continuer l’aventure, à la condition de battre l'Italie. Cette simple observation est confirmée par la Squadra, qui réalise une "contre-performance" similaire face aux Roumains, étant même à la merci des petits poucets du groupe C dans les arrêts de jeu de leur confrontation. Si l’Italie allait loin dans la compétition, le non-match du Letzigrund Stadion n’a pas fini de nourrir les frustrations des supporters de l’équipe de France, bien plus qu'un match nul inaugural qui a eu des effets plus graves sur le moral que sur les comptes.



Les gars

Coupet sort son meilleur match de la compétition, en sortant dans le tempo devant les attaquants et en coupant bien les trajectoires aériennes. Du bout des doigts, il détourne le coup franc de Grosso (44e) et le tir de Toni (90e+3) sur les montants.

Enfoncée à plusieurs reprises plein axe avec les incursions de Toni, la charnière dépose son bilan avec l'expulsion d'Abidal. Ceux qui réclamaient le recentrage du Lyonnais vont être un peu embarrassés pour l'allumer. C'est déjà ça. Gallas est moins en cause, mais ses limites auront également été patentes
Évra assure toujours des prestations hautes en couleur: des rushes, des gestes techniques et des fautes (découpage de Cassano, 18e). Un peu de football Playstation, quoi. Plus orthodoxe, Clerc, a lui aussi été valeureux, sans faire de miracles.

Il n'a pas fait oublier Vieira lors de cette Euro, évidemment, mais Toulalan a tout de même montré qu'il avait un avenir en bleu. Il a pris ses responsabilités et s'est porté vers l'avant avec une belle volonté, s'essayant à quelques frappes et quelques percées (il délivre aussi une passe parfaite dans la course d'Henry – 34e). Avec Makelele, il aura formé un duo de râtisseurs inlassables dont le labeur n'aura pas beaucoup servi les Bleus, faute d'un vrai leadership technique et tactique (de leur part ou de celle des milieux offensifs).
Comme un symbole des exigences tactiques de son poste, Ribéry a quitté ce match qui aurait dû être le sien en taclant trop vigoureusement Zambrotta. Nasri a eu son quart d'heure, qui n'aura pas été de gloire, tandis que la réduction à dix faisait disparaître Govou, condamné à un travail défensif.

Benzema a touché beaucoup de ballons et a travaillé à gauche après l'expulsion, sans beaucoup d'efficacité dans ses derniers gestes, à l'image de ce coup franc tiré dans le mur (38e) – jusqu'à la remarquable frappe enroulée que Buffon détourne (74e). Les apprentissages sont parfois rudes. Henry a parachevé un Euro compliqué avec un geste malheureux. Il était réapparu avec le réveil des Bleus après la trentième minute, mais s'est procuré peu d'occasions: un tir trop croisé (34e), deux autres captés par Buffon (53e et 54e). En ce mois de juin, il a encore laissé à penser qu'il ne constituait pas une solution quand son équipe ne va pas très bien. Et de ce point de vue, l'entrée d'Anelka a encore été complètement anonyme, très loin de sa forme internationale d'il y a un an.



Les observations en vrac

• Dès qu'on a trouvé une raison rationnelle d'avoir fait sortir Nasri, on vous fait signe, mais en attendant, on fait confiance au sélectionneur.
• Heureusement que le match n'était pas diffusé par TF1, parce que Jean-Michel Larqué aurait fait une crise d'apoplexie à cause d'Abidal.
• Quelque part aux Maldives, David Trezeguet a eu un spasme.
• Il ne manquait plus qu’une sortie cul au vent de Buffon dans les dents de Battiston pour assombrir encore davantage la soirée.
• La mauvaise foi de Franck Lebœuf est tellement hypertrophiée qu'elle lui donne des hallucinations.
• Allez, on se le rejoue ce match avec Thuram, Sagnol, Vieira et Ribéry, juste pour voir ce que ça donne?
• Dans quel merdier les Bleus devront-ils se fourrer pour que Thuram, Sagnol et Makelele soient rappelés avant la Coupe du monde 2010?

Réactions

  • José-Mickaël le 19/06/2008 à 16h08
    J'ai vu toutes les équipes de l'Euro. Pour moi, la France est l'une de celles qui a joué le plus mal. Franchement, j'ai vu plus de jeu dans la Pologne contre l'Allemagne, ou chez les Tchèques contre le Portugal. On ne pouvait vraiment pas mieux faire avec notre effectif ?

    De plus, ce reproche je ne le fais pas depuis France-Roumanie. C'est depuis quatre ans qu'il n'y a pas de jeu, à part exception. Les matchs amicaux comme les matchs éliminatoires pourraient donner l'impression qu'on ne comptait que sur des exploits individuels. Encore une fois, je ne parle pas que de l'Euro, et il est vrai que contre les Pays-Bas ça allait mieux. Mais je repense encore au match contre la Lituanie, ou aux trois matchs de préparation, sans parler des "magnifiques" éliminatoires d'avant 2006.

  • Roger Cénisse le 19/06/2008 à 16h12
    Björn Björk
    jeudi 19 juin 2008 - 16h03
    mais ne faisons pas d'un seul match d'ouverture de l'Euro un truc représentatif de tout ce qu'on a vécu depuis 2 ou 4 ans.
    _____

    Ben en fait, le souci, c'est qu'à mon sens il n'y a pas QUE le match d'ouverture de cet Euro qui fut une bouillie footballistique, durant les 4 dernières années.

    On peut m'opposer France-Espagne et France-Brésil en CdM, mais honnêtement, qui a, en dehors de ces deux matchs, le souvenir de ne pas s'être fait ch*er par le jeu pratiqué par l'EdF ? (je suis partial, mais j'ai pas vraiment de souvenir de matchs réellement emballants)

  • Björn Björk le 19/06/2008 à 16h35
    Ne me faites pas dire ce que j'ai pas dit. C'est pas particulièrement joli à regarder la France en ce moment.

    Mais je pense qu'on n'avait pas les joueurs pour faire mieux. Et puis je suis persuadé (de manière irrationnelle, certes) que si on avait essayé de jouer au foot pendant les éliminatoires de cet Euro, on serait en ce moment en train de jouer aux dames avec les Anglais.

  • José-Mickaël le 19/06/2008 à 19h12
    Ca, je n'y crois pas un seul instant :
    - la seule fois où on a joué au foot, on a battu les Italiens 3-1 ;
    - par contre, quand on est venu pour faire 0-0 chez eux, ben ça a fait 0-0 chez eux.

  • Jean-Noël Perrin le 19/06/2008 à 21h40
    L'Italie, ce n'est pas le seul match où on a essayé de jouer au foot, c'est le seul match où on a REUSSI à jouer au foot.

    Nuance importante. Contre l'Ecosse, surtout à l'aller, on a essayé de jouer au foot. On n'y est pas arrivés. On perd 1-0.
    En Italie, on n'essaye pas de jouer au foot, on ramène un point.

    (Je ne fais pas l'éloge, hein, je constate)

  • José-Mickaël le 19/06/2008 à 22h21
    Oui, tu as raison, au match aller contre l'Ecosse les intentions y étaient. La déception continue à me faire un peu noircir les choses...

La revue des Cahiers du football