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Hopp, Hopp, Hopp, voila Hoffenheim!

Oubliez les mégapoles d'Auxerre ou de Guingamp: un bourg de 3.500 habitants vient d’accéder à la Bundesliga avec son "club de bouseux". Vivez une vraie épopée de football avec l’avènement de la TSG 1899.
Auteur : Toni Turek le 29 Mai 2008

 

Vous ne connaissez pas Hoffenheim, et n’en avez même jamais entendu parler? Rassurez-vous, vous êtes normal(e): car ce n’est pas le nom de la capitale d’un des seize Länder allemands, ni même l’équivalent d’une sous-préfecture. Non, Hoffenheim, c’est en fait un hameau situé dans l’agglomération de Sinsheim et dans lequel vivent environ 3.500 habitants – en comptant large.


hoffenheim1.jpgUne épreuve d’histoire géographie

Pour ceux qui ont du mal avec la géographie d’outre-Rhin – autrement dit la majorité des personnes normalement constituées – ce bourg perche au nord du Bade-Wurtemberg (le grand Land du sud-ouest de l’Allemagne, à la frontière ouest de la Bavière). Plus précisément, Hoffenheim est situé au nord-est de Karslruhe, entre les villes de Heidelberg et de Mannheim.
A priori, ce modeste village n’a absolument rien d’un lieu où se rencontrent des footballeurs professionnels, surtout que le Land du Bade-Wurtemberg a déjà quelques clubs huppés et bien placés dans la hiérarchie footbalistique germanique. Citons pour les clubs de 1. Bundesliga les exemples du Karlsruher SC, promu en 2007, et du VfB Stuttgart, champion d’Allemagne 2007; en 2. Bundesliga, le SC Fribourg-en-Brisgovie.

En fait, vu la taille lilliputienne du bourg, il semble déjà méritoire d’y trouver un club de foot… En 1899, le foot n’avait pas sa place: le club local initial du TV Hoffenheim n’était qu’un simple club de gymnastique (1). Le club de foot de Hoffenheim a fait son apparition seulement au début des années 1920, et le club de foot actuel n’existe que depuis la fusion de ces deux entités sous le nom de TSG Hoffenheim, soit depuis 1945. Le club est moins ancien que certains vétérans du Bade-Wurtemberg, comme le SSV Ulm ou le VfB Stuttgart, fondés respectivement en 1846 et en 1893.


hoffenheim2.jpgUn amour de jeunesse

Amatrice et anonyme, la section foot de la TSG Hoffenheim le reste pendant quelques décennies, vivotant tranquillement dans les bas échelons du foot allemand. Jusqu’à la fin des années 1980, quand intervient un événement qui va bouleverser le destin du club bleu et blanc: l’arrivée de l’homme providentiel, qui se décide à prendre en main l’avenir du club badois et de le faire pétiller. Cet homme, c’est Dietmar Hopp, l’un des co-fondateurs du grand groupe informatique SAP. Il compte parmi les dix plus importantes fortunes d’outre-Rhin, de celles à dix chiffres.

Contrairement à quelques autres multimilliardaires comme Abramovitch et Mateschitz qui ont investi dans des clubs de football qui étaient déjà en première division avant leur arrivée, et avec lesquels ils n’avaient pas de rapport à l’origine (2), Hopp a bel et bien une attache personnelle directe avec le club de Hoffenheim: il y a joué en amateur.
Dès 1990, sous la direction de Hopp et avec la bénédiction de son portefeuille (et vice-versa), la TSG sort de sa torpeur et connaît sa première vraie période de croissance: en à peine une décennie, les amateurs vont franchir les divisions méconnues que sont, en ordre ascendant, les Kreisligen, Bezirksliga, Landesliga, Verbandsliga et Oberliga, pour finalement s’établir en 2001 en Regionalliga, la troisième division. Une très belle progression que bien peu de présidents de clubs peuvent se vanter d’avoir vécue en un temps aussi bref (3).


L’épreuve du temps (et le temps, c’est de l’argent)

L’avancée de la TSG Hoffenheim dans le football allemand aurait pu s’arrêter là si la logique avait été respectée: pour le petit club d’une si petite ville au si petit stade, atteindre la Regionalliga est un but en soi. Mais Dietmar Hopp n’est pas vraiment raisonnable, et quand on lui parle de son club, la logique n’a plus trop lieu d’être.
Surtout, Hopp prend de l’âge: le Boss a maintenant dépassé la soixantaine, et s’il est toujours actif, il n’a plus de temps à perdre. Or, depuis 2001, le club s’encroûte dans la première partie du tableau de cette troisième division assez peu glamour: la progression du club a ralenti, et ne s’effectue plus division par division, mais place par place. Cinq saisons d’affilée en Regionalliga, ça commence à faire beaucoup. Le surplace ne plaît plus à Hopp qui veut que ça bouge.

hoffenheim_rangnick.jpgOptant pour un changement radical de braquet, Dietmar Hopp frappe en effet un très grand coup à l’été 2006 en recrutant comme entraîneur le très expérimenté Ralf Rangnick, l’ex-entraîneur d’Ulm et Stuttgart. Disponible depuis son limogeage fin 2005 par Schalke 04 pour résultats insuffisants chez les Königsblauen, Rangnick signe pour cinq ans. Hopp ouvre encore un peu plus son portefeuille pour permettre à son équipe de reprendre sa progression vers les sommets.
Opération réussie, puisque le club s’établit rapidement dans les toutes premières places de son groupe de troisième division, au point d’obtenir sa promotion en 2. Bundesliga quatre journées avant la fin de la saison. Progrès remarquable. Et remarqué.


Du fric, mais pas de fans ?

Remarqué, mais pas apprécié. En particulier des clubs adverses de deuxième division, qui n’ont pas hésité à pointer du doigt ce Dorfverein (4) concurrent abhorré qui, à les écouter, est indigne de figurer dans le monde du foot professionnel. Ainsi, le manager du FSV Mayence (candidat déclaré à la remontée dans l’élite), Christian Heidel, a eu des mots très durs dès octobre dernier après la défaite de son club 0-1 face à Hoffenheim, en affirmant publiquement trouver "dommage qu’un club comme Hoffenheim prenne la place d’un des 36 clubs pros". Et on ne compte plus les cris et banderoles désobligeants envers Hopp et la TSG dans les autres stades…
Du fric, mais pas de fans: voilà le principal leitmotiv développé à l’encontre de ce club de Hoppenheim, honni tant par les dirigeants que par les fans des clubs concurrents. Un reproche pas tout à fait immérité.

"Du fric": c’est vrai. Pour cette seule saison 2007/08, ce ne sont pas moins de vingt millions d’euros qui ont été mis sur la table pour les transferts. Vingt millions d’euros pour un club promu! Un seul exemple: à l’automne dernier, le tout jeune milieu brésilien Carlos Eduardo est ainsi venu au club badois en provenance de Porto Alegre pour un transfert de huit millions d’euros. Une somme qui constitue souvent davantage que le total cumulé de tous les transferts réalisés en une saison par un club de ce niveau. Pour comparaison et rappel: le montant du transfert du Brésilien Carlos Alberto à Brême, le transfert le plus coûteux de l’histoire du Werder, qui est le participant allemand le plus régulier à la C1 ces dernières années s’est élevé à huit millions d’euros. C’est aussi le prix du transfert de Ziani entre Sochaux et Marseille.
Évidemment, voir autant d’argent circuler a suscité des réactions de jalousie. Mais d’autres clubs ont le soutien de grandes entreprises (Bayer pour Leverkusen, Carl Zeiss pour Iéna, Volkswagen pour Wolfsburg, etc.) sans que leurs concurrents ne poussent de cris d’orfraie à leur encontre.

“Pas de fans": là aussi, c’est vrai. Avec aussi peu d’habitants, un stade minuscule de 6.300 places (dont 3.000 debout) et un passé aussi récent, il est évidemment difficile pour la TSG 1899 Hoffenheim, aux allures de petit nouveau, de se faire une place chez les supporters dans l’impitoyable monde du football professionnel, tant il y a déjà de clubs historiques en Allemagne – et ce même en deuxième division, où évoluaient par exemple cette année des poids lourds comme le Borussia Mönchengladbach, le 1. FC Cologne, le 1. FC Kaiserslautern ou encore le FC St. Pauli.


Petit club peut devenir grand

Pourtant, la réussite de Hoffenheim mérite d’être saluée, à plus d’un titre. D’abord, Hopp s’est installé dans l’effort et la durée: contrairement à la mode des OPA faciles sur des clubs de l’élite (cf. les cas Abramovitch et Mateschitz, encore une fois), le co-fondateur de SAP a pris les rênes de la TSG alors que celle-ci était tout en bas, et l’a aidée à gravir les échelons sportivement, un à un, sans passer par des fusions ni des rachats de licence pour gagner des divisions dans les coulisses. Si cette ascension a été rapide, elle a été obtenue à la régulière, sur les terrains de foot. Et si la TSG Hoffenheim est indéniablement un "petit club" par son histoire et son palmarès encore vierge, elle n’est par définition pas un club si petit que le voudraient ses plus farouches détracteurs, puisque l’équipe première est officiellement promue dans l’élite, et l’équipe réserve est, quant à elle, toujours en lice pour être promue en quatrième division.

Hopp n’a pas lâché prise lorsque le club s’est retrouvé un temps bloqué en troisième division, et après bientôt vingt ans de soutien, le boss ne compte pas céder de sitôt son joujou footballistique, qu’il espère bien voir s’établir confortablement (sportivement et financièrement) dans l’élite, histoire de continuer à jouer son rôle de trublion. N’en déplaise à beaucoup, cette persévérance dans le soutien et dans les résultats appelle quelque respect.


hoffenheim3.jpg


Anonymes et espoirs au pouvoir

Par ailleurs, l’un des mérites de la TSG est de proposer un football d’anti-stars: là où des grands clubs historiques échouent avec des noms, le club de Hoffenheim réussit sans vedettes. Ainsi, qui connaît le gardien autrichien espoir Ramazan Özcan? Qui a entendu parler des trentenaires Jochen Seitz et Francisco Copado (ex-Unterhaching)? Qui sait qui sont Chinedu Obasi et Demba Ba (douze buts chacun cette saison)? Qui connaît Vedad Ibisevic (5)? A l’époque où les marchés tendent à s’emballer précipitamment et où les noms des (supposées) stars sont cités à côté de sommes parfois démentielles, le club badois parie davantage sur des anonymes, jeunes en devenir (il n’y a que quatre trentenaires dans le groupe pro), en leur proposant des contrats longue durée. Un choix qui n’est pas celui de la facilité, mais qui s’est révélé payant jusqu’ici.

De plus, l’apport financier non négligeable de Hopp ne s’est pas limité aux virements des salaires et des transferts des joueurs. Le milliardaire a ainsi financé avec sept millions tirés de ses deniers le stade actuel aux 6.300 places du Dietmar-Hopp-Stadion (6 et 7), et devrait mettre sur la table environ 50 millions d’euros pour le nouveau stade de 30.000 places qui sera sis à Sinsheim. L’enceinte sera conforme aux exigences imposées pour les matches de l’élite, afin de permettre à la TSG d’y jouer ses matches à domicile. Cette Rhein-Neckar-Arena (appellation non définitive) devrait être prête début 2009, et la possibilité que ce stade accueille des matches de la WM féminine en 2011 est évoquée.


Toujours plus loin, toujours plus Hopp

L’équipe est là – Hopp et Rangnick ne comptent pas faire beaucoup évoluer le groupe pro cet été – le nouveau stade arrive, et l’avenir financier et administratif paraît basé sur du solide. À ce sujet, Dietmar Hopp a même prévu sa succession: s’il venait à disparaître, son fils Daniel reprendrait sa place pour poursuivre le travail engagé à Hoffenheim depuis vingt ans. Le sport, le fiston connaît: il est président des Aigles de Mannheim (en hockey sur glace) et également impliqué dans le handball.

Certes, il est vraisemblable que le 1899 Hoffenheim – c’est le nouveau nom officiel du club – ne se mêlera pas à la lutte pour le titre de champion d’Allemagne en 2009. Beaucoup lui promettent même un destin de relégué immédiat. En attendant de voir si, sportivement parlant et indépendamment des imprécations en tous genres, le 1899 va tenir la route pour sa première année dans l’élite, une chose est déjà sûre: parvenir à concurrencer le Bayern sur les montants des transferts et sur le niveau tout aussi haut de la haine qu’il suscite chez ses adversaires, n’est-ce pas déjà le début d’une certaine reconnaissance?


(1) TV = Turnverein : club de gymnastique. Le "T" (Turnen) de la TSG Hoffenheim fait donc référence à la section historique de gymnastique, le "S" (Sport) aux autres activités sportives proposées.
(2) Roman Abramovitch est le propriétaire du FC Chelsea. L’Autrichien Dietrich Mateschitz est lui propriétaire des Red Bull Salzbourg (ex-Austria) et New York (anciennement MetroStars).
(3) Un cas comparable existe en Autriche: actuellement engagé dans la deuxième division locale, le club de Schwadorf, depuis que l’entrepreneur millionnaire Richard Trenkwalder en est le propriétaire, a effectué cinq accessions en sept ans.
(4) Dorf : village – le terme Dorfverein, péjoratif dans la bouche des détracteurs de Hopp, est alors à comprendre dans le sens d’un "club de bouseux".
(5) Oui, il s’agit bien de l’ancien joueur du PSG en personne. OK, il est connu par les fans du PSG.
(6) D’accord, nommer un stade d’après son nom, ça fait un peu mégalo. Mais ça rend toujours mieux qu’un EasyCredit-Stadion, un Generali-Sportpark ou une HSH Nordbank Arena, non?
(7) À côté de ce stade miniature fini en 1999, le Roudourou de Guingamp ferait presque figure de géant. Mais pour Hoffenheim, alors encore amateur en cinquième division, il n’aurait pas été judicieux de faire bâtir une grande Arena moderne. Hopp est peut-être un brin mégalo, mais il n’est pas fou. Il sait que la TSG n’est pas (encore) attractive sur son seul nom, contrairement à un St. Pauli ou à un Lokomotive Leipzig.

Réactions

  • Principal Skinner le 29/05/2008 à 15h17
    J'ai bien l'impression que je vais naviguer a contre-courant mais je me lance.

    J'avoue avoir bien du mal a comprendre la sorte d'admiration (le terme est un peu fort je sais, disons plutot sympathie) qui ce degage de cet article.

    Alors que ca relate une histoire qui monte, a son paroxysme, le "foot-business" que les Cahiers du Football ont plutot l'habitude de denoncer.

    C'est parce que c'est champetre que cette histoire a plu ?
    Mais n'est ce pas encore pire dans un sens ?
    N'est ce pas la le meilleur exemple pour montrer que l'argent fait desormais presque tout dans le football puisqu'il peut permettre a n'importe quel club, meme le plus amateur a, plutot rapidement, venir evoluer dans l'Elite ?

    Car l'argent fait tout, dans l'histoire de ce club amateur inconnu qui accede a l'elite par la seule volonté d'un milliardaire. Tout, de A a Z.

    Ce n'est meme pas de l'argent issu d'une bonne gestion du club qui aurait su trouver "tout seul" par une tres bonne gestion, les ressources pour grandir petit a petit. La y'aurait eu de quoi avoir une petite admiration, l'occasion de donner un petit coup de chapeau. Applaudir une tres belle gestion de club.

    Mais ce n'est pas le cas ici. Enfin d'apres ce qu'on peut comprendre (mais j'ai peut-etre mal compris). On a l'impression qu'il ne s'agit seulement ici, uniquement, que l'argent est completement investit a pure perte par un milliardaire local qui a fait de son club amateur son "joujou".

    Il est a ce propos assez etonnant que vous ecriviez que "le boss" espere voir son club "s’établir confortablement (sportivement et financièrement) dans l’élite" sans vous poser des questions sur le serieux du cadre financier d'un club d'une ville de 3500 ames qui a deboursé 20 M€ en transfert pour son accession en L1 et qui va peut-etre debourser 50 M€ pour se construire son Stade de 30.000 places. Ce que vous decrivez assez finement comme l'apport financier "non negligeable" du milliardaire en question, qui se fait son auto-"naming" en meme temps. Normal, vu l'argent qu'il depense.

    Et puis a quoi bon cette remarque sur l'accession obtenue a la reguliere sur les terrains de foot "contrairement" aux rachats de clubs comme Chelsea... Mais Chelsea et autres, etaient eux aussi sportivement venus dans l'Elite, et une fois racheté, c'est aussi sur le terrain qu'ils sont sportivement devenus champions ou sont aller en finale de LdC.

    Et cette autre remarque, qui m'a egalement fait sourire, sur le fait que lui, toujours "contrairement" aux autres, proposait un football "anti-star" en citant des noms de joueurs inconnus... Deja vous me permettrez de rappeler qu'on parle d'un club inconnu d'une toute petite ville qui vient a peine d'acceder a la D1 dans son stade de 3000 places assises et donc de penser que les stars auraient difficilement pu etre convaincues d'aller jouer dans ce qui etait un bled perdu de D2 ou D3 allemande il y a encore peu, et qu'ensuite on pourrait tout autant trouver un sacré paquet de noms de joueurs inconnus dans la pluparts des clubs allemands de D1.

    Donc j'avoue que j'ai un peu de mal a comprendre comment vous pouvez souvent vous emballer contre le foot-business, pour en venir ensuite a trouver sympathique cette histoire du milliardaire qui pour son plaisir personnel fait monter le club amateur de sa petite ville inconnue dans l'Elite a coups de millions.

    Et pour reprendre une remarque precedente, Les cahiers auraient-ils sortis le meme article pour l'accession en L1 du Combrit-Sainte-Marine FC et de ses prochaines rencontres dans son nouveau "Vincent Bolloré Stadium", que Nicolas Sarkozy serait venu inaugurer avec plaisir.

  • Alexis le 29/05/2008 à 15h55
    Principal Skinner
    jeudi 29 mai 2008 - 15h17
    "Car l'argent fait tout, dans l'histoire de ce club amateur inconnu qui accede a l'elite par la seule volonté d'un milliardaire. Tout, de A a Z."


    ---> Pas d'accord. L'argent est un préalable indispensable. C'est vrai. Mais ne fait pas tout. Car si ce club bénéficie d'une belle manne financière, d'autres clubs amateurs ont engloutis des millions dans des tentatives désespérées de grandir. La France regorge d'exemples. La Lorraine plus particulièrement. Toute la Moselle Est est sinistrée sportivement par exemple car ils n'ont jamais su construire de projets sportifs viables malgré, à une certaine période du siècle dernier, des apports financiers à nulle autre pareils.

    Par ailleurs, l'argent est nécessaire pour construire un grand club (ou du moins pour professionnaliser un club) non pas uniquement pour payer des joueurs et des entraîneurs, mais aussi pour assurer le quotidien sportif (déplacements, matériel, entretiens du stade et de la pelouse, etc...). Bref, l'exemple du club amateur aux mains d'un millionaire n'est pas unique. Mais cet exemple de projet qui aboutit, c'est déjà bien plus original. Ça relève fatalement d'une gestion intelligente, d'un projet technique minutieux et efficace. L'argent permet ensuite de s'adapter et franchir les caps décisifs (l'exemple du Stade est significatif : sa fortune aurait pu lui permettre de le construire depuis Lurette, pourtant, il n'a pas sauté l'étape essentielle qui consiste à d'abord grandir sportivement avant de claquer son pognon).

    Bref, pour moi c'est bien joué, surtout parce que justement, ça fait la nique aux clubs durabelement installés dans l'élite et qui ont dressé toutes les barrières possible et imaginables pour s'y planquer sans être perturber par les "petits", qui defait n'avaient aucune possibilité sportive d'accéder au monde professionnel. En France, nous vivons la même chose.

  • Der Zak le 29/05/2008 à 16h00
    Merci beaucoup Toni pour cet article.

    Croco
    jeudi 29 mai 2008 - 11h35

    ...la région d'Heidelberg est magnifique...

    >>mais l'avenue d'Heidelberg est encore plus belle. ;)

  • theviking le 29/05/2008 à 16h16
    J'ai toujours trouvé curieux pour ma part les clubs allemands dont le nom commence par 1. une explication? Pour dire que c'était les premiers de la ville à faire un club ?

  • Bowthan le 29/05/2008 à 16h19
    Heu Principal Skinner, tout de même, tu vas un peu loin. Tu évacues par exemple totalement le coup de coeur ou coup de foudre qu'a eu le milliardaire pour ce club. Et l'auteur de l'article a raison il ne s'est pas contenté de reprendre un club de l'élite ou même de D2 ou de D3 allemande, il avait pourtant largement les moyens non ? Il y avait pourtant des clubs de la région mieux placés sur la hiérarchie du football allemand non ?

    Bien sur c'est un milliardaire, il a fait de ce club son "joujou" mais ça n'est pas forcément différent d'autres clubs. Tous les grands clubs ont eu un ou plusieurs Pygmalions et certains sont ou ont été fort ombrageux usant de méthodes "limites".

    Même si le club était celui d'une ville de 50 000 ou de 100 000 habitants l'histoire aurait été aussi belle. D'ailleurs ça m'évoque un peu l'initiative de Paris Banlieue Sud une association qui veut faire un système de socios et reprendre un club du sud de la capitale. Bien sur c'est différent sur bien des points mais il y a un point commun. C'est un club de division inférieure qui est visé et l'ambition est bien de faire monter le club rapidement pour dans un premier temps passer pro.

    Et contrairement à toi Principal Skinner je trouve cette histoire très fraiche, touchante. Tu dis qu'il a réussi rien qu'en injectant ses millions qu'il donne des cours à Robert Louis Dreyfus de l'OM, à Pinault de Rennes, à tous ces présidents ou proprios qui ont eu la folie des grandeurs et qui se sont pris les pieds dans le tapis, qui se sont découragé et se sont lassé de leur joujou certains n'en sont même qu'a vouloir le jeter et le vendre tellement ça ne les amuse plus. Ou à ses investisseurs qui viennent dans le foot uniquement par interet et pour si possible faire une plus value (coucou Colony Capital, coucou les repreneurs de clubs anglais) et faire de l'argent.

    Quant au rythme "rapide" si le club semble être monté dans un premier temps extrement rapidement c'est qu'il partait d'extrement bas. (normal vu le pedigree du club et de la ville représentée). Et tout de même il a mis plus de 10 ans à atteindre la D3 allemande, 15 ans à atteindre la D2 Allemande et 20 ans à atteindre l'élite. On peut considérer ça rapide compte tenu du chemin parcourus de tous les échelons gravis, mais 20 ans ça n'est pas rien.

    Il ne faut pas se leurrer Principal Skinner il n'y aura jamais de club bisounours étant petit mais réussissant à percer uniquement en comptant sur lui petit à petit sans homme fort ou soutients à un moment donné c'est neccessaire. De toute façon même dans ce cas la on n'aimerai pas forcément de genre de club. Vous aimez Auxerre vous ? Vous aimez Guy Roux ? Vous aimez Guegnon ? Vous aimez Carquefou ou Calais ? Tout ces clubs ont réussi ça d'une certaine façon et pourtant ces clubs en L1 ne vous ont peut être pas fait si triper que ça, leurs exploit en coupe ne vous ont peut être pas si transporté que ça qu'est ce ça serait si ces clubs étaient en L1 ?

  • nominoe le 29/05/2008 à 16h22
    Arrivant toujours après la bataille, je m'ajoute à la liste pour féliciter Toni pour ce très très beau papier !

    Au-delà de ce qui gravite autour de cette success-story, les réactions de jalousie engendrées (il n'y a pas qu'en France qu'on n'aime pas ceux qui réussissent) et les interrogations sur le foot bizness lues dans les réactions, je retiendrai ceci dans l'article, même si ça ne fait pas avancer le moins du monde le débat, mais j'ai adoré:

    "(...) club badois et de le faire pétiller."

    En espérant que par la suite il n'y ait pas d'eau dans le gaz pour ce p'tit club !

  • nominoe le 29/05/2008 à 16h33
    Principal Skinner
    jeudi 29 mai 2008 - 15h17
    Car l'argent fait tout, dans l'histoire de ce club amateur inconnu qui accede a l'elite par la seule volonté d'un milliardaire. Tout, de A a Z


    Pas d'accord non plus, pour le simple fait que les montées successives ont été acquises sur le terrain, et pas en achetant des points (ou des matchs) sur lien lien

    Si on suit ton raisonnement, l'OM période Louis-Dreyfus aurait du alors remporter au bas mot une demi-douzaine de championnats, et Chelsea trois ou quatre C1...

  • Croco le 29/05/2008 à 16h40
    Der Zak
    jeudi 29 mai 2008 - 16h00

    Je vois tout à fait pourquoi tu fais le malin ;).
    Pour avoir vu le Montpellierbrücke à Heidelberg, on va dire que si c'est à l'image de vos infrastructures, le jumelage entre vos villes est super sexy.

  • Principal Skinner le 29/05/2008 à 18h08
    Ouais, enfin vous comparez avec Dreyfus et l'autre rené, mais eux n'ont peut-etre pas eu -relativement- affaire a la meme concurrence.

    L'OM, Rennes, c'est pas la montée de DH qu'ils jouaient a coups de millions, c'est le top de la L1, et au niveau club a pognon, club a bel effectif, y'avait sans doute une concurrence plus forte pour Rennes et l'OM que ce qu'a du subir le club allemand qui a quand meme pu disposer de 20M€ de budget transferts quand il est passé de D3 en D2 !!

    20 M€ pour les transferts, de D3 en D2

    Ca aurait interessant de savoir quelles sommes, quels budgets ce club a pu avoir tout au long de sa "reussite" dans les divisions inferieures et le comparer avec les depenses, budgets des clubs qui etaient ses concurrents.

  • Troglodyt le 29/05/2008 à 18h17
    Croco
    jeudi 29 mai 2008 - 16h40
    Der Zak
    jeudi 29 mai 2008 - 16h00

    Je vois tout à fait pourquoi tu fais le malin ;).
    Pour avoir vu le Montpellierbrücke à Heidelberg, on va dire que si c'est à l'image de vos infrastructures, le jumelage entre vos villes est super sexy.
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    Alors que la "Toulonplatz" à Mannheim, elle pue vraiment...

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