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Ligue des champions : on ferme !

La présence de quatre clubs anglais en quarts de finale de la C1 confirme une tendance très lourde: l'Europe s'est rétrécie à une poignée de pays. Et l'ère anglaise ne fait que commencer...
Auteur : Guillaume Toulouse le 13 Mars 2008

 

Quel est le plus surprenant à la lecture des qualifiés pour les quarts de finale (1) de la Ligue des champions 2008? La présence de quatre clubs anglais, que la réforme Platini rendra irréalisable à partir de la saison 2009-2010? L’absence du Milan AC, pourtant abonné à cette étape de la compétition lors des cinq dernières saisons? Ou la qualification d’un club turc, représentant des marchés "de seconde zone", de plus en plus laissés pour compte de la C1?
Ces trois épiphénomènes soulignent chacun l’une des conséquences de la "libéralisation" de la Ligue des champions. La domination des clubs issus des "grands" championnats y est évidente, tout comme leur confiscation du pouvoir sportif, les équipes des petits pays se contentant des miettes du festin. La fin des quotas de nationalités, conséquence directe de l’arrêt Bosman, rendue par la Cour de justice de la Communauté européenne en décembre 95, confirmée depuis par l’arrêt Malaja et les accords de Cotonou, et la modification du format de la compétition par l’UEFA – accueillant les deuxièmes, troisièmes puis quatrièmes des plus riches championnats – a conduit à une "ouverture fermée". La Champion’s League est un squat de riches, et la prochaine réforme de la compétition ne corrigera qu’à la marge la concentration du pouvoir.


Les places sont chères

S’il ne viendrait à l’idée de personne de critiquer la qualité de jeu, l’intensité ou la passion entourant les dernières étapes actuelles de la C1, il convient malgré tout de constater – et de s’alarmer – de la disparition progressive de la diversité de la compétition. La coupe n’avait jamais semblé aussi ouverte que lors des années précédant l’arrêt Bosman, sept pays remportant le trophée et vingt-cinq pays envoyant un représentant en quarts de finale. On assiste à une réduction drastique dans les années suivant la décision de la Cour européenne: onze pays seulement en quarts, pour seulement cinq pays vainqueurs.

tableau_c1b.jpg


Note 1. Suite au drame du Heysel, les clubs anglais ont été suspendus de toute compétition européenne de 1985 à 1991. Il leur a ensuite fallu plusieurs saisons pour retrouver le plus haut niveau européen.
Note 2. Autres pays quart de finalistes:
– de 1985 à 1996 : Portugal (8), Belgique (7), Pays-Bas (6), Russie et Suède (5), Roumanie, Écosse, Yougoslavie, URSS, Grèce, et Turquie (3), Tchécoslovaquie (2), Angleterre, Croatie, RDA, Pologne, Danemark, Bulgarie, Finlande et Ukraine (1).
– de 1998 à 2008 : Portugal et Pays-Bas (4), Ukraine, Turquie et Grèce (2), Norvège (1).



Quatre-quarts anglais

Plus grave encore, les trois nations dominantes sur la période, l’Angleterre, l’Italie et l’Espagne, "confisquent" près des deux tiers des places de quart de finalistes.

tableau_c1a.jpg

De là à parler de l’ouverture d’un "cycle" anglais, succédant aux cycles italien et espagnol, il n’y a qu’un pas, confirmé par la qualification de trois clubs anglais en demi-finales la saison dernière, et donc de quatre en quarts cette année. Si les cycles ont, semble-t-il, toujours existé (seules des équipes hollandaises, allemandes et anglaises ont gagné la C1 entre 1970 et 1984), une certaine diversité des vainqueurs rafraîchissait l’épreuve. Désormais, ce sont toujours les mêmes têtes. Pour reprendre l’exemple british, Manchester entamera la saison prochaine sa treizième campagne consécutive en C1, Arsenal sa dixième! Quant on sait que les dividendes générés par la compétition sont partagés entre les participants, en favorisant les représentants des gros marchés, on peut légitimement penser que le cycle anglais risque de durer.


À la traîne : la France, et bientôt l’Italie?

Pas de cycle français en vue. Les clubs de l’Hexagone ont été les principales victimes des réformes juridiques et structurelles (un tiers de qualifications en moins en quart de finale). Mais la prochaine victime pourrait être l’Italie. Pas aidés par des stades inadaptés à une exploitation commerciale lucrative, les clubs milanais, turinois et romain vont voir leur part de recettes, issues de la nouvelle vente mutualisée des droits télévisés, stagner au profit des petits clubs, qui font aussi vivre la compétition. Des petits clubs qui font encore vivre une compétition? Mais dans quel monde on vit?


(1) Les quarts de finale sont une étape de la compétition qui est restée relativement constante au fil des transformations de l’épreuve.

Réactions

  • Tricky le 13/03/2008 à 20h11
    José-Mickaël
    jeudi 13 mars 2008 - 14h41
    J'ai bien aimé aussi l'Aberdeen de 1983, qui avait battu le Real Madrid avec un jeu à l'ancienne, basé sur des débordements dsystématiques 'ailieurs. J'ai encore en mémoire Peter Weir, sur l'aile gauche, incroyable dribbleur qui a enchanté cette finale.
    ----------
    Dans mes bras.

    Avec en particulier un debordement rectiligne, a gauche donc, de sa partie de terrain, sur lequel trois defenseurs arrivent successivement pour le tacler dans la perpendiculaire, et lui pousse trois fois son ballon en sautant par dessus la faucheuse.

    Magique.

  • Dinopatou le 13/03/2008 à 20h15
    Wé, mais Aberdeen, c'est Alex pas encore sir Ferguson ça, c'est encore Big Four et compagnie en fait, pffft...

  • Gillou le 13/03/2008 à 20h49
    Ca vous emballe vous, des matchs Liverpool-Arsenal en LDC?
    Moi pas du tout. Ca n'a rien d'extraordinaire puisqu'ils se jouent au moins 2 fois par saison.
    Alors qu'un OL-PSV ou un OM-Milan ça a de la gueule, ça sent l'Europe.
    Ce qui fait le sel de cette compétition, c'est l'arbitrage douteux dont personne ou presque ne se plaint, les schémas tactiques différents (le 3-5-2 teuton), les joueurs exotiques (Zavarov).
    Si la LDC devient un championnat d'Angleterre dont la finale se joue ailleurs, très peu pour moi, et en plus ils veulent la jouer à Dubai ou en Chine.
    Les demi finales quasi entièrement anglaises ou italiennes comme il y a quelques temps, c'est un peu de perte d'audience, et qui dit perte d'audience dit rentabilité moindre.
    Je pense que c'est ce qu'a compris notre Platoche à nous.
    Espérons que les anglais se rencontreront en 1/4 pour garder un peu d'intérêt pour la suite.

  • Qui©he le 13/03/2008 à 21h22
    Ca vous emballe vous, des matchs Liverpool-Arsenal en LDC?
    Moi pas du tout. Ca n'a rien d'extraordinaire puisqu'ils se jouent au moins 2 fois par saison.
    ---
    Pareil

  • Tricky le 13/03/2008 à 22h43
    Ben justement, plus il y en a, plus on en redemande.

    Alors qu'un S04-Fener, c'est deja un de trop.

  • Xavoun le 13/03/2008 à 22h46
    Tout d'abord bravo pour cet article qui met en lumière les conséquences de l'arrêt Bosman et le fait que l'UEFA ait au mépris de toute équité sportive décidé de favorisé uniquement les clubs des grands championnat.

    A cause de ça, un club comme Liverpool, qui n'a pas gagné le championnat d'Angleterre depuis 1990, dispute chaque année la Ligue des Champions en terminant régulièrement 4ème à 20-25 points du champion d'Angleterre ! Et l'UEFA appelle cela Ligue des Champions !!!

    Pour ma part je suis nostalgique de l'époque C1-C2-C3 avec uniquement les clubs champions en C1, et cette C3 avec une finale aller-retour. Je souhaite de tout coeur que le système C1-C2-C3 soit réinstauré.

  • kikoo_lol le 13/03/2008 à 23h33
    Pour la diversité, il faut voir du coté de la C3:
    7 pays représentés en quarts cette année,
    5 l'année derniere,
    7 en 2006 (dont la Suisse et la Bulgarie),
    un superbe 8/8 en 2005 (avec meme un club francais!),
    6 en 2004,
    7 en 2003,
    6 en 2002,
    contre-exemple: 5 pays en 2001, avec 4 clubs espagnols,
    6 en 2000...

    Le problème, c'est que si on décide de remettre les 3e et 4e des grands championnats dans cette coupe, sa diversité va disparaitre. On aura juste déplacé le problème.

  • José-Mickaël le 14/03/2008 à 00h27
    Oui, la C3 semble conserver un peu de diversité, et ses vainqueurs sont Séville, Moscou, Feyenoord... Mais le problème, c'est que si Séville, Moscou et Feyenoord l'ont gagné, c'est aussi parce qu'il n'y avait pas le Real, ni Liverpool, ni l'Inter, etc. La C3 est devenue la coupe d'Europe du pauvre (c'est pour ça qu'à mon avis les clubs français y auraient leur chance).

    Autrefois, Göteborg a gagné la C3 en battant en finale Hambourg, qui gagnera la C1 l'année d'après, de même qu'Aberdeen a gagné la C2 en battant Real Madrid, qui avait joué une finale de C1 deux ans auparavant, et gagnera deux C3 de suite deux ans après. Ils ont gagné contre des équipes qui étaient parmi les meilleures d'Europe.

    Lorsque seul le champion avait droit à la C1, ça voulait dire qu'il y avait au moins autant de grands clubs européens en C3 (s'ils n'étaient pas en C2). Quand l'Athletic Bilbao était champion d'Espagne, Barcelone jouait la C2 (et se faisait sortir par Metz, si si !) et Real Madird gagnait la C3. Quand la Juve allait en C1, l'Inter Milan et la Roma allaient en C3. Quand Hambourg était champion d'Allemagne, on avait le Bayern en C3. Et ainsi de suite. Les deux coupes étaient donc plus équilibrées, même si dans les faits les clubs vainqueurs de la C1 étaient plus "élitistes" que les vainqueurs de C3.

    Mais bon, je ne dis pas que c'était mieux avant, juste que je préférais.


  • Tricky le 14/03/2008 à 16h31
    Allez, pour reprendre une partie de la discussion d'hier, qui va reellement regarder Fernerbahce-Chelsea ?

  • Qui me crame ce troll? le 14/03/2008 à 18h08
    Ce qui est rigolo, c'est qu'il y a du coup sans cesse des revanches et des belles. Il y a eu la revanche Lyon-PSV, la revanche Chelsea-Barca et la belle. Cette année, c'est la revanche Roma-MU.

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