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24 heures dans la vie du PSG

Au Paris Saint-Germain, les journées sont plus souvent à la hauteur des espérances que les résultats.  Donnez-nous la main, nous vous emmenons au Camp des Loges.

le 15 Nov 2007

 

07:00. Paul Le Guen arrive au Camp des Loges. Au moment d’ouvrir les grilles, il met la main dans sa poche gauche, s’aperçoit que les clés n’y sont pas et met la main dans la poche droite pour les prendre. Caché dans une camionnette banalisée garée en face, Jérôme Touboul tape sur son ordinateur portable: "Le Guen tergiverse".

07:30. Alain Cayzac est au téléphone dans son bureau: "Non Luis, je n’ai pas besoin d’un chauffeur. Non, ni de quelqu’un pour faire le café. Ni pour aller chercher les ballons dans les buissons. Écoute, faut que tu me laisses travailler, là, c’est la quatrième fois que tu m’appelles depuis ce matin. Oui, oui, c’est ça, on se rappelle".

07:32. Plié en quatre dans le placard du bureau de Cayzac où il s’était planqué trois jours plus tôt, Karim Nedjari envoie un SMS au siège du Parisien: "Cayzac va appeler Fernandez".

08:00. Le Guen découvre, dépité, que les jeunes ne sont pas là pour la mise en place tactique. "Bon ben Pedro, on va dire que tu fais Granddi, OK?"

08:50. Rothen et Landreau finissent par convaincre Pauleta de revenir au Camp des Loges.

09:45. Arrivée des jeunes joueurs en Vélib, ils expliquent qu’ils ont joué à la Play jusqu’à quatre heures du mat chez Mamadou Sakho. Sankharé ajoute: "Et c’est moi qu’ai gagné!" en réajustant ses lunettes de soleil.

09:50. Yepes ramène par l’oreille Sankharé vers le groupe, alors qu’il était en train d’expliquer au micro de RMC qu’il se considérait comme "un mélange entre Redondo, Davids et Messi".

10:15.  Début du footing en forêt de Saint-Germain.

10:17. Bernard Mendy, épuisé après avoir sprinté à fond pendant deux minutes, s’effondre en ahanant, deux kilomètres devant le reste du groupe.

10:54. Le groupe, qui avance au rythme de Marcelo Gallardo, arrive à hauteur de Mendy. Digard le charge sur son épaule.

10:55. Digard charge Gallardo, exténué, sur son autre épaule.

11:30. Petite opposition jeunes contre vieux. Pierre-Alain Frau est remplaçant.

11:32. Sankharé s’empare du ballon, Sakho hurle "R2, L2!" en agitant les index. Passement de jambes, roulette et coup du sombrero de Sankharé sur Zoumana Camara.

11:33. Evacuation de Sankharé sur une civière.

12:02. Triple entorse pour Rothen, qui tentait d’imiter un dribble de Diané.

12:08. Écœuré par la série d’arrêts du gardien des jeunes, Edel Apoula, Luyindula simule une faute dans la surface.

12:10. Pauleta marque le penalty en trois temps, victoire des vieux 1-0. Damien Degorre, vêtu de sa veste en poil de taupe, envoie à L'Équipe un message en morse: "PSG: Edel Apoula sur la sellette".


psg_guign.jpg


12:30. Tout le monde passe à table. Clément distribue les plats, mais pas à plus de dix centimètres de lui.

12:34. Armand allonge une baffe à Diané qui refusait de lui donner la salière après quatre minutes à la faire passer de son épaule gauche au bout de son nez.

12:40. Dommage, il n’y a pas assez à manger pour tout le monde. Le Guen décide que Pauleta aura le droit de lécher l’assiette de Loris Arnaud quand celui-ci aura terminé.

13:18. Alonzo finit de raconter pour la 58e fois la blague de la bite qui poursuit un cul. Silence gêné.

13:30. La promenade digestive est interrompue par l’apparition de Tom Barrack, patron de Colony Capital, qui descend sur le Camp des Loges en parachute. Sans dire un mot, il accroche un collier explosif au cou d’Alain Cayzac et se fait hélitreuiller vers un hélicoptère  Apache en vol stationnaire.

13:54. Une silhouette longe les murs de la lingerie. Elle fouine dans le panier de chaussettes sales et en porte une paire à son nez. "Pedro bien travailler. Lui grand professionnel".

13:55. Pierre Ménès termine la rédaction de son post: "Aujourd’hui, j’ai croisé Vahid. Il était aussi rouge de colère que le jour où il a appris le départ de Fiorèse (alors qu’il était en train de me confier ses états d’âmes sur Graille pour L’Equipe). Il pense que Paul est un con. Pour lui, se passer d’un pro comme Pauleta, c’est un crime contre le club et ses supporters".

16:00. Fin de la sieste. Pendant que les vieux ronflent, les jeunes organisent discrètement un tournoi de jeu vidéo. Jérôme Touboul, qui s’était dissimulé dans le dortoir des jeunes, envoie un pigeon voyageur à footmercato: "N’Gog a choisi l’OL (sur FIFA08)".

16:30. Le Guen ordonne un entraînement sans ballon: "Comme en match alors?", interroge N’Goyi.

16:31. Jérôme Alonzo demande à ses coéquipiers de faire semblant de frapper et bondit dans le vide en hurlant: "J'ai!!"

17:30. Fin de l’exercice. Degorre, déguisé en plot, note: "Un entraînement très compliqué pour Pauleta, qui n’a reçu aucun ballon de ses partenaires".

18:20. Douchés, les joueurs repartent. N’Goyi et Sankharé se disputent pour le seul Velib libre, mais Sakho intervient en agitant son brassard de capitaine et s’en empare lui-même.

18:40. Sur le parking, Rothen, Luyindula, Pauleta et Frau se sont coincées mutuellement et leurs voitures sont bloquées. Rothen hurle à Frau: "Mais non!! Si j’avance c’est pour que tu ailles de l’autre côté, pas pour que tu viennes te coller à moi".

19:00. Cayzac quitte les lieux, téléphone en main: "Non, Luis, c’est gentil mais non. Et non, pour être franc, je ne pense pas que tu pourrais faire venir Kaká". Nedjari, les écouteurs relié au réseau Echelon depuis son bureau du Parisien, écrit: "PSG: Fernandez viendrait avec Kaká et Makelele".

19:15. Le Guen reçoit la visite surprise de Lama, Colleter, Sassus, Bravo, Valdo, Weah et Yannick Noah.

23:45. Alertée par les riverains, la police évacue les grands anciens en train de scander Saga Africa en dansant en rond, une bouteille de champagne dans chaque main.

23:54. Lassé par le rendement poussif du PSG, Tom Barrack décide d’injecter soixante-dix millions d’euros dans les caisses du club pour les besoins du mercato hivernal. Désireux d’en informer au plus vite Alain Cayzac, il envoie immédiatement une note urgente. Par fax.

00:00. La lune éclaire le Parc des Princes. Sur la pelouse, le fantôme de Francis Borelli chasse celui de Julien Quemeneur à grands coups de sacoche.

Réactions

  • carolus le 15/11/2007 à 10h48
    Je crois qu'il n'y a pas une phrase, sauf la dernière, où je n'ai pas ri comme un phoque.
    Chapeau vraiment bas. Quel talent!

  • kelly le 15/11/2007 à 10h59
    Excellent, à mourir de rire. Ma favorite est quand même

    11:32. Sankharé s’empare du ballon, Sakho hurle "R2, L2!" en agitant les index. Passement de jambes, roulette et coup du sombrero de Sankharé sur Zoumana Camara.

    11:33. Evacuation de Sankharé sur une civière.

    Même si j'ai bien 10 ans de plus que notre génération biberon.

  • lemon le 15/11/2007 à 11h18
    kelly, on préfère la même.

    Magnifique la rédac'

  • Je brille Cassé le 15/11/2007 à 11h36
    07:00. Paul Le Guen arrive au Camp des Loges. Au moment d’ouvrir les grilles, il met la main dans sa poche gauche, s’aperçoit que les clés n’y sont pas et met la main dans la poche droite pour les prendre. Caché dans une camionnette banalisée garée en face, Jérôme Touboul tape sur son ordinateur portable: "Le Guen tergiverse".
    ---------------

    Si ça commence avec du haut niveau comme ça aussi...

    Grandiose, j'attends avec impatience les autres clubs!

  • Rhônealpinho le 15/11/2007 à 14h15
    Désolé, mais je n'irais pas de mon quote.
    Je peux pas quoter tout quand même non?
    Je pense qu'il faut bien suibre l'actu du club pour bien profiter de tout, mais quand même c'est énorme.
    J'ai particulièrement apprécié toutes les tactiques de camouflage de la presse.
    Je suis sûr qu'il en ont déjà essayé certaines...et puis la veste en poil de taupe, je suis pas prêt de m'en remettre

  • Oook le 15/11/2007 à 15h35
    Très bon.

    Et le retour d'une guest star qui se laissait désirer, la fameuse blague de la bite qui poursuit un cul!

  • luckyluke le 15/11/2007 à 15h41
    "Bernard Mendy, épuisé après avoir sprinté à fond pendant deux minutes, s’effondre en ahanant, deux kilomètres devant le reste du groupe."

    C'est plus que du sprint, là!!

  • SiskoLegend le 15/11/2007 à 16h06
    Encore un excellent des cahiers, dont certains passage ne sont pas si loin de la réalité !!
    Un bémol cependant, je sais que l'on peut rire de tout, mais se moquer d'un mort, celle de Julien QUEMENER, c'est un peu limite...

    Enfin les divers passage sur les journalistes sont énormes, à mourir de rire !

  • Portnaouac le 15/11/2007 à 16h54
    SiskoLegend
    jeudi 15 novembre 2007 - 16h06

    ---------------

    Deux remarques :
    - tout d'abord, je n'ai pas l'impression que la fin de l'article se moque, d'une quelconque façon, de celui que tu évoques, non plus que de sa mort ;
    - en second lieu, la scène ainsi décrite me semble loin d'être limite mais au contraire marquée d'un profond symbolisme : le PSG hanté par deux fantômes, l'un tentant de chasser l'autre, le premier personnifiant (dans la mémoire collective) les années glorieuses après lesquelles le club court depuis quelques saisons, et le second personnifiant... à tout le moins une autre facette du PSG.

    Non, vraiment, elle ne m'a pas choqué du tout, cette dernière image, bien au contraire ; en revanche, il est vrai qu'elle dénote un peu par rapport à la vocation plutôt loufoque du reste de l'article, mais elle est rudement bien trouvée.

    Merci, Mme Rédac'.

    Pour l'ensemble de l'article.

  • RabbiJacob le 15/11/2007 à 17h25
    Merci pour ce très grand moment, surtout le passage des 4 fantastiques coincés sur le parking.
    Fabuleux !

La revue des Cahiers du football