Si vous saisissez votre mot de passe PUIS votre e-mail, vous aurez la confirmation que ça n'a aucun effet particulier. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

24 heures dans la vie du FC Nantes

La première mise au vert des Jaunes n'a pas été une partie de plaisir pour Élie Baup. Nous étions là pour tout voir et tout entendre.

Auteur : Manuel Mary le 26 Nov 2008

 

Afin de mieux découvrir le groupe qu’il est appelé à diriger pour une saison trois-quarts, Élie Baup décide d’emmener tout le FC Nantes en stage, à la veille de son premier match à La Beaujoire.


logo_fcna_parodie.jpg14h01: Le car jaune et vert est garé sur le parking de la Jonelière. Les joueurs s’y assoient deux par deux. Frédéric Da Rocha s’installe seul sur son siège, en souriant, et indique à Cubilier que la place à côté de lui est déjà prise.

14h05: Élie Baup se saisit du micro du car, et annonce: "Nous partons tous à Saint-Jean-de-Monts". "De votre quoi?", demande Guillaume Moullec. "De son cul!", marmonne Jérôme Alonzo, en refermant le dernier Michel Onfray.

14h38: En voyant le panneau directionnel, David de Freitas pousse du coude Eric Cubilier: "T’as vu, comme ça on sera directement sur la route de Niort".

15h30: Le car arrive devant l’hôtel. Posté sur le perron, le portier lance à chaque joueur les clés de leur chambre, qui arrivent pile dans leurs mains. Élie Baup leur donne une heure pour être en tenue et rejoindre le terrain voisin.

16h32: Michael Gravgaard arrive à la Jonelière. Il monte dans la voiture de Pascal Praud, qui l’a attendu.

16h40: Le groupe entre sur le terrain bosselé du Stade municipal de Saint-Jean-de-Monts, pour une mise en place. Élie Baup rematque l’endurance de Guirane N’Daw. Il glisse à Christian Larièpe: "Hé bé, celui-là on dirait qu’il a trois poumons". Larièpe sourit en coin, et ajoute tout bas: "Ben oui: en fait, il a vraiment trois poumons". Djordjevic et Bekamenga font une séance de tir aux vingt mètres.

16h50: Da Rocha multiplie les passes dans le vide, en souriant. À la demande de Baup, Djordjevic et Bekamenga font une séance de tir aux dix mètres. Lors du toro dit de "ceux-qui-savent-jouer-sans-contrôle", Djamel Abdoun fait un croc-en-jambe rigolo à Stefan Babovic.

17h02: Djordjevic et Bekamenga font une séance de tir aux trois mètres, mais ne trouvent pas le cadre. Baup prend à part Fabrice Grange, l’entraîneur des gardiens, et le complimente pour les progrès de Tony Heurtebis. Grange rougit et bafouille: "Je n’y suis pour rien, c’est grâce à ses mains". Baup, perplexe, n'y comprend goutte.


voiture_degage.jpg
Jérôme Alonzo ne savait plus comment faire comprendre les consignes de base à ses défenseurs. Mais il est peut-être allé un peu loin.

17h21: Tandis que Klasnic reste mystérieusement accoudé à la main courante, Ricardo Faty tacle à tout-va. Élie Baup se tourne vers le kiné: "Mais il ne s’est pas pété le tibia la semaine dernière?" Le kiné regarde ses pieds et répond: "Si, si… il va mieux…". Larièpe précise en clignant de l’œil: "C’est pas pour rien que c’est le frère de Ricardo, l'ancien du PSG".

17h42: Fin de la mise en place. De Freitas souffle à Keseru qu’il a quand même hâte de retrouver le terrain de La Licorne, qui est en bien meilleur état, sauf que les lignes sont pas tracées droit.

18h15: Début de la réunion stratégie entre Élie Baup, Waldemar Kita, Christian Larièpe et Pascal Praud. Élie Baup les questionne tout d’abord sur les joueurs: "Vous êtes sûrs qu’il est avant-centre, Filip Djordjevic?". Larièpe rétorque: "Évidemment, c’est son père qui nous l’a recommandé". Constatant la perplexité de Baup, Larièpe précise: "Son père: Djordjéo". Praud ajoute: "Et puis, quand même, il était dans les 2Be3".

18h18: Pendant la douche des joueurs, le portier de l’hôtel, depuis le jardin, lance les serviettes une à une par la fenêtre chaque chambre. Elles retombent bien pliées sur le bord de chaque lit.

18h32: Élie Baup s’interroge sur la carrière de Bekamenga. Pascal Praud explique qu’il a joué en Indonésie. Baup demande s’il a joué dans un vrai championnat, sinon. Praud incline un peu la tête et susurre qu’il a joué en première division malaise. Baup reprend: "Malaise, oui, j’avais remarqué, mais dans quel pays?"

18h40: Michael Gravgaard entre sur le terrain bosselé du Stade municipal de Saint-Jean-de-Monts.

18h50: Christian Larièpe et Pascal Praud énoncent les perspectives du mercato. Larièpe suggère de recruter Jean-Marc Thibault, pour l’associer à Jean-Jacques Pierre. "Quand même, ils faisaient un malheur en duo, ils ont dû garder des automatismes". Praud approuve, en précisant qu’en plus il a table ouverte aux Deux Ânes: "C’est là que j’ai recruté Pierre Douglao!"


baup_encoin.jpg
On a retrouvé le vrai jeu à la nantaise. Malheureusement, c'est chat-bite.

18h52: Au salon, penché sur le journal d’Alonzo, Moullec fait remarquer: "Ouh là, y en a, des équipes, c'est quel championnat?" Alonzo soupire en tournant les pages saumon du Figaro, ouvertes sur la Bourse.

19h25: Élie Baup demande où en sont les jeunes du centre de formation. Christian Larièpe lui répond: "On ne recrute plus vraiment sur le talent, d’ailleurs on n’a plus le temps: on focalise sur le nom". Il précise que c’est pour ça qu’ils ont pris Mathias Coureur et William Vainqueur, et ajoute "On a aussi Kevin Buteur et Théo Tacleur-Boucher, mais ils ont huit et neuf ans, faut attendre un peu".

19h45: C’est l’apéro. Le portier de l’hôtel, derrière le bar, jette les glaçons dans les verres alignés à l’autre bout du comptoir. Les joueurs jouent au poker six par six. Moullec tire un roi et annonce:"Un K". Da Rocha joue tout seul à la bataille, en souriant. Capoue fait une réussite.

19h55: Élie Baup conclut en annonçant son onze de départ pour le match du lendemain. Soudain, Waldemar Kita se lève, furieux, et entraîne Baup dans un coin: "Mais tu vas pas tout de même pas faire jouer Ivan avant-centre, on ne l’a pas acheté pour ça, tu vas tout nous l’abîmer!" Baup, interloqué, réplique qu’il n’a guère le choix car c’est lui ou Goussé.

20h31: En arrivant au dîner, De Freitas demande où est Titi. Intrigué, Da Rocha demande s’il parle bien de Thierry Bonalair. "Non, non, Titi Buengo et Titi Giresse. D’habitude je m’assois toujours avec eux".

21h12: Abdoun réclame du sel. Babovic lui jette la salière, en visant manifestement le visage. Da Rocha passe les plats à sa droite, et les pose devant une chaise vide en souriant vers elle.

22h50: Les joueurs sortent de table, et improvisent une petite soirée jeux vidéo. Alonzo entreprend d’expliquer à Moullec les règles de Pacman.

23h15: Michael Gravgaard arrive au dîner. Il commence à beurrer une tartine.


praud2.jpg
"C'est vrai, c'est un peu mieux payé que mon blog sur lci.fr, mais bon, l'écriture me manque".

23h45: Pascal Praud glisse à Waldemar Kita qu’il a un tuyau pour faire revenir Wilhelmsson. Kita l’attrape par les oreilles, le suspend au portemanteau et lui souhaite bonne nuit. À Larièpe, venu le décrocher, Praud rappelle qu’il commence à avoir l’habitude.

0h05: Les joueurs vont se coucher. Michael Gravgaard achève de beurrer sa tartine. Il y a du beurre plein la table.

8h11: Élie Baup réveille tout le monde pour un footing sur la plage de Saint-Jean-de-Monts. Sitôt descendu sur la plage, Klasnic s’assoit sur un rocher, en respirant fort.

8h30: À la fin du footing, Baup va voir Klasnic sur son rocher, et lui rappelle qu’il compte sur lui pour jouer en pointe le soir même. Klasnic secoue la tête et répond: "Moi pas football. Moi pièces détachées". Intrigué, Baup se gratte la casquette. Soudain il repense aux trois poumons de N’Daw, aux mains d’Heurtebis, au tibia de Faty. Une sueur froide lui coule dans le dos.

8h55: Lors des exercices musculaires par binôme, les joueurs s’appuient dos-à-dos, accroupis. Da Rocha, seul, ne cesse de tomber à la renverse en souriant. Baup se tourne vers Larièpe, qui lui chuchote: "Vas-y doucement, avec Fred: on n’a jamais osé lui dire que Savinaud était parti. Il croit qu’il est toujours là".

9h18: Les joueurs jouent aux raquettes. Capoue au jokari. Djordjevic et Bekamenga visent la mer avec un ballon de volley. Loupé, mais de peu. À l’hôtel, le portier jette les croissants dans chaque corbeille depuis la boulangerie, située à 45 mètres.

10h15: Pascal Praud accourt dans la salle du petit-déjeuner, et annonce: "Wiltord veut bien venir chez nous!" Devant la stupéfaction du staff, il précise en baissant la tête: "Je lui ai promis le foie d’Ivan…" Michael Gravgaard arrive sur la plage de Saint-Jean-de-Monts.

10h55: Les joueurs sont rassemblés pour le retour. Soudain, Baup entend un bruit sourd, et voit Abdoun gisant sur le bitume, aux pieds de Babovic qui se masse la main droite. En un éclair, il regarde ses autres attaquants valides. Apercevant Bagayoko, Djordjevic, Bekamenga et Goussé, il se détourne de Babovic, et pointe son index vers Cubilier: "Eric, t’es viré".

11h05: Élie Baup se souvient que, sans Cubilier, il n’a plus que Moullec et Pierre Douglao comme latéraux. Il fonce alors vers le portier de l’hôtel, et lui demande son nom. "Rémi, m’sieur. Rémi Maréval". "Rémi, ce soir tu joues arrière gauche", répond Baup en le poussant de force dans les soutes du car.

11h31: Le car repart. Da Rocha s’installe seul sur son siège, en souriant. De Freitas demande au chauffeur pourquoi il ne prend pas la direction d’Amiens, comme d’habitude.

13h59: Michael Gravgaard sort de l’hôtel. Il monte dans la voiture de Pascal Praud, qui l’a attendu en sanglotant.

kita_doigt.jpg
"Ah oui, le jeu à la nantaise. Eh bien il est au ciel et il nous regarde. Mais il ne redescendra pas sur le terrain de sitôt, je vous préviens".

Réactions

  • sansai le 26/11/2008 à 18h03
    J'ai ri: Zlatanist, MarcoVanPasteque, Road to Champions League, sansai

    Je n'ai pas ri: MarcoVanPasteque, Road to Champions League

    J'ai cana-ri: visant, sansai

  • José-Mickaël le 26/11/2008 à 18h13
    Ah, mais il était très drôle, cet article ! C'est peut-être parce que je Nantes est le club de mon coeur que ça m'a plu ? Cela dit, je n'ai pas saisi toutes les allusions... Le gag du portier, j'ai adoré ! Au début je me demandais où l'auteur voulait en venir. Veut-il dire qu'à Nantes ils sont tellement nuls en recrutement qu'ils ne voient pas la future star chez eux ? Eh non, c'était mieux que ça !

  • Manx Martin le 26/11/2008 à 19h15
    J'ai ri: Zlatanist, MarcoVanPasteque, Road to Champions League, sansai, Manx Martin

    Je n'ai pas ri: MarcoVanPasteque, Road to Champions League

    J'ai cana-ri: visant, sansai, Manx Martin

  • Tricky le 26/11/2008 à 20h12
    Moi, j'aime bien le ton doux-amer et la dépression de Da Rocha est magnifique

  • Sokoben le 26/11/2008 à 20h31
    J'ai ri: Zlatanist, MarcoVanPasteque, Road to Champions League, sansai, Manx Martin

    Je n'ai pas ri: MarcoVanPasteque, Road to Champions League

    J'ai cana-ri: visant, sansai, Manx Martin, Sokoben



    Bon, ma première réaction a été : ce n'est pas le meilleur que j'ai lu... Et puis, avec le dénouement des gags sur la fin et en assimilant tout, ça, je dois avouer que j'ai apprécié. Il y a d'excellentes trouvailles (Da Roche, Maréval, les pièces détachées de Klasnic et le recrutement sur les noms). Mais c'est vrai que l'exercice est moins facile pour Nantes qu'avec le PSG ou l'OM. Et puis les dirigeants ne sont pas caricaturables : ils sont des caricatures vivantes.

    J'avais pas vu le blason (faut dire que j'ai lu l'article sur mon téléphone) mais il est excellent aussi.

    Je vous l'avais bien dit qu'il y aurait matière à CdF avec nos champions du monde de gestion alternative d'un club de foot.

  • mr.suaudeau le 26/11/2008 à 23h48
    Je suis partagé. Surtout que j'ai cru au début que la rédac' avait publié l'essai de "24h dans la vie de Waldemar Kita" que Douglao sur la montagne a posté le 6 novembre sur le fil jaune, et qui, je trouve, est bien plus qu'une tentative isolée. Douglao, tu as fait un excellent travail!

    Là, vu la masse du papier, j'ai souvent ri. Mais je suis également souvent resté circonspect. C'est souvent trop long, trop alambiqué, parfois mal écrit, et rares sont les anecdotes qui combinent bonne idée et rédaction efficace, du moins au début. La deuxième partie est plus soignée, mais qu'est-ce que c'est pointu!

    Je pense qu'il faut le lire une seconde fois, en intégrant le fait qu'on n'a pas affaire à un 24h classique.

  • Marquet Moon le 27/11/2008 à 01h37
    Eh bien, rarement vu une telle exégèse d'un texte publié ici, surtout pour savoir si c'est drôle ou pas... L'exercice est un peu convenu désormais, difficile de faire très original, surprenant.
    Pour les archives, je tiens à dire que j'ai ri trois fois. Ou peut-être quatre, il faudra que je regarde le ralenti. Autant dire que j'en ai eu pour mon argent.

  • MarcoVanPasteque le 27/11/2008 à 08h33
    lien
    mercredi 26 novembre 2008 - 23h48
    Je suis partagé. Surtout que j'ai cru au début que la rédac' avait publié l'essai de "24h dans la vie de Waldemar Kita" que Douglao sur la montagne a posté le 6 novembre sur le fil jaune, et qui, je trouve, est bien plus qu'une tentative isolée.

    >peut-être que ça va sortir en hors série, avec "24h dans la vie du fil sochalien". Ou alors dans un fanzine.

  • Douglao, sûre, la Montagne. le 27/11/2008 à 12h23
    lien
    mercredi 26 novembre 2008 - 23h48

    Pour être franc, j'ai moi aussi cru un moment que c'était mon petit texte qui avait été publié. En tout cas, merci pour ton encouragement ;-)

    Alors du coup, pour faire une critique du texte, je ne suis pas du tout objectif. J'ai cependant bien ri avec Da Rocha et son passé. Cependant, je trouve que pas mal de sujets n'ont pas été abordés, et pourtant, il y avait de quoi faire pour jouer sur le FCN. Que ce soit l'omniprésence de Kita, la mise à l'écart de joueurs ayant participé à la montée(Goussé, Dossevi, etc...), la relation Babovic/Kita (Même si là,c'est Djordjevic qui prend), la présence du fils de Kita à la responsabilité de Merchandising, le recrutement de Douglao de troisième division brésilienne , la défense en bois de cagette du FCN ( et pas seulement Graavgard), les produits dérivés FCN créé (Récemment, les chaussons).... Bon, j'en ai encore pleins mais je trouve que certaines situations étaient peu pertinentes ou pas assez exploités.

    Ce n'est qu'un humble avis, peu objectif certes, mais néanmoins présent. J'ai donc assez peu apprécié l'article, seul le passage Da Rocha- Savinaud, tellement représentatif de ce qu'il se passe actuellement m'a fait sourire.

  • Forez Tagada le 27/11/2008 à 13h49
    Puisque l'ambiance est à la critique littéraire et à la prise de risque, mon petit Douglao, j'ai trouvé qu'il n'y avait pas photo entre ce 24h et le tien (à ton désavantage), même si ton effort est méritoire.

    Entre les redites et les vannes assez convenues, les bonnes idées sont noyées et le rythme est un peu mou. Il manque aussi le ton, la construction narrative et la finesse que j'ai appréciés dans la version CdF...

La revue des Cahiers du football