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Sous une nouvelle étoile ?

Trois buts d'un coup, c'est presque trop. Les Bleus battent les Éléphants et se remettent à croire en eux... Nalyses, lucarnes, observations, télé-débriefing, Sacdefiel: tout tient dans ce compte-rendu consistant.
le 18 Août 2005

 

Il faudrait fouiller longtemps dans les archives pour trouver trace d'un match amical aussi intéressant que celui-ci, l'exercice donnant généralement lieu à des pensums laborieux, opposant des joueurs encore à court de forme et plus préoccupés par les débuts de leurs clubs respectifs. Évidemment, le retour du trio des ex-retraités a mobilisé l'attention médiatique au-delà du raisonnable, mais on parle bien ici de l'intérêt sportif de cette partie intense, plaisante et conclue sur un score qui entretient les espoirs de qualification pour l'Allemagne.

zidanecoloscopie
La prochaine fois, pour filmer Zidane de plus près, TF1 devra recourir à la coloscopie.


Le match
Démarrée tambour battant, la rencontre a connu une première demi-heure ébouriffante, avec une alternance d'offensives de la part des deux équipes. Si Dindane allume la première mèche, c'est Henry qui profite de quelques départs de feu, imité par Drogba (repris par Boumsong puis interrompu par Thuram) et Kalou (contré à l'entrée de la surface). À la 9e minute, un coup franc frappé trop fort par Zidane marque une période de domination plus marquée pour les Bleus: l'extérieur du gauche de Malouda frôle le montant (10e), Sagnol ne trouve pas preneur pour son premier centre tendu (11e) et son second manque d'être détourné dans les cages par un défenseur (16e). Dans l'intervalle, Zidane a servi Henry à contretemps, il s'en est fallu de peu pour que Dindane trouve Drogba (14e).
Celui-ci s'offre un slalom dans l'arrière-garde française, mais voit sa frappe contrée (17e), et juste après que l'arbitre assistant eut oublié un hors-jeu et laissé Henry offrir une solution à Wiltord, c'est à nouveau l'attaquant de Chelsea qui place une magnifique reprise de volée, heureusement captée par Coupet (19e). Sur le corner qui suit, les Bleus se rendent coupables d'une grosse erreur de marquage dont personne ne profite. Dans la foulée, une combinaison à l'entrée de la surface manque de faire sauter le verrou ivoirien, mais l'intérieur de Zidane, sur un centre de Malouda, manque le cadre.
La partie baisse un peu d'intensité, et ce n'est pas à l'avantage des Bleus: ils perdent des ballons dans l'entrejeu, ne trouvent plus ni l'inspiration, ni leur numéro 10, et laissent leurs adversaire placer des banderilles. Pourtant, sur un corner obtenu par un déboulé d'Henry, Gallas place un tête imparable (28e). La tendance s'inverse nettement, et ce sont les Éléphants qui s'empêtrent et ne parviennent plus à mettre leurs attaquants en bonne position, tandis que Malouda, Henry et Wiltord enchaînent les mouvements à proximité du but de Tizié. Boka et Sagnol s'illustrent alternativement sur leur aile, mais le score ne change plus jusqu'à la pause.

thuramclaque
En fait, Thuram s'est claqué une corde vocale dès l'échauffement.

Alors que la sélection ivoirienne est revenue avec un milieu densifié, les deux équipes sont moins enclines aux prises de risque. Cette nouvelle donne profite aux Africains, qui voient filer deux énormes occasions d'égaliser: la tête de Drogba, consécutive à un centre de Boka, file au-dessus de la barre, et l'arbitre refuse un penalty après une faute pourtant manifeste sur Dindane (51 et 52e). L'emprise des Ivoiriens s'accroît, obligeant les Français à reculer et à faire des fautes. C'est pourtant à ce moment-là que ces derniers connaissent un sursaut: Wiltord, en relais avec Henry, s'échappe à droite et parvient à centrer en retrait, mais Malouda ne parvient pas à cadrer sa reprise en déséquilibre. Le premier des deux Lyonnais récidive: lancé par Dhorasoo, il obtient cette fois un corner. Oublié au second poteau, Zidane double la mise (62e).
Cette fois, la messe est dite et l'euphorie gagne les Tricolores. Après un nouvel échange Henry-Wiltord, le gunner s'échappe sur un contre et passe Tizié avant de marquer dans un angle très fermé (66e). Cissé gagne le concours de dévissage de frappes, devant Yapi (74 et 81e) Les entrants ivoiriens tâcheront bien de réduire la marque, notamment sur des tentatives de Bakary Koné, Eboué et Demel. C'est d'ailleurs le néo-Niçois qui manque la plus belle occasion, au terme d'un contre fulgurant dans le temps additionnel, alors que Coupet était battu...



La nalyse
À la fois motivée et inspirée, l'équipe de France a éclairé la première mi-temps avec un jeu alerte, fait de permutations incessantes entre tous les joueurs offensifs, de passes redoublées et de jolis mouvements collectifs. Avec sa forte coloration 2004, elle a plutôt joué comme en 2003... Pour ne pas céder devant les attaques ivoiriennes, il lui a cependant fallu une bonne dose de chance: elle doit du moins remercier la maladresse des visiteurs, qui eurent successivement des occasions d'égaliser, de réduire le score puis de sauver l'honneur. L'euphorie ne doit pas, non plus, occulter le fait que les Tricolores ont marqué sur deux coups de pied arrêtés et un contre. On aurait presque aimé les voir plus en difficulté pour jauger leurs ressources morales et techniques.

On retiendra aussi que la sélection française a évolué dans le 4-2-3-1 (ou 4-2-1-3 selon que l'on considère Malouda et Wiltord comme des milieux ou des attaquants, ou encore 4-5-1 si l'on préfère la terminologie d'Arsène Wenger) cher à Roger Lemerre et qui, avec le recul, s'avère le plus joli des schémas tactiques adoptés depuis 1998. Son principal défaut est d'amener le sélectionneur à choisir entre Trezeguet et Henry pour former la pointe du dispositif, le gunner n'étant plus disposé à s'exiler à gauche, où il a pourtant fait merveille par le passé. Le Turinois étant suspendu pour les deux prochains matches, la question est provisoirement réglée... Mais avec Malouda, Wiltord, Rothen, Govou et Giuly, les candidats crédibles pour ces postes de "flanqueurs" sont actuellement très nombreux, ce qui invite à pérenniser le trident offensif devant un Zidane axial.

Au-delà de ces considérations, les enseignements de ce 3-0 sont d'abord d'ordre mental. Cette large victoire est évidemment bonne pour le moral et entretient une flamme qui aurait pu s'éteindre prématurément. Les "retours" ont eu l'effet escompté, avec une plus grande assurance dans le jeu, presque palpable, un registre offensif et tactique élargi qui a permis à tous les joueurs — y compris ceux de l'ex-reconstruction — de s'exprimer au mieux. Cette confiance engrangée place la sélection dans des conditions aussi idéales que possibles pour affronter ses quatre matches de qualification restants. Mais tout reste à jouer…


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Quand Henry lui explique où il fait ses appels de balle, Zidane regarde ailleurs.


Les gars
En dehors de quelques prises de balle aériennes et de tirs bien captés, Coupet n'a pas eu à s'employer outre mesure, les principales occasions ivoiriennes n'ayant pas été cadrées. Il s'est appliqué dans la relance.
Gallas, une nouvelle fois exilé sur le flanc gauche, a fait valoir sa combativité quand il a fallu défendre, s'épargnant de s'aventurer sur une aile déjà bien occupée par ses partenaires plus offensifs. Il a eu le bonheur d'inscrire son premier but en sélection, après avoir raté une occasion énorme à presque chaque match de la saison précédente. Même présence physique pour Boumsong, qui a eu la bonne idée d'échapper aux sanctions de l'arbitre ou de ses adversaires les rares fois où il a été débordé. Thuram a eu le temps de mettre le feu à Jean-Michel Larqué avant de céder sa place à Squillaci, dont la prestation discrète est un signe de bonne performance. Sagnol, s'il est enfin épargné par les blessures, a tout pour devenir un titulaire indiscutable à droite: il l'a encore montré ce soir, réussissant à ne pas trop souffrir de la belle prestation de Boka, et confirmant son excellente qualité de centre — en plus d'une bonne lecture du jeu.

Makelele a peut-être voulu prouver qu'il méritait autant que les autres d'être rappelé, histoire de faire oublier un parcours sans relief en sélection. Son activité s'est avérée précieuse, notamment pour rattraper quelques gourmandises de Zidane. Dhorasoo a exécuté à ses côtés une partition très complémentaire. Bien que donnant l'impression de ne pas toujours savoir où se placer, il s'est judicieusement intercalé entre les lignes, tâchant de combiner aussi bien vers les côtés que vers l'avant — en témoigne sa passe décisive pour Henry.

Malouda, élu de la dernière heure en raison de la blessure de Vieira, a fait la démonstration du niveau qu'il a atteint à l'OL, en dépit d'une baisse de régime en seconde période. Convaincant en phase offensive, il a su prendre des risques judicieux et se trouver sur quelques bons coups. Son homologue a droite s'est accordé plus de liberté sur le front de l'attaque. Parfois brouillon, Wiltord a cependant joué le rôle du détonateur, obtenant un des deux corners (victorieux) qu'il a lui-même tirés. Peut-être tenté de trop en faire, Zidane a perdu quelques ballons en début de rencontre et a fait surchauffer la machine à roulettes. Il quand même mis de l'huile dans la circulation de balle et son but œuvre pour sa légende.

Seul en pointe, comme il aime, Henry a évolué avec beaucoup de liberté et de prises d'initiatives, arrachant un but qui va lui faire du bien. Ses détracteurs lui reprocheront quand même des lacunes bien connues, notamment illustrées par cette tête non cadrée à la 6e minute.


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Thierry Gilardi, entouré de deux vieux garçons de café d'humeur maussade.


Les observations en vrac
> La Mosson a fait le plein : les trois-quarts des spectateurs se sont donc assis sur une épaisse couche de poussière.
> Un match de la Côte-d'Ivoire à Montpellier, et personne n'a eu une pensée pour Bakayoko.
> Vieira est blessé et Wenger s'en fout complètement.
> Henry est le spectateur qui a le plus applaudi les Bleus.
> Jaloux, Djibril Cissé est allé tacler le seul Ivoirien blond juste après son entrée.
> Dieu existe : Gallas a enfin marqué en bleu.
> On attendait Zidane, on a vu Dindane, on attendait Zorro, on a vu Zoro.
> Espérons revoir la sélection ivoirienne en Allemagne, mais pas au premier tour, merci.
> Domenech n'a pas parlé de reconstruction à la fin, ça fait des vacances.



Le mot de Jean-Patrick Sacdefiel
Il rate ses talonnades à la Djorkaeff, ralentit le jeu à la Dugarry et marque un but à la Guivarc'h : Zidane, c'est bien France 98 à lui tout seul. Le reste n'est bon qu'à amuser la galerie des bas littérateurs de la presse sportive analphabète.



Le match de TF1
20h51 : probablement par empathie avec Zidane, Thierry Gilardi ruisselle déjà.
20h58 : Christian Jeanpierre humidifie Didier Drogba.
13e minute : Jean-Michel Larqué lance son premier "à gauche, à gauche, à gauche!", tandis que le réalisateur envoie le premier ralenti de Zidane.
25e : Jean-Michel Larqué place le petit cousin de Gallas, qui vit à Saint-Jean-de-Luz.
30e : Jean-Michel Larqué et Arsène Wenger militent pour la titularisation d'Henry seul dans l'axe.
21h59 : Christian Jeanpierre humidifie Raymond Domenech.
69e : Jean-Michel Larqué critique les choix tactiques d'Henri Michel, son ancien coéquipier en équipe de France (une vieille rancune due à une histoire de Flamby disparu sur la table de la cantine en 1975).
71e : Nos amis commentateurs ignorent pudiquement les sifflets adressés au "parisien" Jérôme Rothen.
72e : Arsène Wenger s'abstient de commenter la sortie de Thierry Henry.
22h52 : Christian Jeanpierre humidifie Zinédine Zidane.

jeanpierresmile
Comme La Joconde, Christian Jeanpierre place tout son charme dans son sourire de dément.

Réactions

  • 5ylV@iN le 20/08/2005 à 16h17
    Le vrai retour de cet été c'est celui de Sacdefiel. Toujours en jambes. J'aime aussi beaucoup l'observation : "Vieira est blessé et Arsène Wenger s'en fout". Bravo les Cdf, grâce à vous plus besoin de TV ;—)

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