Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Luis agace

Tribune des lecteurs - RMC ou France Culture? Derrière cette alternative se creuse un gouffre vertigineux dans lequel Luis Fernandez nous plonge. La tête la première.
Auteur : Dolly Prane feat. DJ Malocrane le 23 Mars 2005

 

La grille des programmes de RMC, c’est un peu comme une facétie caustique dont on attendrait en vain l’épilogue critique. C’est encore le mythe de Sisyphe adapté à la radio ou cette compulsion à ne jamais rien dire et à toujours retomber vers le "monde inférieur" de l’information "ras les pâquerettes". RMC c’est enfin une icône, une incarnation parfaite de sa ligne éditoriale et de sa cible marketing: Luis. Libre arbitre, salaud, le peuple aura ta peau Ah, cette cogitation de "l’un tant soit peu érudit", au volant de sa bagnole, lorsque vient le moment se sélectionner une station de radio. Alors, RMC ou France culture? L’intellect ou la sieste crapuleuse de l’esprit à l’écoute des leçons de psycho-sexologie foireuses de Brigitte Lahaie. Ce qui différencie précisément "l’intello" du "prolo", c’est ce moment précis où s’offre au premier un choix, une certaine liberté de discriminer les programmes et de les distinguer selon des critères de valeurs. Moment précis où il est "libre" de gaspiller sciemment son temps de disponibilité encéphalique et se laisser aller aux charmes d’une programmation bon enfant qui ne procure "que du bonheur" selon la bonne rengaine endémolienne. Et puis merde, allez ! Un petit "Luis attaque", c’est bon. Une verve populiste, une syntaxe à faire hurler un instit’ de cours élémentaire, un lexique mental aussi garni qu’un plat de choucroute en fin de repas. C’est la vraie vie ça, celle de la base, des braves gens qui, eux, n’ont pas le choix. "Pas le choix? Mais si!", nous dit le prototypique vendeur de radio crochet télévisé, nous sommes tous libres; libres de choisir nos programmes, de préférer le superflu au fouillé, le chanteur de karaoké prépubère au sociologue abrupt, ou bien le demeuré échangiste de génitrice aux soirées thématiques d’Arte. Oui, mais voilà, ce que le dealer de temps de cerveau ne comprend pas (ou ne veut pas comprendre), c’est que cette liberté-là ne veut rien dire. Qu’on ne peut pas comparer la liberté d’un énarque à celle d’un ouvrier chez Renault. Que les deux vivent dans des sphères référencées de manière totalement différente, dont l’une confère au premier l’équipement nécessaire pour goûter d’autres plaisirs que ceux offerts par Julien Courbet ou Alexandre Delperrier. Que lorsqu’on flatte sciemment le populo circoncis du lobe frontal ou bas du front, ce discours est absolument intenable et hypocrite, car ce dernier n’a pas le choix ou n’est pas équipé, éduqué pour apprécier d’autres types de propos que personne, hélas, ne souhaite lui prodiguer. Audience oblige. Alors non, l’allégorique "M. Pauvre" ("Les mots des riches, les mots des pauvres" J.-L. Fournier) ne se branchera jamais sur France culture, et RMC ne se proposera jamais de le sortir de sa misère culturelle. Bien au contraire, il lui en redonnera par pelletée de vingt, trop content d’alimenter son "stock" et aussi, de s’en constituer. Luis, du porteur d’eau au porte-drapeau Sur un terrain ou à la radio, Luis est un "laborieux". Laborieux dans sa diction et ses commentaires "analytiques" aussi neufs et originaux qu’un rapport de Xavière Tiberi pour la mairie de Paris (avec les fautes d’orthographes sivouplé). Laborieux aussi au sens propre, en ce qu’il œuvre sans relâche pour une diffusion sous-culturelle. Fernandez, c’est l’incarnation de la ligne éditoriale de RMC. Des idées de comptoir, du débat de salon de coiffure, et Luis donnant son avis sur tout, mais surtout son avis (quand même), qui est aussi celui de Gégé le poivrot squattant le zinc du café "Les sports" de la rue Pierre Poujade. Luis, c’est le plan de RMC pour ses auditeurs; une ambiance de vestiaire, des mots simples et des idées courtes. Luis ,c’est aussi la justification du credo des distributeurs de connerie qui légitiment l’offre par la demande: "Mais voyons, c’est parce que les auditeurs sont cons et sans spiritualité que je leur propose des émissions adaptées, taillées sur mesure". Déclinaison parallèle : "Mais monsieur l’inspecteur, si je vends de la coke c’est parce qu’il y a de la demande. Sinon croyez bien que je ferais un autre métier". Chroniqueur sur RMC? Luis aussi est un peu comme un psychotrope planant, "c’est que du bonheur", celui de se retrouver entre potes après le match ou à l’occasion d’une beuverie, de refaire le monde et baver sur les salauds en cravate. Luis, c’est la célébration au quotidien du "zéro de réflexion" et c’est aussi le plan de RMC pour les générations à venir, un plan qui tient sur un photomaton. Car le canevas de Radio Monte-Carlo, c’est Luis, sa tronche de bon bougre, son franc-parler, son côté bourru et sa limitation idéique. À l'instar de Chirac, son programme c’est sa gueule d’homme accessible et populaire, et c’est exactement pour cela que M. Pauvre l’aime tant. Parce qu’il voit en lui comme dans un miroir, il contemple narcissiquement son image de p’tite gens obligé de préférer Jean-Pierre Foucault à Michel, pour la simple et unique raison qu’il n’a jamais eu le choix. Le goût pour la culture s’apprend, et si Luis agace tous les soirs sur RMC, c’est parce qu’il n’apprend rien et ne peut rien nous apprendre. A contrario, si RMC irrite notre sagacité c’est parce que, elle, ne veut rien nous apprendre et œuvre sans cesse pour le statu quo : satisfaire les satisfaits mais plus encore, affliger les affligés franco-franchouillards en les confortant dans leur placard idéologique et dans leur médiocrité...

Réactions

  • zoozoo le 23/03/2005 à 13h53
    RMC, c’est une longue plage de pub (y compris pour des sites pornos) avec des bouts d’émission dedans, comme les petits bouts de caca qui flotte dans l’eau. Prooooooooooooot !

  • Cheyenne le 23/03/2005 à 14h24
    Je suis dans l'ensemble assez d'accord avec les propos de Zinedine. Pour cette raison entre autre, je trouve assez raide de le traiter de réac ou même de mec de droite. En fait, il semble que dès que l'on sort d'un schéma de pensée formaté - et voilà bien une belle pensée unique - façon alter-mondialisme - attac - josé bové - groupuscules pseudo-refondateurs socialistes - récupérateurs communistes - guignols de chez vivendi, on est taxé (horrible mot pour un libéral) d'anar de droite, d'ultra-libéral, de socialiste de droite, de caviarophage de gauche et j'en passe.
    Je ne me prononcerais pas sur la pensée comparée des deux sociologues cités. Je vous avouerais d'ailleurs que j'ai un petit sentiment assez critique par rapport aux sociologues et la validité de leurs théories.
    Néanmoins, si nous ne sommes pas forcément d'accord sur le degré de liberté possédé par chacun d'entre nous, il y a consensus sur la volonté - quelques soient ses résultats réels - des media privés mais aussi publics de vendre une part toujours plus grosse du morceau disponible de notre cerveau.
    Pour ça, ben, il semblerait que le moyen le plus simple d'y arriver soit bien de jouer sur les plus bas instincts de l'homme, sur cette facilité que nous avons à nous complaire dans l'abrutissement le plus total.
    Et il faut bien dire que Luis, c'est bien ouèj.

  • anahuf le 23/03/2005 à 14h46
    > Cheyenne : Où tu as vu que l'on qualifiait zinédine météconté de "mec de droite" ou de "réac"???
    On a plutôt discuté le point de vue de l'auteur de l'article sous cet angle politique...

  • garavou le 23/03/2005 à 14h56
    J'ai bien aimé cet article... mais il m'a laissé une drole d'impression...à savoir un gout de déja lu... ou plutot devrais je dire un gout de "déja entendu"...

    je m'explique: une partie de cet article est en effet quasiment mot pour mot recopiée d'une chronique radio de Didier Porte.

    les "c’est que cette liberté-là ne veut rien dire. Qu’on ne peut pas comparer la liberté d’un énarque à celle d’un ouvrier chez Renault"
    ou les ""Mais voyons, c’est parce que les auditeurs sont cons et sans spiritualité que je leur propose des émissions adaptées, taillées sur mesure". Déclinaison parallèle : "Mais monsieur l’inspecteur, si je vends de la coke c’est parce qu’il y a de la demande. Sinon croyez bien que je ferais un autre métier". etc... ainsi que le plan de l'article et l'enchainement des idées sont semble t il simplement "copiés/collés" de cette chronique.


  • Jack MalFaizant le 23/03/2005 à 14h56
    Je crois qu'il vaut mieux rire du propos de Dimitri dont au final je n'arrive pas à distinguer la part d'aigreur vis-à-vis des cahiers pour leurs restriction sur les forum et la part de critique sincère d'une Tribune des lecteurs qu'il suppute pilotée par la rédac'. Les tribunes des lecteurs présentent quand même des caractéristiques fondamentalement différentes, il y en a des excellentes, des chiantes et des minables.

    Celle là, à titre perso, je la trouve pas très convaincante. Elle est bien écrite, c'est un bel effort, mais le rapport social induit ne me plait pas car il prend en quelque sorte le même partie que ceux qu'ils critiquent : la télé populaire est forcément populiste et le populo aime le populisme // la télé intelllectuelle est forcément élitiste et l'intellectuel aime l'élitisme... Je ne développerai pas plus le débat. Vu qu'initialement, c'est le Fiel de Dimitri qui m'a fondamentalement agacé car il constitue un faux procès bourré de sous-entendus et, franchement, sans grand intérêt [si néanmoins, cher Dimitri-jevic tu veux me répondre par mail à piempmt@ lien, tu peux le faire, mais je pense que tu as suffisamment pollué l'actuel débat sur ce hors propos pour en éviter une publicité supplémentaire].

  • Cheyenne le 23/03/2005 à 15h05
    On a plutôt discuté le point de vue de l'auteur de l'article sous cet angle politique...
    ----------------------------------------------
    Oui effectivement, la nuance est subtile. J'admire ton art de la casuistique !

  • anahuf le 23/03/2005 à 15h25
    C'est pas de la casuistique : c'est juste que l'auteur de l'article et zinédine météconté sont deux personnes différentes! Et personne n'a qualifié ce dernier de réac ou de mec de droite, comme tu l'affirmes dans ton post...

  • Cheyenne le 23/03/2005 à 15h36
    Ouais bon, et Didier Porte dans tout ça ?

  • TheFlyingMoustache le 23/03/2005 à 15h45
    Ca me paraît clair, il lit assidûment les CdF et participe à la réflexion discrètement, derrière un pseudo qui protège son anonymat.

  • poulette951 le 23/03/2005 à 15h45
    Zinédine:

    "On croit que le public est manipulé par une publicité omniprésente et agressive, mais la vérité est que celle-ci n'a qu'une influence marginale sur nos achats, et que par ailleurs la plupart des produits lancés à grands renforts de réclame par leurs fabricants ne connaissent aucun succès."

    Ca c'est quand même une phrase que tu sors de derrière les fagots sans aucune justification. Ca m'étonnerait que les entreprises investissent autant dans le marketing en pure perte.

    Sinon pour retomber sur le débat: les Cahiers n'ont-ils vraiment aucun droit de regard sur la tribune des lecteurs? Puis-je leur envoyer demain une apologie de la vision géopolitique de Thierry Roland pour qu'elle soit publiée en première page?

    De toute facon il est évident que cet article n'a aucune valeur ajoutée. C'est le premier troll en Une de l'histoire des Cahiers (aussi loin que j'me souvienne hein...)

La revue des Cahiers du football