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Lyon, inexorablement

Quelque chose a changé du côté de l'OL, qui poursuit son irrésistible ascension et semble sur le point d'achever son accomplissement. Une leçon cinglante pour nos supposés "grands" clubs, proprement ridiculisés par cette réussite...
Auteur : Étienne Melvec le 21 Oct 2004

 

Quelques mois après notre dossier sur l'OL dans le n°6 des Cahiers — qui s'interrogeait sur les particularismes du club, son identité paradoxale et le moment de son histoire auquel il se trouvait —, on peut à nouveau se pencher sur la question avec le sentiment que, selon l'expression consacrée, un nouveau palier a été franchi du côté de Gerland. S'étant épargné ses traditionnels démarrages diesel, l'OL est déjà en tête du championnat et s'est rapproché de sa qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Comme d'habitude, il l'a fait sans défrayer la chronique, malgré une intersaison trompeuse qui avait suscité quelques doutes sur la profondeur de l'effectif, l'ampleur du renouvellement, voire sur la situation financière réelle du club. Autant d'interrogations déjà tombées àplat puisque que c'est sur le terrain qu'ont été apportées des réponses sans ambiguïté: si un club peut considérer son avenir sportif et économique sans inquiétude, et même avec des ambitions grandissantes, c'est bien celui-ci. Le degré d'accomplissement déjà atteint lors d'une première mi-temps de toute beauté contre Manchester et à l'occasion d'un déplacement admirablement maîtrisé sur le terrain de Fenerbahce, la large victoire obtenue contre Caen sont autant de signes que les quatorze matches officiels sans défaites ne sont pas le fruit du hasard, et surtout qu'ils préludent à d'autres accomplissements. Le terreau de la continuité À l'heure où des entraîneurs médiatiques se prennent les pieds dans leur pathos ou leurs rodomontades, Le Guen survole les débats avec une langue de bois — dont il nous disait en mars qu'elle constituait "une vraie ligne de conduite" (voir son interview), mais qui apparaît, à l'examen, plus intelligente que le tout-venant de l'entraîneur de L1. Son invariable tranquillité, ce luxe de la sérénité si rare à son poste, il le doit grande partie à un président qui occupe le devant de la scène, mais qui met aussi tout en œuvre pour que chacun puisse travailler au mieux de ses compétences. On ne saura jamais comment Aulas aurait géré des clubs comme le PSG ou l'OM, mais il est certain que le contexte plus paisible qu'ailleurs a favorisé sa politique de construction sur le long terme, à laquelle il a donné une consistance inégalée en France... Cette culture de la continuité permet paradoxalement à l'Olympique lyonnais d'assumer des changements qui seraient rédhibitoires ailleurs. De ce fait, des joueurs comme Malouda peuvent s'adapter, progresser et s'épanouir à Lyon, quand ils seraient grillés au bout de trois semaines dans une autre équipe. Là où d'autres s'achètent la "meilleure paire de milieux défensifs de France" en s'étonnant immédiatement de leur manque de complémentarité, Essien et Diarra deviennent au bout d'une saison la meilleure paire de milieux défensif de France (sans guillemets). Là où certains condamnent leurs attaquants en moins de temps qu'il ne leur en a fallu pour les recruter, Sidney Govou peut revenir d'une année grise et retrouver son niveau, ou Pierre-Alain Frau prendre le temps de réussir son intégration. Et dans un contexte aussi favorable, des recrues comme Abidal peuvent immédiatement exploser, des arrivants comme Wiltord restituer tout leur potentiel… Significativement, l'OL est devenu une destination de référence pour certains des meilleurs Brésiliens, désireux de rejoindre l'Europe, comme le PSG il y a quelques années. Mieux encore, le club est capable de les conserver durablement en leur proposant des challenges sportifs et une garantie de stabilité. Il peut même, en contradiction avec certaines intentions présidentielles, être le lieu d'intégration de jeunes issus du centre de formation, à l'image de Jérémie Berthod ou Hatem Ben Harfa. Incomparable La politique de Jean-Michel Aulas est, sans doute, tout simplement rationnelle, responsable et conséquente, mais elle paraît relever du pur génie dans l'océan d'incohérence et de bêtise que ses homologues n'ont cessé d'alimenter. "On a fait ce qu'il fallait", déclarait son entraîneur au terme du match en Turquie: cette phrase sans relief mais ô combien juste pourrait tenir lieu de manifeste à l'ensemble de son club… Comme de surcroît le président lyonnais donne l'impression d'avoir pris conscience que son omniprésence médiatique, ses combats "politiques" et l'expression de ses sentiments les moins respectables sont autant obstacles à l'obtention d'une sympathie pleine et entière, plus grand chose ne s'oppose à l'achèvement de son projet. Alors, les médias spécialisés peuvent bien continuer à se nourrir de rivalités aussi gonflées que gonflantes, de "mythes" surannés et surtout des sempiternels déboires de nos clubs "phares", c'est bien l'OL qui, depuis plusieurs saisons, a entièrement réécrit les critères de définition d'un "grand" club en France. S'il reste un peu chiant sur les bords et s'accommode encore mal avec la passion (mais n'est-ce pas une des raisons de sa réussite?), son palmarès depuis quelques années ne peut même pas être comparé à ceux de ses principaux rivaux économiques et sportifs — exception faite (sans jeu de mot) de l'AS Monaco — tant ces derniers sont ridicules. "Les critères de notoriété" qui prévalent pour la répartition des richesses nationales ont bon dos, mais ils révèlent bien sous cette lumière leurs fondements factices, sans rapport avec la logique sportive. "Peut-on aimer l'OL?" s'interrogeait notre couverture en avril dernier… "Pourra-t-on longtemps faire autrement?" serait une question plus actuelle. La lente ascension lyonnaise ne suscite plus la moindre ironie tant elle prend un caractère inexorable. Tout le monde s'accorde pour dire que ce qui manque à l'OL, afin que chacun se rende à l'évidence (et afin que cette reddition soit totale), c'est cette fameuse épopée européenne qui comblera son déficit d'image. On ne prendra pas un grand risque en pressentant qu'elle est pour cette saison, car aujourd'hui, l'Olympique lyonnais a tout d'un grand. D'Europe, pas de France.

Réactions

  • Clark Gaybeul le 21/10/2004 à 16h36
    willy, l'argument dont je faisais état à l'encontre de l'OL ne concerne pas la médiocrité du jeu (la mauvaise foi n'est pas allée jusque là) mais l'ennui.

    Contrairement à la médiocrité, qui peut être quantifiée, l'ennui est une notion subjective.

    Pourquoi est-ce que je m'ennuie quand je regarde un match de l'OM ? Parce que ça n'est pas mon club et que son sort final m'indiffère.

    Bon c'est un mauvais exemple puisque en matière médiocrité du jeu, l'OM actuel pourrait servir d'unité de mesure.

    Voilà, encore une méchanceté sur le club de mon coeur et je me laisse pousser les cheveux.

  • willy the pimp le 21/10/2004 à 16h43
    D'accord.
    Oueh mais...enfin bon tu sais, Lyon quoi, y' a pas de fumée sans feu comme on dit, hein?

  • Socrates de Lyon le 21/10/2004 à 16h44
    Cet article, écrit par une rédaction peu soupçonable d'un quelconque parti-pris (ce qui est loin d'être le cas de journaux "grand-public"), me semble parfaitement pertinent.

    Effectivement, le but de l'OL et de JMA est de construire sur le long terme. Pas de crise, pas de frime (et non, l'OL ce n'est pas du show-biz), du travail sur la continuité. Si modèle il y a, c'est celui de grands clubs comme la Juve ou le Milan AC, dont on dit qu'ils ont raté leur saison quand ils finissent 4e du championnat, où les entraineurs peuvent travailler sur la durée, etc. Ce type de club, finalement, n'a jamais existé en France, et peut-être celà explique-t-il en partie la pauvreté du palmarès européen du foot français. On ne connait que les clubs yo-yo (Marseille) ou par cycle (en remontant dans le temps on trouve des époques rémoise, lilloise, nantaise, etc.).

    Quant au fric, il ne faut pas se voiler la face, il en faut. Qu'il y en ait un peu trop dans le foot (salaires, etc.), sans doute, mais c'est un sport pro, et la présence de l'argent y est normale tant que le fric reste un moyen et le sport le but. Il y a quelques années, avec l'inflation des droits télé, des transferts, les projets de coupes d'Europe "privées", etc., le foot me semblait mal parti. Il me semble que le pire est derrière nous, même si le foot conserve des parasites type Abramovitch (dont les sommes dépensées faussent le marché des transferts). Le pire, ce serait que le sport devienne une simple activité capitaliste, c'est-à-dire un moyen de faire de l'argent. JMA n'est pas dans cette logique là - et heureusement.

    impoli gone a écrit = "c'est justement pour ça qu'il me semble logique d'appuyer les gens qui bâtissent sur le long terme et de rejeter les faiseurs de "coups" -- je "hais" le Real ou Chelsea pour leur côté fric/frime/courte vue (et dans une moindre mesure le Marseille actuel en France), parce qu'ils représentent pour moi l'antithèse de cette position -- Aulas est loin d'être tout blanc en ce domaine mais ça me paraît difficile de lui reprocher ce côté fric (ou frime) pour le fric (ou la frime)"
    J'approuve.

    clark g a écrit = "Alors encore une fois, on est vraiment désolé pour tout : désolé d'avoir un club qui ne fait pas n'importe quoi avec son budget, désolé de ne pas alimenter les rubriques des potins et scandales en tous genres, désolé d'avoir des résultats chaque année, désolé d'avoir des joueurs qui savent aligner trois phrases, désolé d'avoir un entraineur dont le QI est supérieur à celui d'une sardine, etc..." Idem, j'approuve.

    @ Willy the pimp = quel manque de ferveur ? Si tu parles du public lyonnais, tu tombes dans le panneau du cliché à deux balles. Si tu parles en dehors de Lyon, ce qui nous intéresse n'est pas d'être "aimé", mais que la valeur de notre travail soit reconnu, nuance. Pour la ferveur en dehors de Lyon, on verra dans 15 ans quand deviendront adultes les gamins qui découvrent le foot aujourd'hui et qui voient jouer Juninho, Essien, etc.

    Quant à l'ennui, sauf à être d'une totale mauvaise foi, le jeu lyonnais actuel ne peut en aucun cas le provoquer. Je n'aime pas beaucoup l'ASM, mais je n'aurais jamais utilisé la saison dernière l'argument de "l'ennui" du jeu monégasque, qui eut été totalement ridicule.

  • willy the pimp le 21/10/2004 à 16h49
    Attention, je dis que le manque de ferveur était un argument de l'anti-Lyonnais, ce que je ne suis pas (enfin je crois).
    En revanche,
    "Pour la ferveur en dehors de Lyon, on verra dans 15 ans quand deviendront adultes les gamins qui découvrent le foot aujourd'hui et qui voient jouer Juninho, Essien, etc."
    j'en suis beaucoup moins convaincu. L'histoire d'un club ne s'écrit pas autour de quelques années aussi fructueuses soient-elles.
    L'engouement pour l'om, par exemple, va bien au-delà du titre de 93.


  • JihaiR le 21/10/2004 à 16h55
    toota> "Maintenant, on va voir débarquer tout le monde sur le fil Gerland, les Jihair, les Tricky, les Men in blue marine qui vont s'esbaudir sur le jeu lyonnais, parier sur une victoire en LDC, pour finir par réclamer la tête d'Aulas en cas d'élimination aux tirs aux buts en coupe de la ligue... "

    Il vaut mieux en rire, c'est ça qu'on dit dans ce genre d'occasion...

  • baygonsec le 21/10/2004 à 16h56
    L'engouement autour de l'OM, il remonte effectivement à beaucoup plus loin. A Forbach, non ?

  • JihaiR le 21/10/2004 à 16h56
    J'ai vraiment conscience de participer au débat, merci et de rien :-)

  • willy the pimp le 21/10/2004 à 16h58
    Tu connaîs pas l'hstoire des poteaux carrés et des cheveux carrés de Herbin.
    Non mais le foot a pas commencé en2000!

  • baygonsec le 21/10/2004 à 17h00
    willy, j'espère que je ne vais pas trop te décevoir, mais je te crois suffisament fort pour te remettre de ce que je vais te dire.










    Willy, les poteaux carrés, c'était pas l'OM.












    Ca va ?

  • willy the pimp le 21/10/2004 à 17h01
    Et c'est pas nous non plus qu'on a défilé sur les Champs en 98?
    non...

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