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C3, touchée coulée

Tribune des lecteurs La Coupe de l'UEFA n'aura plus la même saveur l'an prochain, après une réforme qui enfoncera un dernier clou dans le cercueil de cette compétition.
Auteur : Hannibal Lecteur le 25 Sept 2003

 

Il n’y a pas que Real-Marseille ou Lyon-Bayern dans la vie, il y a aussi Myllykosken Pallo 47-Sochaux ou Bordeaux-Artmedia Petrzalka. La Coupe de l’UEFA redémarrait cette semaine, pour une nouvelle saison pleine de duels exotiques (qui ne rêve pas déjà à la future élimination de Lyon, une fois reversé en UEFA, par les Turcs de Gençlerbirligi?). En juillet dernier, le comité exécutif de l’UEFA approuvait la nouvelle formule de la Coupe de l’UEFA, applicable à partir de la saison 2004-2005 (voir On achève bien les joueurs). Une formule tout en simplicité, bien sûr: un premier tour à élimination directe qualifiant 40 équipes, suivi d’une phase de poules (8 poules de 5 équipes, trois qualifiés par poule), puis d’une phase à élimination directe opposant les 24 qualifiés et les 8 équipes terminant troisièmes de leur poule de Ligue des Champions. Vous n’avez pas tout compris? C’est fait pour. La réforme de la C3 a accouché d’un monstre difforme. Une coupe freak pour les années fric, bien loin du format simplissime prôné par Michel Platini (voir Platini réinvente la Coupe d'Europe). Crazy rhythms Récemment, le directeur général de l'UEFA, Gerhard Aignerdéclarait: "Nous avons réexaminé les formats des compétitions à cause de la mauvaise santé du marché et des préoccupations dues au rythme infernal imposé aux joueurs" (1). Notons déjà que, pour les pontes de l’UEFA, la mauvaise grippe du marché semble passer avant l’état de fatigue des joueurs. Le plus important, c’est le mensonge éhonté que constitue cette déclaration : cette saison, les clubs qui atteindront la finale de la Coupe de l’UEFA disputeront un minimum de 13 matches (15 matches pour les équipes reversées depuis la C1). La saison prochaine, ça sera 15 matches au minimum pour soulever le trophée. Bonjour les "préoccupations dues au rythme infernal imposé aux joueurs"! En réalité, l’UEFA n’a fait que reprendre d’une main (l’alourdissement de la Coupe de l’UEFA) ce qu’elle avait donné de l’autre (l’allègement cette saison de la Ligue des Champions). En 2006, un joueur (du championnat de France, rêvons un peu) qui disputerait la finale de la Coupe de l’UEFA et de la Coupe du monde, tout en étant titulaire indiscutable en L1 et dans les Coupes, pourrait facilement atteindre les 80 matches officiels, sans compter les tournées d’été au Kirghizistan. L’allègement véritable des calendriers n’est pas pour demain. Ubu à l’UEFA Sur le plan sportif, ce nouveau format est aussi un non-sens. Première raison, assez évidente, et déjà ancienne: le fait que les éliminés du 1er tour de la Ligue des Champions (ceux qui terminent troisièmes de leur poule) sont reversés en Coupe de l’UEFA, et peuvent à terme gagner une compétition… pour laquelle ils n’étaient pas qualifiés. Les Coupes d’Europe sont-elles des tournois de sixte, pour donner lieu à des consolantes? Il faut noter d’ailleurs que cette procédure avait donné lieu à des oppositions au sein de la commission des compétitions interclubs de l’UEFA. Deuxième raison : la création de poules de cinq clubs, ce qui viole complètement l’éthique sportive. En effet, les clubs en lice ne compteront jamais le même nombre de matches, puisqu'il y aura un exempt à chaque journée (2). Certains clubs seront donc forcément favorisés. De plus, le calendrier sera obligatoirement inégalitaire, puisque chaque équipe jouera seulement une fois ses concurrentes, avec deux matches à domicile et deux à l’extérieur (3). On entend déjà les récriminations des équipes éliminées de justesse par les deux formations qu’elles auront jouées à l’extérieur (surtout si Courbis revient entraîner une équipe de haut de tableau de L1). Poules aux œufs d’or ou canard boiteux ? Plus que relancer l’intérêt sportif de la C3, le but de cette réforme est donc pour l’UEFA de presser au maximum le citron Coupe d’Europe. Même si l’institution s’affiche optimiste ("le nouveau format de la Coupe UEFA va permettre de rééquilibrer les deux principales compétitions de clubs de l'UEFA"), on peut se demander si le public suivra quand succéderont aux Real-OM et Arsenal-Inter des affiches a priori moins intéressantes, et qui n’auront même pas toujours l’attrait de se disputer par match aller-retour. Les télévisions, qui ne se bousculaient déjà pas pour diffuser la compétition les années précédentes, n’auront pas de raison d’être plus motivées. En bref, cette sous-coupe risque de boire la tasse. Il est vrai qu’à court terme, l’intérêt sportif de la C3 (déjà fortement diminué avec la réforme de 1999, amenant en C1 un grand nombre de "gros clubs" autrefois présents en C3) n’est pas le souci premier de l’UEFA, toute fière de présenter une "décision faisant suite à de longues discussions entre l'UEFA, les plus grands clubs européens et les autres parties concernées, visant à optimiser l'intérêt commercial et sportif de la Coupe UEFA". Commercial, puis sportif: l’argent d’abord, le ballon rond après. Heureusement, quand on lit ça, on se dit qu’il reste encore une vraie coupe d’Europe, avec ses affiches champêtres, ses matches aller-retour et ses droits télé quasi-inexistants. Intertoto pour tous! (1) La coupe de l'UEFA progresse, article sur le site de l’UEFA. (2) Cette situation existe déjà dans d’autres compétitions, comme les éliminatoires de l’Euro… à cette différence près que l’UEFA ne peut pas choisir le nombre de participants à ces éliminatoires, toutes les fédérations étant automatiquement qualifiées. (3) Assez rare, ce système existe par exemple en rugby, pour le Tournoi des Six Nations. Mais la composition de ce tournoi est toujours la même, ce qui équilibre les chances des équipes d’une année sur l’autre. Et il est bien connu que la France a plus de chances de l’emporter quand elle joue l’Angleterre à Paris…

Réactions

  • baygonsec le 25/09/2003 à 12h16
    un peu immature comme article, non ? ;-))

  • MisterK le 25/09/2003 à 12h17
    Ne nous méprenons pas, je ne suis pas un adepte de la mondialisation et du foot business spectacle à tout prix. J'essaie simplement d'être réaliste dans la situation actuelle.

    Je suis d'acord avec tous ceux qui disent que c'était mieux avant, avec seul le club champion en C1, les 2e, 3e et 4e en C3 et la C2 pour les vainqueurs de Coupe nationale. Mais ça, c'était le bon vieux temps, à l'époque où même un Platini gagnait "seulement" le salaire d'un cadre sup (enfin je crois).

    Il faut être réaliste et admettre que ni l'UEFA ni aucune autre instance de décision du foot, ni encore moins le G14 ne voudront chambouler la situation actuelle. Le foot est aujourd'hui plus qu'un sport, c'est (malheureusement ou heureusement, chacun choisira) une économie. Il reste à espérer, et je suis assez confiant la dessus, que nous n'irons pas jusqu'à la parodie US des franchises dont le résultat sportif n'influe absolument pas sur le fait d'être en "1e division".

    Donc, plutôt que d'être contre cet état de fait, attitude à mon avis inutile car non constructive, je suis pour, mais en essayant de trouver une solution acceptable pour la plupart. Mais il est sur que ce seront de toutes manières toujours les petits clubs qui seront les moins privilégiés de quelque réforme que ce soit.

    Reste à trouver le bon équilibre.

  • obinisti le 25/09/2003 à 13h46
    Sur la comparaison Basket-Foot, n'oublions pas une chose : en NBA (bon, la plupart sont dopés comme des chevaux au départ du Prix de l'Amérique, masi ce n'est pas le pb...), les joueurs font une saisons regulière (sans les play-offs) de 82 matches.
    Et, la différence avec le foot, c'est que ces 40 minutes par match (ou 48 en NBA, mais peu de joueurs font la totalité d'un match...) sont du temps de jeu effectif.
    Quel est le temps de jeu effectif d'un Zidane ? Sur 90 minutes, combien de temps est-il réellement actif ? Je veux dire, en train de courir, avec ou sans ballon d'ailleurs, impliqué dans une action.
    Pour ce qui est d'un gardien ou d'un défenseur, qui ne passe pas leur match à courir, 80 matchs, ce serait tellement difficile ??? Il suffit d'avoir la condition physique adéquate et, c'est vrai, d'autoriser les remplacements en cours de match (entre-sortie d'un même joueur), quitte, pour ne pas aller trop loin, à le limiter à une entrée-sortie par joueur, avec un max de 4 joueurs par équipe.
    Comme ça, Lapinho aurait pu jouer tous les matches de la saison passée au PSG !

    P.S. : au fait, Lapinho, ça donne quoi au Barça ? (je ne suis pas le championnat espagnol - trop d'EPO dans l'air)

  • NoNo93 le 25/09/2003 à 13h56
    Il a pris 8 kilos ;-)))

  • Agora le 25/09/2003 à 15h10
    Un grand Auteur pour un article qui marquera l'histoire de l'UEFA et des CdF!

  • gxnc le 25/09/2003 à 16h00
    A propos du nombre de matchs par an, je crois avoir lu (où ? contrapie, sans doute...) que dans les année 50 à 70 les joueurs internationaux jouaient bien souvent 70 matchs par an, et pas dans les condition de maintenant (hotel 5 étoiles, massages dans l'avion, etc...).
    Seuleument à l'époque, c'était "les joueurs qui faisaient courir le ballon et pas l'inverse"...

    Sinon, c'est sûr, VIVE L'INTERTOTO !!!
    (Trop sympas les matchs en juillet au soleil dans les tribunes...)

  • jacky56 le 25/09/2003 à 17h04
    pour comparer avec le basket, ben en europe ils ont fait un peu la meme démarche avec l'euroligue et ça marche pas super-super.

    ...


    on devrait garder les formules traditionnelles des compets et mettre un hola au foot-business qui va nous conduire à tout et nimporte quoi, de plus en plus loin du sport..

    n'oublions jamais que libourne et denizlispor peuvent battre lyon, mais pour le savoir faut encore qu'ils aient la possibilité de les jouer..


  • marshmalowmater le 25/09/2003 à 17h29
    C'est vrai, l'histoire des happy minutes et des motirballs , Yes , enfin
    par contre, sur la petite plaisanterie des poules de cinq en UEFA, j'ai failli y croire mais faut pas pousser quand-même. -;)

  • No Fun le 30/09/2003 à 13h45
    Bon article, qui m'apprend quelquechoses. Y a des faits et pas que des sentiments personnels.

    Sinon, pour la télé, l'UEFA s'est peut être dit que les télés allaient pouvoir acheter l'UEFA à partir des poules ou à partir des sorties de poules. Ils pourront vendre à la carte un ensemble 'fini' de match. Qui sait, ils sont capables de tout dès qu'il s'agit de monnaie...

  • les soup dragons le 30/09/2003 à 18h30
    Désolé, je viens de le lire, parce qu’à priori, son contenu prend la tête. Mais bon, ça va. J’aimerais savoir si la nouvelle formule de C3 est supposée contribuer à un meilleur développement des compétitions sportives (de foot). Oui, ce sont les mots « compétition », « concurrence », « honneurs », et « fierté » qui me viennent à l’esprit. Ces valeurs appartiennent tout d’abord aux joueurs, qui sont humains, suffit-il de le rappeler. Si la rentabilité reste floue, que va apporter la complexité du nouveau format dans le long terme à toutes ces valeurs ?

    Et puis d’abord, qu’est-ce que le foot ? Je suis d’accord d’envisager une réforme de remplaçements mais qu’est-ce que l’on va ôter au charme du jeu ? N’a-t’on suffisamment pas assez d’arrêts de jeu comme ça et de temps morts et baisses de rythme sans même ceux-ci ? Mister K voudrait basketer le foot et obinisti ne saurait pas que Zidane (ou Vieira) justement touche d’habitude le plus de ballon dans un match.

    Il faut bien comprendre la nature du jeu, des alternances de vitesse (qu’un meneur de jeu régule) qui se relie en concordance avec sa gestion globale sur 90 minutes. Il faut être sur le terrain pour comprendre que l’on ne peut pas casser un effort qui est supposé être continu pour obtenir un résultat final. On ne joue pas de la même intensité durant tout le match mais chaque effort vers le but dessine un design tactique qui est censé par cet effet accumulatif de rendre la victoire à sa portée, avec son risque de tentatives échouées calculée.

La revue des Cahiers du football