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Les dures limites du foot français

Nos experts se sont penchés sur les comptes des clubs français et sur leurs perspectives économiques. Bizarrement, leurs conclusions sont très éloignées des revendications des dirigeants…
Auteur : Richie Valence et Donna Letta le 2 Juin 2003

 

Les "comptes opaques et creux" évoqués dans la Gazette 85 sont du moins faciles à trouver puisque téléchargeables en PDF sur le site de la Ligue. Une fois cette étape passée, l’internaute peut chercher des comparaisons internationales… Mais il ne trouvera rien sur le site de la FIFA ni sur celui de l'UEFA. Dans les autres grands pays de foot, les clubs riches présentent des données plus ou moins fiables et souvent habillées de marketing esthétisant. Dans les ligues, les ministères, il faut commander des ouvrages ou entamer un dialogue par courrier pour avoir accès aux infos. Seule exception, l’Italie qui publie gratuitement, elle aussi, l’analyse financière des clubs. Les Italiens détaillent une réelle analyse chiffrée, graphiques à l’appui, qui va au-delà de la simple paraphrase de tableau. Un axe intéressant, absent en France, retrace même l’effet économique de l’accession / relégation. Cependant, ces données restent bien cachées sur le site du Calcio, et il faut quelque temps pour trouver un "rapporto sul calcio italiano Stagione" 2000/2001. Le plus simple pour y avoir accès reste de s’inscrire directement à l’e-librairie de Deloitte Touche Tohmatsu, cabinet d’expert qui effectua ce travail. Côté français, on manie le paradoxe. L’analyse existe dans le numéro du magazine de la Ligue précédant la parution des bilans. Les dirigeants français avaient convoqué un spécialiste qui dissertait sur le modèle économique du foot national. Ce bel effort d’analyse n’est pas renouvelé dans une présentation statistique sobre à l’excès. Le CA de la ligue ne s’est fendu que d’un communiqué de style gouvernemental: tout va mal, mais tout ira mieux grâce aux réformes engagées. Illustration par l’exemple avec cette phrase superbement paradoxale: "[il] n’y a pas eu dégradation du déficit global mais la vigilance s’impose plus que jamais". Assez peu lisible, le rapport de la LFP commence par constater des modifications de cadre juridique. Constat intéressant, mais obscur pour le lecteur non initié. On apprend que l’EA de Guingamp est une SAEMS, l’AC Ajaccio une EUSRL, l’AJ Auxerre une SAOS et la grande majorité sont des SASP! Mais ça change quoi? Dans une introduction rapide, la Ligue signale que le passage de la majorité des clubs en SASP permet l’accroissement des fonds propres… bonne nouvelle? Une situation financière mitigée qui se dégrade encore Le président Thiriez paraissait satisfait de l’afflux de capitaux propres. En fait, il ne s’agit que d’un transfert puisque, cumulés aux comptes courants des clubs, la masse de passif constituée par les ressources propres a diminué. Bien sûr, cette augmentation de capitaux signifie un investissement plus massif et de moins courte durée. À l'arrivée, le cumul de ressources propres des clubs a pourtant diminué de 7%. En vrai français, ça donne quoi? La modification de statut juridique engendre une augmentation des fonds propres (interprétation de la Ligue qu’on ne peut contester). Mais, en 2001, plutôt que de plonger la paluche dans le larfeuille pour sortir des biffetons neufs à cramer, les mécènes du foot français ont préféré se faire refiler de la monnaie de singe à la place. D’autres fausses joies se lisent dans le résultat d’exploitation. Quand M. Thiriez se félicitait du tassement du déficit des clubs, il ne regardait que le montant final (balance des transferts incluse). La situation s’est pourtant dégradée, le déficit d’exploitation représentait la saison passée 15% des recettes d’exploitation des clubs, taux record. Toutefois, le déficit d’exploitation de 97M€ n’est pas si catastrophique que ça au regard de celui du Calcio qui avait atteint un record de 113M€ en 2001 (11% des recettes d’exploitation). Comment expliquer la dégradation financière du football français? Les recettes des clubs ont augmenté de 6% en 3 ans, cela permet aux clubs français d’avoir le même niveau de recettes que les clubs italiens… il y a 5 ans. À titre de comparaison, la croissance des recettes des clubs italiens a été de 77% en 4 ans. Dans le même temps, les charges de fonctionnement ont réalisé un bond de 30%. Bien sûr, une inflation de 38% en 3 ans des salaires ne se digère pasfacilement. Mais il y a aussi des augmentations-records plus surprenantes: "services extérieurs", +64%, "autres charges", +51%. Pire encore, les frais de déplacement: +32%, alors qu'ils auraient dû diminuer pour des clubs qui disputent de moins en moins longtemps les coupes européennes… La belle astuce comptable, c’est que les clubs amortissent les chocs des transferts sur trois ans, ce qui évite des catastrophes à court terme. Cela n’empêche pas la Ligue d’affirmer que cette année, le solde des transferts des clubs a été positif. Depuis plusieurs années, contrairement à une idée reçue bien ancrée, les clubs français investissent massivement sur le marché des transferts, ce qui prouverait aussi qu’ils le font bêtement puisque les bergers s’en vont alors que les chèvres débarquent sur les prairies…

Une situation de pénurie structurelle que seul Garcimore pourra faire disparaître Et là, on se dit, mince il est mort et c’est dommage parce que ce ne sont pas des toilettages juridiques ou des allègements de charges représentant à peine 10% des dépenses des clubs qui y changeront grand chose. En effet, ce qui rend la situation si précaire, c'est la pérennité d’un mal récurrent du football français: des résultats faibles qui n’attirent pas suffisamment public et sponsors.

En comparant les revenus italiens et français et en exceptant les "autres produits" qui doivent inclurent les subventions, on s’aperçoit que les ressources des clubs italiens atteignent quasiment le double de celles des clubs français. Le Centre de Droit et d’Economie du Sport va plus loin en estimant que les carences en recettes liées au public justifient l’essentiel des écarts. Si le poids relatif du public baisse structurellement dans la répartition des recettes du foot (16% en 2000 contre 81% il y a 30 ans), les clubs français sont doublement pénalisés. Alors qu’en Angleterre la moyenne par match était de plus de 30.000 spectateurs en 2000, elle stagnait à 22.300 en France. Outre ce nombre qui demeure le plus faible des cinq gros championnats européens, la France pratique une politique tarifaire plus démocratique, ce qui implique un public très peu rémunérateur. En Espagne alors que la moyenne n’est supérieure que de 56 supporters / match, ce sont 50M€ qui vont dans les caisses. L’explication: en 2000 le "supporter moyen" rapportait 14,3€ en France contre 17,4 en Espagne (34,3 pour l’Angleterre). Une vérité de Lapalisse : en foot, plus tu gagnes, plus tu gagnes, plus tu perds, plus tu perds La relative stabilité des cinq clubs qui font le championnat italien constitue un autre élément majeur. Ce sont toujours les mêmes qui dominent le championnat et souvent l’Europe. La situation financière désastreuse en 2001 du football italien provenait intégralement de ce groupe de tête qui maintient une culture du déficit depuis presque quatre ans… Le foot italien a tendance à ne pas sombrer dans l’apocalypse financière grâce à ses clubs moyens et petits clubs. Les "gros" clubs investissent massivement sur le marché des joueurs, et disposent de charges de fonctionnement très lourdes et difficilement compressibles (réduire un effectif d’un joueur quand il y en a 40 a un impact financier plus limité que s’il n’en compte que 22). De ce fait, des piètres performances sportives se soldent rapidement par des résultats financiers désastreux. La Ligue des champions reste l’aléa absolu. Les clubs italiens de moindre importance n'étant pas concernés par elle, ils doivent gérer leurs finances en fonction du championnat, d’où une gestion plus rationnelle. En France, la situation est beaucoup moins figée. Dans le club des quatre gros que la Ligue distingue, il y avait en 2000 Monaco, Lyon, Paris et Marseille. Ce groupe était suivi d’un autre composé d’outsiders récurrents qui se disputent régulièrement une place dans le quatuor au gré de qualifications européennes plus ou moins régulières: Bordeaux, Lens, Nantes… et Rennes qui n’est là que par la grâce du mécénat. Conséquence de tout cela, les situations se dégradent structurellement plus en France qu’en Italie. Sur les huit des de ces premiers groupes, seuls deux clubs ont régulièrement des résultats à la hauteur des investissements gargantuesques réalisés. En fait, comme le résume parfaitement la Ligue, le déficit global du foot français s’atténue et seuls six clubs sont déficitaires en 2002. Deux tiers des clubs présentaient donc une situation financière saine. Les clubs de la Ligue 2 connaissent aussi des situations apparemment plus tranquilles. La croissance des fonds propres s’est même conjuguée avec une augmentation des comptes courants d’associés. Les droits TV représentent un poids plus faible dans les recettes en 2001 qu’en 2000 ce qui tendrait à établir une meilleure autonomie financière des clubs face au risque financier lié à la situation économique de Canal+… Mais, la situation est aussi structurellement plus précaire car les salaires représentent plus de 80% des recettes… Comment font-ils? Structurellement en déficit d’exploitation, la Ligue 2 vit d’une ressource de financement a priori ultra précaire: la Ligue 1. Tous les ans la L1 verse sa dîme en transferts à la L2 — ce qui tendrait à prouver que la formation n’est pas morte, en L2!

Face à l’Europe, le foot français veut sortir en boîte de Pandore Lapalissade franchie, il faut s’intéresser avec un peu plus de précision aux solutions économiques pour un football français plus compétitif. L’Aulassisation des esprits, version modernisée du Martelisme, indique que les revendications des acteurs du foot s’articulent autour d’un triptyque: nouvelle répartition des droits télé, cotation en bourse, baisse des charges. Le magazine de la Ligue a publié un article sur le modèle économique du football avant la parution des chiffres 2002 (Frédéric Bolotny – Centre de Droit et d’Economie du Sport). L’auteur de l’article décrit de modestes perspectives économiques alternatives. En quelques mots, il parle de pérenniser les ressources non dépendantes des résultats, en jouant sur l’image des clubs, la manière de gérer leur "marques" (stratégie développée par Jean-Michel Aulas) et en diversifiant les sources de revenus (accès au droit à l’image des joueurs, développement des structures extra-sportives: patrimoine immobilier pour avoir un "matelas" afin de parer aux cycles difficiles – stratégie d’Auxerre). En toute objectivité, l’auteur reconnaît lui-même que ces solutions ne sont pas des remèdes miracles, tout au plus permettent-ils une sensible amélioration de la stabilité économique du secteur. Le trio de mesures évoqué plus haut serait il le seul moyen efficace pour que l’AC Ajaccio accède enfin à sa première finale de la Champion’s League? Les droits télés : le tonneau des danaïdes appelé à se tarir sans compensation Sur le thème des droits de télévision, le spécialiste concède qu’une solution devra être trouvée pour répondre aux souhaits des grands clubs (1). Cependant, on sent bien que ce discours cache un certain cynisme. L’auteur reconnaît que le système actuel est la meilleure garantie de solidarité entre les clubs. En fait, il admet le caractère politiquement inéluctable de la réforme des droits télés, mais indique que la répartition égalitaire ainsi démolie devra laisser place à d’autres mécanismes de solidarité indispensables à la survie du système français. Quels que soient les dispositifs adoptés, la Ligue 1 ne peut se passer du réservoir de joueurs mis à disposition par les petits clubs. Supprimer la solidarité financière, c’est remettre en cause l’existence même de ces flux indispensables et affaiblir durablement la qualité du foot français. Par ailleurs, les mannes exceptionnelles tendant à se tarir, les droits du foot français ne résisteront pas longtemps aux difficultés du secteur dès lors qu’il sera restructuré. La bourse, miroir aux alouettes, je te plumerai La Bourse permettrait un afflux rapide de capitaux. Mais la viabilité du système n’est pas assurée. En 2000, lors d’un colloque organisé par la Ligue, un représentant de la société Quick — très présente dans le basket français — avait évoqué la problématique des marchés financiers. Pour lui, ce n’est qu’un moyen de faire venir des capitaux dans le sport, mais les investisseurs raisonnent de toute façon en terme d’impact par rapport au produit qui leur est proposé. S’ils renâclent déjà à investir aujourd’hui, ce n’est pas l’ouverture à d’autres modes de participation qui va rendre le secteur plus attractif (bourse ou pas, les investisseurs ne se précipiteront à Angoulême que pour la BD, pas pour le foot). L’analyse de Bolotny va plus loin. Coter les clubs en bourse, c’est ajouter un lien supplémentaire entre résultat et situation financière. Ce serait d’autant plus dangereux que ce lien jouerait sur la valeur du capital. En cas de saison catastrophique, c’est le montant du passif du club qui se trouverait majoré, impliquant une diminution de la valeur de l’actif (vente de patrimoine) et / ou une hausse immédiate de l’endettement du club. L’obligation rapide de meilleurs résultats n’en serait donc que renforcée… Dans ce contexte, les errements sportifs de nos clubs comiques préférés leur auraient été fatals. Par le biais des rétrogradations administratives, les OM-PSG se dérouleraient aujourd'hui en CFA. Les mirages de la réforme fiscale Dans un esprit poujadiste sûrement lié à la personnalité du président de l’époque, le rapport issu de la saison 2000/2001 de la LFP retraçait un tableau à la neutralité douteuse, mettant notamment en avant l’évolution du solde charges fiscales- subventions des collectivités. Il était toutefois relativement instructif puisque, jusqu’à la saison 1999/2000, le solde était en faveur des clubs qui recevaient plus de l’impôt qu’ils ne donnaient à la solidarité nationale. À mesure que l’écart se réduisait d’année en année, on a vu monter de plus en plus fort les critiques sur la fiscalité. Quand en 1995 les clubs percevaient 2 euros pour 1 donné, c’est évident, ils avaient moins à redire. Cela étant, l'effort de transparence de la Ligue a du bon et l’absence de tableau pour 2001 va être aisément comblé ci-dessous:

En rapprochant quelques données situées dans le Bilan et le compte de résultat, on s’aperçoit d’une originalité intéressante. Fort logiquement, les Collectivités donnant 44% de moins en quatre ans, les charges sociales et fiscales augmentent vite: +56% (double effet pas cool de l’inflation salariale). Ce rythme reste très relatif puisque les dettes des clubs de foot auprès des administrations fiscales et sociales ont crû de 71% dans la même période, atteignant aujourd’hui un taux-record de 65%! On ne peut pas dire que l’Etat harcèle les pauvres clubs, une situation que beaucoup de chefs d’entreprise doivent leur envier… Pour clore définitivement ce débat, on peut légitimement s’interroger à propos de l’impact réel sur la compétitivité des clubs qu’aurait une réduction des charges sociales et fiscales qui ne représentaient au total que 11% en 2002 des dépenses totales des clubs. Que pourraient faire les clubs avec cette masse d’argent scandaleusement (2) dégagée? Pour combler le déficit d’exploitation de 97M€, il faudrait diminuer ces charges de 68%. Autre hypothèse à déficit constant, à quoi pourrait servir une diminution de 50% des charges fiscales et sociales? "Réduire l’écart de compétitivité" nous dit-on. Soyons sérieux une seconde: avec 70M€, cela donne 3,9 M€ de plus à chaque club de L1. Pas de quoi s’acheter une demi-cuisse d’un international français exilé. Quelles que soient les réformes à venir, le foot français paraît condamné à demeurer économiquement plus faible que ses adversaires européens. Parmi les pistes plus séduisantes, Bolotny évoque à la fois un système de salary cap (plafonnement des salaires qui existe dans la NBA), la création d’un contrôle de gestion européen et l’application effective des dispositions de la réforme des transferts destinées à protéger les clubs formateurs. Une dernière piste non explorée par l’auteur peut être suggérée. Le passage des Ligues 1 et 2 à 16 clubs et la suppression de la Coupe de la ligue permettraient de répartir une manne financière plus importante sur moins de clubs. De plus, des joueurs moins fatigués donneraient sûrement plus de chances de mieux figurer au niveau européen et donc de capter plus de fonds, afin de rentrer enfin dans le cercle vertueux du succès sportif, condition implicite de la réussite économique… (1) Tout récemment, la Ligue a adopté le modèle de répartition prôné par Christophe Bouchet, incluant un critère de diffusion des clubs. (2) Si les charges sociales des clubs étaient réduites, ces sommes servant à équilibrer les comptes sociaux, ce que les clubs de foot ne paieraient plus le serait par les autres, c'est-à-dire nous. Combien de supporters sont prêts à payer plus de charges sociales sur leurs salaires pour que les joueurs de foot gagnent plus d’argent?

Réactions

  • piem le 04/06/2003 à 15h46
    Désolé, de venir faire du HS, mais pour répondre à Marco sur les avantages d'un fonctionnaire de la FT... sans rentrer dans un détail énorme (éventuellement par mail : piempmt@ lien). Tu te montres là aussi ignorant que les profs sur la FT. Il y a effectivement + de protection contre le chomage pour les fonctionnaires de la FT, et c'est un avantage qui se paie (les écarts de salaire à compétence égale + les 37,5 ans de cotisations retraite - avant). MAIS, des fonctionnaires de la FT virés, ça existe parfaitement... même si le coût pour l'administration est plus élevé que pour l'entreprise ce qui désinsite les administrations locales à virer des fonctionnaires, il ne faut pas chercher plus loin la source de ces fameux avantages... alors, il y a d'autres méthodes pour les faire partir tous seuls !

  • marco348 le 04/06/2003 à 16h12
    piem, j'avais écrit un message, malheureusement effacé par mégarde... sans tout reprendre, j'ai passé du temps chez FT (non fonctionnaire), je travaille avec eux au quotidien et j'ai des collègues (dans le privé) qui sont fonctionnaires et retournent chez FT quand bon leur semblent...
    Pour moi, dans un débat aussi important, si on veut être honnête (et il le faut), on joue cartes sur table et on reconnait son seuylement ses désavantages (salaires,...), mais aussi ses avantages, et tous !
    Mon sentiment (justifié ?) aujourd'hui c'est que les syndicats de fonctionnaires ne défendent que leurs interets alors que c'est un débat qui doit se résoudre au niveau national, donc avec concertation privé/public. de là à penser que l'action est avant tout egoiste, mais surtout politique, il y a un pas que je franchis allègrement !!!
    PS : moi j'ai d'anciens collègues qui ont quitté le privé pour retourner dans la fonction publique pour "être peinards"...

  • gb13 le 04/06/2003 à 16h17
    A moins de se coucher sur le rail du TGV Marseille-Paris, je vois pas comment !!!

  • piem le 04/06/2003 à 16h57
    Marco, c'est bien pour celà qu'il me semble que cette conversation n'a pas à se faire ici, donne moi ton adresse mail, je te donnerais ma position qui n'est peut-être pas si éloignée de la tienne, encore faudrait-il que je puisse l'exposer ailleurs que sur un fil d'un article de foot d'un site à qui la surcharge d'inter-activité semble posé des pbs techs.

    Par ailleurs, je ne te répondais pas sur une globalité, simplement sur l'aspect sécurité de l'emploi qui n'est pas aussi forte que dans l'Etat mais plus que dans le privé pour des questions de coût essentiellement... Paradoxalement, je connais des FT qui passeraient bien dans le privé pour être payé plus à quantité de travail égale !-)))

  • NoNo93 le 04/06/2003 à 17h03
    Dans le parisien :

    "Lamour présente un projet de loi très controversé

    IL AURA FALLU trois moutures à Jean-François Lamour pour finaliser le projet de loi que le ministre des Sports présente ce matin en Conseil des ministres. Le texte passera devant le Sénat le 16 juin. Le vote devrait intervenir en juillet, avant la fin de la session parlementaire. Ce document « relatif à l'organisation et à la promotion des activités physiques et sportives » comporte trois chapitres : le statut des fédérations, le cadre juridique du sport professionnel et la formation des éducateurs. C'est le deuxième volet qui déchaîne toutes les passions. Le but de cette nouvelle loi est d'offrir la possibilité aux clubs professionnels de gonfler leurs actifs pour devenir davantage attractifs aux yeux des investisseurs et plus compétitifs par rapport à la concurrence européenne. Tout club pro est composé d'un côté d'une association et de l'autre d'une société sportive (principalement SAOS ou SASP). Aux termes de cette nouvelle loi, ce qui relevait de la compétence de l'association (numéro d'affiliation, marque) tombera dans le giron des sociétés. Plus spectaculaire, la propriété des droits TV sera transférée aux clubs, la Ligue se chargeant toujours de les centraliser et de les commercialiser. Aucune ligue professionnelle, mise à part celle du football pour qui le texte a été conçu, ne compte se saisir de ces nouvelles possibilités ! « Jean-François Lamour tient ses promesses. C'est une première étape sur la voie de la modernisation, se réjouit Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football professionnel (LFP). La prochaine étape sera celle de la diminution des charges sociales sur la rémunération des joueurs et l'alignement des clubs sur le statut des sociétés anonymes (NDLR : ce qui permettrait l'entrée en Bourse) . »
    « On essaie de nous ligoter ! » En attendant, le patron de la LFP devra s'employer pour calmer ses troupes, qui crient au scandale. Christophe Bouchet, président de l'OM, résume ainsi un sentiment largement partagé : « Je ne suis pas convaincu par ce projet de loi. Si l'idée est d'apporter une marge de manoeuvre aux clubs, c'est illusoire. Il ne sert à rien. On ne peut pas être copropriétaires des droits TV contre son gré ! On nous donne le droit de cueillir les cerises dans nos arbres ! C'est le monde à l'envers. On essaie de nous ligoter ! » Le feu nourri des dirigeants de clubs, qui parlent d'un projet « catastrophique et techniquement inapplicable », risque de s'amplifier dans les jours à venir. "

    Bouchet sur tous les fronts!!!

    Ce qui me géne plus (l'autre on finit par s'habituer... Non? Ah bon :-))) c'est la premiére étape sur la voie de la modernisation made in Thiriez et les super intéressantes développements futurs excitant à venir (SA et charges des joueurs, pauvres millionnaires)

    Alors je le dis haut et fort : il faut comprendre qu'en France on est moins bon que 3 ou 4 autres championnat européens qui ont une nature et un tissu footballistique bien supérieurs
    Faire croire que ce type de mesure (ni plus ni moins que du dumping social) va y changer qqchose est de la fumisterie
    Nos présidents de clubs ont surtout l'air d'avoir trop besoin de bonnes excuses pour faire oublier leur politiques sportives désastreuses (Aulas est paradoxalement un contre exemple)
    Donc c'est simple si il faut choisir entre avantager des millionnaires et gagner plus en Europe, c'est facile je choisis de rabaisser nos prétentions (ils croient vraiment que les clubs français sont des gros européens?)
    En plus je suis pas sûr qu'un peu plus d'humilité, d'intelligence, de cohérence sur le plan sportif (bien obligés de s'y mettre si ils ont pas plus de thunes) n'améneraient pas de bonnes surprises (peut être que des "coups" mais j'ai bien peur que de toute façon ce soit notre niveau réel)

  • marco348 le 04/06/2003 à 17h07
    piem,
    la quantité de travail est clairement rarement la même et la pression nettement différente entre FT et l'ensemble de ses fournisseurs (tous privés si je ne m'abuse...)

  • piem le 04/06/2003 à 20h52
    marco348... je ne répondrais que par mail à ce type de propos surtout sur la pression et la quantité de travail... mais à toi de juger si mon avis et mes arguments t'intéressent à ce point piempmt@ lien

  • gb13 le 05/06/2003 à 11h31
    "On nous donne le droit de cueillir les cerises dans nos arbres ! " ;-))) faudra que je la ressorte ...

    Je suis d'accord avec toi NoNo. Personne ne pose la vraie question ??
    Que veut-t-on faire du championnat de France ???

    Un réservoir d'élite, capable de retenir ses meilleurs joueurs et de faire venir des supers étrangers afin de bouter hors d'Europe ces "prétentieux" anglais, ces " arrogants" espagnols, et autres "manipulateurs" italiens ??? bon là, pour leur poser des problèmes régulièrement va falloir s'aligner sur les tarifs pratiqués, donc il faut laisser les sous venir ....
    Tout ça au détriment des petits clubs ??? faut voir !!!
    Bien sûr en leur réduisant leur part du gateau, ils voient leur chances de pouvoir lutter avec l'élite ou simplement se maintenir en L1 se réduirent.
    Dans la période 84-93 ( période fric qui "pue" ), les clubs français ont joué 4 finales de coupe d'europe ( 3 clubs différents ) dont une gagnée, et participé à moultes demis et quarts. On disait que les clubs français étaient sur le toit de l'europe.
    Dans la période 94-03, une finale gagnée, et beaucoup d'éliminations indignes ... et les petits clubs dans tout cela ??? c'est vrai qu'actuellement battre un "gros" n'est plus vraiment un exploit !!! on banalise ... et à force de banaliser, ne va-t-on pas tuer l'esprit même du mot "compétition".
    Est-ce que torcher l'OM de 2003 a-t-il la même saveur que l'OM de 93 ??
    Faut-il aussi accepter le risque de revoir des partiques honnies ??? ( le foot français est un peu mieux protégé de ce côté là et le vaccin semble efficace )

    Un championnat égalitaire, on partage le pognon ... et 'tain ça fait peur ( désolé, je vais pas être objectif, mais je vais quand même essayer de vous faire rire. NoNo tu feras cette partie ;-))

    ( A partir d'ici, les smileys sont de rigueur.)

    Les meilleurs joueurs de L2 partent jouer en Suisse et en Belgique. Drogba, à salaire égal, choisit de rester à Guingamp, où le climat convient mieux à sa peau en attendant de offres mirobolantes de la Juve qui au passage multiplie son salaire par 3 ( l'OM s'alignait sur les propositions de Guingamp, + une clio de fonction et un abonnement au complexe Pathé de Grand Littoral ;-))).
    Après 4 années de disette européenne, la France ne figure plus dans le top 20 UEFA et Sochaux, le champion de cette année, devra passer le tour préliminaire de la LDC, les investisseurs revoient leur participation à la baisse.
    L'OM choisit de descendre volontairement en L2, rejoindre son meilleur ennemi "Les Verts". L'intêret est plus grand à jouer une montée en L1 ( que les verts refusent depuis 3 ans ) pour notre public que de lutter pour une 3è place synonyme d'Intertoto où plus un club français depuis 5 ans n'a réussi à briller. Le PSG, envisagerait de faire la même chose sous la pression de supporters du neuf-trois, à condition de pouvoir conserver son effectif actuel qui lui a permis de sauver sa peau en L1. Fiorèse, le capitaine parisien a menaçé de partir au Qatar rejoindre Franck Leboeuf ( bientôt 41 ans ) si le club ne plongeait pas en L2, pour avoir enfin un challenge intéressant !!! ;-)))

    ....

    Bof rien n'est simple ... on fait quoi, dis LaRédac ???

  • Titouk70 le 05/06/2003 à 18h21
    GB13, dans ta reaction tu developpe encore le mythe que ce qu'il manque à nos grands clubs pour brier et redevenir dominateur c'est l'argent. Mais si c'etait le cas la ligue des champion se joueraient systématiquement entre Paris, Marseille, Bordeaux, Lyon, et dans une moindre mesure Lens, Monaco et Renne.

    Bilan: 7 clubs pour 6 place Europennes. Ces clubs seraient donc presque tout les ans en Europe, tres souvent en ligue des champions pour les 4 plus gros. Donc ils gagneraient en publique, en sponsoring, en recettes directe (la LDC c'est le jackpot)

    Il n'y a qu'a voir l'augmentation du Budget de Lyon depuis que ce club truste régulièrement les 1ere place du championnats.

    Mais on en est loin. Parce que la plus part de nos gros clubs sont dans l'incapacite TOTALE de traduire leur avantage finacier en avantage sportif. Pour l'instant (et jusqu'a preuve durable du contraire) donner plus de sous à Renne, Paris et Marseille, c'est donner de la confiture au cochon en esperant que le saucisson en sera meilleur.

    Par ailleurs arrete de rever sur la periode 84-93. "Le foot francais sur le toit de l'europe"!!!!!!! J'espère que tu rend compte des enormité que tu ecris. Le foot Francais etait plus haut que jamais auparavant et bien plus haut que ce qu'il est maintenant. Mais il etait a des années lumières du foot Italien (Seul Marseille pouvait rivaliser avec les 5 ou 6 meilleures equipe du Calcio) et notre place en UEFA n'a pas du souvent dépasser la 4eme. (Sachant que pendant cette periode les anglais sont resté absent des competitions Europeennes un bon bout de temps!)

  • gb13 le 06/06/2003 à 08h39
    C'est pas le cas Toufik ??? et les derniers vainqueurs de la LDC ??? regarde les demi-finalistes et dis moi, les noms des "petits" clubs. Rien qu'en quart ... le petit club c'était l'Ajax !!!
    Dans notre championnat, il y a toujours un ou 2 "gros" qui s'effondrent, sinon regarde les 4 premiers, Lyon, Monaco Marseille, Bordeaux puis Sochaux et Auxerre, c'est pas mal !!! A part Sochaux, c'est du gros, même Auxerre, qui doit être le club le plus riche en France.
    Bon, sinon, au niveau gestion, t'as raison, y a beaucoup de gaspillage et le mot est faible !!!
    Sinon, pour ce qui est de la période 84-93, il suffit de regarder le classement UEFA de la période pour voir que la France était vraiment en haut et même si c'est vrai que Marseille y a beaucoup contribuer, Bordeaux, Monaco et Psg en fin de période, ont apporté leur pierre.

La revue des Cahiers du football