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Leçon 11 : virer un entraîneur

L'Académie des Cahiers du football reprend du service avec un enseignement qui profite de l'actualité pour exposer les secrets d'une des plus hautes ambitions de certains journaux et journalistes...
Auteur : Le journalisme sportif en (au moins) 12 leçons le 9 Dec 2002

 

Évidemment, l'intitulé de cette leçon est trompeur. Un journaliste ne peut à lui seul décider du destin d'un entraîneur, mais sachant que le siège de ce dernier est par définition éjectable, les secousses qui lui sont infligées contribuent significativement à en déclencher le mécanisme. Le pouvoir de la presse sportive existe, c'est un pouvoir de nuisance. Branche : toutes branches, mais surtout presse quotidienne. Niveau : avancé. Cette dimension du métier engage des techniques très variées et nécessite une grande expérience. 1. Préparer le terrain L'éviction d'un entraîneur ne peut être obtenue que si une pluralité de facteurs est réunie, au terme d'une campagne de préparation assez longue. Celle-ci implique un travail de sape consistant notamment à accumuler les éléments à charge pour le futur procès, à décrédibiliser les responsables auprès de l'opinion, mais aussi à influer sur l'ambiance au sein des effectifs. Il est très profitable de stimuler les ego et de mettre en scène des conflits de personne, ce qui permet d'une part d'exacerber les tensions, d'autre part de rendre l'affaire plus spectaculaire lorsqu'elle éclate. Idéalement, un contentieux doit se développer entre l'entraîneur et les médias (voir la crise Nantes-Marcos). Notez bien que si on ne l'aide pas à se dégrader, la situation peut s'éterniser ou pire, s'améliorer. Cependant, il ne faut pas inventer les faits, mais amplifier démesurément des éléments tangibles, dramatiser à outrance et pousser à la roue autant que possible. Les techniques Semaison de graines de discorde, placement de banderilles, raclage de bruits de vestiaires, procès d'intention, prophéties péremptoires, chargement de mule, lancement d'ultimatums. Plusieurs techniques spécifiques ont déjà été abordées dans d'autres leçons, comme l'interview miné, les titres et légendes ou le racolage. Il est notamment important de disposer d'une bonne technique de captage de déclarations polémiques, en abondant dans le sens des joueurs mécontents. Prêcher le faux pour savoir le vrai est une méthode dont l'efficacité est ancestrale, ainsi que celle du genre "untel dit que tu ne te replaces plus depuis que tu as ta Porsche". Le conseil Contrairement à d'autres pays comme l'Allemagne ou l'Angleterre, il n'est pas permis de s'emparer de la vie sexuelle des entraîneurs ou de leur usage de substances diversement licites pour réclamer leur démission. Exemple On se reportera en ce moment aux articles écrits en ce moment sur les Girondins de Bordeaux, articles qui travaillent encore au peaufinage d'une situation critique. BORDEAUX NE RÉPOND PLUS (L'Equipe, 6 décembre) À force de s'approcher du précipice, les Girondins et Baup vont-ils finir par y plonger? — Elie Baup a sans eu le tort de maîtriser moyennement la gestion d'un groupe sur le long terme, laissant péricliter quelques baronnies en mal de concurrence. — Si le trouble généralisé ne se décante pas d'ici à la trêve, il semble acquis que l'ère Baup prendra fin sur ce constat d'une équipe de cadors désorientés — l'aboutissement d'une descente aux enfers imprévue. 2. Proclamer l'état de crise La "déclaration officielle de crise" dans un club fait l'objet d'un jeu du chat et de la souris entre les médias et les clubs, les premiers cherchant à faire reconnaître aux seconds la réalité de cette situation, qui doivent de leur côté la nier le plus longtemps possible. Bien que les critères désignant une situation de crise soient très largement subjectifs (Guingamp bénéficiera de sursis impensables pour L'OM ou le PSG, par exemple), il faut pour émettre ce diagnostic avec le maximum de crédibilité, attendre une série de mauvais résultats et bénéficier si possible d'incidents dans le groupe ou de déclarations polémiques. Cette phase est très courte marque la fin de la période de préparation et l'entrée immédiate dans la phase 3. Elle officialise le décret de crise et marque le franchissement du point de non-retour avec l'ouverture de la recherche en responsabilités. L'avantage est qu'en temps de crise, si tout le monde s'accorde sur le fait que ça va vraiment mal, les arguments mobilisés ne sont plus examinés et alimentent automatiquement le réquisitoire: vous êtes donc autorisés à forcer le trait. Objectif Présenter la crise comme insurmontable et nécessitant des solutions radicales et urgentes, afin de pouvoir basculer dans la phase suivante. Les techniques Il convient de multiplier les adjectifs "inévitable", "inéluctable", "définitif", "irréversible" afin de se convaincre soi-même de la nécessité et de la fatalité d'un changement radical. L'image du "couperet" peut avantageusement être utilisée. Voir aussi Fernandez déjà sur la corde raide. Exemples Dans le cas du PSG, on est ainsi passé en un mois d'une situation euphorique après la victoire contre Marseille à une situation présentée comme une impasse totale. La situation comptable n'était pas réellement alarmante, mais le "novembre noir" du PSG, accouplé au mythe de la crise des frimas à Paris, ont très largement fait l'affaire. Notez que la semaine présentait l'avantage de deux rendez-vous cruciaux, à commencer par un PSG-Lyon le mercredi: les probabilités étaient maximales de voir le couperet s'abattre. LE PSG POURSUIT SA DESCENTE AUX ENFERS (Le Parisien, dimanche 1er) Cette fois, la cote d'alerte est dépassée. Le PSG s'enfonce inexorablement dans la crise, incapable d'esquisser le moindre semblant de révolte. — L'emballant prétendant au titre du début de l'automne rame aujourd'hui dans le vide. Submergé par ses tourments — Fernandez : " Je ne suis pas du tout inquiet " — Le mal est profond, insidieux. Déjà se dessinent à l'horizon les contours peu engageants de la réception de Lyon, mercredi au Parc des Princes. LA CRISE EN 6 QUESTIONS (Le Parisien, lundi 2) Un point en cinq matchs ! D'alarmant, le parcours du PSG glisse vers l'indigent. Depuis quatre ans, Paris n'avait pas fait pire. Lors de la dernière décennie, le club n'avait d'ailleurs jamais été relégué à un rang (10e) aussi modeste à ce stade de la compétition. Et la réception de Lyon, mercredi, n'incite pas à l'optimisme. — Comment en est-on arrivé là? Qui sont les responsables? Tentative de décryptage de la nouvelle crise automnale.

3. Déclencher le blitz Le moment décisif est la phase de lancement de l'attaque, consistant à précipiter les événements sur le mode "Ça ne peut plus durer". C'est évidemment le moment le plus exaltant et le plus délicat, car il oblige à se saisir des opportunités en surfant sur différentes vagues, à appuyer sur l'accélérateur sans faire d'embardées et en se tenant prêt à écraser la pédale de frein si les choses évoluent différemment que prévu. Il permet de se lâcher considérablement, d'abandonner toute réserve et de taper dur. En outre, cette accélération a pour effet d'alimenter intensément la machine médiatique en suscitant des séries de déclarations, de conférences de presse, d'interviewes… La folle semaine de L'Equipe et du Parisien autour du conflit Perpère-Fernandez offre une merveilleuse illustration de ce jeu parfois subtil, parfois grossier entre les faits et la façon de les présenter. a) Décréter l'éviction Interprétant les rapports de force issus des défaites contre Nantes et Monaco, nos quotidiens préférés se sont résolument lancés dès dimanche dans la phase finale de l'opération Fernandez. Une technique de base a été appliquée, consistant à se substituer aux dirigeants pour prononcer le licenciement. L'emphase est de rigueur. LA FIN DU RÈGNE FERNANDEZ (L'Equipe, dimanche 1er) Le sort de Luis Fernandez est scellé, même si Paris bat Lyon mercredi, son limogeage apparaît imminent — Parmi les dirigeants du club, la lassitude est extrême et la sanction inéluctable: Luis Fernandez doit constater l'échec et s'en aller — Aujourd'hui l'unanimité est claire (sic) à Paris: Fernandez doit partir — La destitution quasi inéluctable de Fernandez — Plus qu'un déclic, c'est un couperet qui est tombé hier soir. b) Considérer que l'entraîneur est déjà parti Dans notre exemple, dès mardi, il s'agit pour L'Equipe et Le Parisien de rechercher un remplaçant à Fernandez. Parmi une foultitude d'hypothèses saugrenues, c'est Carlos Bianchi qui a eu les faveurs de la presse et probablement des dirigeants parisiens ("La reconnaissance officielle des négociations entamées avec l'entourage de Carlos Bianchi apporte une preuve supplémentaire de la volonté irréversible des dirigeants parisiens de se séparer de Luis Fernandez" — L'Equipe mardi 2). L'APRÈS-LUIS A DÉMARRÉ (L'Equipe, lundi 2) Le PSG cherche un successeur à Luis Fernandez, dont le limogeage est inéluctable" — Après cette défaite à Monaco, le sort de l'entraîneur-manager est réglé (…) même un coup d'éclat contre l'OL ne changera rien — La décision est déjà prise: Luis doit partir. CARLOS BIANCHI A LE PROFIL IDÉAL (Le Parisien, lundi 2) Les dirigeants parisiens ne peuvent pas rester les bras croisés en attendant le résultat de PSG-Lyon. D'ailleurs, durant tout le week-end, les téléphones n'ont pas arrêté de sonner dans le petit milieu des agents. c) Braquer les projecteurs sur les dirigeants L'entraîneur réduit à l'état de fantôme, il s'agit de presser le président de prendre ses responsabilités et une décision rapide. Le cas parisien présente une foule d'avantages, comme l'enjeu politique et économique qu'il représente pour Canal+ et Vivendi Universal. Dans ce théâtre de boulevard périphérique, l'intrigue multiplie les personnages et s'ouvre à la manière d'une poupée russe. Il devient alors intéressant de fragiliser Laurent Perpère auprès de sa hiérarchie. Dans la crise comme dans le cochon, tout est bon. Et un limogeage de président, c'est bon. Note : les dirigeants sont dans de tels cas de précieux fournisseurs d'information, ils sont même à l'origine d'un bon nombre des spéculations sur le successeur, jouant parfois le jeu de la déstabilisation contre leur propre responsable technique (le licenciement d'entraîneur est un exercice de haute voltige). LA GUERRE EST DÉCLARÉE (L'Equipe, mardi 3) Après la dégringolade sportive, c'est l'escalade dans les rapports entre Laurent Perpère et Luis Fernandez — Après avoir longtemps fait semblant dans l'intérêt général, Laurent Perpère et Luis Fernandez sont entrés dans une guerre d'influence qui fera une victime: Fernandez à 95%. LUIS 1, PERPÈRE 0 (Les Cahiers du football, jeudi 4) d) Prendre les supporters à témoin Dans des conditions ordinaires, les supporters sont généralement acquis à la méthode du limogeage d'entraîneur, mais à Paris, le fait est que leur soutien à Fernandez complique la donne et compromet les chances de réussite de l'opération. Il faut alors en revenir au travail préparatoire (point 1.), qui a permis de préparer "l'opinion" à un divorce. Plus les tensions sont montées, plus il s'est agi de brosser les supporters dans le sens de l'écharpe et de les convaincre de leur propre mécontentement. Notons que Le Parisien dispose d'une certaine expérience pour convaincre l'opinion de toutes sortes de choses, comme le fait que les banlieues sont infestées de terroristes, que les tournantes y sont une pratique aussi courante que le stationnement dans les halls d'immeuble et que vous avez actuellement le main d'un Roumain dans votre poche. LE PSG POURSUIT SA DESCENTE AUX ENFERS (Le Parisien, dimanche 1er) L'équipe reste très éloignée de ce que l'on est en droit d'attendre d'elle. Ses 600 fidèles supporters, peu avares de leurs encouragements tout au long de la rencontre, n'ont pas été payés en retour. Au final, ils ont vu les leurs se liquéfier au fil du match. Ils doivent encore s'interroger ce matin sur le bien-fondé des changements intervenus après l'heure de jeu. LES SUPPORTERS EN COLÈRE (L'Equipe, lundi 2) En cas de prestation décevante contre Lyon mercredi au Parc, la venue de supporters au Camp des loges serait aussi inévitable que redoutable, selon des proches du milieu Ultra. Notons que le lendemain, une autre signature corrige le tir et à prépare le terrain à un revirement décevant (LES SUPPORTERS INDÉCIS, L'Equipe, mardi 3). e) Si ça ne suffit pas, dépasser les bornes Ne craignez pas que l'on considère rétrospectivement vos propos plus comme l'expression d'un désir personnel ou d'une vengeance que comme une réalité. Cela n'a aucune importance: la durée de vie d'un article de la presse sportive n'excède pas celle du papier sur lequel il est imprimé, c'est-à-dire un jour (sauf à la rédaction des CdF, où l'on archive tout). Et ayez bien à l'esprit que les contentieux ainsi créés ou entretenus seront le carburant des prochaines crises. IL S'ACCROCHE À SON POSTE (Le Parisien, mardi 3). POURQUOI PERPÈRE NE L'A PAS ENCORE VIRÉ (Le Parisien, mercredi 4). f) Conserver un fond de prudence La réduction des incertitudes étant encore une science inexacte pour les journalistes comme pour les actionnaires des clubs, il est important de prendre quelques précautions afin de pouvoir ouvrir le parapluie en cas d'inversion de tendance. Dès le mercredi, les signes de cette prudence étaient perceptibles dans les pages de nos deux quotidiens-tests, qui suspendaient l'exécution de la sentence au résultat du match (tout en restant catégoriques sur l'inéluctabilité de cette exécution en cas de défaite). CE PSG-LYON VA SCELLER LE DESTIN DE LUIS FERNANDEZ (Le Parisien, mercredi 4). 90 minutes de feu vont décider de beaucoup de choses ce soir au Parc, et avant tout de l'avenir de Fernandez. Une nette défaite du PSG face à Lyon précipiterait son départ, qui semble inéluctable à plus ou moins longue échéance — Luis Fernandez ne sera peut-être plus l'entraîneur du PSG. Après deux ans d'un règne sans partage, le manager parisien pourrait être tout simplement limogé en cas de défaite catastrophique. 4. Effectuer un repli tactique En cas de sort contraire, adoptez un profil bas et prenez acte très sereinement du changement de la donne, comme si de rien était. Vous pouvez laisser transparaître une certaine déception, mais remettez à plus tard l'accomplissement du grand œuvre, les armes fourbies ne resteront pas longtemps utilisées. Le conseil Faites écrire des collègues moins impliqués dans la polémique. Exemples FERNANDEZ ET PERPÈRE RÉUNIS DANS L'INTERET SUPÉRIEUR DU PSG (Le Parisien, vendredi 6) La crise née d'un mois de novembre calamiteux s'est dénouée hier. Le président du club parisien a confirmé son entraîneur manager dans ses fonctions tout en lui fixant des règles du jeu très précises. PERPÈRE CHOISIT LE SURSIS (L'Equipe, vendredi 6) Le président n'a finalement pas osé limoger Luis Fernandez, hier, mais il lui a fixé de strictes conditions. La technique alternative Désignez une autre cible. PERPÈRE DOIT TRANCHER (Le Parisien, jeudi 5) Hier, seule certitude: si le PSG a remporté une victoire capitale, le président Laurent Perpère n'a pas marqué de points. Au contraire. Dans le bras de fer qui l'oppose à son entraîneur manager sportif, le voilà englué dans un "feuilleton" compliqué dont personne ne sait encore qui en sortira vainqueur. La pression est désormais sur les épaules du président. Dans sa volonté de limoger Luis Fernandez, il doit désormais agir ou se coucher.

Réactions

  • harvest le 09/12/2002 à 16h31
    La "prochaine crise parisienne" , t'es optimiste toi ;-)

  • dolly le 09/12/2002 à 16h55
    Ben tu sais harvest, c'est comme le Beaujolais, ça : t'es sûr et certain que ça reviendra... Et avec le même goût de banane, en plus... ;-)

  • dolly le 09/12/2002 à 17h13
    Au fait : je voulais vous faire profiter d'un témoignage d'une copine journaliste (économique) et par la même occasion demander à nos chers journalistes des CdF d'éventuellement réagir là-dessus et de nous confirmer / infirmer que ça se passe idem dans le milieu sportif...

    Cette amie, donc, bosse dans un magazine économique très connu et me narrait le déroulement de la couverture d'un déplacement de ministre à une conférence provinciale sur la décentralisation. Nous, benoîtement, nous croyons que :

    - le ministre et sa méharée se déplace (à nos frais) dans sa province ;
    - le journaliste qui couvre l'événement s'y rend (aux frais du journal) afin d'enquêter, de glaner de l'info et d'ensuite de pondre son article.

    Ah ah ! Que nenni mes amis !

    La recette est la suivante : un panel de journalistes jugés utiles est invité, tout frais payés (par le contribuable donc) à rejoindre un cortège organisé. Tout est réservé, le programme pré-établi est communiqué aux journalistes, véritable "dossier de presse" et il contient - déjà synthétisé, chapitré, souligné et résumé - l'essentiel de ce qui SERA dit, déclaré et "débattu" lors de la conférence. L'agenda de la journée est suivi à la minute, les bus sont prévus pour transporter la presse là où l'on veut qu'elle aille, les points presse "on" et "off" sont soigneusement planifiés et les lieux où ils se tiendront ont fait l'objet de réservations (champ', buffet dînatoire, toujours tout payé par bibi...)...

    C'est idem qu'il s'agisse :
    - des Journées de Concertation Citoyenne sur les Risques Nucléaires de La Hague ;
    - de la Mission Interministérielle d'action pour le Kosovo ;
    - de la descente de Nicolas sarkozy à Vénissieux ;
    - etc...

    Bien entendu, ceux qui veulent la jouer "déontologie" PEUVENT refuser la soupe servie et faire du... journalisme (cf. Canard Enchaîné).

    Je comprends mieux beaucoup de choses, now...

  • mollows le 09/12/2002 à 17h33
    damned, c'est-y que les nouveaux chiens de gardes feraient ouarf ouarf où on leur dit de faire.

  • Guilmour le 09/12/2002 à 17h50
    Pour préciser ce qu'a dit le grand (journaliste) sportif de l'Equipe qu'est Pierre Ménés à Enfin du foot, il a dit qu'il ne fallait pas s'etonner que les journalistes fouinent (sous-entendu extrapolent le peu qu'ils trouvent pour ne pas dire inventent) étant donné que le camp des loges est fermé aux journalistes.
    Faut vraiment avoir un sacré toupé pour travailler à l'Equipe: "Quand on a rien à dire, il vaut mieux dire des conneries plutôt que de fermer sa gueule". Ce soir là on a eu droit au bon vieux "c'est pas parce qu'on casse le thermométre que la température descend" et plein d'autres dont je vous épargne la lecture...
    D'ailleurs, y'a souvent un gars du Parisien aussi, Nedjari ou nediari un truc comme ca, dans cette emission de trés grande qualité que je vous conseille , avec un didier Roustand en grande forme on peut se taper une bonne partie de rigolade, La casquette à l'envers et le maillot de Bakayoko ou Berkamp mis à l'envers pour qu'on le voit à la Caméra... du Didier quoi!
    Non, ca vaut tous les anti-dépresseurs du monde cette émission, croyez moi, quand on revient sur les Cahiers, on a presque l'impression d'être intelligent.

  • plumitif le 09/12/2002 à 17h51
    En ce qui me concerne, depuis 22 ans que je fais ce métier, les seules invitations que j'ai reçues, c'était à dégager. A l'Equipe, aucune invitation n'est acceptée à un voyage de presse ou autres sauteries organisées, en foot, les déplacements avec les équipes se font si c'est payant à une agence de voyage, sinon c'est par les lignes régulières.

  • Guilmour le 09/12/2002 à 17h54
    même pour aller en Australie voir Duga se faire découper le genou?

  • plumitif le 09/12/2002 à 18h00
    Pour l'EDF, c'est pareil, tous les organes de presse qui ont des envoyés spéciaux qui voyagent avec les Bleus payent le déplacement (voyage/hôtel).

  • El mallorquin le 09/12/2002 à 18h05
    Et les journalistes de l'Equipe payent leur coupe de champ' chez Castel ou c'est offert par le PSG ? ;-)))

  • cours-la-ville le 09/12/2002 à 19h05
    Dans le genre des pratiques que notre naïveté nous fait ignorer, j'ai appris que les couvertures des magazines culturels (Inrocks, Télérama, canards de musique, de cinéma etc.) sont vendues à la maison de disque ou de production qui veut voir son artiste ou son produit y figurer... La Une des journaux est aussi une page de pub, et non le choix affirmé d'une préférence des rédactions.... Désolant, non?

La revue des Cahiers du football