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Ain't No Grave...

Rock Around The World Cup – Acte XV. Dernier chapitre de la bande-son des Coupes du monde: une édition africaine qui voit la fin de plusieurs certitudes que l’on croyait inébranlables...
Auteur : Brice Tollemer le 14 Juil 2010

 

When I hear that trumpet sound, I’m gonna rise right out of the ground
Ain’t no grave can hold my body down

Des portes du Paradis aux tréfonds de l’Enfer, la distance est courte. Un jour à portée de main d’une étoile, le lendemain la tête enfouie dans une obscurité infinie. De l’Illumination à la Chute. L’équipe de France pratique à merveille depuis une trentaine d’années ce périlleux exercice de plongée dans le vide après une éclatante ascension. Incapable de se trouver dans un quelconque état de modération, elle ne peut être que flamboyante ou désastreuse. Demi-finaliste au minimum ou sortie au premier tour. Vice-championne du monde en 2006, elle est en cette année 2010 l’exemple parfait de la déliquescence d’un groupe. En complète perdition, entre errements mélodramatiques et faillites comportementales, l’équipe de France ne peut pas perdre de la plus simple des façons. Elle sombre. Déclarée cliniquement morte à plusieurs reprises, elle s’en est néanmoins toujours relevée...

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Man in Black

S’il est un personnage qui a traversé au cours de sa vie les plus grands tourments, c’est bien Johnny Cash, dont le dernier chapitre (posthume) de la série des American Recordings est paru au début de l’année 2010. Oui, le Man in Black a tout connu. L’enfer. Le purgatoire. La rédemption. De I Walk The Line en 1956 à Ain’t No Grave, la voix de Cash a parcouru cinquante années de gloire, d’excès, d’oubli, de désolation, de retours imprévisibles.
En 1993, la carrière du chanteur semble loin derrière lui et son nom résonne faiblement, comme une relique country-folk pour la nouvelle génération abreuvée de rock alternatif. Un homme cependant n’a pas oublié cette légende vivante. Ce sauveur providentiel, c’est Rick Rubin. Le jeune producteur, qui a auparavant travaillé pour des groupes tels que Run-DMC, Slayer, les Beastie Boys ou bien encore les Red Hot Chili Peppers, voit en Johnny Cash un personnage unique qui n’est pas à sa véritable place. Il le fait alors signer sur son label, American Recordings.

S’ensuit une collaboration éminemment fructueuse, dans laquelle Rubin propose au chanteur déjà âgé d’une soixantaine d’années de reprendre, entre autres, des morceaux a priori assez éloignés de son univers d’origine. C’est ainsi que parmi les six disques de cette série, Cash revisite Soundgarden (Rusty Cage), Nine Inch Nails (Hurt), Depeche Mode (Personal Jesus), mais également Nick Cave (The Mercy Seat),  Bonnie ‘Prince’ Billy (I See a Darkness) et même U2 avec One. Ces versions épurées mais majestueuses impressionnent tant elles sont habitées par la voix et la prestance du chanteur. Johnny Cash maîtrise merveilleusement l’art délicat de la reprise, dans lequel il faut parvenir à égaler voire surpasser l’originale sans la copier ou la trahir.

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Fantômes et nouveaux venus

Un autre exercice impeccablement accompli au cours de cette dix-neuvième édition de la Coupe du monde est celui consistant à rater sa compétition. Outre la France, dernière de son groupe avec un malheureux point, l’Italie, championne en titre, termine elle aussi à l’ultime place de sa poule, derrière la Nouvelle-Zélande. L’Afrique du Sud devient lui le premier pays organisateur à ne pas accéder aux huitièmes de finale, tandis que quelques "surprises" arrivent à franchir cet obstacle, comme la Corée du Sud, le Japon ou bien encore la Slovaquie. L’Angleterre a elle traversé le tournoi comme un fantôme: sans imagination, poussive ou malheureuse, elle subit une sévère défaite quatre buts à un contre une Allemagne enthousiaste et spectaculaire, qui écrase en quarts de finale l’Argentine de Maradona et Messi, quatre à zéro cette fois.

L’Uruguay de Forlan et Suarez fait pleurer le Ghana et l’Afrique toute entière pour accéder à sa première demi-finale depuis 1970. Mais la finale inédite de ce tournoi 2010 voit s’affronter deux pays vierges de tout palmarès au niveau mondial. Les Pays-Bas, emmenés par Robben, Van Bommel et Sneijder, vainqueurs notamment du Brésil en quart, connaissent leur troisième finale de Coupe du monde. Ils affrontent l’Espagne, championne d’Europe en titre, qui a asphyxié l’Allemagne en demi-finale. Une Roja à forte coloration blaugrana face à des Oranje à la mécanique bien huilée.

Au terme d’une finale terne et rugueuse (probablement la plus mauvaise depuis 1990), la sélection dirigée par Vicente Del Bosque réussit néanmoins le tour de force de réaliser le doublé Euro-Coupe du monde, comme la RFA l’avait fait avant elle en 1974. L’Espagne devient ainsi la première nation européenne à s’imposer hors du Vieux continent, en parvenant à briser plusieurs malédictions, grâce à un but d’Iniesta au bout de la prolongation.


Rock Around the Worldcup -
1954 : That's Alright Mama
Rock Around the Worldcup - 1958 : Johnny B. Goode
Rock Around the Worldcup - 1962 : A Hard Rain’s a-Gonna Fall
Rock Around the Worldcup - 1966 : My Generation
Rock Around the Worldcup - 1970 : With A Little Help From My Friend
Rock Around the Worldcup - 1974 : Wish You Were Here
Rock Around the Worldcup - 1978 : White Riot
Rock Around the Worldcup - 1982 : The Number of The Beast
Rock Around the Worldcup - 1986 : Master of Puppets
Rock Around the Worldcup - 1990 : Here Comes Your Man
Rock Around the Worldcup - 1994 : Pennyroyal Tea
Rock Around the Worldcup - 1998 : Paranoid Android
Rock Around the Worldcup - 2002 : No One Knows
Rock Around the Worldcup - 2006 : Bang Bang
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L'auteur de la série Rock Around the World Cup l'est également de deux ouvrages hautement recommandables: Rage Against The Machine - Ennemis Publics, une biographie aux éditions Camion Blanc et Vitalogy - Pearl Jam, un petit essai sur l'album, chez Le Mot Et Le Reste.

Réactions

  • Tonton Danijel le 14/07/2010 à 09h00
    Clair que pour avoir revu un long résumé de la finale de 1990, le tâcle de Monzon sur Klinsmann ferait passer celui de Van Bommel pour une caresse.

    A ce propos, un forumer parlait de la classe des Néerlandais génération Van Basten, Rudi Völler n'est pas de cet avis:
    lien
    (je ne me souvenais pas que Rijkaard était une telle plaie sur le terrain).

    Sinon, dommage qu'on doive ressortir Johnny Cash (même si j'aime bien, pas de souci), visiblement c'était pas une décennie riche en rock qui vient de s'écouler.

  • Troglodyt le 14/07/2010 à 09h25
    Il faut dire que l'hommage à la vuvuzéla est fort à-propos.

  • antigone le 14/07/2010 à 10h44
    Ben non, pas dommage, Tonton. Déjà, A ce niveau de la compétition, chaque erreur se paye Cash. Qui revisite, justement, le rock des 00s. Surtout, ça sert la nanalogie grandeur/décadence de l'EdF. En attendant que, tel Johnny, elle born again. Amen.

  • antigone le 14/07/2010 à 10h45
    J'oubliais l'essentiel : un grand merci pour cette série. Mes oreilles et mes yeux ont apprécié.

  • manuFoU le 14/07/2010 à 12h52
    "Au terme d’une finale terne et rugueuse (probablement la plus mauvaise depuis 1990)"


    tout comme l'or de maison du café est probablement le meilleur café du monde...

    (franchement, j'échange pas mon baril d'espagne / pays-bas contre italie / brésil 94, et même pour france / italie 2006 il y a photo finish)

  • DarkZem13 le 14/07/2010 à 20h02
    Encore merci pour cette série fort instructive et bien pensée.

  • Pan Bagnat le 14/07/2010 à 21h05
    antigone
    mercredi 14 juillet 2010 - 10h45
    J'oubliais l'essentiel : un grand merci pour cette série. Mes oreilles et mes yeux ont apprécié.


    ---

    Exactement pareil.

  • Pascal Amateur le 14/07/2010 à 22h03
    Les erreurs musicales, à la Coupe du monde, on les paie Cash.

  • Tonton Danijel le 14/07/2010 à 22h38
    J'ai oublié de féliciter Brice, mais bravo pour cette série en effet. Vivement 2014, avec je l'espère l'émergence d'un nouveau grand groupe de rock...

La revue des Cahiers du football