En vous connectant, vous certifiez n'avoir jamais trompé votre club favori. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

France versus… Brésil

Pour les Français, y a-t-il plus belles couleurs sur un terrain de Coupe du monde que le jaune et le bleu? Avec Kopa, Platini, Zidane, Careca, Zico et Ronaldo, revisitons quatre confrontations légendaires.
Auteur : Brice Tollemer (avec J.L.) le 13 Avr 2010

 

Au mois de juin prochain, l’équipe de France disputera sa treizième Coupe du monde. Au cours de ses précédentes participations, il lui est arrivé de croiser le fer avec les six autres nations qui sont parvenues à inscrire leur nom au palmarès...

Les oppositions entre la France et le Brésil en Coupe du monde ont trois particularités marquantes: elles ont toujours eu lieu lors de rencontres à éliminations directes, elles ont concerné les trois plus grandes générations de joueurs français et elles sont – logiquement – inscrites dans la mémoire du football hexagonal...



France-Brésil : 2-5

24 juin 1958 – Solna, Rasunda Stadium – 27.000 spectateurs
Buts pour la France : Fontaine 9e, Piantoni 82e
Buts pour le Brésil : Vava 2e, Didi 39e, Pelé 52e, 64e, 75e
Arbitre : M. Griffiths (Pays de Galles)

France
Abbes – Kaelbel, Lerond, Penverne, Jonquet (capitaine) – Marcel, Wisnieski, Kopa – Fontaine, Piantoni, Vincent
Sélectionneur : Albert Batteux
Brésil
Gilmar – De Sordi, Bellini (capitaine), Orlando, Santos – Didi, Zito, Garrincha, Pelé – Vava, Zagallo
Sélectionneur : Vicente Feola

C’est donc la génération Kopa qui ouvre le bal. En Suède, les Bleus atteignent pour la première fois les demi-finales du Mondial. Les hommes d’Albert Batteux doivent faire face aux coéquipiers de Garrincha et d’un jeune inconnu de dix-sept ans, Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé. Le Brésil prend l’avantage très rapidement par l’intermédiaire de Vava dès la deuxième minute de jeu mais Just Fontaine lui répond peu de temps après.
Au bout de la première période, la France n’est menée que deux buts à un, mais a perdu son capitaine, le défenseur du stade de Reims Robert Jonquet, victime d’une fracture du péroné à la demi-heure de jeu après un choc avec Vava. La seconde mi-temps n’est plus gérable pour les Tricolores, qui voient Pelé inscrire un triplé en vingt minutes et emmener les siens en finale pour affronter la Suède. Le Brésil remportera ainsi sa première Coupe du monde, tandis que la France finira troisième du tournoi, Raymond Kopa ayant été désigné meilleur joueur de la compétition et Just Fontaine meilleur buteur avec son record de treize réalisations.



France-Brésil : 1-1 (4 tab 3)

21 juin 1986 – Guadalajara, Jalisco – 66.000 spectateurs
But pour la France : Platini 41e
But pour le Brésil : Careca 17e
Arbitre : M. Igna (Roumanie)

France
Bats – Amoros, Bossis, Battiston, Tusseau – Giresse, Tigana, Platini (capitaine), Fernandez – Stopyra, Rocheteau
Sélectionneur : Henri Michel
Brésil
Carlos – Josimar, César, Edinho, Branco – Alemao, Elzo, Junior, Socrates (capitaine) – Muller, Careca
Sélectionneur : Telê Santana

Il faut attendre vingt-huit ans pour retrouver un affrontement entre les deux équipes. Entretemps, le Brésil a remporté à trois reprises le trophée – mais plus jamais depuis la retraite du Roi Pelé. La France a connu une très longue traversée du désert, mais elle s’est trouvée une nouvelle génération de joueurs emmenée par Michel Platini. Demi-finaliste en 1982, vainqueur de l’Euro en 1984, l’équipe désormais dirigée par Henri Michel a sorti l’Italie, championne du monde en titre, en huitièmes de finale de cette édition mexicaine. France-Brésil est l’affiche de ces quarts de finale.

La chaleur est accablante ce 21 juin à Guadalajara, à midi sous le soleil mexicain. Les vingt premières minutes sont un cauchemar pour les Bleus qui ne parviennent pas à rentrer dans le match, face à des Brésiliens flamboyants. Et c’est fort logiquement que Careca donne l’avantage à son équipe après dix-sept minutes de jeu, d’une superbe frappe. Après que Muller touche le poteau de Joël Bats une minute après, le sélectionneur français décide de modifier son système de jeu. Luis Fernandez, qui occupait le poste d’arrière droit pour pallier l’absence de William Ayache, suspendu, retrouve son milieu gauche, Manuel Amoros passe alors arrière droit et Thierry Tusseau recule à gauche. Un changement tactique qui permet aux Tricolores d’égaliser avant la mi-temps, Platini profitant du carambolage Stopyra-Carlos pour marquer son 41e et ultime but en sélection.

La seconde période est terriblement animée, Careca trouvant la barre transversale et Bats arrêtant un penalty de Zico (qui venait juste de rentrer) à un quart d’heure de la fin. Mais le score ne bouge pas et les deux équipes entrent en prolongation. Bruno Bellone et Socrates se procurent deux énormes occasions, mais échouent à inscrire le but décisif. Au bout du suspense, au bout de l’émotion, lors de la séance des tirs au but, Bats arrête celui de Socrates, Platini tire au-dessus, Branco sur le poteau et Fernandez, en disposant de Carlos, conclut le plus beau match de cette Coupe du monde.


France-Brésil : 3-0

12 juillet 1998 – Saint Denis, Stade de France – 75.000 spectateurs
Buts pour la France : Zidane 27e et 45e, Petit 90e
Arbitre : M. Belqola (Maroc)

France
Barthez – Thuram, Desailly, Leboeuf, Lizarazu – Deschamps (capitaine), Karembeu, Petit, Zidane, Djorkaeff – Guivarc’h
Sélectionneur : Aimé Jacquet
Brésil
Taffarel – Cafu (capitaine), Aldair, Junior Baiano, Roberto Carlos – Dunga, Cesar Sampaio, Rivaldo, Leonardo – Bebeto, Ronaldo
Sélectionneur : Mario Zagallo

Après la génération Kopa et la génération Platini, c’est au tour de celle de Zidane d’affronter le glorieux adversaire brésilien, champion du monde en titre et grand favori du tournoi français, avec ses Cafu, Roberto Carlos, Rivaldo, Bebeto et autre Ronaldo. Du côté de ceux qui aiment le foot depuis plus de deux semaines, on hésite entre un réalisme qui se contenterait d'une conclusion honorable pour les Bleus et l'espoir levé par le souffle épique qui semble accompagner cette équipe: les hommes de Jacquet ont survécu grâce à un but en or contre le Paraguay en huitièmes (cent-treize minutes pour atteindre l'interrupteur), à une séance de tirs au but face à l'Italie en quarts et à un doublé miraculeux au cours d'une demi-finale prise à l'envers... Pourtant privés de Laurent Blanc, les Tricolores ont simplement décidé de leur destin en dominant totalement les Auriverde, se payant le luxe d'un nouveau scénario improbable – cette fois sans rebondissement – et d'un score mémorable.

Tout le monde connaît cette finale par cœur, le doublé de la tête de Zidane, le choc entre Barthez et Ronaldo, l’exclusion de Marcel Desailly et le dernier but d’Emmanuel Petit... Avec le levier symbolique d'un match entre France et Brésil au sommet du monde, c'est le football tout entier qui prenait une dimension inimaginable en France, ce soir du 12 juillet. Les lendemains allaient être radieux, les surlendemains un peu moins.


Brésil-France : 0-1

1er juillet 2006 – Francfort, Commerzbank Arena – 48.000 spectateurs
But pour la France : Henry 57e
Arbitre : M. Medina Cantalejo (Espagne)

Brésil
Dida – Cafu (capitaine), Lucio, Juan, Roberto Carlos – Gilberto Silva, Zé Roberto, Kaka, Juninho – Ronaldo, Ronaldinho
Sélectionneur : Carlos Alberto Parreira
France
Barthez – Sagnol, Thuram, Gallas, Abidal – Makelele, Vieira, Zidane (capitaine), Ribéry, Malouda – Henry
Sélectionneur : Raymond Domenech

Huit ans plus tard, le quart de finale de la Weltmeisterschaft est une sorte de remake de la finale de 98. On retrouve Cafu, Roberto Carlos et Ronaldo côté brésilien, Barhez, Thuram et Zidane côté français. La sélection auriverde, championne du monde quatre années auparavant en Corée du Sud, est favorite pour sa propre succession, face à des Français qui s'étaient désintégrés en 2002 et dont la présence à ce stade de la compétition est un peu inespérée.
Après un premier tour plus que laborieux qui la voit terminer à la seconde place de son groupe derrière la Suisse, l’équipe de Raymond Domenech a éliminé une Espagne trop sûre d’elle en huitièmes, et tire quelque confiance de sa position d'outsider. Contre le Brésil, la France va réaliser une prestation de haute volée, impressionnante de rigueur, de maîtrise technique et de domination physique. Zidane humilie le milieu de terrain adverse avec un des meilleurs matches de sa carrière, la Seleçao ne réussit qu’un seul tir cadré et Henry marque l'unique but de la rencontre à l’heure de jeu.

En une vingtaine d’années, l’équipe de France a accompli trois chefs-d'œuvre contre le Brésil. Sans les Bleus, qui sait combien d'étoiles la Seleçao arborerait aujourd'hui sur son maillot?

France versus... Angleterre

France versus... Argentine

Réactions

  • Zof le dernier Dino le 13/04/2010 à 02h04
    C'est vrai que comparée à ces glorieuses ainées, cette équipe de France d'aujourd'hui est toute naze : pas de grands joueurs, pas de leaders glorieux, des favoris de tous les cotés, des qualifications laborieuses dans l'indifférence ou le mépris global, des joueurs surcotés qui s'en branlent et sont voués à l'humiliation, un entraîneur minable...
    J'ai hâte d'être à la Coupe du Monde histoire de pouvoir bien ricaner un bon coup, de traîner tous ses incapables le nez dans leur m... !

    (Et sinon, dans mes hobbies, quand j'arrête de troller, putain qu'est-ce que j'aime le football!)

  • José-Mickaël le 13/04/2010 à 02h37
    « Sans les Bleus, qui sait combien d'étoiles la Seleçao arborerait aujourd'hui sur son maillot? »

    Tiens, bonne question...

    En 1998, si on avait perdu, ça aurait permis au Brésil de gagner un nouveau titre, vu que c'était la finale. Et donc d'aligner un triplé unique : 1994-1998-2002.

    En 2006, les Brésiliens n'étaient pas favoris. Ils l'étaient au début de la compétition, suite à leur très belle coupe des Confédérations 2005, mais pas après le premier tour, où ils ont déçu. C'est l'Argentine qui avait le plus impressionné. Je ne pense donc pas qu'ils auraient gagné la coupe du Monde. Au mieux, ils auraient été en finale, mais comment battre les Italiens, la meilleure défense et la meilleure attaque de ce tournoi ?

    Par contre, en 1986, ça aurait pu. À quelques centimètres près, un poteau ou une barre, ou le pénalty de Zico, auraient pu se transformer en but et leur donner la victoire avant les prolongations. Ils auraient donc été en pleine forme pour affronter une R.F.A. vieillissante. D'où ensuite une finale de rêve Brésil-Argentine, d'ailleurs inédite (pour une finale). D'un côté le Brésil de Télê Santana, de l'autre l'Argentine de Maradona (et la revanche de 1982). Je crois que l'Argentine était un poil plus forte néanmoins, à cause de Maradona qui faisait alors ce qu'il voulait. J'aurais adoré voir cette finale là !

    Donc sans les Bleus, je dirais que ça ferait juste un titre de plus.

    (Bien sûr, ça n'a pas tellement de sens de refaire le monde, c'est juste pour s'amuser à imaginer...)

  • Ô Mexico le 13/04/2010 à 07h36
    C'est bien CJP qui commente la vidéo de 86, pourquoi ? On n'a pas le droit à "vas-y mon petit bonhomme" de Thierry Roland, argh...

    Surtout cela me fait mal d'entendre le Christian se péter la mâchoire sur GuadalaRaRa, mais y'a que moi que cela va chiffonner, déformation oblige.

  • jeronimo le 13/04/2010 à 08h09
    C'était quand même incroyablement scandaleux (même à l'époque) de ne pas siffler l'énorme faute sur stopyra en prolongation !

    Bon, aussi, si la double peine avait existé, on aurait perdu Bats, alors ça "s'équilibre".

  • Vas-y Mako! le 13/04/2010 à 08h42
    jeronimo
    mardi 13 avril 2010 - 08h09
    C'était quand même incroyablement scandaleux (même à l'époque) de ne pas siffler l'énorme faute sur stopyra en prolongation !

    ...

    ce qui est surtout scandaleux c'est que c'est Bellone qui est fauché par Taffarel, et que CJP n'est même pas foutu de savoir cela ..... ( Stopyra n'a jamais touché un seul ballon de son pied gauche de sa carrière =)....

    Je sais, ce n'est pas beau de tirer sur une ambulance ( je parle de CJP...). Mais pour un journaliste de football, c'est un sacrilège ce genre de truc...

  • Vas-y Mako! le 13/04/2010 à 08h43
    fauché par Carlos, pas par Taffarel.... je retourne me coucher au lieu de critiquer!

  • emink le 13/04/2010 à 08h49
    J'ai vécu (comme pas mal d'entre nous, j'imagine) 3 des 4 confrontations. A chaque fois, le Brésil est le grand favori dans l'imaginaire français (ben ouais, c'est les meilleurs du monde). Pourtant, la France est la bête noire du Brésil. J'ai vécu le match de 2006 chez un pote brésilien, très inquiet en début de match, convaincu que ses favoris allaient passer à la trappe. Il dit qu'au Brésil, ils fouettent à chaque fois qu'ils risquent de tomber sur les français. Faut dire qu'en 86, on leur a éliminé peut-être la plus belle équipe du Brésil, que depuis, ils ont compris que bien jouer ne veut pas dire gagner (beurk, 2002, beurk, 94). Ensuite, on leur a pris la jolie statuette dorée en 98 (seule finale perdue pour eux), et on les a humilié en 2006, pour ce qui reste à mes yeux un monument de maîtrise et la preuve que les brésiliens font désormais une sorte de complexe face aux français (allez, quoi, si, un peu, non ?).

    Sinon, petite blagounette (désolé pour les familles, pas taper, la rédac', elle est gentillette)...
    Discussion dans une soirée :
    -De toute façon, les brésiliens, ils sont footballeurs ou prostituées...
    -Je vous en prie, ma femme est brésilienne !
    -Ah ? (gêné) Et elle joue à quel poste ?



  • Tonton Danijel le 13/04/2010 à 09h00
    Bon, j'ai pas revisionné 98 et 2006, ces matchs je les connais par coeur. Je suis déjà stupéfait par le résumé de 1958, déjà les images sont de qualité (à part sur le quatrième but brésilien, le deuxième de Pelé, où on voit pas trop le départ du ballon), c'est rare pour l'époque. Et surtout, un match de grande qualité technique. Quel dommage seulement pour l'équité sportive que les remplacements n'existaient pas à l'époque (bon, je pense que les brésiliens étaient largement au-dessus du lot de toute façon)...

    Et le péno arrêté par Bats pourrait être une illustration de l'intérêt de la double peine, sauf que l'attaquant carioca avait poussé un peu trop son ballon pour qu'on puisse considérer que l'occasion aurait été manifeste si Bats ne l'avait pas déséquilibré...

    Ce qui est marrant, c'est d'apprendre que Zico a tiré le péno parce que Socrates ne le sentait pas... et que ce dernier a vu son tir au but arrêté par Bats. Voilà qui évite bien des regrets...

  • emink le 13/04/2010 à 09h19
    J'avais pas bien vu, mais dans les images de 58, on voit que Roselyne Bachelot est mortifiée par le score.

  • FPZ le 13/04/2010 à 09h22
    Socrates ayantloupé son tàb dans la série ensuite, il avait sans doute raison de "pas le sentir"...

La revue des Cahiers du football