Encore un match à retour
La nalyse • Les observations en vrac • La leçon de morale républicaine • La bannette de TF1 • Le match vu du forum • Les titres auxquels vous avez échappé
le 15 Oct 2008
Une course à handicap
Christian Jeanpierre ne dit pas que des banalités: il a eu bien raison, en début de partie, de rappeler l'extraordinaire ratio buts / tirs cadrés des adversaires de l'équipe de France ces derniers temps, qui témoigne de leur singulière réussite (ou de l'incroyable scoumoune des Bleus). D'autant que ceux-ci allaient, cette fois, encaisser un but... sur un tir non cadré. Et sur une énième erreur défensive pittoresque – assortie d'une grossière faute de coude de l'attaquant non signalée, histoire qu'aucune touche ne manque au tableau.
En ce moment, le parcours de l'équipe de France est placé sous le signe du retour, ou plutôt du renversement: on ne sera donc pas surpris que l’ouverture du score tunisienne n’ait pas eu d’autre conséquence que de préluder à un rétablissement assez rapide de la hiérarchie sur le terrain. En témoignant notamment de la tendance de cette équipe à rater ses entames, mais à imposer progressivement sa supériorité physique – tout en recueillant les fruits de sa supériorité technique. La rétraction des défenses ne s’accompagne plus de la crispation des Bleus, qui ont donné l’impression, en Roumanie et à Saint-Denis, d’avoir suffisamment confiance en leurs qualités pour construire le résultat sans paniquer, et créer des différences individuelles (le premier but d’Henry) ou collectives (les deux autres). On se souvient ainsi, en plus de nombreuses actions joliment construites, de cette interminable phase de possession, à hauteur de la 70e minute, qui a asphyxié des Tunisiens alors à court d’arguments.
Sans grand enjeu en comparaison de ceux qui ont précédé, ce match a tout de même été disputé avec un sérieux attesté par la composition du onze de départ, seuls les latéraux faisant l’objet d’un réel turnover (unique autre différence: la titularisation de Benzema aux dépens de Malouda, le premier ayant déjà remplacé l’autre à Constanta). Il a aussi confirmé des tendances lourdes – les inquiétudes suscitées par cette défense centrale, l’animation déficiente du front de l’attaque – et d’autres plus positives, mais à confirmer: l’affirmation de Gourcuff, le “retour” d’Henry, la rénovation d’un jeu plus plaisant et plus audacieux. À confirmer avec un Domenech qui, lui aussi, sera revenu de nulle part.
Les observations en vrac
• Hugo, c'est bon, tu peux lâcher ta poupée vaudou, là.
• Belle opposition avant le coup d'envoi, entre Amina tous seins dehors et Lââm toute Mireille Mathieu dedans.
• Dans la mesure où, sans la main, Jemaa n'aurait pas pu s'emmener le ballon: peut-on vraiment parler d'un mauvais jugement quand Boumsong a attendu que le ballon vienne vers lui?
• Bon, c'est la Tunisie qui est nulle, ou la France qui joue mieux?
• La bonne nouvelle de la soirée : ceux qui pensent qu'il fallait améliorer les automatismes de la défense en place vont encore pourvoir s'engueuler avec ceux qui pensent qu'il fallait la modifier pour la sixième fois de suite.
• Où était passé le Jean-Michel Larqué qui clamait sur RMC juste avant le match que l'heure de Thierry Henry était passée et que sa carrière était désormais derrière lui?
• Petit à petit, Mandanda arrive au niveau de forme optimal qui pourrait lui permettre de ravir la place de Letizi dans les coeurs des supporters des Bleus.
• Consensus sur Malouda : il réunit les sifflets tunisiens et les sifflets français.
Un grand boulevard circulaire autour de tours statiques, en somme.
La leçon de morale républicaine
Siffler un hymne national, c'est mal. Par contre, siffler un sélectionneur national, c'est normal.
La bannette de TF1
Le mec vraiment persuadé que ça va mal finir
Jean-Michel Larqué : "Quand on pense à tous les buts encaissés sur coups de pied arrêtés dans un avenir récent".
L'équipe qui a foiré son passage à Y a que la vérité qui compte
Jean-Michel Larqué : "On n'arrive pas à franchir le premier rideau".
Le mec qui n'arrive pas à prendre parti
Jean-Michel Larqué : "On appelle ça maintenant un tir sans étiquette".
L'exemple parental
Jean-Michel Larqué : "Une des grandes forces de Franck Ribéry, c'est qu'il conduit le ballon sans le faire".
Le prix Nobel de l'appel
Jean-Michel Larqué : "C'est un une-deux de laboratoire".
L'équipe qui a mal fermé la fenêtre de tir
Christian Jeanpierre : "Il y a des courants d'air, tout n'est pas réglé".
Porter le numéro de Zidane et se faire la tête de Materazzi... ils respectent vraiment rien, ces petits cons.
Le match vu du forum
=>> ni.com – 22:00
N'empêche, je suis pas un fan d'Henry mais entre sa tête presque cadrée et son missile, il a l'air d'avoir la patate et ça fait du bien. J'ose même pas imaginer si on lui mettait le vrai Benzema à ses côtés plutôt qu'un type qui a dû gagner un concours de sosie sur TF1....
=>> Doumdoum – 22:00
J'aime beaucoup Estelle, mais je n'aurais pas aimé être dans le caleçon de Raymond à 0-1.
=>> technicien de surface - 22:35
C'est en restant peinard le cul sur le banc toute la semaine que Philippe Mexès a assuré sa place de titulaire pour le prochain match.
Les titres auxquels vous avez échappé
• Désunion méditerranéenne
• Sans défensifs fixes
• On s'est bien Boujelbene