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Spirale de la progression

Racontons-nous là comme en NBA: offrons son "most improved player" à notre bonne vieille Ligue 1...
le 23 Juil 2008

 

Spirale ascendante par excellence, elle est susceptible de récompenser aussi bien d’indécrottables bourrins devenus indispensables à leur équipe par un sens du jeu et une finesse découverts par hasard à l’intersaison, que d’authentiques perles ayant éclos au cours de l’année écoulée. L’évidente supériorité de la Spirale de la progression sur un vulgaire trophée du meilleur espoir ou de la révélation de l’année réside dans le fait qu’elle met aux prises des joueurs arrivés à des niveaux d’évolution disparates et qu’elle évalue avant tout le travail accompli (la Delta Force, quoi). Et puis, Olivier Monterrubio a obtenu le trophée du meilleur espoir, ce qui discrédite d’emblée toute récompense s’en rapprochant.

Le football a également ceci de merveilleux qu’un joueur peut briller sur une saison, à la faveur d’un assemblage de paramètres improbables – un coéquipier sympa qui lui passe mieux et plus souvent le ballon, un mariage heureux, un entraîneur un peu plus subtil que les autres –, mais que cette conjonction d’éléments est plus fragile qu’un tibia d’avant-centre. Le lauréat du trophée pourra donc très bien se retrouver nommé au Ballon de Plomb l’année suivante, à la défaveur d’événements contraires. La Spirale de la progression, si le pied d’appui est bon, est capable de propulser très haut. Attention, cependant, à l’atterrissage.

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La Spirale du truc utile
La Spirale du truc inutile
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La déclaration de l'année


Mathieu Valbuena

Soit le point A, août 2007. Matthieu Valbuena est à l’OM depuis un an. Il a participé à dix-sept matches lors de la saison précédente, amputée par une blessure grave. Auréolé d’un titre de meilleur joueur du National, le joueur au parcours ribérien est passé au travers. Sans statut particulier au club, et concurrent de l’intouchable Nasri, son avenir à l’OM a la forme d’un point d’interrogation.

Soit le point B, juillet 2008. Matthieu Valbuena a déjà déclaré qu’il se sentait prêt à remplacer Samir Nasri, et son absence pour blessure récurrente aux adducteurs est considérée comme inquiétante en vue du début de saison et du troisième tour qualificatif de la Ligue des champions. Il a marqué la saison précédente un but historique à Liverpool, gagné le Trophée UNFP du plus beau but marseillais donc de la L1, fait partie du onze-type de l’UNFP, a été convoqué par Domenech, a presque triplé son nombre de matches joués (en titulaire, qui plus est), a quintuplé son total buts. Mais surtout, il a marqué les esprits par une vivacité hors normes, et des qualités de dribbles rares en L1. Enfin, il a déjà reçu sa première offre de débauche de la part du vainqueur de la Coupe de l’UEFA, le Zenit.

Quelle est la distance entre les deux points?

Atout
Sportivement, il est dans les temps de Franck Ribéry.
Faiblesse
Intellectuellement aussi.


valbuena_diawara.jpg
"Ehhhh! J'te r'connais toi! J't'ai vu à la télé! C'est toi le petit Grégory! Tu sais depuis combien de temps ta maman te cherche?"


Karim Benzema

On a tout entendu cette saison sur Karim Benzema. Des comparaisons aussi élogieuses que stupides – il doit être le quatorzième joueur d’origine algérienne un peu technique à endosser la panoplie du nouveau Zidane. Des propositions de clubs étrangers qui pleuvraient sur Tola Vologe comme des flatteries de journalistes dans le bureau de Jean-Michel Aulas (Manchester, AC Milan, Real Madrid).

Mais on a surtout assisté à un grand coup d’accélérateur dans la progression d’un des plus sûrs talents de la fameuse génération 87 (Ben Arfa, Nasri, Menez, Ducasse). Triple champion de France et international tricolore à dix-neuf ans, il ne devient titulaire au sein de l’OL qu’au début de cette saison 2007-2008. Boum! Meilleur buteur du championnat, dont il est élu meilleur joueur par ses pairs, il joue un rôle majeur dans la conquête de son quatrième titre de champion, et se voit même titularisé chez les Bleus quand Domenech joue avec deux pointes pendant l’Euro. On a connu pires destins.

Atout
Difficile de faire plus de bruit que Benzema cette saison.
Faiblesse
À la réflexion, on n’est plus tout à fait sûr qu’il était dans le groupe de l’Euro.


benzema_poing.jpg
Rhaa, il avait pourtant bien dit, Zidane, que c'était d'abord la chaussette, ensuite la chaussure!


Steve Mandanda

Lorsque Pape Diouf annonce être à la recherche non pas d’une doublure mais d’un numéro un bis, on n’avait pas perçu la vision divinatoire. Prêté avec option d’achat par Le Havre, Mandanda reste sagement en réserve tandis que Carrasso est la seule réelle satisfaction d’un début de compétition catastrophique des Marseillais. Une grave blessure avant la cinquième journée met un terme brutal à la saison de l’opiniâtre gardien titulaire sous les couleurs olympiennes. Mandanda fait des débuts étincelants à Caen, en étant un des principaux acteurs de la première victoire marseillaise de la saison. Il ne sortira plus de l’équipe que pour le jubilé lugubre de Carrasso, plusieurs mois plus tard, contre Carquefou…

Les prestations de Mandanda sont accueillies par une vox populi unanime: le jeune homme est un phénomène. Sa toute première saison de Ligue 1 se déroule comme dans un rêve. Sa défense perméable lui offre bien des occasions de briller, ce qu’il ne se prive pas de faire, au point de décrocher le trophée de meilleur gardien de Ligue 1, et même une place en équipe de France pour l’Euro.

Atout
Après l’avoir vu marabouter cette saison Carrasso, Coupet, Ramé et Lloris (blessures), Landreau et Frey (bourdes), on ne peut qu’admettre que ce garçon a des super pouvoirs.
Faiblesse
Les quelques erreurs qu'on a passées au prodige débutant ne seront plus pardonnées à la nouvelle star.


mandanda_barjot.jpg
Je me suis juste concentré très très fort, et Pape m’a acheté une toute nouvelle défense centrale pour la saison prochaine.


David Bellion – première partie de saison

Jusqu’au mois de juillet de l’année passée, David Bellion constituait encore l’un des plus beaux spécimens du "footballeur parti trop tôt à l’étranger", cette catégorie de jeunes s’imaginant un destin international avant même d’avoir démontré le moindre talent sur les pelouses hexagonales. Exilé à dix-neuf ans vers Sunderland après avoir porté le maillot cannois, le buteur se voyait probablement un destin à la Vieira, passé comme lui par le club de la Croisette, puis transféré vers le Milan AC au même âge, pour la suite de carrière que l’on connaît. Quatre ans plus tard, ses cinq buts inscrits en Premier League en faisaient plutôt un Peter Luccin version cheap.

Son retour en Ligue 1 à l’OGC Nice début 2006 prenait donc des allures de non-événement, pour ce joueur passé du statut d’espoir à celui d’ex-espoir en l’espace de quelques mois. En inscrivant cinq buts pour sa première (demie) saison, puis sept lors de la seconde, David Bellion rivalisait en effet avec Grégory Pujol ou David Gigliotti pour rentrer dans le Top 50 des meilleurs attaquants français.

Sa signature à Bordeaux à l’intersaison 2007 relevait donc quelque peu de la surprise. Le voir commencer le championnat titulaire à la place de Fernando Cavenaghi, recruté pour près de dix millions d’euros six mois avant, en était une autre. Constater qu’il était capable de claquer une série de buts achevait d‘étonner les observateurs, obligés d’admettre une curieuse réalité: David Bellion était devenu un excellent attaquant, capable en outre de marquer quelques pions d’anthologie, et de finir à la trêve comme dauphin de Karim Benzema avec dix réalisations au compteur.

Atout
Il a failli nous faire croire qu’il avait une chance de participer à l’Euro.
Faiblesse
C’est facile d’avoir l’air de progresser devant le but à côté de Marouane Chamakh.



Yoan Gouffran

Désigné meilleur joueur de Ligue 2 l'an dernier, Yoan Gouffran était attendu. S'il lui fallût  un peu de temps pour digérer le rocambolesque feuilleton de son double transfert raté au PSG où l'on rêvait d'en faire le successeur d'un autre ancien caennais – Bernard Mendy (au poste de latéral vraisemblablement) –, il confirma globalement les espoirs placés en lui.
Usuellement milieu droit où il fait valoir ses qualités athlétiques, il fût régulièrement repositionné en pointe au gré des absences et méformes des attaquants caennais. Il y fût souvent convaincant et y étoffa son jeu. Auteur de dix buts et sept passes décisives, il est un facteur-clé de la bonne saison des hommes de Franck Dumas.

Pour ne rien gâcher, son rapide transfert à Bordeaux pour 6 millions d'euros est un rude coup porté à ses détracteurs qui, au vu de la centaine d'articles consacrés à ses futures destinations depuis douze mois, lui prédisaient déjà une trajectoire à la Stéphane Dalmat.

Atout
Ses fans disent qu'il est encore plus fort qu'Eliott Grandin.
Faiblesse
Un espoir français qui ne part pas à Arsenal, c'est quand même un peu louche.


gouffran_fou.jpg
À cette époque, Yoan Gouffran confirmait son envie d'aller au PSG.


Fabrice Abriel

Si par extraordinaire votre compagne vous reprochait votre sordide addiction à la Ligue 1, répondez-lui donc ceci: "Fabrice Abriel n’a raté aucune des 6840 minutes de jeu de ces deux dernières saisons, et tout le monde l’adore, lui ". Elle devrait alors capituler, non sans vous avoir adressé un regard empreint d’incompréhension et de pitié, les deux mamelles d’une relation saine.

Formé à Paris, Abriel a la confiance de Bergeroo mais pas celle de son successeur, Fernandez. Il joue très peu et est prêté en 2001 au Servette de Genève où il ne jouera pas du tout, confirmant ainsi la terrible malédiction des Fabrice qui quittent le PSG (le plus maudit d’entre tous étant Pancrate, qui y est revenu). Son prêt puis son transfert à Amiens vont alors définitivement lancer sa carrière. Il y évolue comme meneur de jeu ou comme second attaquant, postes qu’il conservera à Guingamp. Mais c’est Magic Gourcuff qui va faire de lui à la fois l’infatigable avaleur de terrain et l’élégant organisateur du jeu lorientais qu’on connaît aujourd’hui. Ce qui lui vaut en toute logique d’être courtisé par de grands clubs, ainsi que par l’AS Monaco.

Atout
Une progression consacrée à vingt-neuf ans, ce serait un bel espoir pour Bakayoko.
Faiblesse
Il a déjà reçu le Merlu d’Or 2007. Faut peut-être pas trop en demander.


johnny_abriel.jpg
"Abriel, tu brûles mon esprit, ton amour étrangle ma vie".


Christophe Jallet

Annoncé comme le meilleur élément sorti du centre de formation des Chamois niortais depuis Cyril Chapuis (ce qui est bien mais pas top), Christophe Jallet gravit  les échelons depuis trois saisons à grandes foulées, du National à la Ligue 1. Polyvalent, endurant et explosif, il s’est imposé dans le couloir droit dans l’inamovible et exigeant 4-4-2 de Christian Gourcuff. Il y fait valoir des qualités athlétiques hors normes qu’il sait utiliser avec intelligence. Et comme plusieurs autres titulaires lorientais, il a encore franchi un palier cette saison.

À vingt-quatre ans, il est devenu un des meilleurs latéraux du championnat, et dispose d’une marge de progression importante. Son entraîneur, pourtant rarement disposé à mettre en avant ses individualités, ne tarit pas d’éloges à son sujet et lui prédit même un possible avenir en Bleu, à un poste où la succession de Sagnol paraît très ouverte.

Atout
Il a fait des études d’œnologie. C’est forcément un type bien.
Faiblesse
Christophe qui?


juninho_moqueur.jpg
L'instant précis où Juninho a pris conscience que des gens vivaient toute l'année à Lorient.


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La déclaration de l'année

Réactions

  • Croco le 23/07/2008 à 00h34
    Excellente diapo d'Abriel!!!

  • Le_footix le 23/07/2008 à 00h54
    Allez hop, entre ici Karim.

    Paradoxalement, c'est la présence de deux Marseillais dans la sélection - induisant une dispersion des voix - qui est la meilleure garantie de succès du Lyonnais.
    (Bordeaux, ça compte pas.)

  • sansai le 23/07/2008 à 01h22
    Je sais pas pour qui voter là. Entre Abriel, Jallet et Mandanda, mon coeur balance. Ah, cette L1 qui s'affaiblit de saison en saison !

    Pour les Benzema, Bellion, Gouffran, je suis plus circonspect : on leur connaissait déjà un certain potentiel. On est plus dans le domaine des palliers espérés et franchis avec succès, que du vrai gros boum qu'on attendait pas ou plus.

    Enfin, pour Valbuena, même si son statut a évolué, malgré (et grâce à) son gabarit atypique, fallait pas s'appeller Wenger pour voir que ce gars-là allait tout péter si on lui donnait du temps de jeu (par contre je sais pas ce qu'ils avaient dans les yeux au centre de formation de Bordeaux, mais visiblement c'était opaque).
    Bon, il a un peu surpassé toutes les espérances, mais j'ai pas vu énormément de choses que je ne voyais pas déjà de sa part dès ses premières apparitions.

    Allez, j'ai envie de voter Mandanda parce qu'il était pas du tout attendu à part chez nos amis navrés, et qu'il m'a éclaboussé les mirettes de sa classe dès ses premières apparitions.
    Et puis bon les bourdes, même Buffon en fait.

  • Le_footix le 23/07/2008 à 01h50
    La notion de "meilleure progression" n'interdit pas la présence du potentiel de départ... Sinon on parlerait de "révélation de l'année".

  • sansai le 23/07/2008 à 02h19
    La notion de progression est super subjective. Mais bon quand on passe du statut d'anonyme gardien de L2 à celui de n°2/3 en EDF, je pense qu'on est dans un cadre autre que celui du mec de la génération 87 que tout le monde attend en EDF pour 2010, par exemple.

    Oui, je sais, Mandanda était pas un parfait inconnu, il faisait partie d'une génération de jeunes espoirs à ce poste. M'enfin bon, au même titre que Costil à Caen, Ruffier à Monaco, ou Jourdren à Montpellier.
    Le jour où il pose son pied pour la première fois sur une pelouse de L1, en début de saison, il en est encore que là.

    Suffit de se rappeler de ça pour réaliser la grimpette réalisée par Mandanda en une saison ; pas exactement le même statut de départ que celui de joueurs ayant déjà fait quelques étincelles en L1 voire en LDC, et attendus depuis plusieurs saisons déjà.

  • Qui me crame ce troll? le 23/07/2008 à 07h34
    Ai voté Abriel, parce qu'il y en a marre des Lyonnais et des Marseillais, que Gouffran bof et que qui déjà?

  • Parisiano le 23/07/2008 à 08h44
    J'adore Abriel, courtisé par "de grands clubs et par l'AS Monaco". C'est méchant comme il faut. En tant que parigo, je vote pour lui, forcément.

  • Joey Tribbiani le 23/07/2008 à 09h13
    Euh ... Cavenaghi ?

  • manuFoU le 23/07/2008 à 09h18
    cavenaghi n'a pas progressé, il a tout simplement joué, et par conséquent affiché un talent que tout le monde, ricardo excepté, lui connaissait.

    je vote évidemment mandanda. on trouvera un tas de bonnes raisons (romantisme, originalité, coup de coeur...) pour voter abriel ou valbuena, mais comme le dit sansai en terme de progression pure la saison de mandanda est sans égal.

  • Obiwan Kenobi le 23/07/2008 à 09h37
    Je vote aussi Mandanda. Parce que c'est vrai que personne ne l'attendait, et que son statut est complètement différent aujourd'hui (même si c'est pas mal aussi pour Valbuena).

    Sinon, compliments pour les vignettes "Gregory Valbuena" et "Junhino à Lorient". Elles sont parfaites !

La revue des Cahiers du football