Si vous saisissez votre mot de passe PUIS votre e-mail, vous aurez la confirmation que ça n'a aucun effet particulier. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

On achève bien les joueurs

La Coupe de l'UEFA s'alourdit d'une phase de poules et les clubs ne relâchent pas leurs pressions sur les équipes nationales. Un an après la Coupe du monde de l'épuisement, les calendriers se moquent autant de la santé des joueurs que de l'intérêt sportif…
Auteur : Pierre Martini le 15 Juil 2003

 

La Coupe de l'UEFA victime d'enflure Longtemps retardée, objet de tensions au sein de l'UEFA, la réforme de la Coupe de l'UEFA a finalement été décidée par la confédération européenne. Sans surprise, la compétition va basculer vers un système de poules qualificatives à partir de la saison 2004/2005. Un tour préliminaire à élimination directe (64 équipes auxquelles s'ajouteront les recalés du 3e tour préliminaire de Ligue des champions) qualifiera 40 clubs qui se répartiront en 8 groupes de 5 équipes. Les 3 premiers de chaque poule, soient 24 équipes, rejoints par les 8 recalés du premier tour de Ligue des champions, disputeront des 16e de finale. Au total, 221 matches et 16 journées qui se dérouleront le jeudi les semaines de LdC, le mercredi le reste du temps. Du lourd…

Imitant la Ligue des champions, elle n'aura donc plus qu'un vague rapport avec la notion de "coupe". Faute d'avoir défendu ce principe originel en rendant attractive une vraie compétition qui aurait trouvé sa valeur et son identité dans les joies de l'élimination directe, l'ex C3 n'a pas remplacé la mythique Coupe des coupes, ni trouvé sa place à côté de l'écrasante Ligue des champions. L'élimination prématurée est un risque que ne veulent plus assurer les clubs, lesquels préfèrent toucher des tickets de présence richement dotés. C'est donc sa rentabilité insuffisante pour les clubs, péché rédhibitoire, qui l'aura condamnée. Avec une attractivité en chute libre, la désaffection des télévisions s'est traduite par une baisse des recettes accompagnant celle des audiences. En assurant au minimum cinq matches à ses participants (quinze au maximum pour les finalistes), la compétition nouvelle leur garantira au moins des revenus suffisants… sans garantir son intérêt sportif, une nouvelle fois dilué dans une flopée de rencontres dont les enjeux et la qualité seront très aléatoires. Blatter veut rétrécir les championnats Une nouvelle fois, l'imagination semble donc sans limites dès lors qu'il s'agit de plomber les calendriers. Sepp Blatter, auteur de la Coupe des confédérations et promoteur d'un éventuel championnat du monde des clubs qui défendit autrefois une Coupe du monde biennale, n'est pas le plus crédible des dirigeants pour lutter contre cette surcharge. Encore faut-il remarquer que ces initiatives furent essentiellement motivées par la nécessité d'occuper le terrain — c'est-à-dire le calendrier — pour ne pas laisser les clubs l'envahir entièrement. Une sorte de stratégie du containment, face à des clubs avides et à des confédérations — UEFA en premier lieu — qui se font généralement le relais de ces clubs. Les difficultés rencontrées pour imposer un calendrier harmonisé au niveau mondial, qui n'existe actuellement que comme une trame dégageant des dates pour les équipes nationales, en témoignent (voir notre tableau dans Des années de 600 jours). La dernière initiative du président de la FIFA a donc peu de chances d'être couronnée de succès. Il voudrait en effet imposer aux fédérations et ligues nationales de limiter leurs championnats d'élite à 16 clubs. Une proposition, qui sera soumise au congrès de Doha en octobre prochain, déjà repoussée sans grand ménagement par la Ligue allemande qui a renvoyé le Suisse à ses études, imitée . Peut-être Blatter, en politique roué, espère-t-il simplement inciter l'Espagne, l'Angleterre et la France à passer de vingt à dix-huit clubs. Une mesure que le championnat français appliquera de toute façon, celle-ci n'ayant été retardée que pour des raisons politiques (voir la Gazette 92). La bataille des calendriers L'occasion a également été belle, pour le G14, de lâcher son habituelle bordée de contrevérités par la voix de Thomas Kürth, son manager général, du genre "les clubs sont défavorisés", imité par notre Gervais Martel national: "Si le rythme des matches fait courir un risque aux internationaux, alors que M. Blatter supprime des matches internationaux, à commencer par ces matches amicaux inutiles" (L'Équipe 12/07). Martel omet de dire que c'est exactement ce que fait le calendrier harmonisé. En France, l'inutile Coupe de la Ligue n'est bien sûr pas remise en cause, et en Europe, on fait mine d'ignorer les conséquences de l'hypertrophie des coupes européennes depuis quelques années… Cet été, de nombreuses formations européennes vont disputer de lucratives tournées en Asie ou aux États-Unis (1), mais bien entendu, ces coupes en chocolat ne sont pas "inutiles" comme le sont les matches amicaux des sélections nationales, visés par les clubs tout au long de la saison dernière (voir Qui veut la peau des internationaux?, les Gazette 85 et 87). Le G14 revendique ainsi une indemnisation des clubs par les sélections lorsque que les internationaux sont absents ou blessés sous leur maillot national, l'inverse n'étant évidemment pas envisageable. (voir la Gazette 83). Ce lobbying qui mobilise la mauvaise foi la plus éhontée ne va pas baisser d'intensité dans les mois à venir, et le calendrier restera un champ de bataille décisif pour les futurs équilibres entre le football de club et le football de sélections. Le dopage, la blessure et la mort Une question se repose (au contraire des joueurs). Celle de l'incitation pure et simple au dopage que constituent les rythmes actuels de compétition. Compte tenu d'enjeux économiques de plus en plus pressants dans des grands clubs, force est d'admettre une nouvelle fois que toutes les conditions sont réunies pour que soient systématisés les recours à une douteuse médecine de la performance. Et tout est réuni pour que les spectateurs en restent dupes, même si l'évolution actuelle finit par prouver par l'absurde l'existence du dopage dans le football… L'absurde, c'est aussi le constat que pour les joueurs, la blessure est le dernier moyen d'obtenir une coupure bienfaisante… Elle devient de toute façon de plus en fatale. Même si les causes apparentes en sont toujours accidentelles, comment croire qu'elles surviennent par hasard? Comment s'étonner l'an passé, des blessures de Zidane ou Pires, ou, cette saison de celle de Vieira? Le capitaine d'Arsenal avait pourtant tiré la sonnette d'alarme dès la fin de l'été dernier, mais la politique de son club consiste à tirer sur la corde, quitte à ce qu'elle rompe (2), sans cesser d'accuser les sélections d'être seules responsables de l'épuisement des internationaux. La mort de Marc-Vivien Foé le mois dernier aurait pu relancer le débat, et Sepp Blatter, non sans cynisme, a tenté d'en exploiter l'opportunité. Mais faute d'éléments probants (analyse toxicologique négative, cadences plutôt clémentes pour le Camerounais à Manchester City, diagnostic final d'une malformation cardiaque…), l'exemplarité de ce drame reste à prouver. On sent pourtant qu'il faudra une catastrophe ou un scandale de grande ampleur pour que les instances sportives réussissent à imposer et à s'imposer un retour à la raison… Il semble que personne n'ait retenu les leçons d'un Mondial 2002 faussé et terni par l'épuisement des joueurs issus des championnats majeurs (voir La Coupe est vide et Une inquiétante Coupe du monde). On attendra donc l'Euro 2004 pour faire un nouveau point… (1) Quelques exemples : Manchester, Barcelone, la Juventus, l'AC Milan et le Celtic participent au "USA Tour" du 22 juillet au 5 août. Lyon, Besiktas, Eindhoven ou encore le Munich 1860 sont en Corée pour la "Peace Cup", du 15 au 22 juillet. Chelsea, Birmingham City et Newcastle visitent la Malaisie pour la "Premier League Asia Cup" du 24 au 27 juillet. (2) Se déclarant "carbonisé", il avait fait part début septembre de son intention de demander du repos à son entraîneur, celui-ci répliquant que Vieira était en pleine forme. En 2001/2002, Vieira avait disputé 52 matches comme titulaire, n'étant remplacé qu'une fois en cours de match.

Réactions

  • mollows le 15/07/2003 à 07h58
    Medecin de club... voilà un boulot qui va etre de plus en plus sympa à exercer... c'est bien payé au moins ?

    Parution au printemps dernier de deux bouquins en prévision de la plage :
    "Le Scandale du sport contaminé", Eric Maitrot, Flammarion, 410 p., 20 €
    "Des cobayes, des médailles, des ministres", Jean-Paul Escande, Max Milo, 183 p., 15 €.

    Petites fiches de lectures ou extraits :
    "Le sport veut-il vraiment se débarrasser du dopage ?"
    lien
    "Dopage : il y avait (encore) des choses à apprendre"
    lien

  • mollows le 15/07/2003 à 08h34
    Et comme ya pas que la plage, mais zaussi la route en cette saison, un article de Blandine Hennion dans le Libé du jour, pour nous dire qu'il y a encore de la marge au vu de ce qu'il se passe dans le tour, qui doit ressembler un peu à l'Amerique du sport bizz, en matière de dope.

    "L'ennui gagne une épreuve formatée".
    Stratégies et victoires attendues plombent l'intérêt.
    lien

    un article où il est question de la jolie reconversion des zex-Festina dont le titre fait echo au requiem annoncé des tenaces et grosses compet' à poules ;-)

  • mollows le 15/07/2003 à 08h35
    (le libé du jour d'hier en fait), mes zexcuses à la copine de Julie...

  • CHR$ le 15/07/2003 à 09h44
    Evidemment, si un article parle de dopage, on voit arriver mollows avec sa série d'article. Bon be, je vais lire ça.

  • NoNo93 le 15/07/2003 à 09h49
    Lol Mollows toujours aussi vif ;-)
    Sinon juste histoire de pas laisser passer : les Brésiliens aussi je crois qu'ils ont pas des cadences de repos fabuleuses, alors laisser sous entendre que seuls les européens ont été désavantagés pour la CDM... Hum hum ;-)

  • CHR$ le 15/07/2003 à 09h59
    Moi je l'ai toujours dit : si le brésil a été champion du monde en 2002 il le doit beaucoup à Fernandez :
    Ronaldo a été blessé et est revenu en mars, soit 3 mois pour arriver en forme (et Cuper ne l'a pas usé en le faisant jouer trop)
    Rivaldo a été pas mal blessé dans la saison, ce qui lui a évité de faire 60 matchs
    et surtout Petit Ronaldo a été économisé toute l'année par Luis qui lui a fait un an de préparation à la coupe du monde.

    Alors bien sûr, ce n'est pas la raison de la victoire brésilenne, mais c'est très certainement une raison pour laquelle ils ont pu exprimer leur potentiel, ce qui n'a pas été le cas d'autres favoris comme la France et l'Argentine bien sûr, mais aussi l'Espagne et l'Italie.

    Tout ça pour dire que j'en suis presque à souhaiter une bonne blessure de Zidane et Henry, genre en fin de première phase de LdC, vers décembre, avec retour à la compétition en mars.

  • mollows le 15/07/2003 à 10h18
    Pas de chichi CHR$, appelle moi SopoMan ;-)

  • tikko le 15/07/2003 à 11h41
    Une remarque concernant le dopage. En prenant le parti que le football ne peut pas être à l'abri de ce phénomène (cf la remarque "l'évolution actuelle finit par prouver par l'absurde l'existence du dopage dans le football", que je trouve pertinente).

    Le dopage au sens large existerait encore même si le nb de matchs devait un jour être limité à 30 par exemple par joueur et par an.
    J'en veux pour preuve le Foot US, qui est rongé par le dopage (aucun controle..) depuis toujours, et qui ne compte prtt que 17 matchs ds la saison régulière. Eventuellement 4 ou 5 supplémentaires pr les playoffs, je ne sais plus très bien.

    Dc ds ce sport, le besoin de dopage de récup (lié à l'accumulation des matchs) n'est que secondaire, mais à coté, il y a des dopages adaptés, pr la masse musculaire (le même que pr les sprinteurs), pr ne pas connaitre de coup de pompe légitime après 3h de match (et oui, c long. Même s'ils ne jouent que 30mn chacun sur cette longue durée). Dopage non lié au nb de matchs (1 ou 60, là, c pareil), il faut pdt LE match faire les mêmes choses mais en mieux. Et il y a sans aucun doute d'autres sortes de dopage qu'on ne connait pas.

    Entre ( ) c'est fou là bas le nb d'anciens joueurs de foot us qui meurent à 40 45 ans.. A l'instar de le recordwoman des 100m et 200m dt j'ai oublié le nom.

    Au football, c'est la même chose, il n'y a pas qu'un seul dopage, mais plusieurs..

    En prenant l'exemple absurde consistant à dire qu'il n'y a maintenant plus qu'un match de football ds l'année, ca n'empêcherait pas les joueurs de ce match de suivre tout traitement capable de leur donner le 10e de seconde d'avance ou le cm de hauteur supplémenaire ou le second souffle à la 92e minute...

    Juste un truc aussi, pkoi les infiltrations ne sont elles pas considérées comme des dopants.. puisque finalement elles reviennent à faire jouer un joueur au delà de ses capacités avec un risque pr sa santé (un peu la déf du dopage ?)..

  • CHR$ le 15/07/2003 à 23h18
    Florence Griffith-Joyner ?

    Sinon, effectivement, il faut aussi se garder de penser que : "au football, la technique compte plus que le physique, c'est pas comme la natation, l'athlétisme ou le cyclisme", parce que
    1) à part Maradona (voir la coupe du monde 94, je sais c'est bizarre comme exemple pour dire que le dopage ne fait pas tout), un joueur à court physiquement ne peut pas s'en sortir sur sa seule technique.
    2) surtout, on n'imagine pas à quel point le dopage ne concerne pas seulement le physique, mais aussi la concentration, la précision, donc la technique, le mental.

  • mollows le 16/07/2003 à 07h40
    petit, mais magnifique exemple concernant la compensation des "desordres de la concentration..."

    "Gatlin a été blanchi en appel et la sanction a été levée en juillet dernier. Les autorités ont entendu ses arguments : il n'a pris que des médicaments prescrits contre un désordre de la concentration."

    c'est extrait de cette depeche recente (je n'ai plus la source ni la date sous la main)

    Gatlin le magnifique

    Sextuple champion des États-Unis scolaire, Justin est resté invaincu tout au long de l'année 2002, en salle ou en plein air. Après avoir purgé une suspension pour dopage, il s'est retrouvé pour intégrer l'élite mondiale.

    À seulement 21 ans, Justin Gatlin n'a pas raté son premier grand rendez-vous chez les seniors ni sa première sortie en Europe. En l'absence de ses compatriotes Tim Montgomery, recordman du monde du 100m, et Maurice Greene, champion olympique de la distance, Gatlin s'est imposé en leader du sprint, et pas seulement en salle. " Si vous pensez grand, vous pouvez faire de grandes choses ", a philosophé le jeune yankee après son triomphe sur 60 m, en 6.46, à 1/100e seulement de la meilleure performance de l'année... qu'il a lui-même établi aux championnats des États-Unis en salle, le mois dernier.

    " Je me sens comme un débutant ", tempère Gatlin, avant de lâcher, ingénument, une bombe. " L'année prochaine, je serai peut-être recordman du monde et content de moi. Des gars comme Maurice, Tim ou Dwain (Chambers), ne doivent pas avoir peur de moi, je suis simplement un adversaire de plus." Mais Gatlin n'est pas n'importe qui. Sextuple champion des États-Unis scolaire, il est resté invaincu tout au long de l'année 2002, en salle ou en plein air. Il faut dire qu'il n'a couru que dans des compétitions universitaires, la faute à une suspension de deux ans pour dopage infligée par la Fédération internationale. Gatlin a été blanchi en appel et la sanction a été levée en juillet dernier. Les autorités ont entendu ses arguments : il n'a pris que des médicaments prescrits contre un désordre de la concentration.

    Sans se préoccuper des soupçons entourant ses performances, Gatlin a continué à progresser pour intégrer l'élite du sprint mondial. " Mon entraîneur m'a dit que je pouvais le faire, il a cru en moi ", raconte le jeune Américain en évoquant Trevor Graham, ancien mentor de Marion Jones et Tim Montgomery, des trémolos dans la voix.

    " Il a été l'entraîneur de deux des athlètes les plus rapides du monde, il ne fallait pas avoir fait Harvard pour imaginer qu'en me rapprochant de lui, je pourrais devenir l'un des meilleurs. " Graham rend bien ses louanges à son protégé en expliquant à qui veut l'entendre qu'il est le plus extraordinaire sprinteur de 20 ans qu'il ait jamais vu.

    Sur la piste, l'influence du technicien américain est en tout cas patente, l'allure de Gatlin rappelant même étrangement celle de Marion Jones. " Ma technique me pousse à coller à la piste. Je fais corps avec elle. "

La revue des Cahiers du football