
Présentons-nous...
Le fil où les petits nouveaux promus sont à l'affiche.
Citron Merengue
04/09/2020 à 14h57
Ah ça, la première au stade, c'est toujours un souvenir qui reste. Je comprends ce sentiment.
Moi tu vois, c'était en 92. On habitait à Madrid depuis longtemps mais on savait qu'on allait partir, et mon père ne nous avait jamais emmené au Bernabeu. Puis un jour, des potes français viennent nous voir (de passage vers l'Expo Universelle de Seville. 92, quelle année en Espagne...) et pof, les pères se décident à nous emmener voir Real Madrid - Saragosse au Bernabeu. Le temps d'acheter des tickets au black, on rentre en retard sur la pelouse. Et j'ai ce souvenir de finir de monter l'escalier d'accès aux tribunes, de voir un pré d'herbe verte qui m'a semblé quasi fluorescente, et pile à ce moment (en tous cas dans mon souvenir), faute sur un attaquant du Real Madrid dans la surface, péno puis but. Ce grondement du stade au moment où l'arbitre siffle péno, pile quand je finis de monter l'escalier, pfff. Incroyable... Pourtant j'avais déjà 13 ans. Mais quand même...
Et quand j'ai amené mes enfants voir France Bulgarie (faut bien exorciser) pour les qualifs de coupe du monde 2018, j'ai vu la même chose dans leurs yeux en arrivant dans les tribunes...
Marius T
04/09/2020 à 15h09
Ahh !!! la première fois.
Tu ne sais pas comment faire, comment te placer.
Ton cœur bat fort, tu es entre peur et excitation, tout ce bouscule.
Puis tu vas et vient et tu finis par jaillir dans la tribune
Les fois suivante, tu es plus à l’aise, tu trouves plus facilement ta place, tu oses même d’autres positions.
Plus de quarante ans après tu t’en souviens comme si c’était hier.
Marius T
04/09/2020 à 15h29
Pardon Madame Orthographe, je ne promets pas de ne pas le refaire.
Raymundo Menech
04/09/2020 à 15h31
J’ai été peu de fois au stade mais en ce qui me concerne c’est la deuxième fois dont j’ai le souvenir le plus fort. La première fois c’était le France-Suède de qualification pour la coupe du monde 94 (2-1, doublé de Cantona). Expérience sympa et même chose, impressioné quand le rectangle de gazon apparaît en arrivant. Mais la deuxième c’est un Red Star - OM à Saint Ouen quand l’OM avait été rétrogradé au milieu des années 90. Ambiance démente, cohue pour rentrer dans le stade, debouts en tribune serrés les uns contre les autres et frissons en entendant et voyant les supporters du Red Star réagir aux buts de leur équipe et à la victoire finale.
Marius T
04/09/2020 à 15h33
Raymundo,
C’est bon et ça fait du bien d’aller très souvent au stade.
Raymundo Menech
04/09/2020 à 15h37
Marius,
Dis donc, je reviens du fil marseillais et là-bas aussi tu causes de “positions”. C’est une marotte. Je ne juge pas, j’approuve même.
Quant à aller au stade plus souvent j’aimerais bien mais je ne suis pas dans un coin où il y a beaucoup de possibilités.
LYon Indomptable
04/09/2020 à 15h49
Ah Marius !
Je vais faire un beau hors sujet. Sorry Dame Redac' !
C'est beau ce que tu nous narres là, Marius T. Émouvant.
Et comme l'a dit Aulas tique, la sensation quand tu montes les escaliers, que la rumeur de la foule se fait de plus en plus précise, jusqu'au moment où la pelouse et son éclat te pètent à la figure, les lignes blanches fraîchement tracées, les poteaux de buts et leurs filets, un truc unique dont je me souviens depuis un jour de championnat du Cameroun, en 1977, au stade de la réunification de Douala.
La passion est née ce jour là.
Le stade, c'est aussi le lieu qui a servi de théâtre à mes seuls actes de "voyou" adolescent :
- défier l'autorité paternelle, et inlassablement "faire le mur" le dimanche matin, pour aller suivre les campagnes de coupe d'Afrique de l'Union Sportive de Douala que mon papa, pas fouteux du tout et réfractaire aux manifestations de foule, m'interdisait formellement d'aller voir, en raison du danger (réel mais heureusement, jamais confirmé, à l'époque tout du moins) pour un môme de 12-15 ans de se retrouver dans un stade de 40.000 places qui en accueillait pour ces matchs là 70.000.
Aaaaaahhh ! cette attente du match à partir de 10-11h du matin, sous le soleil équatorial et son humidité oppressante, pour un match qui débutait à 16h.
Tout du moins, si l'on avait réussi à escalader l'enceinte du stade et surtout échappé aux coups de ceinture des policiers Camerounais qui attendaient les resquilleurs (tiens ! Il existe encore ce mot ?) au bas du mur d'enceinte pour les garder assis au sol, en cercle avant d'être embarqué dans des camions vers des camps militaires où ils étaient punis à recevoir une bastonnade mémorable, manger du moment cru et faire la propreté du camp militaire. Mais c'était vécu comme un folklore un peu rugueux, pas comme une atteinte aux droits de l'homme lol.
Ça aussi, ce fut ma magie initiatique, mon rituel de conversion à cette passion qui ne m'a jamais quitté, et que l'on croit indispensable de transmettre aux suivants. Pour qu'ils écrivent leur récit eux aussi.
Fin du hors sujet.
Honneur aux nouveaux venus.
LYon Indomptable
04/09/2020 à 15h53
Je disais :
... recevoir une bastonnade mémorable, manger du piment*** cru et faire la propreté du camp militaire...
Marius T
04/09/2020 à 16h38
Je vois surtout que mon post, n’a pas ru l’effet escompté pour son double sens.
Utaka Souley
04/09/2020 à 16h40
Marius T
aujourd'hui à 16h38
Il manque un 't' à 'ru' pour laisser l'effet se faire.
Raymundo Menech
04/09/2020 à 16h46
Mais si Marius, ta verve a été remarquée.