
Dans le haut du panier
NBA, Pro A, EuroLigue : l'important, c'est les (paniers à) 3 points.
BIG
03/03/2021 à 20h14
[Une ligue, combien de divisions ? Ep. 2]
Ah je sais bien que le corps de Meyers Leonard torse nu sur les plages de Floride donne des poussées homoérotiques jusque dans des espaces de discussion généralement habités d'un esprit plutôt viriliste, mais c'est pas ça qui suffira à me faire apprécier un match de la Southeast, division que j'ai toujours cordialement détestée. Autrement dit, le rendez-vous pris un mardi soir pour la venue des Hawks à Miami m'enthousiasmait à peine plus qu'une conférence de presse du jeudi de Jean Castex. Comme pour insister sur cet a priori négatif, voilà que Tony Snell s'est fait une place dans le cinq de départ côté Atlanta, confirmant du haut d'un 3% insolent qu'il bénéficie systématiquement d'une série de blessures des concurrents sur son poste dès qu'il débarque quelque part.
Bon, si je suis là, c'est aussi car les trajectoires de deux équipes soulèvent une curiosité certaine. Miami relève actuellement la tête d'un début de saison indigne d'un finaliste sortant, mais excusé par des blessures en cascade. Y'a pas le feu au lac (#topexpression) mais faudrait pas traîner à se hisser dans la picture et à s'y installer. Les Hawks ? Encore plus étrange : recrutement salué mais qui tourne mollement, Trae Young s'éloignant progressivement de ses standards et ne respirant pas la joie de vivre (*GIF de marmotte*), et c'est Lloyd Pierce qui dégage, laissant Nate McMillan dans une position bien baroque tant ce roster ne ressemble en rien à celui dont il tirait de belles choses à Indiana.
Alors que le Q1 touche à sa fin, rareté en NBA : le total des points cumulés atteint tout juste les 40 et pour ne rien vous cacher ça sent la purge à plein nez. Difficile d'y voir l'influence de McMillan, encore que, y'a peut-être un petit surcroît de dureté défensive qui pourrait lui être attribué. Non, en vrai, c'est le Heat qui shoote mal et dont l'académie offensive ne produit rien : Dragic un peu seul au playmaking, Bam pas aussi plaque tournante qu'attendu, Herro un peu rouillé ... Pour se remettre dedans en Q2, Spo' choisit la zone, et sans grande surprise y'a pas trop de circuits de jeu identifiables en face pour l'attaquer, ce qui n'arrange pas la regardabilité du match, sauf si on aime apercevoir Danilo Gallinari envoyer des parpaings de loin, lui qui a manifestement épuisé son quota annuel de réussite sur un seul match dernièrement. Le principal inconvénient de ladite zone est de faire passer Clint Capela pour Moses Malone dévorant le rebond offensif, un rôle dans lequel il sait s'exprimer pleinement. Pour le reste, c'est plutôt les rares points grapillés en transition et l'attaque du Heat grippée qui donnent aux Hawks l'avantage, le duo Young/Collins s'avérant au mieux désordonné, au pire salement brouillon, un constat probablement conjoncturel pour le premier nommé, mais quelque peu inquiétant sur la durée si les responsabilités offensives restent confiées principalement à lzurs pick and rolls à l'avenir.
Alors que Nate McMillan finit sa mi-temps en associant Tony Snell et Solomon Hill dans un binôme qui rendrait jaloux l'écran "Transactions" d'une Fantasy League à 20 équipes et 15 joueurs par équipes, je m'interroge - parce que oui, on s'emmerde sévère - sur la coexistence comme sponsors principaux de la salle (bannières convrant le premier bloc de tribune bien en face de la caméra) d'un organisme de soins de santé confessionnel ("Baptist Health") et des rhums Bacardí, chacune des deux entités ayant manifestement oublié de glisser au contrat une clause empêchant d'être affichée à côté d'un co-sponsor prônant des valeurs contraires aux siennes.
Un peu plus d'enthousiasme en début de seconde MT, au détriment des Hawks qui laissent le Heat mettre du rythme, avec quelques points chapardés en contre-attaque et une apparition de Duncan Robinson dans son style inimitable "oulala ce ballon me brûle les doigts, je vais vite le jeter vers le panier". Plus généralement, y'a moyen de trouver de l'intérêt à ce match en se concentrant sur les rotations défensives du Heat, qui tente de compenser et colmater une trappe des familles sur Trae, et mieux encore, de faire ça avec Kelly Olynyk, ce qui, vous en conviendrez, constitue une preuve de confiance certainement excessive de la part de Spo'. Ayons quand même une pensée pour le petit millier de privilégiés, globalement retraités, probablement vaccinés mais néanmoins fort bedonnants qui ont payé sans doute cher leur ticket et qui espéraient à n'en pas douter spectacle plus guilleret pour inaugurer le monde d'après, celui avec des salles ouvertes que Gabriel Attal vient de nous promettre au conditionnel pour la mi-avril (mais enfin ça dépend d'arbitrages au sommet de l'État). Ne gâchons pas notre plaisir de voir Bogdanovic de retour pour donner un coup d'accélérateur utile aux Hawks en début de Q4, avant que le Heat ne refasse le coup de la panne en attaque, puis que Young sanctionne avec un triplé une rare indiv', puis avec un autre triplé une zone qui le laisse seul à 10m, et encore avec un triplé une dernière action où il ne devrait jamais shooter vu qu'il est bien défendu, parce que pourquoi pas, après tout. Le Heat ne reviendra jamais de -10, affichant une absence d'intensité et de jeu collectif assez douteuse pour eux. Là aussi, effet McMillan ou mauvais soir de l'adversaire, il n'y aura que la répétition des matchs pour nous apporter des réponses, mais gagner un match avec ce score donne l'impression bizarre d'un changement d'identité brutal auquel on a du mal à croire tout de suite tant il ne correspond pas au personnel disponible. Remarquez, Tony Snell avait joué jusqu'à cette saison toute sa carrière dans la Central Division : il doit avoir quelques repères s'agissant des matchs de merde.
Allez, à la semaine prochaine.
Tricky
04/03/2021 à 06h35
A un moment donné, j’ai décidé de ne plus accorder d’importance à rien pour le classement et même le passage ou pas en playoffs, juste savourer le fait de pouvoir regarder un match avec Steph Curry, Draymond Green et Damian ‘je ne rentre pas un shoot sauf dans les cinq dernières minutes’ Lillard.
Et Carmelo qui confirme que Portland est l’endroit où les jeunes gens prennent leur retraite, et arrêtent de vieillir.
Tout ça n’a aucune importance avec autant d’équipes si bien ciselées plus haut dans la Conférence, puisqu’il suffit de doubler Steph Toronto-style et que, même si CJ revient, les Blazers sont incapables de défendre sérieusement, mais c’est tellement beau de relâchement, parfois.
Label Deschamps
04/03/2021 à 14h56
La ligue mettra ça sous le tapis comme d'habitude mais avec un arbitrage neutre le Jazz gagnait de quinze points hier à Philadelphie, et ils ont perdu en prolongation. Pour que trois mecs soient fous de rage au point de se prendre des méga amendes en conférence de presse il faut qu'ils y aillent fort quand même. Il y a eu quasiment quinze décisions tangentes de suite sifflées dans le même sens en 2ème mi-temps.
Tricky
04/03/2021 à 16h21
Dont Gobert. Il était furieux, avec une diatribe d'une longueur inédite pour lui.
(ceci étant, ce trois points pour arracher la prolongation d'Embiid était, wow. Et de fait, il a mangé le petit Français, arbitres ou pas)
Label Deschamps
04/03/2021 à 17h19
Pas tout à fait arbitre ou pas quand même, justement une partie du mécontentement justifié vient de ce que Embiid a le droit à tout et n'importe quoi.
Sur ce match d'hier il finit avec une faute et Gobert cinq alors qu'ils en ont fait à peu près le même nombre en pratique, c'était vraiment du foutage de gueule. Pendant un quart d'heure en 2ème mi-temps ils ont arbitré le Jazz, pas le match.
DansonsLaBostella
04/03/2021 à 18h41
Oui Gobert doit avoir un seum monumental aussi après avoir prétendu qu'il pouvait s'assoir a la table d'Embiid et Jokic, à la mode Griezmann avec Messi et CR7.
Bon et je peux pas le blairer après l'episode Covid "je passe les mains sur tous les micros et table de press"... Mais de voir des gens respectables comme Trash Talk en faire presque l'égal de TP comme co meilleur joueur francais de l'histoire me provoque une éruption cutanée. C'est un joueur important, un Jooks Noah 2.0, une star sans doute, mais pas une superstar.
lyes
04/03/2021 à 18h49
Je suis très curieux de ce que tu avances concernant Trashtalk, je les suis de pres quasi quotidiennement et ils font certes preuve de chauvinisme avec Rudy mais ne le placent pas sur un piédestal. D'ailleurs ils ont un article du jour qui encense Embiid en mode MVP.
Gobert est un top pivot défensif avec une grosse activité qui en fait un élément rare dans la NBA moderne mais il est à des années lumière du talent d'un Embiid, Jokic ou AD.
DansonsLaBostella
04/03/2021 à 18h57
Une discussion Twitter hier ou avant hier où le CM (Bastien?) avancait que si Rudy mettait a son crédit une performance XXL avec l'equipe de France il pourrait prétendre à s'assoir a cote de TP dans le panthéon des meilleurs joueurs francais de l'histoire.
Evidemment j'ai retorqué que TP etait multiple champion NBA et MVP des Finales mais ca s'est arreté la.
Tricky
04/03/2021 à 19h37
Bah il peut probablement s'asseoir à côté, sur la deuxième marche du podium, tellement il est loin devant les autres.
(sauf peut être Boris)
Jah fête et aime dorer Anne
04/03/2021 à 19h49
DansonsLaBostella
aujourd'hui à 18h57
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Bah, si PArker a été champion, c'est parce qu'il avait une bonne équipe autour de lui, lui. Et s'il a été MVP des Finales, c'est parce que ses coéquipiers étaient des peintres, donc c'était facile d'être le meilleur d'entre eux.
DansonsLaBostella
04/03/2021 à 19h55
Oui, Jordan a été champion des qu'il a eu une bonne équipe autour de lui aussi. TP a été un joueur majeur (sinon le joueur majeur qui etait bien sur Duncan puis Kawhai) des titres des spurs, et son titre de MVP des finales 2007 est discutable car Duncan etait le joueur le plus important de ses series.
Ou bien je me ne mesure pas la part de troll dans ton message.