
Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de s'y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un des ces quatre matins!
Mevatlav Ekraspeck
27/02/2021 à 16h48
https://tinyurl.com/73kyp9jk
Et après trois mises en demeure, tu as un avertissement.
Après trois avertissements, tu as un blâme.
Et après trois blâmes, tu peux éventuellement faire l'objet d'une convocation.
Tonton Danijel
27/02/2021 à 19h39
Juste un petit mot pour dire à lemon et Joey: vous n'avez pas l'impression de monopoliser la parole, depuis une dizaine de pages? Et si oui, comment faire pour que d'autres puissent d'exprimer? Etre moins agressifs? Moins les piéger par de fausses questions? (Genre: si tu n'es pas d'accord avec moi, c'est que tu es un putain d'islamo-fasciste, en fait?). Enfin, je ne sais pas, je lance quelques pistes, en fait. Sachant que rien, absolument rien, n'empêche de passer pour un monstre de condescendance en ces lieux. Mais c'est un peu dommage, quoi...
Pascal Amateur
27/02/2021 à 20h17
Oui, s'il vous plaît, je n'arrive plus à en placer une.
PiMP my Vahid
27/02/2021 à 22h13
[Espagne, en réponde à
Oh Mamm Billig
26/02/2021 à 12h11
et autres posts alentours]
Quelques précisions par rapport à ce que Leo a déjà dit:
- les communautés autonomes ont beaucoup d'autonomie mais il y a des règles communes. Le couvre-feu est imposé au niveau national par l'état d'urgence et il doit commencer entre 22h et minuit, ni avant ni après. La Communauté de Madrid et son gouvernement de droite jouent depuis le début la partition la plus laxiste, ils ont donc maintenu au max restaurants et bars ouverts et couvre-feu tardif (les JT parlent d'ailleurs de ces touristes français qui viennent s'y enchaîner restau-ciné, comme sous Franco les espagnols allaient à Perpignan ou Pau faire, voir et lire tout ce qui était interdit du côté de leur frontière). Madrid paie ce laxisme avec les pires taux de contamination, mais l'écart n'est étonnament pas si énorme avec le reste du pays, étant que dans une épidémie les tendances devraient diverger de façon exponentielle.
- il n'a pas de confinement strict, en mode personne ne sort de chez soi, c'est d'ailleurs interdit par le gouvernement central. Mais certaines zones plus ou moins grandes sont fermées (des quartiers ou des provinces entières*). C'est le sens que recouvre "confinamiento" sur la carte. J'avoue c'est ambigu. Par exemple je ne peux pas quitter Barcelone et sa proche banlieue depuis début janvier.
- enfin Oh Mamm, l'histoire des horaires espagnols c'est un long débat. La plupart des administrations et business continuent de fermer entre 14h et 16h (par ex. en Catalogne les restaus peuvent ouvrir en ce moment entre 13h et 16h30). Ca fait chier beaucoup de monde d'avoir une pause aussi longue et tardive parce que du coup ils passent souvent 12h hors du domicile (en été beaucoup font une "jornada intensiva" de 9h à 16h sans pause). Donc ya un mouvement pour européaniser les horaires, mais ça avance poco a poco. Et puis il faut pas oublier la longitude: le fuseau horaire est le même à Vigo qu'à Belgrade mais le soleil s'y lève - et s'y couche- deux heure plus tard.
Westham
28/02/2021 à 10h52
Pendant qu'on s'écharpe ici afin de savoir qui a la plus grosse... proximité avec l'extrême droite, 3 mômes de 14 et 15 ans viennent de perdre la vie dans le 91 et le 93 victimes de rixes entre quartiers ou de règlements de compte sordides. Ne les oublions pas.
https://www.bondyblog.fr/reportages/aymane-etait-notre-enfant-a-tous-cest-tout-bondy-qui-a-mal/
Mevatlav Ekraspeck
28/02/2021 à 11h31
Westham
aujourd'hui à 10h52
Et encore, là, on parle de ceux qui y laissent la vie... Moi, tout les ans, j'en perd quelques-uns, hospitalisés de longue durée, ou partis faire un petit tout en maison d'arrêt...
Le phénomène de bande n'est pas nouveau du tout, c'est vieux comme nos villes, mais il est aujourd'hui très développé. Un quartier doit avoir sa bande, protectrice de l'image et de la réputation du territoire et de ses individus.
C'est totalement déshumanisé, l'effet groupe autorise absolument toutes les ignominies et les débordements violents, on peut s'acharner à 20 sur un mec au sol sans que ça ne titille la conscience, et ça doit être filmé et promulgué comme une signature, un trophée, un palmarès.
Là on en cause parce que bon, ça fait beaucoup de morts en une semaine, mais la récurrence du phénomène est préoccupante depuis bien plus longtemps.
Il y a des environnements sociaux dans lesquels la rue et le quartier l'ont emporté sur l'éducation familiale, sur les valeurs diverses, et ça nous donne ça : des cadavres, des estropiés...
On a les mêmes terreaux que d'habitude, hein : - des parents qui ont renoncé à cadrer, quel que soit le CSP,
- des jeunes désoeuvrés,
- une culture d'incitation à la violence omniprésente dans laquelle ils baignent,
- une recherche d'identité que permet le quartier mais qui n'est pas possible par ailleurs (français ou immigré? Citoyen à part entière ou individu de second rang? Elève avec un avenir ou racaille de cité?),
- une recherche de la violence en tant qu'ultime moyen de se valoriser, et surtout, surtout, de se faire respecter (le grand mot dans ces cas-là),
- une recherche de reconnaissance via la réputation et les réseaux sociaux
- un caïdat qui manipule habilement tout ça en sous-main pour garantir la sécurité du territoire de deal.
Et maintenant démerdez-vous avec ça.
Il n'y a aucune solution, sortie comme d'habitude de celle de l'éducation.
Darma', si tu nous lis... Des bisous.
Classico
28/02/2021 à 11h37
Yep, tous les observateurs sérieux semblent indiquer la réalité d'un phénomène terrifiant et nouveaux dans sa radicalité : l'insensibilité morale totale de nombreux jeunes des quartiers, et l'ultra-violence qui en résulte. Les fight entre jeunes font la une, mais hier, ce samedi, c'était par exemple un photo journaliste de 65 ans tabassé par des jeunes à Reims, pronostic vital engagé.
Lorsqu'on parlait des premiers signes de ce phénomène il y a un peu moins d'un an, signes qui crevaient les yeux (la vague de personnes tabassées parfois à mort pour avoir demandé à des mecs de mettre un masque, notamment), la fine fleur de la gauche française, de Libération à France Inter, a dénoncé, dans son sourire le plus condescendant, une hysterisation de faits divers typique de la pensée de bistrot, et a brandi des chiffres indiquant que la violence ne cessait de diminuer dans notre société. Un peu plus tard elle a centré le debat sur le terme "islamog..." - heu pardon, je confonds les époques - sur le terme "ensauvagement", qui était vraiment au cœur de la problématique, puisqu'il avait des relents d'extrême droite, rappelant par conséquent les heures etc. Merci à eux.
Mevatlav Ekraspeck
28/02/2021 à 11h39
Ah bah ce que je décris c'est de l'ensauvagement,au sens propre du terme, mais le mot ayant tout de suite signé un contrat d'exclusivité avec la droite la moins fréquentable, il est désormais inutilisable.
On avait eu un débat là-dessus, je crois.
Classico
28/02/2021 à 11h51
Oui, il faudrait faire un petit dico des mots qui ont ou pourraient avoir (c'est pareil) un "relent" d'extrême droite. Comme ça ce serait fixé une fois pour toutes, et au lieu de perdre un temps précieux sur ces graves questions olfactives, on parlerait tout de suite fond et solutions.
lemon
28/02/2021 à 12h27
Tous sauf "races" visiblement.
(sinon, le débat sur "ensauvagement", je l'ai retrouvé, il est page 13297 pour les curieux)
Espinas
28/02/2021 à 12h32
Sacrée gauche qui a une influence inversement proportionnelle à son poids électoral