
Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de s'y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un des ces quatre matins!
Manx Martin
28/01/2021 à 15h09
Classico
aujourd'hui à 13h46
le concept intellectuellement scandaleux de "racisé" est employé normalement ici-même
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ça veut juste dire "être assigné à une race". truc de ouf
Pascal Amateur
28/01/2021 à 15h20
Le truc de ouf, c'est d'employer un mot d'une telle violence, qui assone avec "excisé", "incisé", qui fait de l'origine une blessure, une découpe, et ajoute du sel par-dessus. Pourquoi pas, mais que l'on note au moins l'incidence d'une vocabulaire utilisé. D'autant que celui-ci, à la mode twitter du raccourci piquant, veut tout condenser, sans réflexion, sans intelligence. Mais pourquoi pas.
lemon
28/01/2021 à 15h20
J'hésite à faire aussi dans le laconique, mais bon.
Oui elles sont d'origines sud-américaines ... et pensées originellement pour les sociétés sud-américaines qui :
1. trouvaient que l'ordre racialo-social légué par les espagnols et portugais demeurait plus de 100 ans après les indépendances
2. trouvaient que l'interventionnisme US les plaçait sous une colonisation déguisée.
D'où le terme "décolonial". Ils trouvaient que la décolonisation n'était pas allée à son terme puisque les "structures" coloniales européennes perduraient et que l'indépendance n'était pas complète rapport à l'envahissant voisin du nord.
Cette pensée politique est restée cantonnée au continent sud-américain jusqu'à ce qu'elle prenne corps ... dans les facs américaines, notamment parce qu'elles se mariaient parfaitement au champ nouveau et en plein essor des Cultural Studies (qui sont d'origines britanniques) combinée à l'étude des "structures" par ceux qu'on appellera "la French Theory". Ramon Grosfoguel est certes portoricain, mais c'est surtout depuis Berkeley qu'il a rayonné.
Bref, c'est comme Drogba, s'il a commencé à Guingamp, c'est bien l'OM qui l'a propulsé sur le devant de la scène européenne.
Le Chameau
28/01/2021 à 15h22
Pour l'agrément de lecture de vos cofilaires silencieux (habituellement) merci de dépasser la simple présentation d'une définition nominale. C'est un phénomène qui se répand en ces pages et - plus grave que le ton un tantinet déplaisant d'assurance quand c'est balancé - interdit tout questionnement.
Qu'est-ce que l'amour?
Sentiment vif qui pousse à aimer (qqn), à vouloir du bien, à aider en s'identifiant plus ou moins.
Ah... C'est donc clair et ça existe car le mot est défini?
Pascal Amateur
28/01/2021 à 15h24
Ça a l'air bien, c'est quoi ?
Dan Lédan
28/01/2021 à 15h29
L'Amour ? Durex ?
lemon
28/01/2021 à 15h30
Ah non, hein, ça va retomber sur Jonathan et Jennifer, encore un coup des juifs.
Monsieur Jo
28/01/2021 à 15h30
Arretez de faire les guignols. Le Chameau, au moins, bosse.
Le Chameau
28/01/2021 à 15h32
Doublement même
Classico
28/01/2021 à 15h37
Manx Martin
aujourd'hui à 15h09
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Le fait qu'on l'emploie désormais de plus en plus souvent pour désigner noirs et arabes, puisque c'est de cela qu'il s'agit concrètement, implique donc que les noirs et les arabes, a priori et systématiquement, avant même de se renseigner pour savoir s'ils ont été ou se sentent victimes de racisme, sont forcément "assignés à une race", donc victimes de racisme. Donc que "assigner quelqu'un à une race" n'est pas le fait d'un acte individuel de racisme, mais une mécanique sociale générale et soustraite pour l'essentiel à la volonté des individus.
"Il y avait trois racisés dans ce groupe, etc." : en les appelant avec ce mot, employé à la forme passive, on ne leur donne même pas la chance d'être autre chose, de se définir autrement s'ils le souhaitent ; avant même qu'on ait commencé à y penser, ils sont déjà victimes de racisme.
Et donc inversement, puisqu'il faut bien quelqu'un pour assigner, une telle appellation implique que les blancs en tant que tels assignent forcément et systématiquement les non blancs à une race, c'est-à-dire racisent, sont racistes.
Et enfin puisque "racisé" ne peut s'employer par définition que pour les non-blancs, on suppose donc comme une vérité définitivement acquise que les blancs ne peuvent par principe jamais être "assignés à une race", donc que "blanc" ne désigne pas une victime possible de racisme mais seulement, par principe, un raciste plus ou moins conscient de son racisme.
Ca fait beaucoup d'affirmations aventureuses dissimulées dans un simple mot. Voilà exactement comment une idéologie s'insinue subrepticement dans la sensibilité commune, par l'usage apparemment anodin d'un mot apparemment innocent.
Sens de la dérision
28/01/2021 à 15h39
Pascal Amateur
aujourd'hui à 15h20
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Pour moi c'est "bêtement" ça.
https://fr.wiktionary.org/wiki/-iser
Racisé, c'est tout simplement réduire la personne à sa race, à sa couleur.