
Toujours Bleus
Le merveilleux destin de l'équipe de France, presque Miss Europe, à nouveau Miss Monde.
suppdebastille
14/01/2021 à 10h56
"franmaçonportugais
aujourd'hui à 09h55
1978
- le but de Lacombe après 37 secondes. Mon père qui dit calmement "contre l'Italie, c'est trop tôt..."
- France Argentine, le coup de poignard de Luque, malgré la détente horizontale exceptionnelle de Bertrand Demane (ayant remplacé en cours de match Baratelli blessé)"
Si je peux me permettre, c'est l'inverse.
Il y a aussi le face à face Six vs Fillol avec la balle qui meurt à ras du poteau alors que le score était de 1-1 ?
Bien sur aussi la main de Marius, l'arbitre sous la pression des joueurs argentins, du public et plus largement de l'ambiance locale pour être pudique désigne le point de pénalty.
Bon reconnaissons qu'avec l'arbitrage d'aujourd'hui c'est pénalty indiscutable.
Label Deschamps
14/01/2021 à 11h01
Henry a un boulard de la taille d'un Zeppelin, et justement ça fait partie des gros torts de Lemerre à mon sens, avoir sacrifié Trézeguet qui était de loin le meilleur buteur français pour un joueur d'espaces même quand l'équipe était crainte et n'en avait plus.
L'équipe de 98 était principalement un bloc défensif monumental, peut-être le plus fort qu'il y ait jamais eu. Thuram et Desailly étaient monstrueux, ils bouffaient la quasi-totalité des attaquants, Barthez était un des meilleurs gardiens mondiaux, non seulement la défense était extrêmement forte mais en plus Deschamps et Petit devant faisaient déjà un sacré boulot de filtrage et de récupération. Deux buts encaissés en sept matchs dont deux qui vont en prolongation et trois en ayant joué une partie à dix c'est impressionnant.
Je conçois tout à fait que l'on ne soit pas emballé par cette équipe parce qu'elle était d'une solidité impressionnante (elle se fait déjà sortir de l'euro 96 après deux 0-0 de 120 minutes pour mémoire) mais entre deux générations d'attaquants, Papin et Canto n'étaient plus là et la génération Henry-Trézéguet-Anelka n'avait pas encore éclos.
Le bloc défensif était tellement balaise qu'il pouvait même se permettre d'aller mettre les buts (les seuls buteurs entre les poules et la finale sont quand même Blanc et Thuram).
Bref Lemerre hérite de ça et ne touche à rien, il a juste la chance de bénéficier de trois jeunes attaquants de classe mondiale (qui en plus étaient déjà là, sinon pas sûr qu'il aurait osé se passer de la légende Stéphane Guivarch).
Il privilégie Henry, le joueur d'espaces, alors que plus personne n'ose attaquer contre l'EdF et qu'il est évident qu'il n'y en aura pas beaucoup, il continue d'aligner les sénateurs même quand ils sont loin en dessous de leur niveau, il ne prépare aucun plan B.
suppdebastille
14/01/2021 à 11h02
D'ailleurs Bertrand-Demanes titulaire en Argentine 1978, c'est presque aussi mystérieux qu'Ettori titulaire en 1982 (j'ai le souvenir du 2ème but italien où il regarde la balle passer à ses pieds sans intervenir).
Radek Bejbl
14/01/2021 à 11h04
Citron Merengue
aujourd'hui à 10h09
Je le répète sans doute un peu trop souvent, mais si tu revois l'Euro 2000 en intégralité sans l'aspect nostalgique (je sais pas trop si ça se fait facilement quand on l'a vécu intensément, beaucoup de gens aiment revoir France-Brésil 2006 qui est pourtant d'un triste niveau), c'est vraiment très moyen sur le plan du jeu et tu risques d'être déçu. Henry est assez nettement au-dessus parce qu'il fait toujours des différences dans la percussion, et la défense est globalement très solide (même si elle échappe à pas mal d'expulsions par miracle), mais sinon hormis les perfs de Zidane contre les Tchèques quand Bejbl sort puis sur la deuxième partie du match contre le Portugal, il ne reste pas grand-chose. D'ailleurs on voit bien qu'il n'y a à peu près aucun plan de jeu puisque la compo change tout le temps sur la compétition, sans qu'on ne puisse déceler le moindre circuit appris en amont et sans que Lemerre ne donne une consigne du tournoi. Le foot d'époque est globalement hyper primitif mais la France est beaucoup moins complète que les Pays-Bas par exemple.
Vas-y Mako!
aujourd'hui à 10h09
C'est étonnant oui, mais il y a des incongruités dans les préparations de matches. Ce qui est gênant c'est si le mec déconnecte seul, mais France 98 par exemple était plus proche de Michael Jordan/Dennis Rodman que de Cristiano dans le rythme de vie et va quand même au bout.
magnus
14/01/2021 à 11h07
Bof
aujourd'hui à 10h51
Je partage ton avis, en 2000 l'apport de Djorkaeff dans le jeu était déjà critiqué, son but contre l'Espagne sortait de nulle part.
Et j'ai l'impression que c'est juste cet espoir en sa capacité de sortir un exploit isolé qui l'a placé devant Carrière en 2002. Sauf que pour un offensif de 34 ans au début des années 2000 (à l'époque la retraite était là ou pas loin), c'était très présomptueux.
Le Pobga du Coman
14/01/2021 à 11h39
Dans mes souvenirs, Djorkaeff était plus là pour sa façon de jouer qui marchait pas mal avec Zidane.
Le gros problème de 2002 c'est les blessures de Zidane et Pires. Sans Zidane, à la coupe des confédérations, Lemerre résout le problème avec Pires et Carrière à la baguette (2 victoires 4-0 et 5-0 contre Mexique et Corée du Sud), puis Pires et Djorkaeff (victoire serrée contre le Brésil et le Japon).
La défaite de la coupe des confédérations, c'est un meneur seul... Djorkaeff, qui ne brille pas seul mais souvent en complément d'un meneur.
Pires se pète, et le plan sans Zidane est foutu. Et Lemerre change tout: on oublie la solution à deux meneurs (Carrière - Djorkaeff, ça aurait pu marcher à mon avis) C'est ça pour moi qui coûte sa place à Carrière: à Nantes ou Lyon, il a joué avec un autre meneur (Ziani/Juninho). Lemerre change tout quand Pires se pète et veut un gars qui peut mener seul, donc Micoud a un avantage pour Lemerre. Mais apparemment, pas un avantage suffisant pour passer devant Djorkaeff qui pourtant n'a pas brillé souvent en meneur seul en équipe de France.
Avec le groupe, il aurait aussi pu tenter Micoud/Djorkaeff à la baguette et peut-être qu'on n'en parlerait pas aujourd'hui...
Label Deschamps
14/01/2021 à 11h52
Djorkaeff n'a jamais été un meneur d'ailleurs, c'était un soliste assez brillant, entre autres comme buteur mais pas un organisateur capable d'être dépositaire du jeu. Ce n'est pas pour rien qu'il était surnommé le snake, il a toujours été un joueur de coups.
Tonton Danijel
14/01/2021 à 11h54
En 2000, Djorkaeff joue encore régulièrement en club. Certes, il a quitté l'Inter pour Kaiserslautern (ce qui est vu comme une régression dans sa carrière), mais s'y impose très vite, et considéré comme l'un des meilleurs joueurs étrangers de Bundesliga, et s'illustre même mieux quand il est seul dépositaire du jeu que quand il est associé à Sforza, son ancien coéquipier de l'Inter. Et son Euro est quand même de bonne facture.
Par contre, les galères arrivent quand Andreas Brehme remplace Otto Rehhagel à la tête du club allemand. Les deux caractères ne s'entendent pas, Brehme ne supporte pas la notoriété du Français (une anecdote: à un des premiers entraînements, un supporter balance un "Salut champion du monde!". Brehme prend le compliment pour lui avant de réaliser que le supporteur s'adressait au Français). La tension entre les deux explosent après la dérouillée monumentale (5-1 à l'aller, 4-1 au retour) contre Alaves en demi-finale de coupe UEFA. Devenu indésirable, Youri ne trouve cependant aucun nouveau club au mercato d'été (la faute entre autres aux manigances de Tapie et Louis-Dreyfus, qui font croire à Youri qu'ils sont intéressés, alors que les Allemands ne recevront pas d'offres de l'OM), et doit attendre 6 mois avant de trouver un point de chute à Bolton. Même si sa première demie-saison anglaise n'est pas mauvaise, ce n'est plus du tout le même joueur que récupérent les Bleus à la coupe du monde.
KL
14/01/2021 à 12h16
De mémoire Djorkaeff fait partie des très bons attaquants de Bundesliga lorsqu’il évolue à Kaiserslautern.
Au point d’éveiller l’intérêt d’un Bayern futur vainqueur de la C1 (même si j’ignore si c’était avéré) mais pour une raison dont je ne me souviens pas il n’était pas possible à ces derniers de signer à la fois Djorkaeff et Sforza et c’est au Suisse qu’on avait donné la priorité.
Radek Bejbl
14/01/2021 à 12h32
Je le trouve plutôt bon à l'Euro 2000 Djorkaeff, pas incroyable mais, hormis Zidane, c'est le seul relais dans le camp adverse quand tu décides de faire autre chose que lancer Henry en profondeur. Après peut-être que c'est lié au profil de l'équipe (Petit-Deschamps qui n'apportent rien offensivement, Lizarazu qui fait une montée de toute la compétition, Thuram qui essaie un peu plus mais galère) et que n'importe quel profil de milieu offensif aurait fait la même chose voire mieux.
Toi Filou, Moi Louda
14/01/2021 à 12h36
Merci pour la piqûre de rappel en tout cas... Les aventures de Youri en Allemagne et en Angleterre avaient complètement disparu de ma mémoire. Si on m'avait demandé ce matin ce que Djorkaeff était devenu après l'Inter, j’aurais été incapable de répondre...